Archives du tag : Lewis Hamilton

Ferrari et le théâtre de Monza

Luca di montezemolo Fernando Alonso Italia GP 2014 MonzaEntre le Grand Prix de Belgique et d’Italie, Fernando Alonso a insisté, tout comme Marco Mattiacci, sur son désir de continuer une saison supplémentaire à Maranello. Toutefois, comme l’indique The Guardian, la Scuderia c’est penchée sur le cas de Lewis Hamilton après la course belge.

La présence théâtrale de Luca di Montezemolo, comme chaque année à Monza, gèle toute possibilité de communication hors cadre lors du GP d’Italie. Les accolades du président envers ses pilotes (avec le petit regard vers les photographes et caméras avant de fermer les yeux et jouer l’intensité), Fernando Alonso en tête marquent l’unité et l’affection des pilotes envers leur patron, représentant Ferrari par l’image.  Durant 72h, le monde de la Formule 1 reste donc aux déclarations d’amour de Fernando Alonso envers Maranello. Preuve à l’appui lors du GP d’Italie.

En coulisse c’est une autre histoire qui résonne. Les volants de Kimi Raikkonen et de Fernando Alonso n’ont pas encore bénéficiés d’une assurance officielle, comme le remarqueront les observateurs. Williams a confirmé Bottas et Massa en Italie. Ferrari n’a fait aucun commentaires et aucunes annonces, même pour le cas de Raikkonen. Laissant planer le doute et relancer les rumeurs d’une restructuration qui ne serait pas engagée par Marco Mattiacci, mais par Ross Brawn.  Le bruit prend de l’ampleur.

Virtuellement ce sont donc deux volants qui sont disponibles chez Ferrari, à ce jour. Après l’incident de SPA les émissaires de Maranello ont demandé des détails sur le contrat de Lewis Hamilton, comme le sous-entendent certains journalistes anglais. Idem, il est entendu que Sébastian Vettel attend d’avoir la confirmation officielle de ce que fera Fernando Alonso en 2015, pour prendre sa décision. Malgré une mauvaise saison 2014 l’attractivité des rouges est toujours aussi forte et la possibilité d’un retour de Ross Brawn laisse entrevoir des résultats en hausses.

Après la course de Monza, Christian Horner n’a pas caché qu’il estimait que rien ne bougera sur le marché des transferts pour 2015. Mais, sa réponse était une réaction à la demande insistante des journalistes australiens si Daniel Ricciardo allait être fortement augmenté pour l’avenir. Laissant l’interprétation aux lecteurs.

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Lewis Hamilton et sa clause de performance

Lewis Hamilton 2014 GP ItalieAvec le sourire, Ron Dennis était présent dans le paddock de Monza. Le grand patron de McLaren était heureux de souligner les très bons résultats économiques de son empire aux journalistes anglo-saxon souhaitant obtenir une réaction aux sous-entendus de Toto Wolff laissant deviner que si la guerre entre Hamilton-Rosberg nuisait à l’image du constructeur Mercedes-Benz, l’un des deux devra quitter l’équipe. Ils l’ont obtenu sous la forme d’un indice.

« La disponibilité en Formule 1 n’est pas aussi noir et blanc que vous le croyez » débute t’il à l’adresse des journalistes anglais. « Parfois, il y a des clauses de performances qui fournissent l’opportunité aux pilotes de partir et avec ce mécanisme il est possible de dire que l’on n’a pas atteint cet objectif. » Avant de conclure plus énigmatique : « Sans parler des choses qui ont été dites par les dirigeants ou les pilotes, nous pouvons tous imaginer une série de scénarios qui pourraient voir un de ces pilotes (Mercedes) sur le marché d’ici la fin de l’année. »

La suite de son intervention n’est qu’une suite de mesure de communication corporate commune (le fait de ne pas changer de pilote pour l’an prochain et que Button et Magnussen sont de grands pilotes etc…)

Juillet 2011. La presse britannique dévoilait une clause du contrat de Lewis Hamilton permettant au pilote de quitter McLaren une année avant l’expiration de son contrat (fin 2012) à la condition unique qu’il ne soit pas champion du monde ou que l’équipe ne soit pas championne du monde en 2011. Cette clause a été ajoutée par Anthony Hamilton, sur les conseils de Steve Robertson durant l’été 2007, lors des négociations avec Ron Dennis pour la signature d’un nouveau contrat entre Lewis Hamilton et McLaren.

Quelques mois plus tard, la clause de sortie de fin 2011 d’Hamilton a été affinée. Le contrat de 5 ans annoncé initialement était en réalité un contrat de trois ans (2008/2009/2010) et deux années en option. Les options 2011 et 2012 dépendaient du fait que Lewis Hamilton soit en tête du championnat du monde au 1er Septembre. Ce qui expliquait alors les rumeurs Red Bull – Hamilton de Juin/Juillet 2010 pour la saison 2011.

Connaissant cette clause, entrecoupant l’observation de Ron Dennis et le choix de Lewis Hamilton lors de son arrivé chez Mercedes AMG F1 (voir ici), l’idée d’une clause de champion du monde en 2014 comme levier de performance dans un contrat avant prolongation pour 2015 est logique.

Ainsi, nous pouvons imaginer qu’au 1er Septembre 2014, si Hamilton n’est pas en tête du championnat du monde des pilotes, il ait la possibilité de discuter ailleurs. Et que suite à l’incident de SPA, cette clause (d’un commun accord) est repoussé au 31 Octobre, suite au gêle des négociations entre l’anglais et l’équipe pour une prolongation jusqu’en 2018. Si début Novembre Hamilton n’est donc pas en tête du championnat du monde pilote, il aura la possibilité de quitter Mercedes AMG F1 et retrouver son élan de négociation à son avantage.

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GP Italie 2014 – Paddock Confidences

Monza 2014 GP Italie Italy GPLes trois faiblesses de la Scuderia
Marco Mattiacci a indiqué que Ferrari avait trois problèmes qui devront dans les trois prochaines années être résorbés : La méthodologie de l’équipe dépassé, le management du personnel et la mise en place d’une nouvelle équipe de conception. Mattiacci indique qu’il a une idée avec une personne pour résoudre les trois problèmes. Un nom qu’il tiens encore secret. Ross Brawn peut-être ?

Flavio Briatore en coulisse
L’équipe Sauber pourrait bénéficier d’un investissement d’origine canadien. Lawrence Stoll (55 ans et une fortune de 1,8 milliards d’euros). Un projet piloté par Flavio Briatore pour le compte de Bernie Ecclestone qui cherche des solutions pour Sauber, mais également pour Lotus selon les bruits du paddock.

Bottas et son contrat 2015
Depuis quelques semaine, Frank et Claire Williams tente de convaincre Toto Wolff et les décideurs de Mercedes-Benz d’obtenir une aide pour l’avenir de V. Bottas chez Williams. L’objectif était de contrer une offensive décisive de McLaren d’une part et de garantir le concours du constructeur allemand dans la participation du salaire 2015 et 2016 du finlandais lorsqu’il pilote pour l’équipe de Grove.

Le futur salaire de Lewis Hamilton
Il semblerait que Toto Wolff souhaite reprendre l’affaire en main dans le duel qui oppose Lewis Hamilton à Nico Rosberg. L’annonce du report des négociations de la prochaine prolongation de contrat du champion du monde 2008 en fin de saison, s’accompagnerait d’une forte baisse de salaire, afin qu’Hamilton soit payé comme Rosberg chez Mercedes AMG F1. Afin d’avoir l’équité et éviter les débordement.

L’offre de McLaren à Vettel
L’offre date de Juin 2014. Elle n’est pas de 60 millions d’euros pendant trois ans comme cela avait été sous-entendu, mais plutôt de 38 millions d’euros pendant deux ans, avec possibilité de quitter l’équipe fin 2015 et de revenir chez Red Bull Racing.

La RUMEUR Ferrari
A Monza un bruit insistant envahi le paddock. Marco Mattiacci ayant identifié les maux de la Scuderia et relancer la machine à réforme pourrait s’occuper des voitures de route Ferrari, Ross Brawn prendra sa place. Ce binôme est destiné à remplacer Luca di Montezemolo en partance. Mattiacci a démenti en éludant la question.

Lotus et l’avenir
La communication sur l’état de santé économique de l’équipe ne masque pas les faits. L’équipe d’Enstone est en retard dans la conception de sa prochaine E23, à cause du moteur Mercedes-Benz qui tarde à s’officialiser. Le retard serait de 2 mois selon les estimations. Côté personnel, les hommes de Lotus sont convoité par d’autres teams et les salaires sont garanties et même plus important. Plusieurs dizaines de personnes quitteront Enstone dans les prochains mois.

 

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Jeu d’échec à moyen termes Alonso-Hamilton-Vettel

Echiquier, echecC’est une partie de billard à trois bandes à moyen termes qui se joue sous nos yeux entre Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Sébastian Vettel autour du volant McLaren-Honda. Ou plutôt un jeu d’échec avec un coup d’avance. Le coup étant une saison dans ce cas présent.

En entrant dans le jeu des transferts à la fin du printemps, Ron Dennis a sérieusement perturbé le jeu bien entendu alors. Fernando Alonso avait son contrat jusqu’en 2016 avec Ferrari, Sébastian Vettel lié jusqu’en 2015 avec RBR et Lewis Hamilton avec Mercedes jusqu’en 2015 également. Rien ne pouvait laisser croire à un changement. Rien, sauf que le constructeur partenaire de McLaren pour 2015, Honda, souhaite pour son retour un line-up de haut niveau. Composé d’un champion du monde, voir de deux si possible. La marque nippone est prête à payer pour cela. Cher. Plus cher que le marché. Au point que révulser la concurrence qui avait déjà anticipé en 2014 le tsunami japonais.

Sur le papier, Fernando Alonso touchera un salaire de 28 millions d’euros l’an prochain avec Ferrari. Sébastian Vettel 24 millions d’euros et Lewis Hamilton 25 millions d’euros. Alors que l’unité de mesure de McLaren pour séduire ces trois pilotes est un salaire de 30 millions d’euros comme base de discussion.

Ainsi la course à la clause autour d’Alonso, Vettel et même de Lewis Hamilton est distillé dans la presse pour mieux mettre la pression.

Ce qu’il faut comprendre de la situation actuelle est :

1/ Fernando Alonso a annoncé sont intentions de terminer le job chez Ferrari. Il ira jusqu’au bout de son contrat 2016 avec la Scuderia. Mais (car il y a un mais), il faut que Ferrari soit au niveau. Sa restructuration s’inspire beaucoup de celle de Ross Brawn avec Honda/Brawn 2008/2009. L’espoir à Maranello est donc de courte durée. Paradoxalement il a indiqué qu’il n’était pas en discussion avec McLaren, mais a confirmé que des équipes étaient intéressées par ses services. Ou comment confirmer une information que l’on vient pourtant de démentir dans la même phrase.

2/ Sébastian Vettel est tenté par l’aventure McLaren-Honda. Il souhaite gagner du temps et obtenir plus de garanties de Woking. Pourquoi ? Pour obtenir la même chose de Renault-Infiniti avec Red Bull Racing. En 2013, le constructeur japonais Infiniti a signé un contrat personnel avec le pilote allemand indexé sur celui de RBR (jusqu’en 2016 donc) et l’équipe autrichienne aurait demandé une augmentation (financière car le technique est déjà acquit) pour permettre à Vettel de rester en 2015 chez RBR.

3/ Lewis Hamilton a été contacté au début de l’été par McLaren. Il avait décliné, puis a relancé l’affaire une fois que son père Anthony Hamilton, soit revenu fin juin auprès de la destiné sportive de son fils. Le spectre McLaren sert à obtenir plus de Mercedes AMG. Suite à l’affaire de SPA, le constructeur allemand a annoncé n’avoir l’intention de discuter de l’avenir d’Hamilton qu’en fin de saison. Tout en obtenant du champion du monde la garantie d’exclusivité pour 2015. C’est-à-dire que Hamilton est désormais interdit de discuter avec d’autres équipes jusqu’à fin Octobre environ. La confiance a un prix.

Les rumeurs concernant le retard de l’unité moteur Honda proviennent d’Italie et son pilotée depuis Maranello. Les récentes sorties médiatiques des uns et des autres sont destinés à apaiser les esprits. Alonso ne veut pas détruire le projet Ferrari avant Monza. Vettel souhaite encore donner une chance à Red Bull et Hamilton n’a pas le choix que d’attendre.

Notons qu’une nuance est à présenter dans ces histoires. McLaren peut signer (ou avoir déjà fait signer) des contrats ou précontrat avec Vettel, Alonso, voir Hamilton. Récemment le discours autour du marché des transferts de McLaren a signé cette nuance. Signer un pilote en 2014, pour l’obtenir en 2016. 2015 serait un bonus.

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Le statut de Nico Rosberg chez Mercedes AMG F1

Nico Rosberg Mercedes W05Les relations entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg, si elles atteignent un pic d’animosité ces derniers jours, donnent l’opportunité d’une nouvelle lecture. En plus du management de Toto Wolff, c’est le statut bien particulier de Nico Rosberg qu’il faut traduire.

Lorsque le pilote allemand signe avec Ross Brawn et Norbert Haug son contrat 2010 (valable jusqu’en 2012), Nico Rosberg savait qu’il devait composer avec un autre grand pilote à ses côtés. A l’époque Haug souhaitait Kimi Raikkonen et Ross Brawn envisageait le retour de Michael Schumacher. Le septuple champion du monde est arrivé en Décembre 2009 avec un contrat de trois années et le statut « implicite » de Numéro 1 naturel. Rejetant Rosberg au rang de numéro 2, mais avec de meilleurs performances en piste en 2010 et 2011.

Performances qui seront valorisées en deux temps. En 2012, Nico Rosberg prends le statut de numéro 1 de l’équipe et la promesse de le prolonger jusqu’en 2015 avec Mercedes AMG F1. Ce qui a été réalisé en quelques mois. Puis arrive 2013.

Ross Brawn et Norbert Haug avant de partir séduisent Lewis Hamilton avec un contrat de trois ans (2013, 2014 et une option 2015). Champion du monde en 2008, Hamilton s’impose naturellement aux yeux de Ross Brawn qui voulait que l’équipe s’articule autour de lui. L’an dernier, lors du GP de Malaisie l’allemand avec une certaine menace dans la voix demande à Ross Brawn, après avoir cédé la place à son équipier : « Bien. J’espère que vous allez vous en souvenir plus tard. » Brawn s’en souviendra une fois en effet. Mais a imposé Hamilton au championnat du monde. Pendant que Rosberg gagnait deux victoires à une pour Lewis.

Ross Brawn parti, c’est Toto Wolff et Niki Lauda qui gèrent désormais les pilotes. Personnes d’expériences les deux autrichiens ont toutefois été pris au piège du clan Rosberg. La prolongation insistante du pilote allemand était un signe de son statut envers son équipier (qui devra attendre la fin de saison pour avoir droit au même traitement). Un acte psychologique dans une guerre qui a débutée réellement lors du GP de Malaisie 2013 entre les deux hommes.

Pour mieux comprendre le statut de Nico Rosberg aux yeux de Toto Wolff, il faut lire la déclaration de ce dernier dans la presse pour justifier le report des discussions entre Mercedes et Hamilton pour une prolongation au-delà de 2015. Elle est édifiante.

«Lewis était nouveau dans l’équipe il y a un an. Auparavant, il était presque à vie chez McLaren, qui était comme une famille pour lui. Il a dû trouver son chemin dans un nouvel environnement avec nous, il a dû gagner la confiance de nos troupes. 2013 il a évolué pour nous et a activement participé à l’élaboration de la voiture de 2014. Il a clairement indiqué ce qu’il avait besoin. Ainsi, il est intégré dans la culture de l’équipe. Nous sommes devenus sa nouvelle famille, avec laquelle il envisage à long terme. »

Ce qu’il faut comprendre dans cette déclaration est simple : Lewis est jeune dans l’équipe. Le terme de « Famille » est indiqué pour montrer une direction commune à respecter. Le terme « chemin » est la décision qui doit être prise. « La culture » est une manière de comprendre la situation.

Lors de la signature d’Hamilton, la déclaration de Ross Brawn a été la suivante :

«Je crois que la combinaison de Lewis et Nico sera la paire la plus dynamique et passionnante sur la grille l’année prochaine et je suis impatient de ce que nous pouvons réaliser ensemble. Au cours des trois dernières années, nous avons construit les fondations et les blocs de construction nécessaires pour rivaliser régulièrement pour le championnat du monde. Le potentiel est maintenant là pour rivaliser avec n’importe quelle autre équipe sur la grille. »

En somme, pour Ross Brawn, Lewis est venu pour renforcer l’équipe qui a été construite avec patience  et solidité pour permettre de belles performances d’avenir, tandis que Toto Wolff  laisse sous entendre une autre lecture de l’arrivée d’Hamilton, plus obscure peut-être, moins linéaire. Tout le contraire de Nico Rosberg qui est là depuis 2010, qui a tout vécu en interne (il a la confiance de l’équipe, il fait partie de la famille depuis longtemps et il connait la culture du team pour y avoir posé sa patte avec le temps. Ainsi il compte bien récolter ce qu’il a discrètement semé. Dans l’esprit de Toto Wolff donc.

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McLaren, Vettel et Alonso dans la dernière ligne droite

McLaren MP4-29Autosport indique que McLaren pousse très fort pour signer Sébastian Vettel et Fernando Alonso, mais serait prêt à attendre 2016 ou 2017 pour obtenir leurs services, contre un engagement ferme des deux pilotes. Ce qui signifie deux choses. Soit que McLaren souhaite déjà signer des contrats avec les pilotes, soit qu’un précontrat est une option.

Premier choix de McLaren, selon nos informations. Nous savons que McLaren a déjà proposé depuis six mois un contrat à Fernando Alonso. Jusqu’à présent ce document a surtout servi de moyen de pression à Maranello, à tel point que Marco Mattiacci, en ayant pris connaissance de l’initiative de Ron Dennis, affirme à chaque course que le duo Alonso-Raikkonen sera chez Ferrari en 2015. Uniquement dans la presse (finlandaise, italienne et dernièrement sur la SKY). Fernando Alonso a refusé l’offre de prolongation jusqu’en 2019 qui lui a été proposé, préférant honorer son contrat jusqu’en 2016 et s’assurer des options.

Le cas Vettel est nouveau. Dans la presse allemande, Helmut Marko distille de nombreuses critiques de velours envers le quadruple champion du monde. Sébastian Vettel est disponible pour quitter l’équipe RBR en cette fin d’année. Contractuellement. L’implication de Red Bull Technology dans le système hybride  du futur moteur Energy Renault, égalise la déception de voir partir Adrian Newey de ses fonctions dans l’équipe autrichienne à Noël. Tout cela est fait pour maintenir l’intérêt de Vettel qui est séduit par l’idée de tenter une autre aventure. De plus, si départ il y a de Vettel, cela s’inscrira dans la logique de Red Bull en Formule 1. En effet, les jeunes pousses de Toro Rosso ne font que trois saisons, tandis que chez RBR les champions s’établisse pour 6 ou 7 ans (Webber 7 ans et Vettel est dans sa 6ème saison). La logique sera respectée pour faire un turn over de la filière. Surtout que Daniel Riccardo sera un bon leader en 2015 en cas de départ de l’allemand.

Autosport laisse entendre que les contrats Vettel-Alonso-McLaren pourraient être signés d’ici le GP de Singapour. Mais d’ici là un autre pilote pourrait revenir. Le deuxième choix de Ron Dennis sur la liste : Lewis Hamilton.

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Mercedes F1 à la croisée des chemins de son management

Toto Wolff 2014La collision (volontaire ou pas) entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg à SPA est le pic d’une série d’événements tragiques en matière de communication et de management. Toto Wolff, après le Grand Prix de Hongrie était fier d’annoncer la nouvelle politique de Mercedes AMG F1 pour ses pilotes : Pas de consignes. Estimant que ces deux champions sont intelligents et que l’intérêt supérieur de la marque allemande les rendra responsables. Le résultat du GP de Belgique brouille le beau projet et impose au patron de l’équipe allemande de nouvelles méthodes. Mais le peut-il ?

Pour comprendre comment le duel Hamilton-Rosberg en est arrivé là, le focus doit se faire dans le style de management « à la l’allemande » prôné depuis son arrivée par Wolff dans la culture de l’usine de Brackley. Auparavant le style était hérité de Ross Brawn, large partisan de favoriser un pilote au détriment d’un autre et des décisions en petit comité (héritage de Jean Todt). Cette méthode a clairement été entrevue l’an dernier. Les décisions étaient prises en entretien individuel et la réunion n’était que l’aboutissement de décision déjà prise en coulisse. Cette méthode a permis de confirmer Hamilton dans son statut de pilote champion du monde face à Nico Rosberg lors de la saison 2013.

L’antithèse de Ross Brawn, Toto Wolff n’agit pas comme un patron dans le sens anglais ou français du terme. Idéologiquement son comportement insiste à discuter ouvertement  en réunion du bien fondé de telle ou telle décision ou projet, sans que cela ait pour effet de remettre en cause l’autorité du patron. Aussi, l’exemple de l’intégrité du patron doit inspirer ses pilotes dans leur comportement en piste. Cette méthode, si elle marche dans l’industrie qui épouse une doctrine de la vision à long terme, elle n’est pas véritablement adaptée au rythme de la Formule 1 et du sport business en général.

En définitif, par rapport à un management inspiré par Ross Brawn, rapide et brut,  Toto Wolff souhaite marquer de son empreinte l’équipe par une méthode « allemande » et dépense son énergie à convaincre son entourage direct avant de prendre une décision. En résulte le concept de consensus. Nous en sommes là à Brackley aujourd’hui. Toto Wolff va chercher à tout prix un consensus pour le bien être de l’équipe, de la marque Mercedes-Benz et de son autorité. Mais pas pour le bien de l’entente de ses deux pilotes…

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Note du Mardi : Les pilotes, ces hommes au centre de tout

Les patrons d’équipes souhaitent mettre en avant les pilotes, comme les véritables stars de la Formule 1. Evitant soigneusement le fait que depuis quelques années la communication a fait passer ces derniers pour de simple pilote du dimanche et non plus des divinités adulés comme cela a toujours été le cas depuis que la discipline est devenue populaire.

La réaction de Fernando Alonso sur son prochain contrat et son salaire, ainsi que les sifflements sur le podium du GP de Belgique envers Nico Rosberg pose la question de l’image aujourd’hui des pilotes. Ils ne sont plus des demi-dieux que l’on respectait, mais des hommes ordinaires ayant un important salaire.

La signature de Max Verstappen, 17 ans peut être traduit de la manière suivante : il faut un jeune pilote pour séduire un jeune public. Possible, mais cela donne aussi l’impression d’une Formule 1 facile. Trop facile même. Alors que ces machines font 800 cv et qu’elles peuvent être dangereuses. Ainsi un adolescent peut la conduire. Il ne faut plus être une personne d’exception et avoir fait ses preuves dans les disciplines inferieurs. Donner l’impression que rien n’a été facile. Que le talent se conjugue avec la maturité. C’est ainsi que le processus des champions c’est développé. Cela cache la dure réalité du storytelling d’un pilote de talent formaté pour devenir un grand pilote, mais en ne voulant pas donner l’image de l’être tenté par les 7 péchés capitaux. Pas de gourmandise, pas d’amour de l’argent, encore moins d’un égo enflé. L’Envie est proscrite, la Colère également, la Luxure n’en parlons pas et la Paresse est interdite. Les pilotes sont formatés comme cela. Comme les hommes par rapport aux dieux pour être meilleur.

L’exemple de Fernando Alonso, considéré par le paddock comme le meilleur pilote du monde est à comparé avec Sébastian Vettel qui a un meilleur palmarès que lui. Pourtant la volonté de faire d’Alonso l’égale des légendes de la Formule 1 revient à devoir définir ce qu’est un grand pilote, et par conséquent ce qu’est devenue la Formule 1.

Les grands pilotes d’autrefois étaient de véritables électrons libres. Une race en voie de disparition aujourd’hui. Le pilote était l’un des maillons d’un collectif.  La poésie laisse place au profil d’un pilote individualiste.  Depuis Michael Schumacher, ce type de pilote n’est que statistiques personnelles (le plus jeune, le plus de victoire et battre les records). L’individu est supérieur à l’équipe. Il n’est plus un élément du collectif, c’est au reste du collectif de se mettre à son service. Lorsqu’un Niki Lauda accepte Alain Prost, ou qu’un Alain Prost accepte Ayrton Senna chez McLaren, l’idée était de permettre à l’équipe d’être meilleure et d’avoir un matériel meilleur. Aujourd’hui, lorsque Fernando Alonso accepte Kimi Raikkonen, ce n’est pas pour rendre meilleur l’équipe Ferrari, mais de battre le dernier champion du monde Ferrari pour démontrer qu’il est le meilleur.

GP Autriche 2002, Michael Schumacher a été le premier grand pilote à avoir été sifflé et hué sur un podium. Pourtant Ayrton Senna, Alain Prost, Nigel Mansell voir Nelson Piquet n’étaient pas des enfants de cœur, mais ils étaient admirés. Mais, souvenons nous des gestes en course de ses champions, ils étaient toujours en direction d’un retardataire qui ne respectait pas les drapeaux bleues et non face à un adversaire qui défends sa place dans une bagarre pour les points. Les temps changent. Depuis Schumacher, c’est toute la Formule 1 qui a changée et qui passionne moins. Le pilote n’est plus un héro qui était destinée à permettre à une équipe de briller encore. L’équipe doit tourner autour de lui, sinon il ne remporte pas de titre. C’est cela que l’on demandait à la génération post Schumacher.

La Formule 1 est victime de cette dictature du spectacle qui a pris le pas sur la beauté de la course. Le culte de la personnalité est à la base des dictatures. Alonso, Vettel, Hamilton et Raikkonen sont devenus des machines. Ce sont des caricatures. Si ils ne gagnent pas ce n’est pas de leur faute, c’est la faute de l’équipe qui ne met pas tout en œuvre pour leur réussite. A ce jeu, le cas Vettel contraste avec celui de Ricciardo qui avec trois victoires cette saison ne compare pas sa voiture à un légume après une mauvaise course.

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F1 – Le point sur les contrats pilotes

GP Drivers 2014 F1

Le moment est venu de faire le point sur la durée des contrats des pilotes actuellement dans le paddock. Nous ne prenons pas en compte les contrats des pilotes d’essais ou des aspirants, mais uniquement ceux ayant un volant officiel.

Mercedes AMG F1
Nico Rosberg : Son contrat actuel arrivant à expiration fin 2014, et disposait d’une option pour 2015. Il a été prolongé par un nouvel accord d’une durée de trois ans: 2015/2016 et 2017 en option.
Lewis Hamilton : Son contrat expire fin 2015. Il avait une durée de trois saisons et la troisième est une option. Discute actuellement pour une prolongation jusqu’en 2017/2018.

Red Bull Racing
Sébastian Vettel : Actuellement sous contrat officiel jusqu’en 2015. Disposant d’une série d’options lui permettant de sortir en cas de mauvais résultat de RBR et d’un accord préférentiel avec la marque autrichienne valable jusqu’en 2017.
Daniel Ricciardo : Disposant d’un contrat 2014 et 2015. Le pilote australien dispose de différentes options avec la marque autrichienne le liant sur le papier jusqu’en 2017 avec l’équipe RBR.

Williams
Valterri Bottas : Dispose d’un contrat de trois ans avec l’équipe Williams (2013/2014/2015).
Felipe Massa : A signé un contrat de deux ans (2014 et 2015) avec le concours de Petrobras, et dispose d’une option 2016 activée par l’équipe Williams en accord avec le pétrolier brésilien.

Ferrari
Fernando Alonso : Son contrat ferme expire en 2014 et se prolonge en fonction d’options de résultats pour 2015 et 2016.
Kimi Raikkonen : Disposant d’un contrat d’une base de deux saisons (2014/2015), la saison 2015 est activée sous forme d’options sur les résultats de Ferrari.

Force India
Sergio Perez : Le mexicain a signé un contrat de deux saisons (2014/2015) et dispose d’une option pour 2016 en commun accord avec Force India.
Nico Hulkenberg : L’allemand dispose d’un contrat de trois ans (2014/2015/2016), mais dispose d’une clause lui permettant de rejoindre un top team (Ferrari, McLaren, Mercedes) chaque saison.

McLaren
Jenson Button : Le champion du monde 2009 a un contrat expirant en 2014. Son option 2015 doit être validée par McLaren.
Kevin Magnussen : Disposant d’un contrat annuel sur une base de trois ans (2014/2015/2016), mais McLaren a une clause préférentiel de sortie à chaque saison.

Scuderia Toro Rosso
Jean Eric Vergne : Le français dispose d’un contrat annuel qui est renouvelé par Red Bull suivant un lot d’options de performances, travail d’équipe etc…
Danill Kvyat : Dispose d’un contrat avec STR de deux ans ferme (2014/2015).

Lotus F1 Team
Pastor Maldonado : Pilote disposant d’un contrat de deux ans (2014 et 2015 en option). Option 2015 qui a été validée par l’équipe.
Romain Grosjean : Le français dispose d’un contrat annuel renouvelé. Total a son mot à dire sur l’avenir du pilote.

Marussia F1 Team
Max Chilton : Le discret pilote anglais dispose d’un contrat de trois ans (2013/2014/2015), sous forme d’options annuels.
Jules Bianchi : Pilote Ferrari jusqu’en 2014, il est prêté par la Scuderia.

Sauber F1 Team
Adrian Sutil : L’allemand dispose d’un contrat de deux saisons (2014/2015) avec Sauber. La seconde année est une option en fonction des performances de chacun, principalement.
Esteban Gutiérrez : Le mexicain dispose d’un contrat de deux saisons (2013/2014).

Caterham F1 Team
Kamui Kobayashi : Un contrat d’une année pour le japonais, mais avec des clauses de performances en faveur de l’équipe dès la mi-saison.
Marcus Ericsson : La même chose que pour Kobayashi. Un contrat d’une année avec clauses de performances en faveur de l’équipe dès la mi-saison.

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Un accord Vettel-Alonso-Hamilton pour 2015 ?

Les rumeurs autour de Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Sébastian Vettel ont été largement commentées la semaine dernière. Pour cause, selon les informations de MARCA, il existerait un accord de principe entre les trois pilotes pour le marché des transferts 2015. Je vous indique que c’est un sujet qui provoque de vives réactions  dans le paddock (beaucoup ne sont pas d’accord avec cela).

Vettel Alonso

La proposition de Ferrari de prolonger jusqu’en 2019, Fernando Alonso est toujours sur la table et n’a pas obtenue de réponse. Le pilote espagnol reste prudent pour son avenir. Ferrari ayant terminé 3ème du championnat du monde en cette fin juillet (condition contractuelle de prolongation commune) Alonso restera dans l’équipe l’an prochain. Activant ainsi son option 2015, mais reste ouvert pour 2016, prolongeant d’une saison le suspens de son futur. Car l’option 2016 est bâtie sur les mêmes bases que celle de 2015, à savoir : Terminer 3ème du championnat du monde des constructeurs au (31 Juillet).

Vettel est très soucieux des performances du moteur Renault pour 2015. La saison prochaine le constructeur français pourra modifier son unité moteur dans une certaine proportion (50 à 75%), mais le retard est là. Plus inquiétant, RBR n’aura plus le soutien à terme d’Adrian Newey. Deux événements qui pourraient bien provoquer une envie d’ailleurs, surtout si Daniel Riccardo s’impose dans l’équipe et commence à éclipser le quadruple champion du monde, redevenu normal.

Pour Hamilton la situation est devenue complexe. Niki Lauda est son principal soutien à Brackley, tandis que Toto Wolff reste neutre en apparence mais représente les intérêts du constructeur allemand . Une situation qui n’est pas pour arranger le champion du monde 2008 qui sent que la tendance va en faveur de son équipier. Son contrat valide une saison 2015 et la volonté de prolonger l’aventure n’est pas pressante. Les rumeurs à Stuttgart, reprise par les médias allemands, estiment que Mercedes-Benz n’a pas envie de renouveler le contrat d’Hamilton. Interprétant le soudain ralentissement d’Hamilton sur son contrat comme un message de démotivation.

La situation des trois pilotes peut se résumer à la phrase de Fernando Alonso lancée en marge du GP d’Angleterre, en début du mois de Juillet : «  j’ai vu de nombreux projets en Juillet et Août. En Août, tout le monde est très, très compétitif, en Novembre encore plus, puis en Janvier et Février l’on se rend compte que deux ou trois peuvent gagner seulement. Il faut une boule de cristal pour savoir ce qu’il va se passer pour l’année suivante. »  L’avenir pourrait se dessiner donc en Février 2015. Ou largement avant.

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