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Note du Mardi – Le calendrier F1 est un outil médiatique

Note du mardiChaque année le calendrier de la Formule 1 fait débat. Chaque année les critiques tournent autour des voyages, décalages horaires etc… mais en 2014 le calendrier a surtout permis une mise à jour de l’agenda médiatique.

GP de Russie. Les rumeurs autour de Fernando Alonso étaient actives durant l’ensemble du Week-End. Une rumeur qui indiquait une prise de participation de 25% du pilote espagnol dans McLaren, à la réduction de salaire demandé par Ron Dennis à Alonso, en passant par un passage chez Williams en attendant Mercedes en 2016 et enfin la possibilité de rester chez Ferrari via la troisième voiture. Sotchi a été le théâtre d’un engouement médiatique important. Un retour médiatique pourrait t’on dire, après l’épisode lointain du GP du Japon ou Sébastian Vettel avait surpris par son annonce de quitter Red Bull Racing. Les journalistes étaient de retour en Russie pour « enquêter. »

L’évolution progressive

Historiquement l’impact médiatique de la Formule 1 avait une fenêtre d’exploitation débutant en Avril et s’arrêtant en Septembre. Le premier Grand Prix européen est toujours le début des premières rumeurs de transferts et souvent après la course de Monza il n’y avait plus rien. Place à la course et aux championnats du monde qui devaient se décider sur les circuits. 6 mois sur 8 que durait la silly season (saison des rumeurs) se diffusaient, mais elles étaient relayer à la télévision ou dans la presse écrite voir à la radio. Toutefois les rumeurs en 1998 ou 2005 étaient aussi folles qu’aujourd’hui. Internet n’a rien fait d’autres qu’enfler la caisse de résonance et l’a accéléré en étant un outil marketing et de communication. Comme n’importe quel outil médiatique de nos jours.

Une saison complète est coûteuse pour un journaliste de terrain. Compter plus de 60.000 euros rien que pour les déplacements et hors salaire. La presse écrite a quasiment abdiquer le quotidien d’une saison et se concentre sur les courses européennes et deux ou trois courses à l’autre bout du monde (Canada, Singapour ou Brésil). Le calendrier avec des courses lointaines pénalisaient la circulation de l’information et du bruit médiatique. Remarquez que les courses outre-mer sont l’objet de sujets polémiques sur un événement se passant durant le Grand Prix, tandis que les courses européennes ou proche de l’épicentre européen ont pour sujet les rumeurs de transfert.  Aujourd’hui le mot d’ordre est que la rumeur doit être au centre du « buzz » que doit générer la Formule 1. L’année 2014 est intéressante car la construction du calendrier est une évolution de mentalité.

Le cirque médiatique permis par le calendrier

La saison 2014 dure 9 mois du 16 Mars au 23 Novembre. Elle a été construite de manière standard à première vue, mais dans la pratique elle permet de générer un bruit constant. Par exemple les premiers bruits ont été entendus à Bahreïn en Avril (souci entre Ferrari et Alonso et tension entre Hamilton et Rosberg). Puis le 11 Mai, le GP d’Espagne lance la saison européenne avec un premier pic à Monaco, décor des premières grosses rumeurs de transferts et enfin de Silverstone à Monza le mercato est en route. L’intérêt d’avoir inséré Sotchi au milieu du Japon et du GP des USA était intelligent. Il a relancé le bruit qui ne sera couvert une dernière fois qu’à Yas Marina à Abu Dhabi, l’ultime rendez-vous de la saison.

La construction du calendrier de Formule 1 est aussi un outil médiatique majeur,  à l’heure ou la discipline est diffusée derrière des murs payants en Europe, pour des raisons économiques compréhensible pour l’équilibre de la discipline. Le calendrier 2014 et les prochains seront construits de la même manière. Permettant que le bruit médiatique (rumeur surtout) se diffuse toute l’année en maintenant une pression importante et l’intérêt de la discipline. C’est une évolution importante qui a été comprise par les pilotes et leur entourage. Le jeu médiatique de Fernando Alonso (qui a fait son choix depuis trois mois) sur son avenir traduit parfaitement l’influence du calendrier. Il n’est pas impossible que le double champion du monde annonce son avenir au GP des USA, afin de ne pas être perturbé par la horde de journalistes d’une part, mais surtout pour être ensuite plus serein au Brésil et à Abu Dhabi. Sébastian Vettel a surpris son monde au Japon avec son annonce. Il n’a été interrogé qu’à Sotchi, car la majorité des journalistes étaient présents.

Au-delà du simple fil conducteur de l’histoire du championnat du monde de Formule 1, le calendrier a évolué progressivement pour devenir un scénario alimenté par les médias ou ses acteurs. Un outil médiatique participatif moderne. Démontrant que la discipline n’est clairement plus un sport, mais un média qui doit être alimenté constamment.

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GP Russie 2014 – Paddock Confidences

Sotchi GPGuerre froide sur les moteurs
Ferrari et Renault ont proposé un dégel du moteur pour 2015 afin d’être a égalité avec Honda. Après avoir fait croire à un assouplissement, Mercedes a tout refusé mais la proposition passera devant le Commission F1. Sauf qu’il faut l’unanimité et Mercedes a déjà indiqué son vêto. La mesure ne passera pas selon beaucoup d’observateurs du paddock.

Franz Tost et JEV
Inquiet pour l’avenir de la Scuderia Toro Rosso, Franz Tost fait une énorme pression sur le Dr Helmut Marko pour que le pilote Jean Eric Vergne conserve son volant pour 2015 aux côtés de Max Verstappen. L’expérience du tricolore plaide pour lui. Mais, Tost n’est qu’un avis consultatif et son avis pèse malheureusement très peu dans les décisions de Red Bull.

Les pilotes Haas 2016
Ce sera entre Mai et Juillet 2015 que l’équipe Haas entrera sur le marché des transferts pour la composition de sa nouvelle équipe. Un pilote expérimenté est en ligne de mire. Un pilote américain est envisagé, mais pas encore une priorité. Il n’est pas impossible, selon des échos qu’un pilote d’IndyCar soit choisi.

LA question sur la 3ème voiture
Toto Wolff, indique qu’il faudra rapidement que la FIA et la FOM sélectionnent les équipes qui pourront (devront) aligner trois voitures l’an prochain ou à l’avenir. Car les critères sont actuellement très flou, voir inexistant.

Des roubles enfin pour Sauber
Une rumeur indique que l’équipe Sauber va bénéficier enfin du parrainage des sociétés russes annoncé depuis une année maintenant. Le deal a une valeur totale de 330 millions d’euros.

Négociation tendue entre Fernando et McLaren?
Selon les rumeurs en espagne, Ron Dennis profiterait de la situation pour faire baisser les prétentions salariale de Fernando Alonso chez McLaren-Honda. Plus intéressant, l’espagnol souhaite une clause de performance capable de le sortir dès la fin 2015, ce que refuserais désormais Dennis qui veut un engagement ferme de deux ans minimum.

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F1 – Quand Fernando Alonso la joue comme Cristiano Ronaldo

Fernando Alonso a tenté de renégocier son contrat avec Ferrari en suivant le même procédé qu'un certain Cristiano Ronaldo. Mais avec semble-t-il moins de succès... - @Facebook

[Sportune.fr] « Mon truc avec Ferrari est pire que pour Cristiano Ronaldo au Real Madrid. » La phrase a été lancée en septembre 2009 par Fernando Alonso alors qu’il venait de signer avec la Scuderia Ferrari. La comparaison était alors intéressante.

Cette réflexion en effet, donne tout son sens historique aujourd’hui. A l’époque Fernando Alonso avait ironiquement comparé son intérêt de signer chez Ferrari à celui que Cristiano Ronaldo avait en s’engageant au Real Madrid. Avec le recul cela semble plutôt ironique.

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Et si c’était Lewis Hamilton le véritable maître des transferts ?

Lewis HamiltonEt si le véritablement maître du jeu des transferts était Lewis Hamilton ? C’est du moins que ce laisse penser les rumeurs et déclarations de l’intéressé et de Ron Dennis concernant l’avenir.

La semaine dernière au micro de SkySport, Ron Dennis s’est prêté au jeu des questions sur l’avenir avec les journalistes anglais. A l’interrogation de savoir si les affaires internes de la saison 2007 seraient un obstacle à un retour de Fernando Alonso chez McLaren, Ron Dennis a répondu : « Il n’y a aucune raisons pour que Fernando ne puisse pas revenir, et il n’y a aucune raison pour que Lewis de puis lui aussi pas revenir. » Notez que la question concernait Fernando Alonso et nullement Lewis Hamilton qui a été mentionné par Dennis. A partir de ce moment tout bascule au point que Niki Lauda a démenti la rumeur d’une signature de Lewis Hamilton chez McLaren quelques heures plus tard. Deux jours auparavant, Toto Wolff avait indiqué que le pilote anglais était à « 99% sûr d’être dans l’équipe à l’avenir ».

Lorsque le site hollandais F1Today, confirmant une rumeur présente à Suzuka, révèle hier que Lewis Hamilton est resté 2h dans l’usine de Woking il y a trois semaines. McLaren a démenti. Toujours aussi rapidement. Quelques heures plus tard, l’édition papier de Sport Bild publiait un entretien avec le champion du monde 2008 ou ce dernier précisait sa volonté de poursuivre l’aventure avec Mercedes AMG F1 au-delà de son contrat 2015.  Sachant que l’entretien avait été réalisé en amont, nous pouvons penser que la publication « sous forme d’extraits » allemande était un contre feux de la rumeur hollandaise du jour. Un match de publication à publication.

Mais imaginons que finalement tout le monde aient raison ? Une rumeur étant un message indirect, permettant d’obtenir quelque chose, de faire passer un message ou consolider une position.  Imaginons que Lewis Hamilton ait signé réellement un contrat avec McLaren. Mais pour 2016. La donne change.

Après tout, Hamilton peut parfaitement obtenir une extension de contrat avec Mercedes AMG F1, avec une clause de sortie pour 2015 (fameuse clause de résultats), car le nouveau contrat débutera en 2016 et 2017 avec option pour 2018. Rien ne changera pour lui. Mais pour l’extérieur, le pilote disposera d’un contrat jusqu’en 2018 avec l’équipe allemande, mais aussi un contrat avec McLaren-Honda pour 2016.

Plus intéressant est que les propositions de rémunération présentées par Anthony Davidson en Juillet singent fortement les capacités financières de McLaren et Honda sur le marché des transferts. Lewis Hamilton est gagnant sur tous les tableaux.

Et si c’était réellement lui le maître des transferts ?

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Il y a 20 ans, Mansell-Prost et Senna étaient les Alonso-Hamilton et Vettel d’aujourd’hui

Senna Mansell Prost by Motorsport.comLa situation du trio Fernando Alonso-Sébastian Vettel-Lewis Hamilton est finalement assez similaire à ce qu’avaient vécu Alain Prost-Ayrton Senna et Nigel Mansell entre 1991 et 1994.

L’an de grâce 1991, Ayrton Senna domine la saison avec sa McLaren-Honda et seul Nigel Mansell au volant de sa Williams-Renault concurrence le brésilien pour le titre de champion du monde. En arrière plan, Alain Prost est licencié par la Scuderia Ferrari et ne termine pas la saison.

En coulisse les trois hommes négocient âprement leur avenir. Alain Prost obtient de Ferrari que son salaire de 12 millions de dollars soit payé intégralement pour la saison 1992. De son côté Nigel Mansell attend des nouvelles de Frank Williams pour prolonger l’aventure de 1991. L’anglais sait que la monoplace de 1992 lui permettra de viser le titre de champion du monde après qui il court depuis 1986. Mais, ses plans dépendent d’Ayrton Senna. Julian Jakobi, l’agent du brésilien décroche une offre pour 1992 de 12 millions de dollars et une offre de McLaren-Honda pour la même somme. Senna fait le choix à la fin de l’été de continuer avec Honda et McLaren. Mansell est prolongé dans la foulée et gagnera le titre 1992.

Depuis quelques mois la situation d’Alain Prost intrigue. L’homme n’en a pas terminé avec la Formule 1. Il réalise des essais pour le compte de Ligier et envisage la création de son équipe avec le soutient de Renault. Durant l’hiver 1991/1992, Ron Dennis et Frank Williams, d’un commun accord, offre chacun 5 millions de dollars à Alain Prost pour qu’il reste chez lui. Williams plus fin tacticien à l’époque obtiendra du français la promesse de signer en sa faveur pour 1993.

Nigel Mansell humilié en conférence de presse lors du GP d’Italie 1992 par Williams, annonce sa retraite sportive.  Luca di Montezemolo et Ferrari en quête d’un second souffle, tenteront de le convaincre de continuer. En Vain. Ayrton Senna quelques semaines auparavant avait annoncé à Frank Williams son intention de courir gratuitement pour lui en 1993. Mais, Alain Prost avait déjà signé son contrat Williams-Renault 1993. Impossible de réunir les deux frères ennemis. Senna, après avoir estimé l’offre de 23 millions de dollars de Ferrari pour 1993 et 1994, s’offre une longue réflexion après avoir annoncé à Ron Dennis son intention de prendre du recul décide de revenir sur les Grand Prix avec la McLaren motorisé par Ford.

Mansell brillant aux Etats-Unis en Indycar, Frank Williams signe avec Ayrton Senna pour 1994 en Septembre 93 et annonce à Alain Prost qu’ils seront équipier. Le quadruple champion du monde dévoile 48h plus tard sa retraite sportive.

Plus de vingt ans plus tard, Fernando Alonso, Lewis Hamilton et Sébastian Vettel sont dans la même situation que leurs ainés. Reste à trouver qui sera le Nigel Mansell, Ayrton Senna et Alain Prost de cette future histoire. Aujourd’hui Williams a laissé place à Mercedes AMG F1. Mais l’équipe alternative reste McLaren-Honda et le mythe restera toujours Ferrari.

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Note du Mardi – L’année sabbatique comme ultime argument de négociation

Note du mardiL’argument tombe comme un couperet dans les déclarations de pilotes et plus largement de personnages médiatiques. Le principe de l’année sabbatique est devenu un argument dans les négociations. Mais, c’est aussi le dernier argument.

Par définition l’année sabbatique permet pendant un an (très souvent) de se consacrer à une autre activité. En principe la personne prenant ce type de congé n’est pas rémunéré, mais à l’assurance de retrouver son emploi à son retour.  Dans le sport, l’année sabbatique est devenue la troisième voie narcissique lorsqu’il n’y a plus d’autres alternatives.

Le secret d’une bonne négociation c’est d’avoir trois offres

Dans une négociation la triangulation est essentielle pour obtenir ce que l’on souhaite. Vous avez un poste (poste A), vous êtes contacté par un concurrent qui vous offre mieux sur le papier (poste B). Pour maximiser vos chances il vous faut une troisième offre (poste C). Souvent cette dernière n’existe que médiatiquement ou dans votre tête mais elle est essentielle car elle est le message de vos exigences. Mais, lorsque vous avez épuisé cette ressource et que rien ne se passe comme vous le souhaitez (cela arrive souvent). L’argument du congé sabbatique prend la place de cette fameuse troisième voie.

Avant : L’annonce de la retraite sportive

Par le passé le sport parlait de retraite. Nigel Mansell a annoncé sa retraite fin 1990 avant d’être convaincu de revenir quelques mois plus tard chez Williams. Le champion du monde 1992 annoncera une nouvelle fois sa retraite après son titre. Il reviendra en deux temps par la suite et quittera définitivement le paddock en 1995. Michael Jordan avait quitté la NBA en octobre 1993 à 30 ans. Il tentera une carrière en Baseball avant de revenir quelques mois plus tard chez les Bulls de Chicago pour un come back magnifique. De la même manière, Zinedine Zidane avait annoncé sa retraite internationale après l’Euro 2004, avant de revenir pour participer à la Coupe du Monde 2006.

Le mot retraite étant synonyme de fin de carrière dans la vie professionnelle. Mais dans le sport ce mot était surtout synonyme d’échec devant quelque chose de plus fort que soi et mettant le sportif dans une situation défavorable. L’expression devenue péjorative a été remplacée dans notre nouveau monde conformiste et policé par « année sabbatique ». Mais dans le fond c’est strictement la même chose.

L’artifice de l’année sabbatique dans une négociation

Lorsque Fernando Alonso utilise pour la première fois cette expression, nous sommes en 2007. Douze mois auparavant, Michael Schumacher avait annoncé sa retraite sportive (noter la nuance), se retirant de la vie des paddocks. En pleine déroute du SpyGate, le management de l’espagnol étudie plusieurs options. Pour la première fois le principe d’année sabbatique avait été annoncé dans les médias.

Kimi Raikkonen a été le premier à avoir réellement été en congé sabbatique durant deux saisons (une saison de force toutefois). C’était en 2010.

Aujourd’hui Jenson Button parle d’une année sabbatique et même Fernando Alonso s’expose à cette argument dans la presse espagnole. Mais la différence avec 2007, ou l’idée était de faire une pause pour préserver son image fortement écornée par le SpyGate, Fernando Alonso (comme Jenson Button) ose utiliser cette expression car qu’ils n’ont plus d’autres alternatives (le poste B ou A n’existe plus). Souvent, cela signifie qu’il n’y a pas qu’une offre sur la table (poste A ou B) et pas d’alternatives crédibles. Alors l’année sabbatique remplace une proposition de la concurrence, tout en ayant une troisième proposition médiatique et souvent lointaine. Dans le cas du pilote espagnol, Ferrari n’est plus une offre, McLaren si, le rachat de Lotus une alternative, tout comme le passage en 201 chez Mercedes. Mais ces deux dernières offres sont des images qui n’ont rien de concret aujourd’hui.

L’ensemble est artificiel,  c’est une menace de quitter un monde ou il pense être indispensable. C’est un moyen de pression pour obtenir ce que l’on souhaite. Reste à savoir si cela fonctionne réellement. Il n’y a pas d’exemple concret en Formule 1 qui le démontre que le pilote gagne à la fin de l’histoire…

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Vers un retour des contrats très court termes pour les top pilotes

Jenson Button Singapour 2014 F1Les premières rumeurs autour du futur contrat de Sébastian Vettel avec Ferrari d’une part et d’autre part celui entre Fernando Alonso et McLaren-Honda d’autre part, vraies ou fausses, lèvent un détail important pour les champions du monde à l’avenir. Le retour des contrats très court termes.

En annonçant son départ à la fin de l’année 2014, Sébastian Vettel met ainsi fin au contrat de 4 saisons (avec l’année 2015 en option) qu’il avait signé avec Red Bull courant 2010. De son côté Fernando Alonso avait signé un premier contrat avec Ferrari de trois années, puis une extension de quatre ans (2 ans + 2 ans). Jenson Button a signé avec McLaren un contrat de trois saisons dont la dernière est pour cette saison et la prochaine en option). Enfin, Lewis Hamilton a signé un contrat de deux saisons fermes et l’année 2015 est en option.

Depuis la crise économique frappant la F1 au début de la décennie les contrats de 5 ans (souvent 3 ans fermes et 2 ans en option) ont fait place à des contrats de 3 ans (2 ans fermes et une en option).

Lorsque Kimi Raikkonen a effectué son retour en 2012 chez Lotus, son contrat n’était qu’à l’année. Un détail unique pour un pilote de ce calibre. Chez Ferrari  le champion du monde 2007 a signé sur le papier un contrat de deux saisons (2014 et 2015), mais une option particulière aboutie à la condition suivante : A compter d’une date indiquée (estimée au 31 Juillet, mais finalement reporté au 30 Septembre), si Ferrari ne figure pas dans les trois premiers du championnat des constructeurs, le pilote pourra partir ou redéfinir son contrat. Ainsi, le contrat de Kimi Raikkonen est donc de 1 ans + 1 ans en option. Comme lorsque Fernando Alonso avait réalisé lors son retour chez Renault en 2008.

A la différence que lorsque le double champion du monde espagnol avait fait son retour à Enstone, il avait déjà signée son contrat avec Ferrari. Pour Kimi Raikkonen, son retour chez Ferrari était conscient et la durée du contrat estimé comme étant singulière et à l’image du pilote. Sauf que la réalité est bien différente désormais.

Les rumeurs indiquent que Sébastian Vettel va signer, selon nos informations, un contrat de trois ans (2015 et 2016 et 2017) avec la possibilité de sortir à la fin de l’année 2015 de la même manière que le contrat de Kimi Raikkonen, mais également pour 2016.  Côté Fernando Alonso, le magazine Auto Motor und Sport indique que le contrat avec McLaren-Honda porte sur une durée de deux saisons également. Avec possibilité de sortir de l’accord fin 2015 en cas de mauvais résultats.

Devant l’incertitude techniques des moteurs, l’évolution des contrats s’impose de lui même. Ces rumeurs sont intéressantes car les champions du monde ont de précédent contrat portant sur un ancien modèle et l’ensemble bouge vers un nouveau modèle plus court pour contre-carrer l’incertitude technique. Mais cela a aussi une incidence importante sur le salaire. Car plus la durée du contrat est courte, plus le salaire est important. Surtout le salaire de la première année. La nuance est à souligner, car en fonction des performances de l’année 1, les années 2 et 3 du contrat verront le chiffre du salaire souvent inférieur ou égal à l’année 1.Ce qui explique l’explosion des rémunérations annoncés pour Vettel et Alonso dans les rumeurs.

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GP du Japon 2014 – Paddock Confidences

GP Japon 2014

L’avenir de Caterham
Les huissiers de justice ont débarqué au Caterham Sport Limited (filiale et fournisseur de Caterham F1 Team), jeudi pour y saisir une monoplace d’essais 2013, le simulateur et plusieurs composants. Il semblerait que les nouveaux propriétaires cherchent une nouvelle solution pour l’avenir de l’équipe. Une nouvelle vente de part ou de l’intégralité de l’équipe n’est pas à exclure.

La Bourse ou la mort
Bloomberg a dévoilé que CVC Capital Partners envisageait d’introduire en Bourse de Singapour au printemps 2015 ses 35,5%. Mais des rumeurs à Suzuka précise que cette introduction ne pourra se faire que si aucune offre de rachat ne se précise d’ici la fin de l’année 2014.

Kimi et Ferrari
Raikkonen a indiqué à Suzuka, qu’il croyait au projet de restructuration de trois ans de la Scuderia Ferrari. Il est même dit que le champion finlandais a envie de prolonger l’aventure au-delà de 2015 et qu’il a exprimé sa volonté auprès de Marco Mattiacci qui étudie la proposition avec attention.

Nuclear Simona  vs Sauber
Après l’échec des projets commerciaux avec la Russie, Sauber essuie l’échec de son plan B avec Simona Di Silverstro. La jeune femme soutenu par un consortium énergétique nucléaire avait promis un chèque de 20 millions d’euros pour 2015, si la pilote réalisait au moins deux séances du vendredi en 2014. Sauf qu’il semblerait que le consortium n’ai pas accepté le devis de Sauber pour les deux séances en question. Des séances payantes donc. Le projet globale autour de la pilote qui était un plan de 6 mois est donc à l’abandon.

Le retour d’Alfa Roméo en F1 ?
Sergio Marchionne, le PDG du groupe FIAT/Chrysler a laissé entendre qu’un retour de la marque milanaise, Alfa Roméo en Formule 1 n’était pas impossible. En renommant des moteurs Ferrari pour un client par exemple. Mais, le PDG de FCA a précisé que c’est une idée à long terme.

24h du Mans pour JEV  un rire jaune ?
Motohiro Matsumara, le patron de Nismo, la branche sport de Nissan :  «  Jean-Eric … Qui? (Rires). Vraiment ne connais pas ce nom. Désolé. Je n’ai jamais entendu parler de lui. Bon d’accord, ce n’est pas vrai, je sais qui il est. Naturellement. Cependant, sachez que nous recherchons des pilotes qui devront être très rapide et compétitif… » Le projet LMP1 de Nissan prend forme… 

La date de la rupture
La date de la résiliation de contrat entre Fernando Alonso et la Scuderia Ferrari a été conclu le 10 Septembre 2014.

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L’histoire nous montre qu’un retour d’Alonso chez McLaren est possible

Alonso Dennis McLaren 2007Flavio Briatore est un observateur de choix actuellement. Il est le conseiller de Fernando Alonso pour sa carrière. Sa phrase à propos de McLaren est révélatrice d’un changement de mentalité historique. « Tout le monde change » révèle en substance l’italien à propos d’un possible transfert du double champion du monde espagnol à Woking.

Woking théâtre du Spygate qui a fait basculer la Formule 1 dans une nouvelle ère. Alonso en avait été un acteur. Ron Dennis lui avait reproché cette implication. McLaren et Mercedes-Benz ont même effacé toutes traces du pilote dans leurs histoires. L’équipe anglaise a réhabilité l’espagnol la semaine dernière.

L’argument principal contre la réunion Alonso-McLaren dans un futur proche tiens dans l’histoire du SpyGate. Mais l’histoire a aussi montrée que des séparations houleuses pouvaient avoir une fin heureuse.

Lorsque Graham Hill quitte Lotus fin 1959, parce qu’il estime qu’il n’était pas assez payé. Il se fâche avec Colin Chapman durant de longues années. Hill reviendra pourtant en 1967 dans l’équipe et tiendra la barre du bateau Lotus à la dérive l’année suivante en apportant un titre de champion du monde de consolation, après la disparition de Jim Clark.

Jacques Laffite n’avait pas quitté Ligier (fin 1982) et même Williams en 1975 en bon terme. Guy Ligier, patron paternaliste traitait son pilote comme un fils, avec les reproches qui vont avec. Cela ne l’avait pas empêché le français de revenir dans l’équipe française en 1985 et l’anglaise en 1983.

Ronnie Peterson avait reproché à Colin Chapman en 1975 le manque de compétitivité des Lotus (un crime à l’époque). Le clash avait été violent entre les deux hommes. Pourtant en 1978, Peterson est revenu chez Lotus aux côtés d’Andretti pour piloter la Lotus 79. Un retour dramatique malheureusement.

Frank Williams et Nigel Mansell reste une histoire qui n’a jamais été un long fleuve tranquille. Un clash en 1988 et un retour en 1991, après que le pilote ait annoncé une première fois sa retraite. Le titre de 1992 réglera finalement l’histoire des deux hommes. Williams évincera publiquement son nouveau champion du monde, qui en larme annonce sa retraite. A regret. Williams le fera pourtant revenir deux années plus tard pour sauver l’histoire de l’équipe après la disparition d’Ayrton Senna.

Et Ron Dennis dans cette histoire ? La séparation avec Alain Prost en 1989 peut s’inspirer de l’épisode du SpyGate, mais interne. Prost reprochait à Honda de favoriser Senna et il reprochait à Ron Dennis de laisser faire. Les accusations ont été violentes et le faussé c’est creusé. Prost signe chez Ferrari l’année suivante. Pourtant de 1994 à 1996, Ron Dennis a tout fait pour que le quadruple champion du monde revienne derrière le volant d’une McLaren. En vain, malgré un contrat près à être signé pour 1996.

Luca di Montezemolo n’a-t-il pas évincé son dernier champion du monde, Kimi Raikkonen, pour le remplacer par Fernando Alonso  en 2010. Ce même Montezemolo a fait revenir le champion du monde finlandais en 2014. Malgré les désaccords de l’époque.

Même Alonso, après avoir quitter Renault en lui reprochant un manque de visibilité pour l’avenir et un manque d’implication a trahi Flavio Briatore pour signer avec McLaren en décembre 2005. Il reviendra chez Renault en 2008 pourtant.

L’histoire nous montre ainsi que des séparations violentes entre un pilote et son patron se traduit par une réconciliation avenir. Seul Niki Lauda n’est jamais revenu chez Ferrari après l’avoir quitté. C’est le seul fait de l’histoire. L’exception qui confirme la règle. Alors pourquoi un retour de Fernando Alonso chez McLaren serait impossible ?

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La comparaison des 5 premières saisons d’Alonso et Schumacher chez Ferrari

Alonso v Schumacher la comparaison

Le plus intéressant est aussi de comparer les performances de la concurrence durant la période 2010-2014 pour Fernando Alonso et 1996-2000 pour Michael Schumacher.

Concurrence 1996-2000 et 2010-2014 F1

  • Entre 2010 et 2014 un total de 6 constructeurs différents ont remporté une course.
  • Entre 1996 et 2000 le total était de 7 constructeurs différents ayant reporté une course.

Enfin, pour être complet, voici les chiffres de la période 2007-2009 de la Scuderia Ferrari

  • 18 victoires
  • 17 pôles
  • 1 titre pilote (Raikkonen) et 2 titres constructeurs
  • 52 GP total
  • 7 constructeurs différents ont remporté une course sur la période. 
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