Archives du tag : Jenson Button

Button joue un jeu subtil avec McLaren

Pour analyser le prolongement du contrat de Jenson Button avec McLaren-Mercedes sur la saison 2014, il faut revenir une saison en arrière lors du duel Hamilton-Whitmarsh pour la prolongation du contrat du champion du monde 2008, au-delà de 2012.

Richard Goddard, le représentant juridique de Jenson Button, n’a pas fait le choix d’entrer dans un conflit avec Martin Whitmarsh pour la prolongation du contrat de son client en 2014. Au contraire. Ayant parfaitement compris les raisons qui ont provoqué le départ d’Hamilton chez Mercedes, Goddard a, durant le début de l’été 2013, formulée une offre intéressante qui n’a pas nécessité de contre-proposition de la part de la direction de Woking.

Estimant que McLaren aura toujours besoin d’un champion du monde dans ses rangs pour son image de marque, Goddard craignait que le salaire de Button soit revu à la baisse pour 2014. Passant de 16 millions à 12 millions d’euros. Toutefois, deux événements vont permettre de proposer de nouvelles bases pour les deux parties. L’évolution de la saison 2013 de la MP4-28 et son manque de résultats ne permettait pas à l’équipe McLaren d’être en position de force dans les négociations, contrairement à l’année précédente avec les discussions avec Lewis Hamilton-Simon Fuller. Ce dernier souhaitait que son client récolte les fruits du manque de compétitivité de son matériel depuis 2009 par une hausse de salaire importante. Fuller souhaitait 20 millions d’euros minimum et des primes. Whitmarsh a proposé 16 millions d’euros de salaire et 10 millions de prime de champion du monde. Hamilton a signé chez Mercedes AMG. Cet événement a démontré la nouvelle stratégie de l’équipe avec les pilotes, ainsi qu’une certaine limite financière à court terme. L’autre facteur est le manque d’intérêt des équipes pour Button sur le marché des transferts. Ferrari a eu un bref intérêt mais a préféré signé avec Kimi Raikkonen, tandis que Red Bull Racing a elle aussi rapidement songé au champion du monde 2009, le temps d’un après-midi de Juin.

Ayant compris que de toute manière McLaren ne souhaitait pas une hausse du salaire pour 2014, Goddard a formulé une offre de prolongation à 16 millions d’euros comme valeur de base, soit l’équivalent des salaires 2012 et 2013. Un statu quo économique jugé immédiatement raisonnable. Ajouté à cela une prime de 4 millions d’euros en cas de titre de champion du monde, plus 500.000 euros la victoire et vous avez Jenson Button  avec un salaire de plus de 20 millions sur le papier. Dans la même grille financière que ses concurrents champion du monde, sans mettre en difficulté l’équipe de Woking.

Cela dit, cet épisode de la prolongation 2014 du contrat de Button avec McLaren cache aussi la volonté d’une hausse prochaine via un nouvel accord avec l’arrivée de Honda d’ici 9 mois. Le constructeur nippon est disposé à payer les salaires 2015 des pilotes et souhaite une grande équipe McLaren pour son retour.

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Pilote : Du produit fini à celui de nécessité pour une équipe

La décision reste frappée du bon sens. L’équipe Lotus F1 Team fera le choix de son pilote après avoir définie son budget pour la saison 2014. En cela, le team d’Enstone casse les codes de la discipline et revient aux fondamentaux.

Depuis 2009, la Formule 1 évolue sur un modèle hybride autour du statut du pilote. Auparavant, celui-ci était perçu comme le produit fini d’une équipe et un produit marketing dans le sens le plus simple du terme. Entre temps, le départ des constructeurs et la crise économique, mélangé au manque d’attractivité de la discipline depuis quelques temps, pousse les équipes à mettre la charrue avant les bœufs. C’est-à-dire de faire des choix de facilité.

Depuis 5 ans environ, une équipe louant les services d’un pilote garantissant un budget sont légion. Auparavant, un team avait un budget, investissait sur un pilote avec l’espoir de lui faire augmenter son budget (sponsor et droit TV). Mais, depuis quelques temps les équipes ne sont que dans une logique économique, s’éloignant du sport. Un pilote par le passé permettait de signer des sponsors, aujourd’hui il doit apporter le(s) sponsor(s). Il n’est plus le produit fini du système marketing, mais un produit de nécessité. Montrant les limites de la situation. Le principe de la rareté fait place à un accès commun où le talent n’est plus vraiment nécessaire.

Lotus F1 Team, sous la contrainte et de son statut d’éternel espoir d’être un top team, est dans la nécessité d’investir dans un pilote tout en prévoyant les retombés en 2014, mais surtout en 2015, 2016 et 2017. Comme une équipe Jordan et surtout Williams dans les années 90. Un retour aux sources en quelques sortes. En cela, Enstone est à part dans le paysage et reste old school dans sa manière de faire. Kimi Raikkonen possède l’image cool grâce au travail de l’équipe communication et marketing du team. L’idée était de le rendre bankable. Mission accomplie, mais mission inachevée par les soucis économiques. Dans l’absolu, Raikkonen n’a pas permis d’obtenir les 25 millions d’euros de sponsors souhaités par sa signature. Signe que l’image du pilote n’a plus la même valeur qu’auparavant. Ou que celle-ci était surévaluée par la fusion de l’image du pilote et de celui de Ferrari…

Aujourd’hui les pilotes stars (Alonso, Hamilton, Button), font leur propre communication et développent leur image. Vettel est un produit Red Bull et incarne la marque qui le finance. Raikkonen est un produit de son équipe. Cet état de fait est intéressant car révélateur de la situation. Alonso, Hamilton et Button représentent la majorité du plateau des pilotes aujourd’hui. Les équipes ne communiquent pas autour de leur personnalité et ces derniers sont obligés de le faire par eux même. Ainsi, Lotus souhaite que son prochain pilote entre dans son idéologie, tandis que les autres teams sont plus laxistes et laissent le champ libre (sous couvert de clauses contractuelles sur la liberté d’expression).

Le résultat est probant. Alonso garanti la présente de Santander. Hamilton a permis d’éviter l’érosion du soutien de Petronas, Button du départ anticipée de Vodafone en 2012. Comme Maldonado permet à Williams de survivre avec PDVSA, Sutil avec Medion d’être une pierre angulaire de Force India, Romain Grosjean de Total etc… Mais cela démontre aussi les limites. Sergio Perez a été embauché par McLaren, à la fois pour son talent mais surtout sa capacité à séduire le groupe mexicain Telmex à hauteur de 40 millions d’euros (ce qui était promis chez Sauber en 2013). Sauf que cela prend du temps et que cette dépendance facile met l’équipe dans une situation de fragilité économique au lieu de construire sur le long terme. Ce qu’elle a toujours su faire par le passée…

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Jenson Button et la nouvelle communication médiatique des pilotes

A la différence du mélo drame entre Lewis Hamilton et McLaren l’an dernier, Jenson Button propose une nouvelle stratégie : celle du pilote se transformant en média pour garantir sa valeur.

L’actuel contrat du champion du monde 2009 avec McLaren, signé en 2011 indiquait que la troisième année de contrat (2014) serait activée par l’équipe de Woking avant le 31 Aout 2013. Sauf que cela n’a pas été fait dans les temps et rends Jenson Button sans alternatives crédibles.

Auparavant, un pilote pour renouveler son contrat cherchait une alternative dans le paddock (comme je vous l’explique ici), afin de maintenir sa valeur sur le marché. Jenson Button lui applique une démarche plus originale. Il se transforme en média et s’inspire des réseaux sociaux pour établir un système pour faire parler de lui.

Tout débute fin Août 2013, lors de la conférence de presse du GP de Belgique, Button indique « un volant Ferrari est une opportunité pour un pilote. » Pour ensuite indiqué la même chose pour le volant Red Bull Racing libéré par Mark Webber et sous les spéculations des médias. Cette petite phrase force alors Martin Whitmarsh a indiqué qu’il désire prolonger le contrat avec Jenson Button et enclencher le processus.

Le 25 Aout, après avoir indiqué être ouvert pour un volant RBR, le pilote anglais indique que son avenir est chez McLaren et non chez RBR. L’espoir et la peur étant deux valeurs marketing de premiers ordres, le pilote va en abuser et faire évoluer son image par la même occasion. Le 3 Septembre, une rumeur indique que Button va signer un contrat de trois années (2014/2015/2016). Bruit que l’intéressé ne démentira pas. De là à croire que c’est une manœuvre ? Il n’y a qu’un pas, d’autant que 48h avant deux phrases sont dans les médias anglais. Le premier dans The Telegraph : « Je ne suis pas un playboy » et le seconds repris dans le monde entier : « Diriger une équipe comme Bruce McLaren ou Alain Prost ? Je n’en suis pas capable. »

Nouvelle salve le 6 Septembre avec un Jenson Button qui s’annonce « heureux d’être en Formule 1, malgré l’absence d’un renouvellement de contrat avec McLaren ». Une équipe McLaren qui « est l’endroit où il faut être pour un pilote ». Enfonçant le clou en indiquant qu’il « serait heureux de rester chez McLaren et espère signer un nouveau contrat prochainement. »

Le 10 Septembre, Jenson Button fait une sortie médiatique discrète mais intéressante en indiquant que « L’ère Vettel est aussi ennuyeuse que l’était l’ère Schumacher pour la Formule 1. » Enfin le drame. Nous sommes le 16 Septembre et Felipe Massa annonce avoir discuté avec McLaren. Le plan de communication monté par l’entourage de Jenson Button semble désormais caduc, pourtant le lendemain, 17 Septembre, le pilote britannique insiste pour dire que son renouvellement pour 2014 est une formalité.

Bien évidement tout cela est un discours adapté avec la fierté, l’honneur, patriotisme et réflexion personnelles. De quoi faire parler dans les médias et rendre accessible un pilote qui ne l’était pas vraiment. A l’heure de renégocier son contrat avec McLaren, cette stratégie médiatique n’est pas le fruit du hasard. En effet, cela entrera en compte. Cette image redorée va permettre à Button de probablement maintenir sa valeur. Intéressant de voir que la page Facebook Fan du pilote devient de plus en plus populaire et participe à la bonne image du pilote depuis quelques mois.

Attendons de voir les chiffres pour définir si cette stratégie est bonne pour un pilote. Toutefois une chose est sure, Jenson Button nous a offert un bel exemple de la façon dont une stratégie médiatique inspiré des réseaux sociaux, peut aider un pilote dans le développement de son image.

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Le marché des transferts vise surtout 2015 et non 2014

Les rumeurs alimentent beaucoup les paddocks européens durant l’été. Toutefois, le problème n’est pas de dire que Kimi Raikkonen ou Fernando Alonso sont les clés du marché des transferts pilotes pour 2014, mais si les mouvements de 2013 ne visent pas plutôt la saison 2015.

Car la réalité du marché provient surtout des détails des contrats des pilotes de pointe et ici les mouvements peuvent être possible et s’envisagent même déjà aujourd’hui. Aujourd’hui, Kimi Raikkonen et Jenson Button sont sur le papier disponible pour 2014, mais dans 12 mois, c’est l’ensemble des tops pilotes (hormis Vettel et Hamilton) qui seront sur le marché !

En effet, si Sébastian Vettel a prolongé son baille jusqu’en 2015 avec Red Bull Racing, c’est pour se protéger de cette agitation et surtout pour l’équipe autrichienne de protéger son atout principal. De son côté, Lewis Hamilton a signé un contrat de trois ans (2013/2014/2015), avec une option pour 2015 en faveur de Mercedes AMG F1 Team, ce qui laisse une ouverture. Mais en réalité la marque allemande devrait prolonger le champion du monde 2008 en 2015. Mais le reste est assez ouvert.

Du côté des autres champions du monde. Fernando Alonso est le centre des attentions actuelles. Son contrat avec Ferrari expire fin 2014 et les années 2015 et 2016 seront activées autour de deux facteurs : Le premier est que c’est la Scuderia qui décidera de valider les options et le second est qu’il faut que Ferrari termine minimum dans le top 3 du championnat des constructeurs pour amorcer les discussions d’une prolongation. Deux détails importants pour l’avenir sur un plateau composé de 5 tops team. Kimi Raikkonen souhaite des contrats années après années et voir venir. Il sera donc disponible fin 2014 sur le marché, également. Enfin, Jenson Button verra son contrat actuel expiré l’an prochain avec McLaren et tout dépendra de la prochaine saison. Honda poussant pour avoir une autre pointure pour 2015.

Côté équipier. Si Daniel Ricciardo signe chez Red Bull Racing, il n’aura pas un contrat long terme. Ce qui signifie que le volant sera disponible pour 2014 en cas de mauvais résultats. Felipe Massa devrait prolonger chez Ferrari en 2014, mais devrait laisser sa place en 2015, selon le scénario qui s’esquisse à Maranello. Nico Rosberg a un contrat sur le papier jusqu’en 2015, sauf que cette saison sera, comme son équipier Hamilton, validée par l’équipe Mercedes AMG F1. Ce qui laisse une ouverture fin 2014. Romain Grosjean devrait prolonger l’aventure en 2014 et devra confirmer son évolution pour prétendre à une prolongation en 2015 chez Lotus F1 Team. Enfin, Sergio Perez a signé un contrat sur une base de trois saisons avec McLaren, mais en réalité la troisième est une option. Il faut que le mexicain soit un atout dans l’obtention du sponsor Telmex et de ses millions. Toutefois, l’autre facteur étant la présence dans le top 3 du constructeur pour réévaluer positivement sa position.

Donc, le véritable mercato se déroule non pas actuellement pour 2014, mais en 2014 pour 2015 et certains pilotes l’on parfaitement comprit et débutent leur placement. Il est probable que Fernando Alonso ait été le premier à le faire, tout comme Jenson Button aujourd’hui. Même si cela reste discret, il n’est pas impossible d’entrevoir des contrats signés 12 mois à l’avance ou encore le retour des précontrats. Le marché des transferts des pilotes a débuté et va durer une année…

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Liste salaires pilotes de Formule 1 2013

Tomorrownewsf1 publie ce mardi le classement des salaires des pilotes de F1 2013, selon les chiffres évalues par le Business Book GP (livre à acheter au complet ici), sorti le 25 avril. Après trois années de domination, Fernando Alonso doit partager son trône de pilote le plus payé du plateau avec Lewis Hamilton, qui en signant avec Mercedes AMG F1 a gonflé son salaire à 20 millions d’euros. Derrière ce duo, on retrouve le pilote McLaren Jenson Button et Sébastian Vettel qui arrive progressivement à obtenir un salaire au niveau de ses rivaux.

L’augmentation de salaire de Vettel marque désormais la fin de l’égalité de traitement avec son équipier Mark Webber chez Red Bull Racing. L’australien touche le même salaire que l’année dernière et se retrouve devancer au classement par Nico Rosberg, qui a parfaitement manœuvré pour obtenir une légère augmentation de salaire pour la première année de son nouveau contrat de trois ans avec Mercedes AMG F1. Felipe Massa a accepté une baisse de 40% de son salaire par rapport à l’an dernier et il est suivit par le pilote Lotus F1 Team, Kimi Raikkonen qui touche un salaire de 3 millions d’euros et un bonus par point inscrit estimé à 40.000 euros/point. Sergio Perez a signé un contrat qui permet à McLaren d’économiser beaucoup d’argent durant deux saisons (2013 et 2014), tandis que Romain Grojean, Nico Hulkenberg et Pastor Maldonado entrent dans la case des pilotes à 1 millions d’euros de salaire.

En 2013, le salaire moyen d’un pilote de F1 est de 4.8 millions d’euros, soit 540.000 euros de moins que l’an dernier. Ce qu’il y a d’intéressant est que seulement 12 pilotes gagnent 1 millions d’euros minium.

Les salaires du paddock de F1 en 2013

1- Lewis Hamilton (Mercedes) : 20 millions d’euros

2 – Fernando Alonso (Ferrari) : 20 millions d’euros

3 – Jenson Button (McLaren) : 16 millions d’euros

4 – Sébastian Vettel (Red Bull) : 12 millions d’euros

5 – Nico Rosberg (Mercedes) : 11 millions d’euros

6 – Mark Webber (Red Bull) : 10 millions d’euros

7 – Felipe Massa (Ferrari) : 6 millions d’euros

8 – Kimi Raikkonen (Lotus) : 3 millions d’euros

9 – Sergio Perez (Mclaren) : 1,5 millions d’euros

10 – Romain Grosjean (Lotus) : 1 million d’euros

11 – Pastor Maldonado (Williams) : 1 million d’euros

12 – Nico Hulkenberg (Sauber) : 1 million d’euros

13 – Valteri Bottas (Williams) : 600.000 euros

14 – Jules Bianchi (Marussia) : 500.000 euros

15 – Adrian Sutil (Force India) : 500.000 euros

16 – Paul di Resta (Force India) : 400.000 euros

17 – Jean Eric Vergne (Toro Rosso) : 400.000 euros

18 – Daniel Ricciardo (Toro Rosso) : 400.000 euros

19 – Estban Guitirez (Sauber) : 200.000 euros

20 – Charles Pic (Caterham) : 150.000 euros

21 – Guiedo van der Garde (Caterham) : 150.000 euros

22 – Max Chilton (Marussia) : 150.000 euros

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Le retour du pilote financé par action

Max Chilton est un pilote disposant d’une particularité. Il est, non pas soutenu par des sponsors, mais par des investisseurs. Un peu à la manière de nos startups françaises d’investissement participatif dans la musique, le cinéma et l’entreprise. Un concept qui n’est toutefois pas nouveau, mais qui pourrait bien se généraliser à l’avenir.

En Grande-Bretagne, le principe s’appelle Enterprise Investment Scheme. Ce modèle est principalement destiné aux petites et moyennes entreprises, sous certaines conditions. Pour Max Chilton, environ 37 investisseurs ont déboursé 23,500 euros (20.000£) chacun. Soit 869.500 euros à ce jour.  Ces investisseurs toucheront des revenus sur les prochains salaires du pilote anglais. Toutefois ce n’est pas la première fois que le concept est visible en Formule 1. C’était il y a 10 ans, Justin Wilson, visait un volant chez Minardi en c’était transformer en Société, pour vendre des actions d’une valeur de 800 dollars à l’époque. Il avait récolté près de 2 millions de dollars à l’époque avec ce système. Emportant avec lui une série de pilote utilisant, avec plus ou moins de succès le principe jusqu’en 2005, lorsque le système a été abandonné. Seulement, fin 2007, alors que le monde de la Formule 1 était en pleine Hamilton-mania, l’idée d’introduire en bourse le pilote pour 100 millions de dollars n’a été qu’un effet d’annonce.

Le début de la carrière automobile de Jenson Button a débuté avec un investissement de 1,5 millions de dollars, permettant au futur champion du monde 2009 de débuter en Formule Ford, puis Formule 3 entre 1998 et 1999. Avant que les investisseurs ne touchent le jackpot avec la signature du contrat de 5 ans avec Williams-BMW en 2000. Un cas relativement rare de réussite.

L’enthousiasme pourrait nous faire penser que le projet va se généraliser à l’avenir. Après tout, Kamui Kobayashi avait réussi à obtenir 1,5 millions d’euros sur le principe durant l’hiver dernier. Mais, en réalité cela sera bien différent. Le concept ne concerne que des pilotes n’ayant guère de palmarès et l’investissement est risqué, car financer une seule saison de Formule 1 ne permet pas un retour sur investissement important. Sauf en cas de découverte d’un talent caché par les équipes. En effet, le sort de ses pilotes serait similaire à celui du Hongrois, Zolt Baumgartner, qui avait obtenu son volant chez Minardi en 2004 contre 8 millions de dollars, selon le montage suivant : 4 millions de l’office du tourisme hongrois, 2 millions d’une souscription similaire à celui de Chilton et environ 2 millions du pétrolier Mol (ceci était le schéma initiale, car la réalité a été bien différente). Reste qu’en 2005, beaucoup d’équipe ont approché le hongrois, mais pour lui demander encore 8 millions de dollars pour financer un autre volant. Un cercle vicieux. Limitant ainsi l’effet Chilton.

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Le jeu subtil autour de Jenson Button

Confortablement installé dans son bureau de Londres de The Sports Partnership, le duo James Williamson et Richard Goddard jubile. La Scuderia Ferrari aurait inscrit les noms de Jenson Button et Paul Di Resta pour succéder à Felipe Massa dans les prochains mois. La situation à Maranello est complexe. Le cas du pilote brésilien fait l’objet de discussions de plus en plus importantes et l’idée de le prolonger pour 2013, à moindre coût,  est tout autant l’objet de débats. Après avoir échoué dans sa conquête de séduction auprès de Mark Webber, la liste de la Scuderia Ferrari est une liste en deux temps.

Premièrement le nom de Jenson Button peut étonner. Le champion du monde 2009 a signé un contrat de trois ans avec McLaren l’an dernier. Sauf qu’en réalité le pilote sera disponible fin 2013, l’année 2014 est une option. Idem pour Hulkenberg qui dispose d’un accord de deux années avec Force India. Enfin, Paul di Resta dispose d’une troisième année contractuelle en option pour le compte de l’équipe indienne. Cette prolongation pour 2013 ne se fera pas sans une augmentation substantielle de son salaire, déjà relativement bas par rapport à ses performances.  La demande initiale est d’un million d’euro. Jusqu’à présent Vijay Mallya refusait d’entendre une telle demande, ce qui a provoqué la séparation entre le jeune pilote écossais et Anthony Hamilton.  La short list de la Scuderia est donc en réalité une liste pour 2014 concernant la priorité et ensuite 2013 pour les autres noms moins prestigieux il faut l’avouer. Ce qui confirmerait ainsi la prolongation avenir de Felipe Massa dans l’équipe pour une année.

L’an dernier, Martin Whitmarsh avait prolongé le contrat de Jenson Button de peur que Ferrari, qui était déjà en contact avec le pilote anglais, ne lui chipe son champion du monde. L’accord McLaren – Button comprend l’idée de rester dans l’équipe de Woking au-delà de sa carrière de pilote. Une idée séduisante, mais résistera t’elle à la puissance marketing de Banco Santander ? Rien n’est moins sur. En effet, l’établissement dirigé par Emilio Botin souhaite de plus en plus valoriser son retour sur investissement en Formule 1. L’accord avec McLaren ayant été prolongé de quelques années, mais en échange d’un impact moindre par rapport à un passé récent. L’intégralité du sponsoring et de la puissance marketing dans la discipline est concentrée sur Ferrari. Sauf qu’il y a un hic important. Depuis 2010, plusieurs études de marchés arrivent sur les bureaux marketing de la banque espagnole et indique que le duo Hamilton – Button éclipse le duo Alonso – Massa en terme de notoriété. La morosité ambiante paralyse le marketing de Santander. Le choix est donc de viser Button aux côtés de Fernando Alonso afin d’équilibrer la donne. Espagne et Angleterre, les deux principales bases européennes de Banco Santander seraient réunit.

Pour cela, Banco Santander et Ferrari font leur compte. Le prochain contrat de Fernando Alonso sera moins important (25 millions d’euros brut) et une prolongation de Felipe Massa à 6 millions d’euros au lieu de 10 aujourd’hui permettrait de faire des économies. Car, actuellement, Jenson Button est payé 16 millions d’euros par McLaren et n’acceptera vraisemblablement pas moins pour quitter Woking à l’horizon 2014.

Mais, comment séduire et être sur que Button pose ses valises à Maranello d’ici 18 mois ? Simplement via un précontrat. Le système est connu chez Ferrari, car déjà utilisé avec succès auprès de Raikkonen et Alonso par le passé, mais également pour Robert Kubica depuis 2010. Dans cette situation de quasi détresse de la Scuderia, Richard Goddard a beau jeu de demander 3 ou 4 millions d’euros d’acompte en 2013 à une équipe Italienne qui souhaite un duo fort pour l’avenir. Une manière aussi de faire pression sur McLaren, car cette avance sera remboursable en cas de volte face.

Ce qui explique la prolongation cruciale de Lewis Hamilton chez McLaren actuellement. Avec un sponsoring principal (Vodafone en partance) et une motorisation flou au-delà de 2015, l’avenir au-delà de 2013 n’est pas garanti pour Jenson Button, il faut qu’il le soit pour le champion du monde 2008. La pression devient importante à Woking.  Il est intéressant de constater qu’Hamilton milite pour le retour de son copain Heikki Kovalainen dans une grande équipe. Le signe est désormais clair. Banco Santander a probablement résolu ses problèmes d’investissements à double visage (Ferrari – McLaren) en privilégiant l’équipe italienne, tout en prenant le meilleur de l’équipe anglaise (Jenson Button) pour valoriser son image de marque en Europe.

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Liste des salaires pilotes 2012


Tous les Salaires des pilotes de F1 2012 par Sportune

Tomorrownewsf1.com  publie ce jeudi le classement des salaires des pilotes de F1 2012, selon les chiffres évalués par le Business Book GP (livre à acheter au complet ici),  sorti le 25 avril. Pour la troisième année consécutive, Fernando Alonsoserait le pilote avec la plus grosse rémunération du paddock. Chez Ferrari, ses émoluments annuels grimpe jusqu’à 30 millions d’euros. Derrière lui, on retrouve les pilotes McLaren, Lewis Hamilton et Jenson Button. Après un différentiel en faveur de Hamilton en 2010 et 2011, les deux champions du monde touchent désormais le même plantureux salaire en 2012.

Une égalité de traitement qui est aussi visible chez Red Bull Racing où Sebastian Vettel et Mark Webber se retrouvent à égalité à la 5e place, en compagnie également de Felipe Massa, deuxième pilote Ferrari et Nico Rosberg qui a obtenu une augmentation pour l’année 2012. Ces pilotes touchent environ 10 millions d’euros. Michael Schumacher est dans l’aspiration avec 8 millions d’euros. Il devance Kimi Raikkonen, qui est la surprise de ce classement. Le champion du monde 2007, réputé pour toucher des salaires très élevé, touche un smic en rapport au passé, mais avec un joli traitement sur ses résultats.

En 2012, le salaire moyen d’un pilote de F1 serait de 5.34 millions d’euros, soit 445.000 euros par mois. Il était de 377.000 euros l’an passé et fait mieux qu’en 2010 avec 413.000 euros. En 2012, plus que pour les autres années, les 5 meilleures équipes du plateau vampirisent les meilleurs salaires de la grille.

Les salaires du paddock de F1 2012

1 – Fernando Alonso (Ferrari) – 30 millions d’euros

2 – Lewis Hamilton (McLaren) – 16 millions d’euros

3 – Jenson Button (McLaren) – 16 millions d’euros

4 – Sébastian Vettel (Red Bull) – 10 millions d’euros

– Mark Weber (Red Bull) – 10 millions d’euros

– Felipe Massa (Ferrari) – 10 millions d’euros

– Nico Rosberg (Mercedes) – 10 millions d’euros

8 – Michael Schumacher (Mercedes) – 8 millions d’euros

9 – Kimi Raikkonen (Lotus) – 5 millions d’euros

10 – Heikki Kovalainen (Caterham) – 4 millions d’euros

11 – Timo Glock (Marussia) – 3 millions d’euros

12 – Kamui Kobayashi (Sauber) – 1 millions d’euros

– Romain Grosjean (Lotus) – 1 millions d’euros

14 – Nico Hulkenberg (Force India) – 0.5 millions d’euros

– Sergio Perez (Sauber) – 0.5 millions d’euros

– Vitaly Petrov (Caterham) – 0.5 millions d’euros

– Pedro de la Rosa (HRT) – 0.5 millions d’euros

18 – Jean Eric Vergne(Toro Rosso) – 0.4 millions d’euros

– Daniel Ricciardo (Toro Rosso) – 0.4 millions d’euros

– Pastor Maldonado (Williams) – 0.4 millions d’euros

21 – Bruno Senna (Williams) – 0.25 millions d’euros

– Nairan Karthikeyan (HRT) – 0.25 millions d’euros

23 – Paul di Resta (Force India) 0.2 millions d’euros

24 – Charles Pic (Marussia) – 0.15 millions d’euros

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