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McLaren-Honda vs l’alternative Alonso

Face au désir d’une équipe de top pilote souhaité contractuellement par Honda pour son retour, Ron Dennis est face à ses contradictions personnelles. Une offre a été faite à Sébastian Vettel, en vain. Fernando Alonso est la priorité numéro 1 de l’équipe anglaise. Mais en cas d’échec quelle sera l’alternative ?

La promesse avait été formulée par Martin Whitmarsh auprès de Honda et traîne comme un héritage trop lourd à porter sur les épaules de Ron Dennis. Une équipe de rêve accompagnant le retour du constructeur japonais. En phase finale des discussions, Dennis avait arraché des promesses économiques plus importantes que prévus par le constructeur. A l’époque le duo de pilote McLaren était Jenson Button et Lewis Hamilton et il ne faisait aucun doute qu’une prolongation des deux hommes était dans l’air. L’histoire nous a démontré un autre déroulement. Malgré tout, l’arrivée de Honda s’ajoute à une inflation mécanique des rémunérations des pilotes, déstabilisant les ordres établies. Cela ne déplaît pas à Ron Dennis, mais ce dernier se retrouve 20 ans en arrière.

Après avoir signé son contrat avec Mercedes-Benz pour cinq ans durant l’été 1994, la volonté du constructeur allemand était d’avoir un top pilote dans une McLaren pour 1995. Les manœuvres autour de Michael Schumacher ont été instantanées. Une offre de 20 millions de dollars a été faxée à Monaco dans le bureau de Willy Weber. En vain. Alain Prost c’est vu proposé un contrat de 26 millions de dollars pour revenir. Mais, disposant d’un contrat d’ambassadeur Renault le quadruple champion du monde Français, malgré des essais début 1994 pour le compte de l’équipe, est bloqué. Il ne sortira de ce contrat que plus tard et envisagera un nouveau retour à Woking pour 1996.

Exit Schumacher rempilant avec Benetton, Alain Prost sous contrat Renault. Il ne restait que Nigel Mansell (43 ans). L’heureux vainqueur du GP d’Australie disposait d’un contrat avec Williams pour 1995, mais Patrick Head et Franck Williams lui ont préféré le jeune David Coulthard aux côtés de Damon Hill. Disponible, Mansell est contacté sans conviction par Ron Dennis. Le moment tardif des négociations permettra aux deux parties de trouver un rapide accord d’une année pour 10 millions de dollars. Un fiasco.

C’est ce même fiasco qui hante Dennis aujourd’hui. Si il ne dispose pas de Fernando Alonso pour 2015 (ou 2016), il devra se rabattre sur Kimi Raikkonen (dont le retour à Woking a été d’ailleurs démenti dans la foulée comme un hasard intéressant). Un pilote qu’il connait bien et qui souhaite encore réaliser deux saisons dans la discipline. Le finlandais aura 36 ans la saison prochaine. Un âge qui rebute Dennis.

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Note du Mardi : McLaren et le changement de culture

Eric Boullier, nouveau Team Principal de l’équipe McLaren a récemment indiqué que l’équipe anglaise était entrain de changer de philosophie. Elégante manière d’annoncer une rupture avec une ère précédente incarnée par Martin Whitmarsh (elle même l’idéalisation de la doctrine Ron Dennis), en engageant l’équipe dans un monde ultra compétitif qu’est le paddock de Formule 1 depuis quelques années.

Pendant trois décennies Ron Dennis a imposé la philosophie suivante : être copié et ne pas copier. Pour la première équipe qui en 1981 a lancée le châssis carbone sous l’expertise technique de John Barnard, qui n’a pas démarché un constructeur automobile, comme les autres équipes, pour disposer d’un moteur turbo en 1982. Mais un partenaire (TAG) et un constructeur sous-traitant (Porsche) pour concevoir son moteur qui sera champion du monde en 1984 et 1985. En deux exemples la philosophie McLaren est posée, mais elle souffre aujourd’hui d’un manque de résultats.

Après l’épisode Honda (1988-1992) et le départ d’Ayrton Senna. Ron Dennis c’est installé dans une rigueur psychologique qui a été sienne et qui c’est imprégné dans les murs de son usine. Une rigueur qui ne fonctionne que lorsque l’on gagne chaque année des titres. Ainsi, techniquement l’homme a préféré tout miser entre 1994 et 1997 sur l’aspect technique au lieu de payer une star (Senna en 1993 et Mansell en 1995). Ainsi, les McLaren de l’époque ne ressemblaient à aucune autre et étaient même à contre courant esthétique. Ron Dennis gérait son équipe technique comme si elle développait des voitures championnes du monde sans se rendre compte du retard cumulé. L’avènement d’Adrian Newey à Woking a permis de mélanger des cultures, de rattraper le retard, tout en permettant à l’usine de Woking d’être copiée (Ferrari, Stewart se sont inspirés de la philosophie technique de McLaren à l’époque). L’introduction de Mercedes-Benz dans le capital en 1999 a été la première pierre d’une nouvelle implication des constructeurs en Formule 1. Ils ne fournissaient non plus des moteurs et du financement pour l’équipe, mais participait au projet dans son ensemble. En termes de marketing McLaren était l’équipe qui était la plus agressive et la plus efficace (elle a été la première à avoir démarché Vodafone en 1999 pour exemple).

Sauf que l’affaire d’espionnage de 2007, puis l’ère Martin Whitmarsh ont bouleversé la doctrine. McLaren, aux yeux des fans, copiait les solutions techniques d’une autre équipe. Les quatre saisons Whitmarsh/McLaren ont été décevantes malgré les promesses. En termes d’image l’équipe ne copiait plus les autres, redorant son blason en innovant (F-Duct en 2010 – Echappement Coanda et nez sans cassure  en 2012 – suspension arrière aérodynamique en 2013), mais sa capacité de réaction face à des concurrents (Ferrari et Red Bull) a été très faible (voir comment le diffuseur soufflé a été géré en 2010 et 2011). Le déclin technique c’est opéré lentement. La dernière victoire de l’équipe remonte au GP de Belgique 2012. Dans le même sens, un duo de champions du monde (Button-Hamilton) était une bonne idée devant permettre de séduire Vodafone à long terme. McLaren espérait avec son sponsor principal tenir son Marlboro (22 ans de partenariat). En vain. Le marketing souffre des résultats de l’équipe et la communication reste basée sur l’histoire et non l’avenir. Ce qui a été fait est une bonne chose, mais y vivre est dangereux.

Exit l’isolation technique et l’état d’esprit de supériorité technique qui était dans l’air de Woking depuis plus de trente ans. Place à l’humilité et l’observation. En cela McLaren deviendra une équipe comme une autre. Probablement plus réactive. L’idéal n’est pas tellement de changer de doctrine mais de mélanger les cultures. A la manière de ce qui a été réalisé entre 1998 et 2005 avec Adrian Newey. C’est la clé pour Eric Boullier et Ron Dennis afin de reconstruire une équipe dominatrice et compétitive avec Honda dans le futur.

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Les manoeuvres de Ferrari pour retenir Alonso

L’offre de Ron Dennis pour un contrat 2015 est toujours sur le bureau de Luis Garcia Abad à Madrid. Ce précontrat avec McLaren n’ayant certes aucune valeur juridique n’a d’intérêt que la moralité qu’on lui portera à l’avenir. Avec ce document l’agent de Fernando Alonso est en mesure de maintenir la pression sur la Scuderia Ferrari.

Depuis plusieurs semaines, Marco Mattiacci s’active pour prendre le costume du Jean Todt italien. Son plan court terme de deux saisons, est en réalité un plan de quatre ans (2014/2015/2016/2017) ayant pour but essentiel de maintenir Fernando Alonso sous l’influence de la Scuderia Ferrari. Les discours d’espoir pour 2015 du double champion du monde espagnol vont dans ce sens. Mais en coulisse le doute et le l’usure d’une relation qui peine à se concrétiser par un titre se fait sentir.

L’offre McLaren inquiète Mattiacci qui a rapidement compris les méthodes de transaction en Formule 1.  Profitant du flou à Maranello au début du printemps, Ron Dennis avait habillement manœuvré autour de l’espagnol. Depuis son arrivée, l’italien observe l’échiquier de son équipe et constate que les contrats de ses deux pilotes résistent sur des clauses de performances en 2014 que l’équipe ne pourra honorer avec certitude. Pire, avec le soutien de Honda, McLaren pourrait faire une offre démesurer qui devra être contrée par Ferrari, afin de garder le double champion espagnol. Fragilisant l’équilibre économique de l’équipe. Actuellement Fernando Alonso et Kimi Raikkonen sont payés 22 millions d’euros  (selon le BusinessBookGP2014). L’an prochain le finlandais touchera 30 millions d’euros, selon les informations que nous disposons. Mais quid d’Alonso ? d’un line up déjà le plus coûteux du paddock (44 millions d’euros), il pourrait devenir ingérable (60 millions ou plus même). Un tel investissement ne pourra se faire qu’au détriment de l’aspect technique qui est le socle du projet de trois ans de Mattiacci.

Par anticipation et désespoir devant la situation, Luca di Montezemolo a proposé a Fernando Alonso un nouveau contrat de trois ans (2015/2016/2017) avec revalorisation de salaire autour de 30 millions d’euros comme base de discussion.

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Avant Poste – GP Autriche 2014

Avant chaque course, Tomorrownewsf1.com vous donne les trois informations que vous devez savoir avec le GP d’Autriche 2014.

Le marché des pilotes

Derrière les pilotes champions du monde cela s’agite sérieusement dans le paddock. Nico Hulkenberg serait sur le marché depuis le retour en Europe. Il ne s’entendrait pas avec Sergio Perez chez Force India. Son agent a été voir McLaren et Ferrari pour sondage. En vain. Adrian Sutil sent le souffle sur lui. Sauber cherche des solutions économiques et sportives pour 2015. L’an prochain le pilote allemand ne garantissant pas de budget (au contraire de cette saison), ses jours seraient comptés.

Chez Lotus si Pastor Maldonado est assuré de sa présence en 2015, le cas Romain Grosjean est plus complexe. Les équipes ayant sondés le français regardent le budget Total avec envie. Enfin, Kevin Magnussen entre dans une période difficile. Ron Dennis lui aurait demandé quatre résultats significatifs à partir du GP d’Autriche avant de prolonger son contrat pour 2015.

Updates 

Sauber avoue que le manque de financement en 2013 a retardé le développement de la voiture 2014. Toutefois, à Hinwill on ne cache pas l’envie de faire un remake en deuxième partie de saison de la saison dernière en terme de performances. Côté Woking, les progrès ne sont pas réellement visibles. Une rumeur indiquait que McLaren allait abandonner sa MP4-29 d’ici le GP d’Angleterre. Eric Boullier a indiqué qu’un développement par détails serait envisager pour la voiture actuelle jusqu’à la fin de la saison. Côté Williams, la FW36 est observée par McLaren et Ferrari pour inspiration.

Coté moteur, Total a apporté un nouveau carburant augmentant de 10cv la puissance du moteur Renault. Mercedes-Benz n’a pas réussi à résoudre son problème de refroidissement du GP du Canada et Ferrari vise une modification radicale de sa stratégie technique pour le GP de Belgique. Une ultime tentative.

L’avenir de la Formule 1

Jean Todt reconnait que la nouvelle réglementation n’a pas permis de réduire les coûts comme souhaité. Un accord de réduction des coûts ne verra, selon le président de la FIA, jamais le jour. Toutefois, ces mesures devraient rendre la discipline plus stable et l’introduction de Haas en 2016 est une bonne nouvelle. L’arrivée de Forza Rossa ne dépendant que du dossier roumain devant répondre aux exigences de la FIA. Ce qui n’est pas encore le cas.

En réalité la réglementation actuelle a été faite pour les constructeurs qui menaçaient de quitter la discipline si un changement n’était pas envisager. En cela, Jean Todt débute sa campagne de communication le plaçant comme l’homme qui tente de résoudre des problèmes qu’il n’a pas lui-même causé initialement.

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Note du Mardi : vers le retour des clubs de supporters ?

A l’heure ou les patrons de la Formule 1 tentent de reconstituer  le lien entre les fans et la discipline. Une idée pourrait retrouver du sens :  Le principe des clubs de supporters.

Le bilan 2014 est sans appel. La digitalisation (Facebook-Twitter-Instagram-Youtube) de ces dernières années est à la base des stratégies de communications des équipes. Chaque équipe se targue d’avoir des centaines de milliers de personnes suivant leurs médias. Des 11 équipes évoluant en 2014, seule McLaren propose une offre auprès des fans et  qui dépasse le simple fait de visiter la boutique. L’offre « Join Team McLaren »  comprise entre 30 et 50 dollars comprends des goodies, un numéro gratuit de F1Racing, un chèque cadeau de 13 euros, une réduction de 15% sur la boutique McLaren, livraison gratuite au Royaume-Uni et des invitations aux événements de l’équipe : Une visite de l’usine, des contenus exclusifs etc…

McLaren est la seule équipe à encore proposer un simili principe de club de fans.

Autrefois à la mode ce concept n’existe plus aujourd’hui. Souvenez-vous de l’offre 15 euros de Renault F1 Team en 2005 (carte membre, tour de cou, lettre d’infos, casquette officielle, accès site internet et boutique). Minardi qui en 2004 proposait des offres de 25 euros (cartes membres, mailing, forum privé, accès info site privé, chat avec pilote, E-card, 10% de réduction et invitation), 100 euros (même avantage avec en plus : 1 casquette, 15% de réduction et invitation VIP événements). BAR Honda qui en 2004 avait une offre de 110 euros comprenant : Invitation 1 circuit durant la saison, accès promotion BAR, magazine Pure Racing, casquette, drapeau, carte membre, 20% réduction boutique, carte dédicacée pilote, une pièce de la BAR F1, calendrier, accès au privé du team et événements.

Inspiré par le pilote Jeff Gordon il y a 15 ans, proposant une offre à 20 dollars comprenant : Figurine, autocollant, casquette, porte-clé, carte membre, réduction de 10 dollars,  newletter et pin’s. Le champion du monde finlandais, Kimi Raikkonen proposait il y a une décennie une offre de 25 euros (15% réduction boutique McLaren, autographe, sticker, magazine, forum et prono entre fan), et une offre à 40 euros ( t-shirt, 20% de réduction en plus).

Tout ceci remonte à 10 ans. Depuis lors les équipes proposent des E-magazines, photos et vidéos et des boutiques. Sans plus de lien spécifique hormis le digital. A l’heure ou la relation client est au cœur des stratégies des marques et la base d’un business alternatif intéressant. Cette absence est troublante.

Lorsqu’en 1999 Prost Grand Prix lance son club c’est la première fois que ce type de structure associative dispose d’un engagement marketing étudié. L’équipe française proposait trois types d’offre compris entre 395 F à 995 F à l’époque. Ces offres permettaient d’avoir un journal de 8 pages sur les options stratégiques et techniques de l’équipe, accès à la tribune des GP de France et Italie, des visites usines, une invitation (convention) à des essais privés en Septembre et différents goodies.

Ce projet de Prost GP entrait dans une volonté de construire une marque et les 14.000 membres du club étaient un formidable outil pour le marketing de l’équipe auprès de ses sponsors. Un peu comme aujourd’hui ou l’on vous propose des produits en fonction de vos goûts, l’idée était similaire.  En bref, l’équipe française était en pointe dans ce domaine. Sans aller au bout de sa logique.

Ces clubs ont un intérêt au moment ou tout est désincarné, digitaliser. Chaque équipe pourrait reproduire la logique de Prost GP entre 1999 et 2001 en modifiant naturellement la forme, mais en gardant le fond. L’implication d’un individu passe par ses actes. L’acte d’être un membre d’un club de supporter est une démarche souhaité et pas juste un like sur Facebook. Il rapportera d’ailleurs plus à terme.

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McLaren en difficulté avec Honda

Il y a 10 jours une délégation chinoise visite le centre technique de Woking l’antre de l’excellence de l’équipe McLaren. Ron Dennis accompagne ses invités entre les murs de son œuvre sur une invitation datant de l’hiver dernier lors de la visite du patron de McLaren aux côtés du premier ministre David Cameron en Chine. Mais en coulisse c’est une autre histoire qui se dessine.

Alors que l’équipe technique de Tim Gross travaille sur une voiture hybride équipée du prochain moteur Honda, qui devrait réaliser ses premiers essais en marge du GP d’Angleterre et Abu Dhabi cette saison, l’équipe McLaren a présentée à Honda le budget de construction de la voiture hybride afin que le constructeur japonais la prenne à sa charge. Trouvant le coût exorbitant la facture a été renvoyée à Woking pour demander une révision à la baisse. Première alerte d’une relation qui commence à se tendre entre les deux partenaires ? Cela a semble t’il agité Ron Dennis qui sent la nervosité l’entourer depuis le début de la saison.

Catalyseur de motivations, Ron Dennis comprends que ses relations avec Mercedes-Benz sont catastrophique, l’équipe technique ne comprend pas pourquoi la MP4-29 ne fonctionne pas aussi bien qu’en simulation, McLaren Marketing (malgré la plus grande force de frappe du paddock) a des difficultés pour trouver un sponsor principal. Ainsi la maison de Woking est dans la pire situation de son histoire selon beaucoup d’observateurs. Et si la présence de Ron Dennis est présentée comme un moteur pour tout le monde, la communication ne peu masquer le culte du silence qui entoure Woking désormais.

L’histoire de la rumeur d’un investissement de Honda dans McLaren a été démentie par la marque nippone. Le détail à retenir étant que le constructeur japonais n’a pas consulté Ron Dennis et Woking sur des éléments de langage. Dans l’ombre de ses pensés Ron Dennis craint une révision de la stratégie de son partenaire à l’horizon 2016 avec une fourniture moteur à Red Bull Racing. Après avoir forcé la main auprès de Red Bull Racing sur le dossier Peter Prodromou. l’affaire Dan Fallow, qui finalement a décidé de rester à Milton Keynes, a interpellé l’homme de Woking. Certes insistant, RBR a cédé trop facilement Prodromou avec le recul.

Les représentants du fond d’investissement chinois ont été impressionnés par l’œuvre du maître de Woking. Mais il en faut plus pour convaincre pour préserver l’avenir et anticiper la politique de Honda.

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Le bon moment des négociations

Jenson Button a indiqué que ce n’était pas « encore le moment. Pas le bon moment car nous avons beaucoup d’autres questions à résoudre avant de commencer à penser à l’avenir. » La question que l’on se pose est justement : quel est le bon moment ?

Du point de vue du pilote cela repose sur deux facteurs : Le premier est l’exploitation des performances de la monoplace. Pour son intérêt, le pilote doit être plus performant que sa monoplace afin d’avoir l’avantage. Si il attend que la monoplace s’améliore pour obtenir des résultats, l’équipe aura l’avantage. Le second est que suite à cette (ou ces) performances en piste il faut qu’un autre prétendant arrive pour que cela se conjugue comme étant « le bon moment » pour le pilote dans ses négociations. Il bénéficie d’un avantage sur l’équipe, car il plus performant que son équipier, il exploite bien sa monoplace par rapport aux possibilités de celle-ci et comble de bonheur il dispose d’au minimum une offre alternative (virtuel ou non peu importe).

Du point de vue de l’équipe cela repose aussi sur les deux mêmes facteurs : Dans un premier temps il faut que le constructeur développe une monoplace compétitive. C’est un facteur essentiel pour obtenir l’intérêt d’un top pilote. Ainsi, si le pilote dans cette monoplace réalise de bonne performance en parallèle du développement continue de la monoplace, l’équipe aura un atout dans ses négociations. Le second facteur est également une liste de prétendant. L’idéal c’est d’en avoir plusieurs. Pourquoi ? Car cela flatte le pilote que l’on souhaite renouveler d’avoir plusieurs prétendants (quoi qu’ils en disent) et lorsque qu’une rumeur dans les médias devient insistante, c’est le top départ.

Pour allez plus loin et vous plonger dans la peau d’un agent de pilote de Formule 1, je vous propose de relire cette Note du Mardi avec intérêt en cliquant ici

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2005, l’année charnière pour Lewis Hamilton

La majorité des observateurs avertis du paddock vous diront qu’il existe un lien entre Ron Dennis et Lewis Hamilton. Un accord pré-Formule 1 très particulier liant les deux hommes depuis le Karting. Pourtant le champion du monde 2008 a eu le choix en 2005 entre quitter Woking et rejoindre BMW.

Fin 2005 libre de tout engagement,  Lewis Hamilton et son père Anthony se retrouve dans une chambre d’hôtel à Zurich. En face d’eux Mario Theissen, le patron de BMW Motorsport. Le jeune pilote anglais venait de remporter le championnat de F3 Euro Series. Ce championnat franco-allemand de haut niveau était sous observations des principaux patrons de la Formule 1. La discussion entre les parties en Suisse tourne autour d’un contrat pour 2006 de pilote d’essais. Un contrat qui ira finalement (avec les mêmes termes) à Robert Kubica quelques semaines plus tard.

En réalité, Mario Theissen était sur la réserve. Depuis 1998, Hamilton était un pilote McLaren. Une occasion manquée ? Pas vraiment car du côté de Woking un nouvel accord était dans l’air. Hamilton n’avait plus de contrat le liant à l’équipe anglaise sur la fin de l’année 2005, c’est à ce moment là que le fameux accord pré-Formule 1 a été formulée entre Ron Dennis et Lewis Hamilton. L’histoire racontait à l’époque que c’est Frank Williams et Bernie Ecclestone qui ont poussé Ron Dennis à signer Hamilton pour 2007. Nous étions à l’automne 2006. La réalité était bien différente.

L’arrivée en Formule 1 d’Hamilton a toutefois été mouvementée. Fort de sa promesse de faire courir Hamilton en Formule 1 et ayant l’impossibilité de casser le contrat de Fernando Alonso (signé en Novembre 2005) et l’espoir de renouveler Kimi Raikkonen ou Juan Pablo Montoya, l’idée d’un team B (DireXiv) a été mis en place. Puis de diriger le sponsor japonais en direction de Williams. La chute de la société nippone durant l’été 2006 va remettre en cause les plans de Ron Dennis. Flavio Briatore s’intéressera au cas Hamilton durant une semaine, avant qu’un double projet plus sérieux ne soit mis en place.

En Septembre la nouvelle équipe Spyker propose un contrat de 10 millions de dollars. Refusé par McLaren. En parallèle, Dietrich Materchitz et Gerhard Berger font une proposition à la famille Hamilton et Ron Dennis. La possibilité de réaliser une saison 2007 chez Toro Rosso et les saisons 2008 et 2009 chez Red Bull Racing. Laissant ensuite McLaren la possibilité de le récupérer quand bon lui semble. Ron Dennis attendra trop longtemps avant de prendre une décision. Une décision qu’il avait prise alors suite au départ de Juan Pablo Montoya et à la confirmation au GP d’Italie de la signature de Raikkonen chez Ferrari : Hamilton sera l’équipier de Fernando Alonso en 2007.

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McLaren vers la piste sponsor/investisseur ?

Lorsque le 3 Décembre 2013, David Cameron visite l’Empire du Milieu avec une délégation de chef d’entreprise. Présent dans le petit groupe autour du premier ministre, Ron Dennis entame la seconde étape de son projet. Trouver des investisseurs chinois pour son empire.

Le marché chinois est devenu prioritaire de McLaren. Réalisant 10% de ses ventes (100 à 140 voitures par année), d’ici la fin de l’année 8 points de ventes permettront de vendre des McLaren. En somme, l’Empire du Milieu est devenu depuis plusieurs mois la priorité de Ron Dennis pour l’avenir de son entreprise. En début d’année 2014, la banque Morgan Stanley a été mandatée pour trouver l’investisseur qui prendra au minimum 20% du capital.

Mumtalakat Holding dispose de 50% du capital depuis le départ de Daimler en 2011. L’établissement basé au Bahreïn souhaite baisser dans un premier temps sa participation et plus tard la céder à moyen terme. Cette prise de participation permettra d’obtenir environ 70 à 100 millions d’euros.

Loin de l’idée de faire entrer Honda (qui a démenti depuis). Une piste intéressante serait de réaliser à plus grande échelle ce que Lotus a réalisé avec Yotaphone (9% du capital en échange de 9 millions d’euros). A savoir un pourcentage du capital en échange d’un espace sur la voiture, sur une période de trois ans. Cette solution pourrait fonctionner pour obtenir un sponsor/investisseur autour de 30 millions d’euros l’année.

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Avant Poste – GP Monaco 2014

Chaque Week-end de Grand Prix, Tomorrownewsf1.com vous propose les trois informations qu’il faut savoir sur ce GP de Monaco

Opération séduction Alonso chez McLaren

Adieux l’épisode de 2007. Ron Dennis vise une réconciliation avec Fernando Alonso. Après les déclarations à la presse italienne le mois dernier, le patron de McLaren insiste dans le paddock de Monaco : « Vous êtes surpris que je parle avec Fernando ? Je n’ai aucun problème avec lui. La chose la plus importante que nous souhaitons c’est de gagner à nouveau. En 2015, nous avons le moteur Honda et nous avons besoin d’un grand pilote ». En coulisse, il semblerait que la tentation soit grande pour Alonso…

Mercedes à la fête

Plusieurs annonces chez Mercedes. En plus de la prolongation de Rosberg (sous-entendu), Petronas (le pétrolier malaisien) a une prolongé son contrat partenariat/sponsoring de 5 ans (jusqu’en 2019) avec l’équipe allemande. Une équipe qui depuis son retour en 2010 a subi les affres du conseil d’administration du constructeur. Le PDG de Daimler, Dieter Zetsche a expliqué qu’à partir du moment où un plan de 5 ans a été présenté, il était clair que le projet F1 n’était pas un objet court terme.

La présence de Lewis Hamilton faisait parti du plan initial et l’objectif de la marque est de le garder le plus longtemps possible. Notons que la W05 serait la monoplace la plus chère de l’histoire selon plusieurs estimations.

Red Bull comme en 2012

Il y a un mois, Christian Horner avait annoncé auprès des médias que la saison 2014 de Red Bull Racing serait similaire à celle de 2012. Une déclaration dans le désert après le GP de Bahreïn. Reblote pour le GP de Monaco. Horner annonce sur Reuters (comme cela il se fera plus entendre) que la position de son équipe ressemble beaucoup à celle de 2012 et qu’il y aura de la bagarre jusqu’à la fin de la saison.

Rappelons qu’en 2012, Vettel n’avait gagné qu’un seul GP sur 13 courses et qu’il avait ensuite enchaîné en fin de saison 4 victoires de suites et remporté la dernière de la saison. A un détail près : Alonso et Ferrari n’avaient pas gagnés toutes les premières courses de la saison comme les Mercedes aujourd’hui…

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