Archives de la catégorie : Transferts

Le casse-tête Mercedes AMG F1

Chez Mercedes  ils sont trois, Dieter Zetsche, Toto Wolff et Niki Lauda à décider en priorité de l’identité des prochains pilotes Mercedes AMG F1 pour l’avenir. Le futur immédiat repose sur Nico Rosberg et Lewis Hamilton. Les sollicitations à court ou moyen terme d’autres équipes sur le duo sont en attente, notamment en raison du tarif demandé par l’une et l’autre des parties.

Aujourd’hui les deux pilotes disposent d’une option pour la saison 2015. Nico Rosberg souhaite un nouveau contrat de trois saisons (2015/2016/2017) et son agent/père Keke Rosberg vise une forte revalorisation salariale. On parle d’un doublement de salaire. Pour Lewis Hamilton, son salaire passera la saison prochaine de 20 à 25 millions d’euros, selon les modalités de son contrat signé en 2012 mais, Simon Fuller a débuté des discussions préalable pour une prolongation au-delà de la saison prochaine. Pour l’instant l’ensemble des plans de transfert butent sur des détails.

D’autre part, Toto Wolff a indiqué qu’il aimerait que son duo soit encore ensemble pour les deux prochaines saisons (2015 et 2016) ce qui signifie que l’équipe dirigeante de Mercedes AMG F1 ne proposera pas nécessairement un nouveau contrat à ses pilotes, mais une nouvelle extension d’une année pour 2016, afin de se prévenir de la concurrence et s’aligner sur l’ensemble des contrats des tops pilotes (Vettel surtout). Reste à savoir si cette volonté de Toto Wolff sera un long fleuve tranquille.

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Hamilton cherche des options d’avenir

Une petite vague avant un tsunami prochain ? Lewis Hamilton a été entrevue à Maranello durant la journée d’hier mercredi. Ferrari ne souhaite pas faire de commentaires sur cette histoire, toutefois le papier de la Cordiere dello sport s’étale sur plusieurs colonnes sur cette rencontre qui devait être secrète et qui va faire du bruit.

Si l’option était d’acheter une Ferrari à sa compagne, l’histoire s’arrêtera là et expliquerait l’aspect secret de la visite, même si les pilotes disposent d’intermédiaires pour ces choses là. Toutefois, la situation contractuelle de Lewis Hamilton est relativement intéressante à plus d’un titre. Car lui aussi entre dans le jeu des transferts.

Il y a quelques semaines, la BBC a révélée que Nico Rosberg avait prolongé son contrat avec Mercedes AMG F1. Le contrat présent du pilote allemand dispose d’une option pour 2015 et il vise un nouvel accord jusqu’en 2017. Sauf que ce n’est pas encore le cas aujourd’hui. Les exigences salariales demandées par Keke Rosberg pour son fils sont très importantes et Niki Lauda préfère gagner du temps. Car l’autre histoire est le contrat de Lewis Hamilton.

Quand en Août 2012 le champion du monde 2008 paraphe son contrat avec Mercedes AMG F1, le contrat était sur une base de trois ans. 2013/2014 à 20 millions d’euros de salaire et 2015 à 25 millions d’euros de salaire. Il faut aussi rajouter la prime de 5 millions d’euros en cas de titre de champion du monde. Toutefois, l’année 2015 est une option qui doit être activée d’ici le 31 Août. Mais, comme souvent en Formule 1 l’idée d’un nouveau contrat est dans l’air, sauf que le tarif risque d’être élevé pour Mercedes AMG F1.

La visite secrète à Maranello s’ajoute à l’offre proposée par Ron Dennis au nom de McLaren en Mars. Des options pour l’avenir et un important moyen de pression.

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Haas et l’intérêt pour Danica Patrick

La piste Danica Patrick/Haas si elle ressemble à un formidable coup médiatique assumé, n’est pas dénué d’intérêt à plusieurs titres. Derrière le souhait de voir la jeune femme derrière un volant de Formule 1, il y a le renouvellement de son contrat NASCAR.

« Ce serait génial si cela fonctionne et ce serait un grand succès pour l’Amérique. Imaginez les médias venir dans notre stand, ils ne pourraient aller nulle par ailleurs que pour la voir. » La phrase de Gene Haas résume pleinement le rôle de Danica Patrick dans son projet d’équipe. L’idée est de séduire des partenaires complémentaires en utilisant l’image d’une star américaine du volant.

Toutefois derrière ces déclarations de bonnes intentions il y a le renouvellement du contrat de Patrick en NASCAR. Après avoir signé un contrat de 4 (2 années et 2 années en options) avec JR Motorporsports qui l’engageait sur la papier jusqu’en 2015. Elle permuta en 2013 chez Stewart-Haas sur les mêmes bases contractuelles. Un détail intéressant car au-delà de faire venir Danica Patrick en Formule 1, c’est surtout pour son équipe NASCAR que Gene Haas souhaite garder Danica Patrick. La jeune femme est soutenue par plusieurs sponsors (essentiellement Goddady.com) et elle est fortement convoitée par le paddock.

Mais cette fois ci le renouvellement serait à l’avantage de Haas en proposant un package innovant à la jeune femme de 32 ans. Un prolongement de son contrat NASCAR et un contrat de pilote (d’essais) Formule 1 pour un total de 10 millions de dollars par année selon les estimations. Un projet idéal pour cadrer dans le plan marketing imaginé par IMG (voir ici) pour Danica Patrick.

Cette solution permettrait à Gene Haas d’investir pleinement dans son programme Formule 1 et de rendre plus autonome son équipe NASCAR via Danica Patrick.

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Note du Mardi : Les (vraies) dessous d’une rumeur de transfert

En bourse il faut acheter la rumeur et vendre la nouvelle. Tel indique un dicton populaire. En Formule 1 chaque histoires débutent souvent par une rumeur, un bruit. Mais son mécanisme est plus complexe que l’on pourrait penser. Voici un des secrets de la circulation des bruits en Formule 1.

Que le fond de la rumeur soit vraie ou pas, il y a toujours une partie de réelle. Il faut en être sur. Ignorer la rumeur ou la dénigrer est une erreur car c’est une part d’information qu’il faut se souvenir.

Le plus souvent il y a trois sources à la rumeur : l’agent, une source haut placée en F1 et l’équipe elle-même. Concernant l’agent, le procédé est entendu est nous l’avons largement expliqué ici, l’objectif est de faire parler de son client en le valorisant. Ainsi un pilote sera toujours à la base d’un intérêt pour une autre équipe, selon un processus largement usité.

Concernant l’équipe elle-même, c’est également un stratagème de négociation en réponse à une demande de l’agent du pilote pour une réduction substantielle de l’argent pour la saison suivante. Ou alors il y a dénonce des discussions ou alors un autre pilote entre dans la danse comme moyen de pression.

La troisième voie de la rumeur est la source haut placée en F1. Tout le monde pense à Bernie Ecclestone. Mais l’homme reste discret sur ces dossiers, bien qu’il soit au courant de leurs finalités et de leurs avancements. Son intérêt étant la Formule 1, tout ce qui y touche la valorise d’une manière ou d’une autre. Nous pouvons aussi penser à Jean Todt, mais le territoire de la FIA étant désormais dans le théâtre technique, il n’a aucun intérêt sur le terrain des rumeurs de transfert.

En réalité les fameuses sources hauts placées en F1 sont surtout émises par des propriétaires d’équipes rivales dans le but de déstabiliser les relations entre un pilote et  son équipe ou il est présent. Ainsi l’objectif est de convaincre le relais médiatique qu’il est honnête et que l’information est fiable. Mais elles sont basées sur une déduction en fonction du jeu d’échec qui entourent le paddock. Ainsi le journaliste n’est qu’un relais de cette réflexion et c’est très souvent le cas de nos jours.

Lorsque vous entendez ou lisez une rumeur sur un transfert en Formule 1, sachez que la source est surtout l’agent (s’il y a une valorisation du pilote via un intérêt d’une autre équipe), ou alors c’est une déduction d’un autre team manager afin de déstabiliser l’équipe rivale. Il est rare qu’une équipe dévoile par elle-même les dessous des négociations en vue d’une prochaine négociation auxquelles elle n’a pas l’avantage. Et encore plus rare qu’un journaliste enquête sur ces dossiers.

Car en Formule 1 comme ailleurs, il faut avoir l’avantage dans une négociation pour obtenir le meilleur prix pour quelque chose.

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Quand Ferrari envisage l’avenir de Raikkonen contre 30M€

La concordance entre la performance de Jules Bianchi au Grand Prix de Monaco avec sa Marussia et les résultats de Kimi Raikkonen n’a rien d’anecdotique à Maranello, ou Marco Matiacci a identifié les points faibles de la Scuderia Ferrari pour la saison 2014. Le pilote finlandais fait partie des points négatifs, malgré lui. Une des causes principales étant le manque de communications  entre l’ingénieur de course Antonio Spagnolo et le champion du monde 2007. La raison étant que le premier ne parle pas anglais. La nomination par Mattiacci de David Lloyd dans l’entourage technique du finlandais est une notion acceptée (par force).

Inutile de demander une explication sur la nomination de Spagnolo aux côtés de Raikkonen, nul n’est en mesure d’en offrir une. Par déduction, nous savons que la situation de Ferrari ne satisfait pas le président Luca di Montezemolo qui prend toujours ses décisions pour l’intérêt supérieur de Ferrari. L’inverse aurait été surprenant. Quand à en apprendre plus, il convient de savoir lire sur les lèvres ou dans les penses des italiens embourbés dans une saison dont ils sont les spectateurs et non plus les acteurs.

L’environnement de Ferrari ne se prive pas de commentaires, justifiés ou pas, sur le retour de Kimi Raikkonen dans une équipe qui, naguère lui avait permis d’obtenir le titre de champion du monde en 2007. Le plus ironique de cette situation est que Ferrari envisage sérieusement de proposer un dédit à Raikkonen pour casser son contrat afin d’offrir à Jules Bianchi sa chance pour 2015. Dans les coulisses du circuit Gilles Villeneuve le prix de 30 millions d’euros choque les esprits et démontre la lourdeur de la situation de la Scuderia, malgré les déclarations de bonnes intentions autour du finlandais, durant une année décidemment compliquée.

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Red Bull et l’avenir d’Adrian Newey

L’ombre de Ferrari aura précipitée la réaction de Red Bull Racing sur le dossier Adrian Newey. L’ingénieur a prolongé son contrat « sur plusieurs années », mais nous pensons que ceci est une prolongation jusqu’en 2017, soit trois années de plus et des activités étendues.

Le salaire sera sensiblement augmenté de deux millions d’euros, passant à 12 millions d’euros par année. Newey aura aussi la possibilité de participer aux nouveaux projets de Red Bull Technology. En effet, Dietrich Materchitz, le patron de la marque autrichienne, souhaite que cette filiale se diversifie dans l’ingénierie. Cela divisera son temps de présence, mais Adrian Newey a besoin d’un peu d’oxygène selon les échos.

L’avantage Renault

En coulisse les discussions sur la prochaine motorisation Red Bull Racing ont cristallisé les relations entre Christian Horner et Adrian Newey. Le premier a démarché Mercedes-Benz et Honda sans succès (voir ici). De son côté, l’ingénieur anglais estime qu’il faut aider le constructeur français dans ses démarches. La prolongation de l’accord entre les deux parties a été à la base de la prolongation même d’Adrian Newey auprès de l’équipe autrichienne. La FIA permettant aux constructeurs de réaliser un nouveau bloc pour 2015 (merci Honda), afin d’équilibrer les forces, Red Bull Racing a confirmé logiquement son alliance mécanique avec le constructeur français pour l’an prochain. Soulignons que le contrat est valable jusqu’en 2016. Ce qui laisse une porte de sortie ou un argument de prolongation futur.

Les projets Newey

Le paddock parle beaucoup de la coupe de l’America depuis une décennie (voir ici pour souvenir), mais Red Bull Technology préparerait un projet secret selon les bruits. Nous pensons que cela pourrait être un jet d’affaire ou alors une gamme de voiture de sport propulsée par un moteur Infiniti. Il était entendu que RBT devait participer à l’élaboration de la voiture de sport dérivée du concept car Emerg qui devrait sortir en 2016. A l’image de la Mercedes SLR et des projets McLaren-Mercedes du début des années 90.

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Le bon moment des négociations

Jenson Button a indiqué que ce n’était pas « encore le moment. Pas le bon moment car nous avons beaucoup d’autres questions à résoudre avant de commencer à penser à l’avenir. » La question que l’on se pose est justement : quel est le bon moment ?

Du point de vue du pilote cela repose sur deux facteurs : Le premier est l’exploitation des performances de la monoplace. Pour son intérêt, le pilote doit être plus performant que sa monoplace afin d’avoir l’avantage. Si il attend que la monoplace s’améliore pour obtenir des résultats, l’équipe aura l’avantage. Le second est que suite à cette (ou ces) performances en piste il faut qu’un autre prétendant arrive pour que cela se conjugue comme étant « le bon moment » pour le pilote dans ses négociations. Il bénéficie d’un avantage sur l’équipe, car il plus performant que son équipier, il exploite bien sa monoplace par rapport aux possibilités de celle-ci et comble de bonheur il dispose d’au minimum une offre alternative (virtuel ou non peu importe).

Du point de vue de l’équipe cela repose aussi sur les deux mêmes facteurs : Dans un premier temps il faut que le constructeur développe une monoplace compétitive. C’est un facteur essentiel pour obtenir l’intérêt d’un top pilote. Ainsi, si le pilote dans cette monoplace réalise de bonne performance en parallèle du développement continue de la monoplace, l’équipe aura un atout dans ses négociations. Le second facteur est également une liste de prétendant. L’idéal c’est d’en avoir plusieurs. Pourquoi ? Car cela flatte le pilote que l’on souhaite renouveler d’avoir plusieurs prétendants (quoi qu’ils en disent) et lorsque qu’une rumeur dans les médias devient insistante, c’est le top départ.

Pour allez plus loin et vous plonger dans la peau d’un agent de pilote de Formule 1, je vous propose de relire cette Note du Mardi avec intérêt en cliquant ici

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2005, l’année charnière pour Lewis Hamilton

La majorité des observateurs avertis du paddock vous diront qu’il existe un lien entre Ron Dennis et Lewis Hamilton. Un accord pré-Formule 1 très particulier liant les deux hommes depuis le Karting. Pourtant le champion du monde 2008 a eu le choix en 2005 entre quitter Woking et rejoindre BMW.

Fin 2005 libre de tout engagement,  Lewis Hamilton et son père Anthony se retrouve dans une chambre d’hôtel à Zurich. En face d’eux Mario Theissen, le patron de BMW Motorsport. Le jeune pilote anglais venait de remporter le championnat de F3 Euro Series. Ce championnat franco-allemand de haut niveau était sous observations des principaux patrons de la Formule 1. La discussion entre les parties en Suisse tourne autour d’un contrat pour 2006 de pilote d’essais. Un contrat qui ira finalement (avec les mêmes termes) à Robert Kubica quelques semaines plus tard.

En réalité, Mario Theissen était sur la réserve. Depuis 1998, Hamilton était un pilote McLaren. Une occasion manquée ? Pas vraiment car du côté de Woking un nouvel accord était dans l’air. Hamilton n’avait plus de contrat le liant à l’équipe anglaise sur la fin de l’année 2005, c’est à ce moment là que le fameux accord pré-Formule 1 a été formulée entre Ron Dennis et Lewis Hamilton. L’histoire racontait à l’époque que c’est Frank Williams et Bernie Ecclestone qui ont poussé Ron Dennis à signer Hamilton pour 2007. Nous étions à l’automne 2006. La réalité était bien différente.

L’arrivée en Formule 1 d’Hamilton a toutefois été mouvementée. Fort de sa promesse de faire courir Hamilton en Formule 1 et ayant l’impossibilité de casser le contrat de Fernando Alonso (signé en Novembre 2005) et l’espoir de renouveler Kimi Raikkonen ou Juan Pablo Montoya, l’idée d’un team B (DireXiv) a été mis en place. Puis de diriger le sponsor japonais en direction de Williams. La chute de la société nippone durant l’été 2006 va remettre en cause les plans de Ron Dennis. Flavio Briatore s’intéressera au cas Hamilton durant une semaine, avant qu’un double projet plus sérieux ne soit mis en place.

En Septembre la nouvelle équipe Spyker propose un contrat de 10 millions de dollars. Refusé par McLaren. En parallèle, Dietrich Materchitz et Gerhard Berger font une proposition à la famille Hamilton et Ron Dennis. La possibilité de réaliser une saison 2007 chez Toro Rosso et les saisons 2008 et 2009 chez Red Bull Racing. Laissant ensuite McLaren la possibilité de le récupérer quand bon lui semble. Ron Dennis attendra trop longtemps avant de prendre une décision. Une décision qu’il avait prise alors suite au départ de Juan Pablo Montoya et à la confirmation au GP d’Italie de la signature de Raikkonen chez Ferrari : Hamilton sera l’équipier de Fernando Alonso en 2007.

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Renault/Infiniti – Mercedes ? La réflexion de Red Bull

Dietrich Mateschitz, le propriétaire de la marque Red Bull n’est pas satisfait de la saison 2014 de son équipe. La faute est clairement identifiée et la responsabilité incombe aux ingénieurs de Renault Sport F1. Pire, la saison de Sébastian Vettel s’annonce obscure avec plusieurs pénalités pour changement de moteur durant la saison. Catastrophique pour l’image d’un champion qui commence à subir le reflet d’un pilote ayant gagné grâce à sa voiture. Daniel Ricciardo rappelant par ses résultats cette tendance. Ainsi Vettel est de plus en plus tendue et ne s’en cache plus. Seul solution ? Trouver un nouveau moteur.

Souvenez-vous l’ultimatum du patron de Red Bull à Renault, il datait de Mars et était de deux mois. Sans évolution aucune, la marque autrichienne envisage ses intérêts en priorité. Sachant qu’une rupture avec Renault F1 Team lui coûterait environ 50 millions d’euros (à moins d’un deal via Toro Rosso plus avantageux pour la marque française à terme). En OFF, Helmut Marko ne cachait pas en Espagne que le retard pris par Renault ne sera pas comblée avant plusieurs années.

La première piste moteur étant Mercedes-Benz, des discussions ont eu lieu entre Mateschitz et Lauda. Entre personne de bonnes compagnies. L’autrichien de la marque allemande n’est pas contre l’idée (afin de remplacer McLaren sur l’échiquier). Mais un coup d’arrêt viendra du PDG du groupe Daimler, Dieter Zetsche qui a expliqué qu’il fournira ses moteurs lorsque Red Bull fabriquera des voitures. Curieuse déclaration sachant que McLaren produit des voitures qui ne sont pas propulsées par un moteur allemand et que Force India n’a aucune intention de se lancer dans l’automobile. Cette déclaration cassante à la lecture semble plus ironique que négative. Une diversion afin de ne pas froisser les français.

Pour Red Bull Racing le problème est double. Le deal signé entre Renault et Lotus en début d’année n’a pas réellement apprécié par les décideurs autrichiens. L’autre problème s’appelle Infiniti. Le constructeur japonais de voiture premium a refusé le deal proposé par Red Bull Racing. Ce dernier consistait à investir plus d’argent à la fois dans l’équipe et auprès de Renault Sport F1 (voir ici pour souvenir). Une solution de rupture anticipée entre les parties est dans l’air afin de permettre d’obtenir le moteur Mercedes turbo en 2015. Cette rupture Infiniti, coûtera à Red Bull environ 40 millions d’euros.

Au total la saison 2014 de Red Bull Racing pourrait coûter environ 100 millions d’euros) afin d’obtenir le moteur Mercedes-Benz en 2015. La marque autrichienne en a les moyens. Surtout si cela permet de conserver Adrian Newey et Sébastian Vettel jusqu’en 2017 et redevenir compétitif.

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Derrière l’offre de Ferrari sur Newey

Luca di MontezemoloLa citation est passée complètement inaperçue dans les médias pourtant elle est lourde de sens et a inspiré la politique de Ferrari autour d’Adrian Newey. Flavio Briatore, le 24 Mai lance au micro de la chaîne SkyItalia, « Pour moi, Ferrari doit avoir une base au Royaume-Uni, où toutes les entreprises de technologies de la Formule 1 sont concentrées. »

Sachant que Flavio Briatore est régulièrement consulté par Luca di Montezemolo à Maranello, le principe d’une base anglaise de Ferrari renvoie comme une solution pour le président de Ferrari afin de faire venir dans ses rangs Adrian Newey. Cela a d’ailleurs été réellement proposé à l’ingénieur anglais. Créer une structure similaire à ce qui avait été produite par John Barnard dans les années 80 et 90, assorti d’un chèque annuel important de 26 millions d’euros. Permettant à la fois de payer Newey, mais également le personnel de cette structure. Tenté par l’aventure, Newey a fait croire à Montezemolo qu’il pouvait venir. Au point qu’il y a trois semaines le président de Ferrari était prêt à faire une annonce médiatique. Echec sur toute la ligne.

Dans Bild Zeitung, Helmut Marko a confirmé que l’ingénieur anglais avait reçu deux offres de la Scuderia et de Mercedes AMG F1. Mais qu’il continuera l’aventure avec Red Bull Racing. Il est entendu qu’une extension de trois ans est dans les cartons. Comme un soulagement. Fin de l’histoire ? Pas réellement.

Speedweek indique que Ferrari cherche à réaliser une nouvelle offre pour Adrian Newey : Un choix du personnel technique à son goût, l’occasion de s’impliquer sur les voitures de production (et surtout la prochaine génération de SuperCar), ainsi que la perspective de participation de la prochaine aventure aux 24h du Mans de Ferrari. Le salaire serait supérieur à 15 millions d’euros pour sa seule personne.

L’objectif de cette dernière offre ? Elle est double. Effectivement l’envie de Ferrari pour Adrian Newey est assez troublante (tout en s’inspirant de ce qu’avait réalisé Ross Brawn chez Mercedes AMG F1 depuis 2011) et se mesure surtout par l’envie d’affaiblir Red Bull Racing en revalorisant le contrat de l’ingénieur. Actuellement payé 10 millions d’euros chez RBR, une petite augmentation était dans l’air (on parlait de 11 à 12 millions d’euros par an). L’offre de Ferrari perturbe l’ensemble soigneusement mis en place par Christian Horner il y a une décennie. D’autant que le second objectif de cette manoeuvre est de séduire Sébastian Vettel. Sinon pourquoi Stefano Domenicali a prévenu le quadruple champion du monde allemand de son départ si il n’existait pas d’intérêts ?

Un détail important : Adrian Newey est séparé de femme Marigold. C’était cette dernière qui ne voulait pas déraciner sa famille d’Angleterre. Cet obstacle n’existe plus aujourd’hui…

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