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Jenson Button et Toyota Motorsport

Jenson Button Brésil GP F1 2014 McLarenEn étalant ses exigences vis-à vis de Ron Dennis – un maintien  de son salaire à 16 millions d’euros en 2015 – Jenson Button ne faisait que justifier sa déclaration : « Je suis un champion du monde et il est temps de le respecter. » Pourtant cet axiome n’a pas ébranlé Ron Dennis. Ni même d’autres patrons.

La piste Fernando Alonso/McLaren-Honda est de plus en plus claire. Le pilote espagnol n’a pas encore réglé ses détails avec la Scuderia Ferrari et retarde l’annonce d’un contrat signé à Sotchi, selon plusieurs sources. Le contrat porterait sur deux ans (2015/2016), avec une option pour 2017 et un salaire de base de 40 millions d’euros. Un important salaire qui serait la cause, disait-on à Interlagos, du départ de Jenson Button.

La stratégie de Richard Goddard, l’agent de Jenson Button, pour la saison 2015 n’avait rien à voir avec la précédente. En 2012, l’idée était de garder ses positions vis-à-vis de Lewis Hamilton et un salaire de rang, sans demander d’augmentation. Mais une évolution en fonction de l’obtention d’un titre mondial. Sauf que de titres, McLaren n’a jamais été en mesure d’en obtenir pour son pilote anglais. Goddard avait donc fait le choix d’appliquer la même stratégie que les représentants de Lewis Hamilton, il y a deux ans, avec Martin Whitmarsh : Faire payer à McLaren son manque de performance.

Une stratégie encouragée par l’arrivée de Honda et ses millions dans le budget de l’équipe anglaise. A ce jeu toutefois, Button y a perdu. Le scénario de la rupture c’est engagé. L’attente d’un nouveau contrat se faisant sentir, Ron Dennis aurait fait une offre sur un salaire de 12 millions d’euros en salaire et une prime de 4 millions d’euros, selon les résultats. L’accord était raisonnable pour tout le monde. Button n’ayant pas d’autres offres (seulement l’idée d’une retraite à l’époque). Mais à la rentrée, l’entente a été modifiée par Dennis. Le salaire a été diminué de 50%. Des 12 millions en salaire, il ne restait plus que 6 millions et 10 millions de primes. Cette offre serait celle qui a provoqué la déclaration de Button sur son statut de champion du monde.

Honda ne souhaitant participer qu’au salaire de Fernando Alonso et non à celui de Button, McLaren devait assumer de sa poche le salaire du champion du monde 2009. Une charge importante.

Button a refusé de signer un tel contrat. Pendant ce temps, Dennis discute depuis quelques semaines, d’une nouvelle entente avec Kevin Magnussen. Le jeune danois disposait d’une option pour 2015, qui se transforme progressivement en contrat de deux ans (2015 et 2016) contre une substantielle augmentation de salaire (1,5 millions d’euros l’an prochain et 3,5 millions en 2016, selon les estimations).

Un pas en dehors de la Formule 1, Richard Goddard discute sérieusement avec Toyota Motorsport, qui participe aux 24h du Mans et au championnat d’endurance face à Audi et Porsche. Une signature est proche entre les deux parties (on parle d’un salaire de 3 millions d’euros par an pour Button). Mais les dernières déclarations de Button laisse entendre qu’une solution pourrait être trouvée avec McLaren. Une importante baisse du salaire serait envisagée.

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Le mystère du Genii

Lotus E22 Singapour 201419 février 2014 Lotus présente sa E22 et un changement majeur était visible. Non pas le double nez de la monoplace, mais la disparition sur les pontons de « Genii Capital Business Exchange » au profit de « Genii Capital ».

Le site www.be-genii.com est toujours actif. Les photos des voitures où l’inscription « Genii Capital Business Exchange » ont laissé place à « Genii Capital. » Le texte de présentation de la plate-forme n’a pas changé, tout juste le nom de PDVSA est ajouté à la liste des partenaires. Mais le plus intéressant est en bas de la première page.

Sir Jackie Stewart, three time Formula One world champion and strategic advisor to Genii Business Exchange from 2011 through 2013.

Expliquant aussi la disparition du Business Exchange dans la communication de la société luxembourgeoise. Stewart en était l’ambassadeur dans le paddock.  Reste une question : quelle est la stratégie de Genii Capital en Formule 1 désormais ?

Crée en Juin 2010, le Business Exchange était l’incarnation du modèle économique présenté par les nouveaux propriétaires de l’usine d’Enstone :  Faire de la Formule 1 et plus spécifiquement l’équipe Renault/Lotus Renault GP/LotusF1 Team une plate-forme d’affaires.  A l’époque l’approche était révolutionnaire, une troisième voie qui avait été souligné par un article dans le Financial Times. Depuis lors ? Hormis l’annonce de Stewart comme ambassadeur le 25 Mars 2011 et la participation à une levée de fonds de 35 millions de dollars pour la société Zink Imaging en décembre 2011. Rien. Un obscur accord de voiture auto-partage avec Proton la même année, mais depuis trois ans, la plate-forme n’a été que peu active en génération de deals.

La fin de l’exposition médiatique du projet Business Exchange marque la fin du projet économique de la société luxembourgeoise et probablement de son échec économique. La fin du Business to Business.

La recherche d’un avenir

Le 23 Janvier 2014 un cabinet d’avocats, JAG Shaw Baker, est mandaté pour trouver des investisseurs à Lotus F1 Team. 9% étaient à céder. L’échéance était de 6 mois (soit Juillet). Depuis lors ? L’annonce du mandat a été supprimée de Compagnie Houses. Preuve d’un échec.

Depuis la fin de la saison dernière, l’homme d’affaire Andrew Ruhan (fort de 2% du capital de Lotus depuis Avril 2013), souhaite revoir son investissement de 75 millions d’euros (avec intérêts) d’ici la fin de l’année 2014. La pression monte pour les hommes de Genii car Ruhan a déjà investi par ses hommes les postes clés de gestion de Lotus F1 Team.

A Austin, le discours de Gérard Lopez, co-CEO de Genii Capital, avait de quoi surprendre. Il y a quelques mois encore l’homme disait dans les médias qu’il pouvait financer son équipe sans problème, en fonction de ses besoins. Sous la forme de prêts bancaires. Toutefois, juste avant la course américaine, l’homme d’affaire luxembourgeois a demandé au président de CVC Capital Partners, Donald McKenzie, une prime d’environ 125 millions d’euros total pour Lotus, Sauber et Force India. Plus tard, Lopez explique qu’une prime de 12/15 millions d’euros par année supplémentaire suffirait. Contradictoire, avec les déclarations de Juillet 2014 lors de l’exposé des comptes de Genii Capital au Luxembourg. Tout allait bien donc…

Genii Capital n’a-t-il plus assez d’argent pour financer Lotus ? Entre 2010 et 2013, un investissement d’environ 35 millions d’euros par année a été consenti (via des prêts), mais pour 2014, la réduction de l’investissement, selon le BusinessBookGP2014, n’était plus que 15 millions d’euros. L’argument de cette différence était que l’équipe allait obtenir plus d’argent des droits Concordes et que l’objectif était d’avoir un budget de 170 millions d’euros pour 2014 (déclaration dans Auto Motor und Sport). Visiblement cette prévision financière n’était pas suffisante.

L’urgence de changer de moteur, passant de Renault à Mercedes en payant le prix (environ 35 millions d’euro de dédit pour le constructeur français, ajoutant les 11 millions de payement à l’avance du moteur allemand), plus les discussions de surface avec Fernando Alonso (avec proposition, selon le quotidien AS, d’offrir 30% du capital de l’équipe comme salaire au double champion du monde) et à mettre en parallèle avec la demande de prime auprès de CVC Capital.

L’objectif de Lopez et Geni n’est pas tant de sauver les petites équipes, mais de valoriser (et sauver) ce qu’il reste de l’équipe d’Enstone. Une équipe que Genii Capital estime à 260 millions d’euros.  Mais au vu de sa situation, sa dette, la valeur semble toutefois plus proche du capital (77 millions d’euros), soit la valeur de Sauber.

Les scénarios de l’après

Beaucoup de questions sur l’avenir de Lotus… L’avenir se déroule sous nos yeux. Que fera Andrew Ruhan si en Janvier 2015 il n’a pas récupéré son argent ? Appliquera t’il son plan qu’il n’a pas pu imposer cette année : A savoir réduire le budget de l’équipe de 24%, les effectifs à 450 employés, devenir rentable et augmenter la valeur effective de l’équipe de 25 à 30% pour une vente prochaine.  On s’y dirigera de toute manière au vu des événements récents. Lotus touchera 20 millions d’euros de moins des droits TV FOM et la prime du CVC ne suffira pas à combler l’écart perdu.

Matthew Carter, homme de main de Ruhan et CEO de Lotus F1, a laissé entendre qu’un changement de nom du team était à prévoir. Anticipant une vente prochaine et souhaitée. Le discours de Gérard Lopez est flou. Son personnage récent de Robin des Bois de la F1 est un costume qui ne s’accorde pas avec la réalité du discours passé. La maxime : « Investir 50 millions en F1 pour obtenir des deals de 500 millions » ne s’accorde plus avec le discours de survie d’aujourd’hui. Lotus n’avait pas de problème financier avant, elle en a désormais. La vérité éclatera t’elle ? Mystère.

Notons qu’en Juillet 2012, le Financial Times a dévoilé un projet d’investissement de Genii Capital de 500 millions d’euros dans le Football. Sauf qu’hormis la campagne du rachat du club de Ligue 2 française, RC Lens (avec une offre ridicule), ce projet n’a pas été suivi d’un plan concret. Qu’en est-il aujourd’hui ? Autre mystère.

Les nuages sombres et orageux recouvrent le ciel déjà d’encre au dessus de l’usine d’Enstone et rue Peternelchen. Les prémisses d’une tempête. D’un ouragan, voir d’un tsunami. Les ingrédients sont là. Les mystères d’aujourd’hui ne deviendront pas les légendes du futur. La transparence est la nouvelle vérité. Le génie est injuste et sans nécessité. C’est sa définition. Les nuages sombres et orageux recouvrent le ciel déjà d’encre…

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L’avenir de Vettel sans la tutelle de Red Bull

Vettel  Le départ de Sébastian Vettel de la galaxie Red Bull Racing soulevait la question d’une clause spécifique du contrat entre l’équipe autrichienne et le quadruple champion du monde. Une clause qui permettait à Red Bull de garder Vettel sous contrat, tout en permettant à ce dernier de signer chez Ferrari. Cette clause a volée.

Activée à partir de 2013 et courant jusqu’à l’année 2017. Cette clause particulière permet à Sébastian Vettel de décider de son avenir si le résultat de RBR est médiocre. Une prolongation destinée à maintenir sous pression le staff technique. En apparence seulement. Dans le détail cette clause, valable jusqu’en 2017,  relève d’une modalité qui astreint Red Bull à un investissement de plusieurs millions d’euros par an sur une période de 5 ans. Une option préférentielle que s’est réservée la marque autrichienne sur son quadruple champion du monde. Dans les faits, si le pilote allemand souhaite signer dans une autre équipe, Red Bull paiera pour disposer de ses services en priorité le temps de la « pause » entre les deux parties jusqu’en 2017.

Au journal autrichien Klein Zeintung, Dr Helmut Marko a indiqué « Nous avons insistés pour que Vettel perçoive immédiatement sa clause libératoire ou qu’elle soit supprimer. Les deux parties ayant rejeté sa gestion. » Ce qui signifie que Vettel ne souhaite pas revenir par contrainte chez RBR et que RBR a compris qu’il était temps de laisser son champion partir.

Reste à savoir si Vettel va toucher 18 millions d’euros de Red Bull pour sa libération (6 millions d’euros par année) ou que cette clause allait simplement rayée et résilier.  Visiblement des discussions sont actuellement en cours sur ce sujet.

Une chose est désormais entendue : Vettel est un pilote qui n’aura plus de liens avec Red Bull pour la suite de sa carrière.

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La partie de poker moteur Lotus-Renault-Mercedes

Le contrat a été signé en Juin entre les propriétaires de Lotus F1 Team et les représentants de Mercedes-Benz. Sauf que rien ne va comme prévu et que Renault d’une part et le constructeur allemand d’autre part demandent des sommes importantes. Trop pour les finances du team d’Enstone.

Lotus E22

Lorsqu’en Février 2014 l’annonce d’un accord entre Renault Sport F1 et Lotus F1 Team transformant le team de client/hybride à team officielle, comme l’a été auparavant Red Bull Racing, la satisfaction était de mise. Le contrat est prolongé de trois saisons (2014/2015/2016) plus une saison (2017) en option. Enstone retrouve ainsi un statut qu’il avait quitté discrètement en deux fois entre 2009 et 2010. Les dirigeants de l’équipe par cet accord pouvaient maximiser la responsabilité du constructeur français. Ce dernier, ayant un business plan composant quatre équipes semble satisfait de cette prolongation et place ses pions.

L’épuisement du crédit médiatique sur les performances de l’unité de puissance Renault est devenu un facteur d’accélération de révision  de la stratégie interne de l’équipe. Elle dispose sur le papier du statut d’équipe usine de Renault, mais dans la pratique la situation est différente. Le manque de budget du constructeur français face au défi du moteur turbo cristallise les relations avec ses partenaires. Le modèle économique dépend trop des clients qui supportent majoritairement le financement du département de Viry-Chatillon.

La fragilisation de l’association Lotus-Renault ouvre la piste Lotus-Mercedes pour 2015. Le constructeur allemand, perdant McLaren (qui disposera d’un moteur Honda) est tenté par l’aventure Enstone en complémentarité de Williams et Force India. Mais les rumeurs sur le manque de financement du team et les retards de paiement du moteur Renault en 2013 provoquent un mouvement de recul. La résultante étant que Toto Wolff et Niki Lauda ont demandé que le premier versement pour une fourniture dès 2015 débute entre 10 et 12 millions d’euros. L’autre contre partie est que le contrat est d’une durée exceptionnelle de 6 saisons (2015-2020).  L’argent n’est pas encore parvenu à Stuttgart.

Côté Renault, rien ne va plus. Cyril Abiteboul, le nouveau boss de Renault Sport,  a indiqué que désormais l’équipe usine était Red Bull Racing. Uniquement. Donnant un indice sur l’avenir immédiat. Mais l’accord de Février est solide et la marque au losange ne compte pas laisser son partenaire historique (Enstone) partir aussi facilement. La première raison semble être que le constructeur français souhaite que l’équipe anglaise respecte son engagement d’équipe usine jusqu’à la fin de la saison 2014. Ce qui signifie qu’elle doit continuer le développement de sa E22 et aider la marque française. Federico Gastaldi sur Sky italia a précisé « nous sommes actuellement encore avec Renault. Nous travaillons pour cette année, pas pour l’autre. »Double langage pour comprendre que Lotus est forcé de travailler sur la E22 jusqu’à la fin de la saison (et uniquement 2014) en contre partie d’une possible sortie de contrat.  Or, à Monza il était entendu que plus aucun développement ne seraient réalisés jusqu’à la fin de saison.

L’autre raison est que Renault Sport demandera un dédit logique à l’équipe d’Enstone. Entre 2009 et 2013, cette méthode avait permis à Cosworth, malgré la perte de Williams et Lotus/Caterham et HRT, de maintenir son niveau de développement avec une seule équipe. S’inspirant du modèle Cosworth, la marque française pourrait demander un total compris entre 60 et 75 millions d’euros de dédommagement, payer sur la période 2015-2017. Une somme importante qui explique pourquoi PDVSA avait été démarché pour une augmentation de 10 millions d’euros de son investissement 2015 au début de l’été. En vain. Depuis lors, les dirigeants d’Enstone communiquent sur la bonne santé de leur projet et des finances positives (on parle même d’un résultat financier à l’équilibre pour 2014). L’objectif est de rassurer à la fois Mercedes et Renault.

Coté Renault Sport une augmentation du budget a été demandé auprès de la maison mère. Afin de compenser la perte de Lotus d’une part et d’autre part pour tenter de rattraper le retard sur Mercedes-Benz.  Une requête sourde selon toute vraisemblance pour les dirigeants de la marque française. Ainsi la demande de dédit se présente comme seule alternative crédible pour sauver le modèle économique de la marque au losange en Formule 1.

Reste la question du deal Lotus-Mercedes. Toto Wolff opte une triple attitude d’attende, de réflexion et de décision. L’accord a été conclu en juin et tarde à se concrétiser. Si il ne se matérialise pas, il n’est pas impossible qu’une clause suspensif de la rupture anticipée Renault-Lotus impose un retour par la petite porte du constructeur français, si l’équipe d’Enstone n’a pas de moteur Mercedes pour 2015.

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Le complexe deal McLaren-Honda

McLaren The Daily Mail est très actif autour de la valorisation d’image de l’équipe McLaren depuis quelques semaines. Dernièrement le message passé était de dire que le budget 2015 serait le plus important de l’histoire du team de Ron Dennis. Une manière à peine voilée de placer McLaren dans le rang des tops teams pour la saison 2015, mais surtout un avertissement pour les prochaines semaines sur le marché des transferts. Les tarifs des champions du monde vont subir une inflation importante avec l’émergence de cette nouvelle puissance.

La nouvelle puissance de McLaren, elle la doit à Honda et son accord très particulier et ayant eu plusieurs rebondissements.

Lorsque les premières discussions sur le partenariat ont été discutées entre les responsables de Honda Motors et ceux de McLaren Racing en 2012, les modalités étaient simples : une fourniture gratuite du moteur pendant 5 ans et une participation de 20 millions d’euros (avec présence sur l’aileron arrière) de la marque Honda sur les prochaines générations des McLaren. Cette base a été ensuite passablement modifiée avec l’introduction de Ron Dennis dans les discussions avec les japonais.

Prônant un grand ensemble pour flatter le retour de Honda, Ron Dennis a appliqué la stratégie « du toujours plus » auprès de son nouveau partenaire. L’accord de 5 ans étant clarifié, ainsi que la fourniture gratuite du moteur sur la période, c’est le volet financier qui a été âprement discuté. L’équipe McLaren Marketing a été très inventive dans ce domaine. Une première base de travaille a été de nommer l’équipe Honda-McLaren en échange d’un chèque de 625 millions d’euros sur la période (500M£). Refus des japonais, mais une première pierre.

L’évolution suivante est celle que nous connaissons de l’accord McLaren-Honda. Le constructeur japonais était d’accord pour financer une voiture hybride pour l’année 2014 (MP4-29H) en échange d’un fond 12 millions d’euros environ. Une somme que McLaren a fait augmenter récemment, mais Honda a refusé de payer la différence, augurant que l’équipe de Woking devait aussi investir dans le projet.

Ainsi les hommes du marketing on proposé un projet en deux volets. Dans un premier temps cela concerne le sponsoring de l’équipe. Au départ basé sur un deal de 20 millions d’euros, l’ensemble est devenu plus important par la suite mais à atteint des limites. On parle aujourd’hui de 50 millions d’euros de sponsoring avec une augmentation annuels de 2%. Mais Ron Dennis et son armé à Woking en surfant sur son idée d’un grand ensemble (présence d’un duo de Champion du Monde dès 2015) ont obtenu une rallonge autour de la participation du constructeur japonais dans les salaires des pilotes.

Retour en arrière. Entre 1995 et 1999, McLaren et Mercedes-Benz se répartissait à égalité le coût des salaires de Mika Hakkinen et David Coulthard. Entre 2000 et 2012 (avec Hamilton), c’est le constructeur allemand qui avait l’intégralité des factures à sa charge. Une pratique qui est né justement en 1988 lorsque McLaren a signé avec Honda avec l’arrivée d’Ayrton Senna. Le salaire de la légende brésilienne était à la fois assurée par le sponsor principal de McLaren (Marlboro à l’époque) et Honda. C’est sur cette base historique et l’expérience auprès de Mercedes-Benz que Ron Dennis et ses hommes ont crée le deuxième volet de leurs stratégies. Fidèle à sa stratégie, McLaren avait demandé dans un premier temps 100 millions d’euros par année (500 millions d’euros sur la période). Refus de Honda qui a proposé une participation de 45 millions d’euros. McLaren aurait demandé une possible rallonge jusqu’à 60 millions d’euros. Rallonge accepté sous conditions de résultat par le constructeur nippon. Entendez par là une prime si l’équipe termine minimum dans le top 3 du championnat du monde des constructeurs.

Ces discussions âpres ont été un succès pour Ron Dennis et McLaren qui ont obtenu un total de 110 millions d’euros par année de son nouveau partenaire Honda. Mais en ayant perdu un volet important de leurs stratégies. Seule l’année 2015 est exclusive pour McLaren. Dès 2016, Honda pourra équiper deux ou trois autres équipes. Ainsi, en coulisse les discussions avec Red Bull Racing ont déjà débuté pour 2016. Un point noir et un revers pour Ron Dennis.

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Caterham F1 et Genii Capital ?

Caterham F1 Lotus F1

Selon le journaliste Adam Cooper, un consortium suisse ayant un lien avec le Moyen-Orient serait confirmé dans les prochains jours, comme nouveau propriétaire de Caterham F1. Nous entendons que ce pool d’investisseurs auraient un lien avec Genii Capital Genève.

La filiale Suisse du groupe luxembourgeois est spécialisée dans les énergies et ressources naturelles. Un lien existe. Souvenir que l’an dernier la société basée à Abu Dhabi, Al Manhal International, faisait partie du consortium piloté par Mansoor Ijaz dans le projet Infiniti/Quantum pour l’achat de 35% de Lotus F1 Team. Exit l’homme d’affaire pakistanais. Il semblerait que l’entreprise luxembourgeoise soit restée en contacte avec un des actionnaires du programme Quantum : Suhail Al Dhaheri, Chairman de Al Manhal International.

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According to journalist Adam Cooper, a Swiss consortium that link with the Middle East would be confirmed in the coming days, as the new owner of Caterham F1. We believe that this pool of investors have a link with Genii Capital Geneva.

The Swiss subsidiary of the Luxembourg group specializing in energy and natural resources. A link exists. Remember that last year the company based in Abu Dhabi, Al Manhal International, was part of the consortium led by Mansoor Ijaz in the Infiniti / Quantum project to purchase 35% of Lotus F1 Team. Exit the businessman and it seems that the Luxembourg company remained in contact with one of the shareholders of the Quantum program Suhail Al Dhaheri, Chairman of Al Manhal International.

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Quand Ferrari envisage l’avenir de Raikkonen contre 30M€

La concordance entre la performance de Jules Bianchi au Grand Prix de Monaco avec sa Marussia et les résultats de Kimi Raikkonen n’a rien d’anecdotique à Maranello, ou Marco Matiacci a identifié les points faibles de la Scuderia Ferrari pour la saison 2014. Le pilote finlandais fait partie des points négatifs, malgré lui. Une des causes principales étant le manque de communications  entre l’ingénieur de course Antonio Spagnolo et le champion du monde 2007. La raison étant que le premier ne parle pas anglais. La nomination par Mattiacci de David Lloyd dans l’entourage technique du finlandais est une notion acceptée (par force).

Inutile de demander une explication sur la nomination de Spagnolo aux côtés de Raikkonen, nul n’est en mesure d’en offrir une. Par déduction, nous savons que la situation de Ferrari ne satisfait pas le président Luca di Montezemolo qui prend toujours ses décisions pour l’intérêt supérieur de Ferrari. L’inverse aurait été surprenant. Quand à en apprendre plus, il convient de savoir lire sur les lèvres ou dans les penses des italiens embourbés dans une saison dont ils sont les spectateurs et non plus les acteurs.

L’environnement de Ferrari ne se prive pas de commentaires, justifiés ou pas, sur le retour de Kimi Raikkonen dans une équipe qui, naguère lui avait permis d’obtenir le titre de champion du monde en 2007. Le plus ironique de cette situation est que Ferrari envisage sérieusement de proposer un dédit à Raikkonen pour casser son contrat afin d’offrir à Jules Bianchi sa chance pour 2015. Dans les coulisses du circuit Gilles Villeneuve le prix de 30 millions d’euros choque les esprits et démontre la lourdeur de la situation de la Scuderia, malgré les déclarations de bonnes intentions autour du finlandais, durant une année décidemment compliquée.

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Avant Poste – GP Bahreïn 2014

Juste avant la course, TomorrowNewsF1 vous propose les trois informations à savoir sur les coulisses du GP de Bahreïn.

Pacte de solidarité entre les pilotes

Les affaires économiques de la Formule 1 font une victime principale : les pilotes. Ces derniers trouvent des salaires impayés ou décalé dans le temps. Kimi Raikkonen, Nico Hulkenberg, Adrian Sutil, Romain Grosjean sont des exemples connus. Il semblerait que près de 40% des pilotes du plateau n’ont pas touché l’intégralité de leurs salaires 2013. Ainsi les pilotes se sont tournés vers la création d’un syndicat lorsque Bernie Ecclestone leur a signifié qu’il ne pouvait pas les aider.

En marge du GP de Malaisie, tous les pilotes ont signé un document de solidarité mutuelle. Une clause de l’accord impose la grève (d’une séance d’essais libre mais pas d’une course), dans le cas ou les frais ne sont pas payés par les équipes à un de ses membres.

Pas de secrets chez Mercedes

Pour l’instant l’entente est parfaite entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton. Les deux pilotes continueront d’échanger leurs données. Toto Wolff souhaite que cette échange d’information entre les deux parties soit préservés dans le futur, même en cas de tension. Le titre de champion du monde des constructeurs et la priorité pour 2014.

Suite aux courses de l’année dernière, il a été décidé de ne plus proposer des consignes d’équipes. En échange les pilotes ont accepté d’échanger leurs données durant les week-ends de Grand Prix.

Pirelli fait le bilan de 2013

Paul Hembery, le patron de Pirelli Motorsport, est très préoccupé dans le paddock du circuit de Sakir. Vendredi il a convoqué une conférence de presse de 30 min afin de faire le bilan de l’impact médiatique de la marque italienne en Formule 1. Hembery regrette les polémiques continues en F1 (l’an dernier les pneus, cette année les moteurs) et indique que l’impact médiatique de la marque Pirelli a baissée en ce début d’année 2014, alors que dans le même temps les italiens ont respecté le cahier des charges demandés par les équipes.

Pirelli s’inquiète aussi de l’absence de couvertures chauffantes pour 2015 et souhaite toujours imposer un pneumatique de qualification ou du moins des gommes de hautes performances utilisable en qualification et même en course.

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Les dépenses des Teams sur la période 2011/2013

Il y a une année, Pat Symonds, alors consultant technique pour Marussia assurait que la différence entre l’équipe anglo-russe et Red Bull Racing était que cette dernière dépensait 100 millions d’euros de plus pour être performant sur la piste.

Les chiffres publiés annuellement par le BusinessBookGP (Sortie de l’édition 2014 le 25 Avril) ont été analysé sur une période de trois ans (2011/2012 et 2013). Le rapport dépenses/résultats des équipes de Formule 1 offre une indication précise de rendement et d’efficacité.

L’équipe ayant la meilleure moyenne reste Red Bull Racing avec un ratio de 364.000 euros le point inscrit. Tandis que Williams doit dépenser 4.21 millions d’euros pour inscrire un seul point. Les cas Caterham et Marussia permettent de comprendre qu’après quatre années d’investissements (depuis 2010), le résultat ne paie pas toujours.

Notons que nous avons comptabilisé les années 2011 des équipes Lotus, Caterham et Marussia, car les propriétaires étaient fondamentalement les mêmes, seul le nom de l’équipe a changé.

RentabilitéTeam 2011/2013

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L’ombre d’un accord politico-économique sur les moteurs 2014

Dans son bureau londonien Bernie Ecclestone étudie les modalités pour sauver le projet PURE de Craig Pollock. Les défauts d’un investisseur et le manque de perspectives du marché des équipes de Formule 1 ne favorise pas le projet de moteur indépendant souhaité par Ecclestone. En arrière plan, les discussions entre les représentants de l’équipe Mercedes-Benz et l’argentier de la F1.

Aux médias allemands, Norbert Haug a admis qu’il n’y aura que trois constructeurs de moteurs en Formule 1 à l’horizon 2014. Précisant qu’il existe un accord dans le paddock à ce sujet, excluant pour une période inconnue, un autre manufacturier. Avec ces mots, Haug se dévoile. Dans ses négociations avec Bernie Ecclestone, à propos des Accords Concordes 2013-2020, un point est fortement discuté : la possibilité d’équipier une équipe supplémentaire. Actuellement le règlement impose qu’un constructeur disposant d’une équipe à sa charge ne peut fournir que deux autres équipes clientes. Renault Sport a contourné ce détail juridique en vendant son équipe à Genii Capital et en annonçant que Red Bull Racing serait son équipe officielle jusqu’en 2016. Le constructeur français, grâce à cette astuce, peu équiper quatre équipes. Pour établir un équilibre, il faudrait aussi que Ferrari et Mercedes-Benz en fasse de même. Les deux constructeurs sont d’accord sur le principe et pousse pour obtenir gain de cause depuis plusieurs semaines.

« Il existe un accord dans le paddock entre les trois constructeurs pour 2014 »

Une pression politico-sportive qui remet en cause le concept même de PURE. Fin 2010, Bernie Ecclestone, inquiet de l’hégémonie des constructeurs en matière de fourniture moteur, avait décidé de convaincre Craig Pollock de lancer une structure et de le soutenir financièrement. Pour Ecclestone, le principe de soutien signifie qu’il trouvera une ou des personnes pour soutenir le projet. L’avantage était le prix (14 millions d’euros contre 20 à 25 millions pour les constructeurs), mais le défaut de crédit d’un investisseur, initialement trouvé par l’argentier de la Formule 1, remet en cause le projet. Mais, ce n’est pas uniquement une histoire d’argent.

Le marketing joue à plein en dissonance avec les problèmes de PURE. Pour être crédible, le moteur V6 conçue par l’ex ingénieur français de Ferrari, Gilles Simon, devait obtenir l’accord d’un top team. McLaren était la cible prioritaire, mais Mercedes-Benz a rapidement répliqué en proposant de nouvelles conditions à l’équipe de Woking. L’objectif est d’aller au-delà de 2015 entre les deux parties, dans les meilleures conditions possibles. Reste pour PURE que les petites équipes, car l’entreprise de séduction des équipes de milieu de grille a été un échec. La cause principale a une vielle idée marketing qui continue d’avoir la vie dure.

Les équipes marketings des équipes pensent toujours qu’avoir un moteur d’un constructeur automobile est plus intéressant pour les démarchent auprès de sponsors, qu’un moteur indépendant et sans image. Ce qui bloque les démarches du duo Contzen –Pollock dans les discussions et  progressivement l’avenir se bouche. Le temps des moteurs Supertec  rebaptisée Playlife par exemple est désormais obsolète. Mercedes-Benz verrouille McLaren et Force India et vise Marussia voir une autre équipe. Ferrari fait la même chose avec Sauber et discute avec la Scuderia Toro Rosso, tout en visant une équipe supplémentaire (HRT ?) pour obtenir l’équilibre souhaitée par l’accord secret. Les échanges techniques sont désormais nombreux et vont bien au-delà de la simple fourniture moteur. Limitant ainsi le principe de service après-vente imaginé par la structure suisse.

Mais, les difficultés économiques de PURE, au-delà de l’information en elle-même,  cache un volet important des négociations entre Bernie Ecclestone et les dirigeants de Mercedes-Benz depuis de longues semaines. Le 20 Août prochain, à Stuttgart, le conseil d’administration du constructeur allemand décidera de son avenir en Formule 1. Déjà, une politique de retrait progressif, à la manière de Renault, se dessine dans les couloirs de la marque à l’étoile. S’impliquer aujourd’hui jusqu’en 2020 est une perspective trop lointaine. Pas concernant la politique moteur, mais plutôt de sa politique constructeur.

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