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Ferrari et le théâtre de Monza

Luca di montezemolo Fernando Alonso Italia GP 2014 MonzaEntre le Grand Prix de Belgique et d’Italie, Fernando Alonso a insisté, tout comme Marco Mattiacci, sur son désir de continuer une saison supplémentaire à Maranello. Toutefois, comme l’indique The Guardian, la Scuderia c’est penchée sur le cas de Lewis Hamilton après la course belge.

La présence théâtrale de Luca di Montezemolo, comme chaque année à Monza, gèle toute possibilité de communication hors cadre lors du GP d’Italie. Les accolades du président envers ses pilotes (avec le petit regard vers les photographes et caméras avant de fermer les yeux et jouer l’intensité), Fernando Alonso en tête marquent l’unité et l’affection des pilotes envers leur patron, représentant Ferrari par l’image.  Durant 72h, le monde de la Formule 1 reste donc aux déclarations d’amour de Fernando Alonso envers Maranello. Preuve à l’appui lors du GP d’Italie.

En coulisse c’est une autre histoire qui résonne. Les volants de Kimi Raikkonen et de Fernando Alonso n’ont pas encore bénéficiés d’une assurance officielle, comme le remarqueront les observateurs. Williams a confirmé Bottas et Massa en Italie. Ferrari n’a fait aucun commentaires et aucunes annonces, même pour le cas de Raikkonen. Laissant planer le doute et relancer les rumeurs d’une restructuration qui ne serait pas engagée par Marco Mattiacci, mais par Ross Brawn.  Le bruit prend de l’ampleur.

Virtuellement ce sont donc deux volants qui sont disponibles chez Ferrari, à ce jour. Après l’incident de SPA les émissaires de Maranello ont demandé des détails sur le contrat de Lewis Hamilton, comme le sous-entendent certains journalistes anglais. Idem, il est entendu que Sébastian Vettel attend d’avoir la confirmation officielle de ce que fera Fernando Alonso en 2015, pour prendre sa décision. Malgré une mauvaise saison 2014 l’attractivité des rouges est toujours aussi forte et la possibilité d’un retour de Ross Brawn laisse entrevoir des résultats en hausses.

Après la course de Monza, Christian Horner n’a pas caché qu’il estimait que rien ne bougera sur le marché des transferts pour 2015. Mais, sa réponse était une réaction à la demande insistante des journalistes australiens si Daniel Ricciardo allait être fortement augmenté pour l’avenir. Laissant l’interprétation aux lecteurs.

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GP Italie 2014 – Paddock Confidences

Monza 2014 GP Italie Italy GPLes trois faiblesses de la Scuderia
Marco Mattiacci a indiqué que Ferrari avait trois problèmes qui devront dans les trois prochaines années être résorbés : La méthodologie de l’équipe dépassé, le management du personnel et la mise en place d’une nouvelle équipe de conception. Mattiacci indique qu’il a une idée avec une personne pour résoudre les trois problèmes. Un nom qu’il tiens encore secret. Ross Brawn peut-être ?

Flavio Briatore en coulisse
L’équipe Sauber pourrait bénéficier d’un investissement d’origine canadien. Lawrence Stoll (55 ans et une fortune de 1,8 milliards d’euros). Un projet piloté par Flavio Briatore pour le compte de Bernie Ecclestone qui cherche des solutions pour Sauber, mais également pour Lotus selon les bruits du paddock.

Bottas et son contrat 2015
Depuis quelques semaine, Frank et Claire Williams tente de convaincre Toto Wolff et les décideurs de Mercedes-Benz d’obtenir une aide pour l’avenir de V. Bottas chez Williams. L’objectif était de contrer une offensive décisive de McLaren d’une part et de garantir le concours du constructeur allemand dans la participation du salaire 2015 et 2016 du finlandais lorsqu’il pilote pour l’équipe de Grove.

Le futur salaire de Lewis Hamilton
Il semblerait que Toto Wolff souhaite reprendre l’affaire en main dans le duel qui oppose Lewis Hamilton à Nico Rosberg. L’annonce du report des négociations de la prochaine prolongation de contrat du champion du monde 2008 en fin de saison, s’accompagnerait d’une forte baisse de salaire, afin qu’Hamilton soit payé comme Rosberg chez Mercedes AMG F1. Afin d’avoir l’équité et éviter les débordement.

L’offre de McLaren à Vettel
L’offre date de Juin 2014. Elle n’est pas de 60 millions d’euros pendant trois ans comme cela avait été sous-entendu, mais plutôt de 38 millions d’euros pendant deux ans, avec possibilité de quitter l’équipe fin 2015 et de revenir chez Red Bull Racing.

La RUMEUR Ferrari
A Monza un bruit insistant envahi le paddock. Marco Mattiacci ayant identifié les maux de la Scuderia et relancer la machine à réforme pourrait s’occuper des voitures de route Ferrari, Ross Brawn prendra sa place. Ce binôme est destiné à remplacer Luca di Montezemolo en partance. Mattiacci a démenti en éludant la question.

Lotus et l’avenir
La communication sur l’état de santé économique de l’équipe ne masque pas les faits. L’équipe d’Enstone est en retard dans la conception de sa prochaine E23, à cause du moteur Mercedes-Benz qui tarde à s’officialiser. Le retard serait de 2 mois selon les estimations. Côté personnel, les hommes de Lotus sont convoité par d’autres teams et les salaires sont garanties et même plus important. Plusieurs dizaines de personnes quitteront Enstone dans les prochains mois.

 

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Jeu d’échec à moyen termes Alonso-Hamilton-Vettel

Echiquier, echecC’est une partie de billard à trois bandes à moyen termes qui se joue sous nos yeux entre Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Sébastian Vettel autour du volant McLaren-Honda. Ou plutôt un jeu d’échec avec un coup d’avance. Le coup étant une saison dans ce cas présent.

En entrant dans le jeu des transferts à la fin du printemps, Ron Dennis a sérieusement perturbé le jeu bien entendu alors. Fernando Alonso avait son contrat jusqu’en 2016 avec Ferrari, Sébastian Vettel lié jusqu’en 2015 avec RBR et Lewis Hamilton avec Mercedes jusqu’en 2015 également. Rien ne pouvait laisser croire à un changement. Rien, sauf que le constructeur partenaire de McLaren pour 2015, Honda, souhaite pour son retour un line-up de haut niveau. Composé d’un champion du monde, voir de deux si possible. La marque nippone est prête à payer pour cela. Cher. Plus cher que le marché. Au point que révulser la concurrence qui avait déjà anticipé en 2014 le tsunami japonais.

Sur le papier, Fernando Alonso touchera un salaire de 28 millions d’euros l’an prochain avec Ferrari. Sébastian Vettel 24 millions d’euros et Lewis Hamilton 25 millions d’euros. Alors que l’unité de mesure de McLaren pour séduire ces trois pilotes est un salaire de 30 millions d’euros comme base de discussion.

Ainsi la course à la clause autour d’Alonso, Vettel et même de Lewis Hamilton est distillé dans la presse pour mieux mettre la pression.

Ce qu’il faut comprendre de la situation actuelle est :

1/ Fernando Alonso a annoncé sont intentions de terminer le job chez Ferrari. Il ira jusqu’au bout de son contrat 2016 avec la Scuderia. Mais (car il y a un mais), il faut que Ferrari soit au niveau. Sa restructuration s’inspire beaucoup de celle de Ross Brawn avec Honda/Brawn 2008/2009. L’espoir à Maranello est donc de courte durée. Paradoxalement il a indiqué qu’il n’était pas en discussion avec McLaren, mais a confirmé que des équipes étaient intéressées par ses services. Ou comment confirmer une information que l’on vient pourtant de démentir dans la même phrase.

2/ Sébastian Vettel est tenté par l’aventure McLaren-Honda. Il souhaite gagner du temps et obtenir plus de garanties de Woking. Pourquoi ? Pour obtenir la même chose de Renault-Infiniti avec Red Bull Racing. En 2013, le constructeur japonais Infiniti a signé un contrat personnel avec le pilote allemand indexé sur celui de RBR (jusqu’en 2016 donc) et l’équipe autrichienne aurait demandé une augmentation (financière car le technique est déjà acquit) pour permettre à Vettel de rester en 2015 chez RBR.

3/ Lewis Hamilton a été contacté au début de l’été par McLaren. Il avait décliné, puis a relancé l’affaire une fois que son père Anthony Hamilton, soit revenu fin juin auprès de la destiné sportive de son fils. Le spectre McLaren sert à obtenir plus de Mercedes AMG. Suite à l’affaire de SPA, le constructeur allemand a annoncé n’avoir l’intention de discuter de l’avenir d’Hamilton qu’en fin de saison. Tout en obtenant du champion du monde la garantie d’exclusivité pour 2015. C’est-à-dire que Hamilton est désormais interdit de discuter avec d’autres équipes jusqu’à fin Octobre environ. La confiance a un prix.

Les rumeurs concernant le retard de l’unité moteur Honda proviennent d’Italie et son pilotée depuis Maranello. Les récentes sorties médiatiques des uns et des autres sont destinés à apaiser les esprits. Alonso ne veut pas détruire le projet Ferrari avant Monza. Vettel souhaite encore donner une chance à Red Bull et Hamilton n’a pas le choix que d’attendre.

Notons qu’une nuance est à présenter dans ces histoires. McLaren peut signer (ou avoir déjà fait signer) des contrats ou précontrat avec Vettel, Alonso, voir Hamilton. Récemment le discours autour du marché des transferts de McLaren a signé cette nuance. Signer un pilote en 2014, pour l’obtenir en 2016. 2015 serait un bonus.

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Fernando Alonso et l’impôt en Espagne

Fernando AlonsoLes chiffres autour du salaire de Fernando Alonso permettent de penser que le plafond des 25 millions d’euros sera largement dépassé pour son prochain contrat. L’attitude du pilote espagnol autour de l’argent qu’il va percevoir est assez trouble. L’homme estimait que les rumeurs de son prochain contrat Ferrari étaient « diffamatoires ».  La raison tiens simplement à la fiscalité en Espagne.

Le 26 Avril 1966, la Suisse et l’Espagne ont signé à Madrid un protocole sur la double imposition indiquant qu’un sportif est imposé dans le lieu ou il exerce son activité. La nuance est importante, car si Fernando Alonso réside en Suisse, son agent et son activité économique sont basés à Madrid. Notons qu’au passage, Alonso ne paie pas ou presque pas l’impôt en Suisse, grâce à cette disposition, comme l’indique la convention.

Mais en Espagne c’est très différent car il apparait que les dernières lois fiscales imposeront Alonso à hauteur de 53% de ses revenus. L’impôt sur la fortune, « Impuesto Sobre el Patrimonio » stoppé en 2008 et relancé à titre provisoire en 2011 et 2012 n’agissait que sur le patrimoine en Espagne.

Ce qui signifie que si Fernando Alonso, en plus de donner une part à ses agents (25%) donnera 53% à l’Etat espagnol, il ne lui restera pas les millions d’euros annoncé initialement dans la presse.

La prolongation de son contrat Ferrari 2017-2019 était annoncée avec un salaire de 35 millions d’euros par année. Alonso et Ferrari l’a contesté en annonçant que ce n’était pas du tout cela que touchait le pilote. En effet, le pilote touche 26.25 millions d’euros une fois que ses agents ont pris leurs commissions (et payé les avocats avec) et 14 millions réellement une fois l’impôt passé pour le double champion du monde.

Ainsi, il est vrai que Fernando Alonso ne touche pas réellement 35 millions d’euros, mais ceci n’est qu’un détail de définition. Un jeu de communication.

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Note du Mardi : Les clauses de sorties des pilotes

La semaine dernière le magazine allemand Auto Motor und Sport  dévoilait une clause permettant à Fernando Alonso de quitter Ferrari : Si le pilote espagnol a plus de 25pts (l’équivalent d’une victoire) de retard sur le leader du championnat du monde pilote au 1er Septembre, il est possible pour lui de quitter la Scuderia.  L’histoire des clauses de sorties sont toutes aussi étonnante les unes que les autres.

Depuis les années 90 et les contrats à plusieurs millions de dollars sur une période supérieur à deux ans, les clauses de sorties pilotes sont indiquées comme volet de pression. Auparavant un pilote signait un contrat de deux ans ferme. Depuis les contrats d’Ayrton Senna chez McLaren en 1988-1990 et Alain Prost chez Ferrari (1990-1992) les clauses de sorties sont entrées en scène.

La plus connue reste la clause de performances.  Par le passé, le pilote étant plus influent que l’équipe cette clause était imposée pour avoir l’opportunité de quitter une équipe pour une autre plus performante. Depuis le développement de la Formule 1 autour des constructeurs dans les années 2000, les marques automobiles ont équilibré les rôles. Désormais le team peut se séparer de son pilote et le pilote à la possibilité de partir également.

Sébastian Vettel a une clause lui permettant de quitter dés la fin 2014 Red Bull Racing dans le cas ou il ne termine pas 3ème du championnat du monde des pilotes et/ou qu’il ne signe pas minimum deux victoires dans la saison. Dans le cas de Fernando Alonso c’est une double clause :  D’une part si Ferrari ne termine pas 3ème du championnat du monde constructeur à la date du 31 Juillet et d’autre part si l’écart au championnat pilote est supérieur à 25pts au 1er Septembre de chaque saison.

Il y a 10 ans, Jenson Button avait un contrat avec BAR-Honda qui indiquait que si le pilote avait au 31 Juillet de chaque saison 70% des points du leader, il était prolongé. Le plus souvent la clause indique la place de l’équipe au championnat du monde des constructeurs.

L’autre clause est une clause technique. Avoir un moteur officiel, un ingénieur ou la garantie technique égale à son équipier, sont les plus courantes. En 2004, lors du Button Gate opposant BAR-Honda à BMW-Williams, le principal problème était que l’équipe BAR n’avait pas de moteur Honda officiellement annoncé à la date d’échéance de la clause permettant de prolonger automatiquement Button, en cas de moteur Honda officiel au-delà de 2004.

Nous savons que pour le cas de Sébastian Vettel son contrat est indexé sur la présence d’Adrian Newey dans la direction technique de Red Bull Technology. Enfin, en 2007, Fernando Alonso a cassé son contrat McLaren-Mercedes en jouant sur le principe du doute sur l’équité technique du team de Woking envers sa personne et son statut de numéro 1 de l’équipe.

Enfin l’autre clause est une clause d’image. Imposée par les constructeurs automobiles propriétaires des équipes dans les années 2000, elle est l’héritage du fameux licenciement d’Alain Prost de chez Ferrari fin 1991.  Cette clause impose une auto-censure des pilotes. Ces derniers ne doivent pas critiquer publiquement ou voir leur propos repris dans la presse indirectement, sous peine de licenciement (ou de forte sanction comme uner retenue de salaire).  Cette clause a été activée par Ron Dennis en 2007 contre Fernando Alonso pour justifier le départ interne du double champion du monde espagnol auprès de son partenaire moteur, Mercedes-Benz.  Plus loin de nous, Alain Prost avait retenu 500.000 dollars du salaire de Jean Alesi en 2001 suite à des propos de l’avignonais dans l’Equipe durant l’été 2001. Notons que cette clause est essentiellement rattachée aux équipes soucieuses de leur image et non des pilotes. Il n’est pas connu de pilote qui ait quitté une équipe parce que l’équipe lui donnait une mauvaise image (une clause d’avenir toutefois).

Un cas qui peut se rattacher à cela serait un défaut de paiement des équipes envers les pilotes. Nico Hulkenberg est parti de Force India, puis de Sauber à cause de cela. Idem pour Kimi Raikkonen avec Lotus. Mais la séparation est basiquement financière et non un déficit d’image de l’équipe envers le pilote.

Héritage des précédents contrats, surtout sur la période 2000-2007, les accords d’aujourd’hui accordent  juridiquement une place nouvelle au pilote. Auparavant lié au bon vouloir du constructeur, qui décidait de sa carrière via des contrats long terme (3 ans minimum), le pilote peut désormais entendre la petite musique du choix de son avenir avec l’introduction de clauses de performances, ou d’avenir technique essentiellement,  au détriment de l’équipe. Equilibrant l’ordre des choses et ouvrant de nouvelles perspectives.

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Note du Mardi : Fernando Alonso et l’image amère

« Bien sûr que j’ai entendu des rumeurs exagérées sur mon salaire. Je ne sais pas qui a mis une telle chose à la face du monde. Je sais seulement que c’est diffamatoire. » Indiquait Fernando Alonso à la presse dans le paddock du GP de Belgique. C’est la première fois qu’un pilote affirme ce genre de déclaration. Pire l’espagnol estime que les rumeurs  « endommage son image. »

Il y a quelques semaines, Bild et Autosprint distille la même information concernant une demande supposé de Fernando Alonso de prolonger l’aventure après 2016 et jusqu’en 2019 contre un salaire de 35 millions d’euros par année. Quelques jours plus tard, le double champion du monde espagnol a tweeté un démenti «  ce n’est pas parce que c’est répété à l’infini que cela est vrai pour autant. », et Luca di Montezemolo a été de sa petite phrase en estimant que la somme n’était pas du tout réaliste par rapport au marché. De là a endommager l’image de Fernando Alonso il n’y a qu’un pont à franchir. Alors que les dirigeants de Ferrari et les autres patrons d’équipes (Toto Wolff et Ron Dennis en tête) déclarent depuis des mois  que le double champion du monde espagnol est le meilleur du plateau, le plus complet etc… Une association logique s’imposait. Une école de pensée née il y a trente ans dans le sport business. Elle n’est plus. Le meilleur pilote du monde ne doit plus être celui qui a le plus grand salaire. Un paradoxe tenant de la communication pure.

Pendant que Fernando Alonso tenait le discours du pilote responsable ne souhaitant pas des millions pour courir. Le chanteur Jay Z négociait avec la marque sportwear Under Armour un deal de 285 millions de dollars pour son client, le basketteur Kevin Durant. L’objectif est clair : faire de Durant le sportif le plus payé de l’histoire de la NBA et du monde. Contraste absolue.

Depuis trois décennies, l’image de la réussite est d’inscrire ensemble les résultats sportifs en adéquation avec le meilleur salaire. L’image du sport business est bâtit de cette manière et la seule valeur étalon d’un pilote « complet » et celui qui truste les titres et le salaire le plus important. Tiger Woods, Michael Jordan et même Michael Schumacher fonctionnaient ainsi. C’est d’ailleurs toujours le cas, sauf en Formule 1.

Pour être précis, le salaire de Fernando Alonso, en vertu de la convention signée en 2012 entre les deux parties, indique que le total est de 100 millions d’euros. Une moyenne de 25 millions d’euros brut. Enlevé 25% pour l’agent et vous avez 18 millions d’euros par année pour le pilote. La réalité est différente pour le cas d’Alonso. Le deal était de toucher 20 millions d’euros par an (brut) en 2013 et 2014 et 30 millions par année (brut) en 2014 et 2015. En 2014, son salaire a été légèrement majoré de 2 millions d’euros pour obtenir l’égalité avec son équipier Kimi Raikkonen. Une avance sur le salaire de 2015 qui sera donc de 28 millions d’euros. Expliquant ainsi pourquoi le pilote prolonge l’aventure avec Ferrari en 2015.

Depuis 2007, le salaire de Fernando Alonso n’est jamais descendu en dessous de 16 millions d’euros (net).  Soit ce que touchera Nico Rosberg prochainement et le salaire de Jenson Button cette saison.

La crise économique et la crise d’image de la Formule 1 est passé par là. Les conseillers en communication du paddock estiment qu’il ne faut plus afficher la réussite et faire passer les pilotes comme des salariés comme les autres. Passant ainsi de divinité à de simples hommes proches des fans.

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Renault, Ferrari et la question du modèle économique des motoristes F1

Lors d’une réunion des chefs d’équipes, samedi, Marco Mattiacci dévoilait avec regret que ses équipes clientes, Sauber F1 Team et Marussia F1 Team n’avaient pas honorées leurs échéances financières sur la fourniture moteur 2014 envers Maranello. Provoquant un malaise dans le développement de la Scuderia et remettant en cause un modèle économique devenu trop fragile pour les constructeurs et les teams.

Sauber F1 2014 Belgium GP

Depuis quelques mois, Renault F1 Team est en crise. Le modèle économique mis en place par l’ancienne direction sportive et marketing du constructeur français repose pour l’essentiel sur les allocations des équipes clientes. Le budget est de 130 millions d’euros et plus de 80 millions d’euros provient des équipes. Sauf qu’en cas de retard ou de non paiement, le château de carte s’effondre. Lotus a pris du retard, Caterham également, Red Bull a boudé une échéance (pour cause de performance). Sauf que l’équation du constructeur au losange est la suivante : Argent des clients = développement moteur.

En comparaison Mercedes-Benz a dépensé, selon la presse économique allemande, l’équivalent de 300 millions d’euros sur le développement de son moteur. Son modèle économique est équivalent à celui qui avait été entrevue à l’époque des V10 et V8. Une location simple et un partage technique. L’implication financière des équipes clientes ne fait pas partie du budget du constructeur.

Malheureusement pour Renault et Ferrari, la majorité des équipes actuellement en Formule 1 ont des problèmes financiers. Caterham, Lotus et malheureusement Marussia et Sauber en première ligne des difficultés économiques. Le fait que les équipes Anglo-Russe et Suisse n’aient pas honorées leurs allocations mensuelles depuis le début de la saison a retardé fortement le développement du moteur à Maranello.

Ainsi la communication de Sauber indiquant que le moteur Ferrari a un déficit de 85cv sur le Mercedes, ainsi que la trouvaille de Marussia sur le moteur Ferrari permettant de gagner un peu de puissance prend son sens. La première estime que son châssis est bon, en ayant compris que le problème est du côté des pilotes sans avoir de recourt pour l’instant (à cause de contrainte contractuelle ou budgétaire). Ainsi le mal provient forcément du moteur et de sa faible puissance. Côté Marussia, il est désormais entendu que la trouvaille était une manière de payer une mensualité gratuitement.

La situation de Renault et de Ferrari sur l’aspect moteur pose la question du modèle économique des motoristes en Formule 1. Trop dépendant des finances des équipes et ayant des répercutions sur les performances en course et donc de la compétitivité de la discipline et de l’image des constructeurs.

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GP Belgique 2014 – Paddock Confidences

GP Belgique, Belgium GP, F1

L’avenir de Button
Dans le paddock il est désormais acquit à 99% que Jenson Button ne sera pas au volant d’une McLaren-Honda la saison prochaine. Trois pistes sont désormais ouvertes pour le champion du monde 2009 : Williams, Lotus ou une année sabbatique.

Marussia et Ferrari
Alors que l’équipe anglo-russe est en difficulté financière, il est entendu dans le paddock que Marussia n’a pas payé depuis le début de la saison les échéances du moteur Ferrari. Devant ainsi plusieurs millions d’euros à la maison italienne.

Lotus et Mercedes
Rien n’est encore valider entre les deux parties. Un contrat a été signé, mais commence à être remis en cause. La marque allemande demande un premier versement de 10/12 millions d’euros. Ce dernier aurait dû être réalisé au début de l’été, mais il a deux mois de retards sur le processus.

Bottas et l’avenir
Le pilote finlandais aimerait continuer l’aventure avec Williams pour la saison prochaine. Sauf que pour le moment l’équipe de Grove n’a pas validée l’option 2015. Bottas est désormais dans le viseur de McLaren et une réponse devrait être attendu sur son avenir d’ici fin Septembre.

Adieux New Jersey et India
Bernie Ecclestone a indiqué que le projet de circuit du New Jersey prévue pour 2015 a été finalement abandonné. Le problème étant financier. L’argentier de la F1 a aussi profité pour indiquer en OFF que le GP d’Inde ne reviendra pas non plus en 2015.

L’ambition de Toro Rosso
Franz Tost a dévoilé les ambitions de l’équipe STR : devenir un Top Team. L’autrichien s’inspire de Lotus F1 Team période 2011-2013 pour construire son projet. L’objectif est d’être à l’horizon 2017 régulièrement dans le Top 5 du championnat constructeur.

Newey jusqu’à Noël
L’avenir d’Adrian Newey pose question. Christian Horner a indiqué que l’ingénieur anglais ne serait pas remplacé. Initialement Newey devait quitter RBR en Juin. Mais il a finalement décidé de prolonger jusqu’en Décembre l’aventure pour développer la prochaine RB11 dans son intégralité.

Carlos Sainz Jr et Roberto Merhi chez Caterham ?
L’annonce de Max Verstappen chez STR en 2015 bouleverse les plans du fils de Carlos Sainz. L’espagnol devait être dans la Caterham dès le GP de Hongrie, mais Colin Kolles a modifié ses plans. Il souhaite visiblement plus d’argent de Red Bull. Sainz Jr sera en concurrence avec Roberto Merhi, via le soutien russe de son équipe de WSR pour obtenir le volant Caterham dès le GP d’Italie et jusqu’à la fin de la saison 2014.  Il n’est pas impossible que les deux pilotes se retrouve équipier dans l’équipe verte. Notons aussi que Sainz Jr discute depuis deux semaines avec Lotus F1 Team pour remplacer Romain Grosjean en 2015.

Le pari de Blanchimont
Le fiasco d’Hockenheim perturbe les organisateurs des courses. Le promoteur de SPA-Francorchamps à eu l’idée de faire un tarif spécifique pour les 17-27 ans de 125 euros pour les trois jours dans le secteur du virage de Blanchimont. (le tarif habituel est de 120 euros pour la seule journée du dimanche). Au menu également, DJ spécifique et bière. 1000 personnes sont attendus.

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Fernando Alonso et les éléments de languages

Fernando Alonso

 » J’ai un contrat de deux ans et je ne suis pas pressé de signer, même si c’est clairement mon intention, » a déclaré Fernando Alonso à  SPA-Francorchamps, selon La Gazzetta dello Sport.

Cette déclaration fait le tour du monde. Dans Speedweek il est écrit une version plus nuancée.

 » Dans mon contrat, j’ai encore deux ans, jusqu’à la fin 2016. En d’autres termes, je ne suis pas pressé de signer un nouvel accord (…). »

Ce qu’il faut comprendre de cette déclaration est simple :

Fernando Alonso souhaite continuer l’aventure avec Ferrari, mais pour honorer son contrat actuels car il a encore deux ans (2015 et 2016). En cela l’espagnol souhaite voir comment évolue la Scuderia lors des 18 prochains mois, avant de penser à une prolongation. En indiquant que c’est « clairement » son intention de renouveler son contrat, c’est un élément de langage qu’il ne faut pas assimiler comme un acquit. C’est une volonté verbale d’affirmer son implication pour 2015 et 2016, même si cela tourne court dans leur relation. Il est souvent utilisé pour prévenir une intention d’avenir. Une préparation des esprits. Un avertissement même.

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Quand Ecclestone s’inquiète du spéctacle

Bernie EcclestoneEn introduction de sa réunion en marge du GP de Hongrie avec certains directeurs d’équipes, Bernie Ecclestone a annoncé que l’audience de la course sera inférieure de 30% à celle de l’an dernier. Le temps est venu de relancer la machine et redonner de l’intérêt à la Formule 1.

Depuis un certain temps, Bernie Ecclestone pense qu’il faut changer des choses en Formule 1. Les courses sont intéressantes, mais l’intérêt baisse et l’avenir de la discipline est en danger.  Sa vision se matérialise aujourd’hui dans un groupe de travail composé de Mercedes, Ferrari, Red Bull Racing et Force India et présidé par Bernie Ecclestone et Flavio Briatore, dans un rôle encore flou, avec pour objectif de produire une analyse et des solutions. Rapidement. Toto Wolff dans Bild dévoile le fond de cette commission : « Bernie a voulu que nous dévoilons toutes nos pensés pour améliorer le spectacle en Formule 1 ». Ce groupe de travail devrait se réunir régulièrement et débutera dès ce jeudi ses réunions pour fournir rapidement des suggestions concrètes. Et les idées seront nombreuses et folles.

Nous savons que c’est lors de la précédente réunion que Christian Horner a proposé un retour du V8, en parité avec le moteur turbo comme dans les années 80. L’idée est d’augmenter la diversité technique, puis de réduire les coûts moteurs (8 millions contre 20 millions d’euros). Red Bull a rappelé l’accord de la FOTA sur la prolongation du moteur V8 pour 2014 et 2015 (voir ici pour souvenir).

L’autre idée est d’installer du lest sur les voitures. Le vainqueur d’une course A aura 20kg de lests supplémentaires pour la course B. Le second de la course aura 18kg, le troisième 16kg etc… Ridicule ? L’argument pour cette mesure est le suivant : Pour dépasser les pilotes ont le DRS qui est une aide artificielle pour augmenter le spectacle. Le poids changera la physionomie des courses. Naturellement la question fait débat.

Côté Ferrari, trois idées seront proposées comme le rapporte la BBC : Des règlements techniques moins strictes. Une plus grande liberté dans la recherche et relancer les essais privés (avec un modèle économique) pour permettre aux équipes de progresser plus rapidement durant la saison.

Bernie Ecclestone encourage aussi plusieurs pistes : moins de sanctions en course par les délégués FIA, pas de départ arrêté après une voiture de sécurité et une révision du principe d’économie de carburant.

Une réflexion est aussi venue du fait que le manque d’intérêt des courses dépend de l’endroit ou la course se déroule. Le GP d’Angleterre était un succès, au contraire de celui de Chine. Celui d’Allemagne a été un bide pour des circonstances encore troubles aujourd’hui, tandis qu’il n’y a personne à Bahreïn. Il y aura-t-il du monde à Sotchi  par rapport au GP du Brésil ou du Japon ?

Le journaliste suisse, Roger Benoit de Blick indique que Bernie Ecclestone a aussi l’intention d’attribuer 1pt au championnat du monde des pilotes à celui qui a été le plus rapide des deux sessions libres des GP.

En bref, toutes les pistes seront exploitées par cette commission. Attendons nous à découvrir des idées « révolutionnaires ». Affaire à suivre.

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