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Note du Mardi : L’évolution de la rumeur

La première réaction lorsqu’il y a une rumeur dans la presse est de prendre l’information au premier degré. C’est l’erreur à ne jamais commettre et qui est pourtant le problème principal du déficit d’image des médias F1 aujourd’hui. Le problème n’est pas la rumeur, mais le premier degré.

Un récent sondage indiquait que les internautes français ont plus confiance dans un écrit d’un journaliste personnifié que dans un écrit produit par une rédaction. Une bizarrerie française typique. Car, d’un côté les lecteurs de notre pays souhaitent qu’un journaliste soit impartial dans ses informations, alors que la lecture d’un écrit d’un journaliste sur son blog relève de l’avis personnel, le plus souvent. Paradoxal. Cela démontre surtout l’épaisseur du brouillard pour comprendre et se placer dans l’univers ambiant. La nature humaine est d’avoir un avis. La situation médiatique ne le permet pas, ainsi le journaliste se transforme non plus en intermédiaire de l’information, mais en intermédiaire d’opinion.

La rumeur est une information au second degré

Depuis plusieurs semaines les rumeurs autour de Fernando Alonso alimentent la presse européenne. Tout en étant rejeté par les lecteurs et fans. Pourquoi ? Simplement parce que la rumeur est perçue comme un élément faux, destinée à vendre du papier et non une information vérifiée. Désolé de l’écrire, mais depuis 2009, les fans doivent comprendre qu’il n’y a plus vraiment d’informations vérifiées dans la Formule 1 d’aujourd’hui. Certain médias, ayant perdu leurs sources utilisent le temps comme valeur ajoutée au bruit ambiant.  Leur sérieux tenant dans leur silence. Vous pouvez lire régulièrement le fameux : « si un tel ne l’a pas encore écrit c’est que ce n’est pas vrai. » Sans savoir que ces médias utilisent souvent la rumeur en OFF pour obtenir des informations. En somme, la rumeur a évoluée depuis quelques années. C’est une information au second degré.

Lorsqu’un lecteur lit dans un journal une rumeur, sa réaction première est de dire que c’est faux. Impossible et stupide. La colère l’emporte. Sauf qu’il faut analyser deux choses : D’où vient la rumeur ? et le contexte de la rumeur ? Dans le cas de l’échange Alonso-Vettel, le bruit venait de la SKY (donc un média sérieux) en Italie. Ensuite le contexte est que Maranello est en pleine révolution de palais depuis le départ de Luca di Montezemolo. Nous savons que cette rumeur provenait de l’usine Ferrari. Alors la question est pourquoi ? Ici, il faut comprendre de ce bruit est que Ferrari n’envisage pas l’avenir avec Alonso (tel quel). Au contraire de ce qu’indique depuis de longue semaine la communication corporate de l’équipe.

La rumeur prépare au changement

C’est la même chose pour le démenti d’une rumeur. Le premier degré n’est pas de lire ce qui est écrit, mais de se demander pourquoi le démenti est écrit. Très souvent (80% des cas), c’est sur la base d’une erreur d’estimation d’un montant ou d’un montage que les intéressés s’autorisent à démentir une rumeur. Mais le contexte reste le même. De nos jours, démentir une information c’est confirmer. La solution à la mode est d’ignorer. Car ignorer c’est savoir ou l’on va qu’elle que soit les difficultés. Montrer que l’on a un cap.

A la différence de la vie politico-médiatique ou les journalistes utilisent la rumeur pour s’inscrire dans un processus d’émotion afin de compenser le manque de précision de l’information. La rumeur en Formule 1 est une arme des équipes et des agents pour contrer la communication corporate des équipes, fortement verrouillée depuis plusieurs années. Une équipe qui est dans un jeu de transfert peut dévoiler une part du secret. Egalement une rumeur provenant en interne est un signe de problème de management. La rumeur prépare les esprits aux changements. Toujours psychologiquement difficile.

Ainsi la rumeur est un message indirect. Le Football et les autres sports business agissent de la même manière depuis longtemps. C’est le revers de la médaille des sports ultras médiatisés. C’est un jeu de valorisation. La rumeur a toujours été présente en Formule 1. Toujours. Une rumeur permet d’obtenir quelque chose (suivant le sujet) ou de consolider quelque chose ou encore de faire passer un message. Loin de la bêtise journalistique qu’une pensée unique souhaite véhiculer dans les réseaux sociaux.

Le monde change, la communication change. Les fans sont entre la communication officielle (qui valorise la marque) et la rumeur (qui est le vrai message). Depuis de nombreuses années, décrypter la seconde est plus intéressant que de lire la première. Plus instructive aussi. C’est une tendance.

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View – When Hamilton and Alonso claimed Senna

Senna Monaco 1993

Twenty years after his death, Ayrton Senna remains the model of two drivers Fernando Alonso and Lewis Hamilton. One and the other seeking three championships pilot world. A quest worthy of the absolute.

When, last year Sebastian Vettel won his fourth world title in a row, the temptation to see the German pilot target the championship record of Michael Schumacher (7 titles) has crossed their minds. The Red Bull driver has also not hidden his desire would be to match (not to exceed) Schumacher.

But for Lewis Hamilton, currently leading the drivers world championship in 2014, the goal is to get only three titles. On the TV channel Sky Sports F1, Hamilton admitted that his ambition would be to get as many titles as world champion Ayrton Senna, before the end of his career.

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Le projet de rémunération d’Alonso avec Ferrari

Alonso FernandoL’article de la Gazzetta dello Sport hier, sur les exigences de Fernando Alonso et ses négociations avec Ferrari tourne au bras de fer psychologique. Un détail est intéressant, la rémunération.

Actuellement payé 22 millions d’euros (selon le BusinessBookGP2014), Fernando Alonso est depuis quelques années le pilote le plus payé du plateau. Un titre qu’il ne souhaite visiblement plus revendiquer. A la fin de l’été, le double champion du monde avait beaucoup insisté sur le fait que l’argent n’était pas une motivation pour faire un choix. Réponse à peine voilée envers les prétentions de McLaren-Honda et l’extension appelée des vœux de Ferrari jusqu’en 2019.

Les récents événements à Maranello permettent à Fernando Alonso, logiquement, d’entrer en position de force dans ses négociations avec Ferrari. Ainsi, sous les conseils de Flavio Briatore, le double champion du monde demande un salaire aux résultats pour 2015/2016 et 2017,  selon le quotidien italien Gazzetta dello Sport. Cela signifie deux choses : 

La première est qu’Alonso sait qu’il n’a pas le choix que de continuer l’aventure avec Ferrari en 2015 et en 2016 (via option), en proposant un nouveau contrat, il tente de casser l’actuel accord pour en définir les contours d’un second plus souple.

La seconde est qu’Alonso a demandé d’avoir la possibilité de quitter au bout de 4 ou 6 courses la Scuderia en cas de manque de performance. Ce qui signifie qu’il y a un plan B pour l’espagnol ? McLaren ? Cela semblerait logique car personne ne sait réellement l’état de compétitivité de la monoplace de Woking avec le moteur Honda l’an prochain.  A Singapour, Jenson Button indiquait qu’il est confiant de prolonger avec McLaren l’an prochain, le cas de Magnussen pourrait donc être sacrifié. A moins d’un échange en cours de saison Button-Alonso avec de l’argent de McLaren à Ferrari en contre partie. A suivre, mais les solutions sont nombreuses.

Reste la rémunération. Alonso espère 30 millions d’euros par année environ.  Détail important car Ferrari ne souhaite visiblement plus lui donner autant désormais. Sachant que la proposition d’Alonso serait basée sur un fixe et un variable, la donne est désormais nouvelle, signe de bonnes volontés. Chez Lotus en 2012, Kimi Raikkonen touchait 3 millions d’euros de fixe et un variable de 40.000 euros par point. En 2013, le fixe avait bougé à 5 millions d’euros. Pour 2014, Lotus avait proposé 8 millions d’euros de fixe et un variable à 60.000 euros à Kimi Raikkonen. Notons que Michael Schumacher touchait 8 millions d’euros de fixe et 80.000 euros de variable avec une limite à 40 millions d’euros fixé par Mercedes-Benz entre 2010 et 2012.

Dans le cas d’Alonso le fixe sera de 10 millions d’euros et le variable devrait lui apporter 20 millions d’euros par année (en se basant sur les saisons 2010 et 2012), soit 80.000 euros/point.  Soit 30 millions d’euros environ par année. Imposant ainsi à la Scuderia une rémunération minimum en cas de compétitivité de la monoplace.

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Note du Mardi – Les 6 étapes du retour gagnant pour McLaren

Le retour de Ron Dennis à la tête McLaren marque un tournant dans l’histoire de l’équipe. Au-delà de la restructuration technique, c’est aussi une restructuration d’image qui se construit sous nos yeux. Une image de come back.

Lorsque Ron Dennis a repris la destinée de l’équipe McLaren en 1980, un nouveau souffle c’est fait sentir autour de trois axes : un axe technique, un axe marketing et un axe sportif.

L’axe technique était constitué par la création du châssis carbone par John Barnard. Offrant une nouvelle image pour McLaren. L’axe marketing tournait autour de la marque de tabac Marlboro, ainsi que plusieurs sponsors haut de gamme. Enfin, l’axe sportif était simple :  Dès 1982, Ron Dennis a convaincu Niki Lauda de revenir et surtout de gagner. Complétant l’image de la nouvelle équipe McLaren.

2014 est une autre ère. Notre monde de communication aujourd’hui est plus complexe que par le passé. Ainsi, pour construire un come back vainqueur, voici les 6 clés.

1 – Devenir une nouvelle équipe

On ne revient pas sur un sentiment de revanche. Cela a été le cas au début du retour de Ron Dennis, évincé de la Formule 1 suite à une guerre interne Ecclestone-Mosley en 2008. Après quelques mois flou, l’ambition est désormais de construire une réputation d’équipe neuve.

McLaren a l’image d’une équipe expérimentée et compétente. Une équipe qui devenait agressive lorsqu’elle gagnait, brouillant l’ensemble. Elle manquait de proximité nécessaire pour donner envie de la suivre. Auparavant, l’image de McLaren reposait sur l’image de ses pilotes.

2 – Constituer une nouvelle équipe

L’arrivée d’Eric Boullier est la marque d’une équipe qui ne souhaite pas rester sur son passé. Entre 2009 et 2013, McLaren était dirigé dans la continuité par Martin Whitmarch. Sans rien apporter et perdant progressivement en crédibilité.

Techniquement le retour de Peter Prodromou s’inscrit dans la lignée du renouvellement que souhaite montrer McLaren.

3 – Comprendre son époque

McLaren c’est retrouvé éloignés de la lutte au championnat dans une période de changement majeur dans la Formule 1. Martin Whitmarch était partisan d’une forte réduction des coûts. Une autre époque. Ron Dennis a récemment indiqué que la Formule 1 devait changer et s’adapter à son époque. S’inscrivant dans l’esprit de compréhension du monde qui entoure la discipline.

Lors d’une récente réunion des chefs d’équipe, Ron Dennis n’a pas été accepté par Bernie Ecclestone. Forçant ce dernier à dire dans la presse que la Formule 1 n’aura pas « ses lumières et son expérience. » C’est dans la presse que Ron Dennis et McLaren doivent communiqués et non dans les réunions stériles.

L’équipe McLaren peut se transformer en arbitre ou générateur d’idées nouvelles et Ron Dennis son porte parole.

4 – Parfaire sa stature de top team

Historiquement McLaren est un top team et considéré comme tel. Mais son crédit a été entamé depuis plusieurs saisons. Le choix de Honda Motors de s’associer exclusivement (le temps d’une saison) avec l’équipe de Woking est la première étape.

La seconde étape est de séduire un sponsor principal et/ou un pilote de pointe. Les rumeurs autour de Vettel/Alonso/Hamilton/Button etc.. si détestable qu’elles soient pour les fans, participent à la construction de cette nouvelle image. McLaren est au centre désormais. Elle redevient un top team.

5 – Pousser la concurrence à la faute

L’un des grands principes de Ron Dennis et inscrit dans la doctrine McLaren est « d’affaiblir l’adversaire. » Cela consiste souvent à faire augmenter le salaire d’un pilote ou d’un ingénieur, en y prêtant un intérêt appuyé. C’est aujourd’hui le cas avec Fernando Alonso, Sébastian Vettel et même Lewis Hamilton.

Lorsque la proposition d’extension de contrat (2017-2019) a été proposée par Ferrari à Fernando Alonso, la presse allemande et italienne parlait de 35 millions d’euros par année de salaire pour le champion espagnol. Luca di Montezemolo avait indiqué que le salaire indiqué ne correspondait pas aux réalités du marché. McLaren propose 40 à 45 millions d’euros de salaire à ces pilotes là. Provoquant un certain mouvement dans le paddock aujourd’hui.

La prochaine étape tournera autour des ingénieurs star. En 1997, Ron Dennis n’avait pas hésité à payer 3 millions de dollars par année Adrian Newey, pour en faire son élément technique central. Provoquant une inflation sans précédent dans l’histoire des ingénieurs F1.

En imposant une nouvelle norme de salaires des pilotes champions du monde, McLaren forcera les autres équipes à majorer les salaires. Le Dr Helmut Marko a déjà indiqué que Sébastian Vettel avec 22 millions d’euros par année est l’athlète le plus cher de Red Bull. Un signe.

6 – Se réconcilier avec les médias

Revenant à l’attitude de Ron Dennis lors de la réunion du GP d’Italie, il est désormais essentiel pour le patron de McLaren de devenir une star médiatique et d’occuper l’espace. Il fait cet effort depuis le début de l’Eté. McLaren est une équipe classiquement médiatiquement. Son implication dans les réseaux sociaux est encore hésitante et ne participe pas réellement au changement d’image de l’équipe.

L’image médiatique est devenue la norme désormais. Un prolongement de soi. Dans un monde ou la diffusion de la Formule 1 se déroule derrière des murs payants la seule solution est d’occuper l’espace médiatique gratuit et social. Afin d’en profiter pour construire une nouvelle image, réactualisant un fier passé dans un premier temps, mais construisant une nouvelle époque. Une nouvelle ère. Pour cela, l’impact médiatique est indispensable.

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Les deux sombres options d’avenir Alonso-Ferrari

A Singapour la tension était visible dans le garage Ferrari. Fernando Alonso et Marco Mattiacci n’ont presque pas échangé de mots. Loin de l’accolade émouvante de Luca di Montezemolo à Monza. La ronde des sentiments vire à la froide séparation.

Alonso Ferrari F14T Singapour

Dès son arrivée à Singapour le pilote espagnol vilipendait la rumeur de son échange avec Vettel, diffusée dans la presse transalpine. Alonso argumentant le fait qu’il tentait de donner une bonne ambiance dans l’équipe, que les rumeurs venaient d’Italie et que si il se mettait lui aussi à parler cela ferait mal. Dont acte. En OFF, le double champion du monde reprochait à Mattiacci de ne pas maitriser assez la communication. Car la source de la rumeur provenait directement de l’usine de Maranello. Un signe.

Un signe de divorce entre un nouveau projet Ferrari et un pilote qui après cinq saisons ne souhaite plus attendre. Mattiacci à Singapour a déplacé le curseur Alonso de manière à ne plus en faire réellement le centre de gravité de la Scuderia. « Alonso pour le moment restera avec nous. Il y a un débat en cours sur la façon de définir notre relation. »

Ferrari dispose d’un contrat avec Fernando Alonso valable jusqu’en 2016. En réalité l’année 2015 a été validée récemment et 2016 le sera de la même manière. Deux scénarios s’imposent désormais.

Le premier est que Ferrari ne fasse pas courir Alonso en 2015 et valide la saison 2016 par effet domino, tout en le payant. De la même manière que ce qui avait été réalisé en 2010 avec Kimi Raikkonen. Une démarche qui permettrait de garder l’espagnol sous une autre relation.

La seconde est que Ferrari cherche à vendre le contrat de Fernando Alonso au prix fort. Les récentes annonces de discussion entre Ferrari et le double champion du monde pour 2015, annoncé par Sergio Marchionne laisse entendre que rien n’est encore joué pour la saison prochaine. Alors que le pilote est annoncé « Pilote Ferrari en 2015 » depuis deux mois. Ceci n’a donc de valeur que médiatique aujourd’hui. Si un départ il y a, un préjudice devra être payé par McLaren-Honda envers la Scuderia. A Singapour, cette éventualité a pris beaucoup d’ampleur au point que Ron Dennis a refusé de faire des commentaires sur le sujet.

McLaren a proposé 50 millions de dollars par année durant trois ans (environ 40 millions d’euros). Il était entendu durant l’été que 10 millions d’euros avaient été proposé en avance à Alonso. Qui l’a refusé. L’opération de rachat du contrat Ferrari-Alonso devrait coûter environ 30 millions d’euros à Honda.

PS : le journal Marca a indiqué que Fernando Alonso a été approché par Mercedes AMG F1 afin de faire un échange avec Hamilton, seulement si ce dernier est champion du monde 2014. Selon le quotidien ibérique, le blocage Alonso-Ferrari trouverait sa raison dans l’attente de savoir qui de Rosberg ou Hamilton sera champion du monde….

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GP Singapour 2014 – Paddock Confidences

Singapour GP 2014

Les rumeurs autour d’Alonso
La sortie colérique de Fernando Alonso sur son échange avec Vettel a surpris beaucoup de monde dans le paddock. Le double champion du monde espagnol reproche en OFF à la presse italienne cette information. Information qui en réalité provenait directement de…Maranello. Expliquant la colère d’Alonso sur le sujet.

Rosberg aussi sur le départ ?
C’est l’une des rumeurs de Singapour. Alors que de nombreux médias anglais focalisent sur un départ de Lewis Hamilton, si un nouvel incident arrivait avec Nico Rosberg. Le pilote allemand partirait lui aussi, si le scénario  de la Hongrie ou de SPA se reproduisait. Il en a informé Toto Wolff.

Le salaire de Vettel chez McLaren
50 millions de dollars par an durant trois ans. C’est la véritable proposition qu’aurait formulée McLaren-Honda pour obtenir le concours de Sébastian Vettel à partir de 2015.

L’avenir de JEV
Jean-Eric Vergne depuis Monza dispose de deux renforts de choc concernant sa communication. N’ayant pas d’agent pour négocier son avenir, le français dispose en la personne de Daniel Ricciardo et Alain Prost deux personnages jouant de leurs influences pour définir l’avenir de JEV.

La crise
A Singapour la liste des équipes en difficultés économique est la suivante : Caterham F1 Team, Marussia F1 Team, Force India, Sauber F1 Team et Lotus F1 Team.

Le retour de Bernie
Une troisième voiture pour les meilleures équipes, Sébastian Vettel chez Ferrari, interdiction de la télémétrie, Bernie Ecclestone fait feux de tout bois à Singapour. Il est entendu que les interventions des stands vers la voiture seraient limités dès 2015.

 

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La F1 a son marronnier : l’échange de champion du monde

marronierLa rumeur a agitée essentiellement les réseaux sociaux en partance d’Italie. Je parle de la mutation de Sébastian Vettel chez Ferrari à la place de Fernando Alonso qui irait chez Red Bull Racing. L’échange de deux champions du monde. Un fantasme qui n’est jamais arrivé en Formule 1 historiquement.

Chaque année les rumeurs d’un échange de champions du monde font les gros titres. Aujourd’hui un échange Alonso-Vettel, hier Raikkonen-Alonso en 2006, avant-hier Schumacher-Hakkinen en 2000. Ainsi l’esprit fantastique s’empare de la réalité. La fiction entre dans le domaine de l’information pour combler le vide. C’est une fabrique d’information commune, un marronnier.

Toutefois est-ce que dans l’histoire de la Formule 1 l’échange de deux champions du monde c’est t’il déjà produit ?

En réalité non jamais.

Réunir des pilotes déjà champions du monde dans la même équipe a déjà eu lieux de rares fois par le passé (Clark-Hill chez Lotus, Prost-Rosberg chez McLaren, Hamilton-Button chez McLaren). Au contraire des projets de réunir des pilotes déjà champions dans la même équipe qui n’ont pas dépassé le stade de l’idée (Fittipaldi-Lauda chez Ferrari en 1977, Hunt-Lauda chez Brabham en 1978, Prost-Piquet chez McLaren en 1988, Prost-Senna chez Ferrari en 1991, Mansell-Prost en 1993 chez Williams, Prost-Senna chez Williams en 1994, Schumacher-Hill en 1997 chez Ferrari, Hakkinen-Schumacher et Schumacher-Hakkinen en 2000, Raikkonen-Alonso chez Renault en 2008, Hamilton-Vettel en 2012 chez Red Bull Racing etc…) Mais aucun de ces duos de rêve n’ont vu le jour pour différentes raisons, qui relève désormais de l’histoire.

Concernant l’échange de champion du monde d’une équipe à une autre cela n’est jamais arrivé dans l’histoire. Il est donc toujours étonnant d’y croire à chaque fois que cela déferle sur nos comptes Twitter ou que l’ensemble des médias traitent le sujet comme sérieux. Mais c’est le principe du marronnier. C’est le jeu médiatique.

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Ferrari et le théâtre de Monza

Luca di montezemolo Fernando Alonso Italia GP 2014 MonzaEntre le Grand Prix de Belgique et d’Italie, Fernando Alonso a insisté, tout comme Marco Mattiacci, sur son désir de continuer une saison supplémentaire à Maranello. Toutefois, comme l’indique The Guardian, la Scuderia c’est penchée sur le cas de Lewis Hamilton après la course belge.

La présence théâtrale de Luca di Montezemolo, comme chaque année à Monza, gèle toute possibilité de communication hors cadre lors du GP d’Italie. Les accolades du président envers ses pilotes (avec le petit regard vers les photographes et caméras avant de fermer les yeux et jouer l’intensité), Fernando Alonso en tête marquent l’unité et l’affection des pilotes envers leur patron, représentant Ferrari par l’image.  Durant 72h, le monde de la Formule 1 reste donc aux déclarations d’amour de Fernando Alonso envers Maranello. Preuve à l’appui lors du GP d’Italie.

En coulisse c’est une autre histoire qui résonne. Les volants de Kimi Raikkonen et de Fernando Alonso n’ont pas encore bénéficiés d’une assurance officielle, comme le remarqueront les observateurs. Williams a confirmé Bottas et Massa en Italie. Ferrari n’a fait aucun commentaires et aucunes annonces, même pour le cas de Raikkonen. Laissant planer le doute et relancer les rumeurs d’une restructuration qui ne serait pas engagée par Marco Mattiacci, mais par Ross Brawn.  Le bruit prend de l’ampleur.

Virtuellement ce sont donc deux volants qui sont disponibles chez Ferrari, à ce jour. Après l’incident de SPA les émissaires de Maranello ont demandé des détails sur le contrat de Lewis Hamilton, comme le sous-entendent certains journalistes anglais. Idem, il est entendu que Sébastian Vettel attend d’avoir la confirmation officielle de ce que fera Fernando Alonso en 2015, pour prendre sa décision. Malgré une mauvaise saison 2014 l’attractivité des rouges est toujours aussi forte et la possibilité d’un retour de Ross Brawn laisse entrevoir des résultats en hausses.

Après la course de Monza, Christian Horner n’a pas caché qu’il estimait que rien ne bougera sur le marché des transferts pour 2015. Mais, sa réponse était une réaction à la demande insistante des journalistes australiens si Daniel Ricciardo allait être fortement augmenté pour l’avenir. Laissant l’interprétation aux lecteurs.

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Jeu d’échec à moyen termes Alonso-Hamilton-Vettel

Echiquier, echecC’est une partie de billard à trois bandes à moyen termes qui se joue sous nos yeux entre Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Sébastian Vettel autour du volant McLaren-Honda. Ou plutôt un jeu d’échec avec un coup d’avance. Le coup étant une saison dans ce cas présent.

En entrant dans le jeu des transferts à la fin du printemps, Ron Dennis a sérieusement perturbé le jeu bien entendu alors. Fernando Alonso avait son contrat jusqu’en 2016 avec Ferrari, Sébastian Vettel lié jusqu’en 2015 avec RBR et Lewis Hamilton avec Mercedes jusqu’en 2015 également. Rien ne pouvait laisser croire à un changement. Rien, sauf que le constructeur partenaire de McLaren pour 2015, Honda, souhaite pour son retour un line-up de haut niveau. Composé d’un champion du monde, voir de deux si possible. La marque nippone est prête à payer pour cela. Cher. Plus cher que le marché. Au point que révulser la concurrence qui avait déjà anticipé en 2014 le tsunami japonais.

Sur le papier, Fernando Alonso touchera un salaire de 28 millions d’euros l’an prochain avec Ferrari. Sébastian Vettel 24 millions d’euros et Lewis Hamilton 25 millions d’euros. Alors que l’unité de mesure de McLaren pour séduire ces trois pilotes est un salaire de 30 millions d’euros comme base de discussion.

Ainsi la course à la clause autour d’Alonso, Vettel et même de Lewis Hamilton est distillé dans la presse pour mieux mettre la pression.

Ce qu’il faut comprendre de la situation actuelle est :

1/ Fernando Alonso a annoncé sont intentions de terminer le job chez Ferrari. Il ira jusqu’au bout de son contrat 2016 avec la Scuderia. Mais (car il y a un mais), il faut que Ferrari soit au niveau. Sa restructuration s’inspire beaucoup de celle de Ross Brawn avec Honda/Brawn 2008/2009. L’espoir à Maranello est donc de courte durée. Paradoxalement il a indiqué qu’il n’était pas en discussion avec McLaren, mais a confirmé que des équipes étaient intéressées par ses services. Ou comment confirmer une information que l’on vient pourtant de démentir dans la même phrase.

2/ Sébastian Vettel est tenté par l’aventure McLaren-Honda. Il souhaite gagner du temps et obtenir plus de garanties de Woking. Pourquoi ? Pour obtenir la même chose de Renault-Infiniti avec Red Bull Racing. En 2013, le constructeur japonais Infiniti a signé un contrat personnel avec le pilote allemand indexé sur celui de RBR (jusqu’en 2016 donc) et l’équipe autrichienne aurait demandé une augmentation (financière car le technique est déjà acquit) pour permettre à Vettel de rester en 2015 chez RBR.

3/ Lewis Hamilton a été contacté au début de l’été par McLaren. Il avait décliné, puis a relancé l’affaire une fois que son père Anthony Hamilton, soit revenu fin juin auprès de la destiné sportive de son fils. Le spectre McLaren sert à obtenir plus de Mercedes AMG. Suite à l’affaire de SPA, le constructeur allemand a annoncé n’avoir l’intention de discuter de l’avenir d’Hamilton qu’en fin de saison. Tout en obtenant du champion du monde la garantie d’exclusivité pour 2015. C’est-à-dire que Hamilton est désormais interdit de discuter avec d’autres équipes jusqu’à fin Octobre environ. La confiance a un prix.

Les rumeurs concernant le retard de l’unité moteur Honda proviennent d’Italie et son pilotée depuis Maranello. Les récentes sorties médiatiques des uns et des autres sont destinés à apaiser les esprits. Alonso ne veut pas détruire le projet Ferrari avant Monza. Vettel souhaite encore donner une chance à Red Bull et Hamilton n’a pas le choix que d’attendre.

Notons qu’une nuance est à présenter dans ces histoires. McLaren peut signer (ou avoir déjà fait signer) des contrats ou précontrat avec Vettel, Alonso, voir Hamilton. Récemment le discours autour du marché des transferts de McLaren a signé cette nuance. Signer un pilote en 2014, pour l’obtenir en 2016. 2015 serait un bonus.

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Fernando Alonso et l’impôt en Espagne

Fernando AlonsoLes chiffres autour du salaire de Fernando Alonso permettent de penser que le plafond des 25 millions d’euros sera largement dépassé pour son prochain contrat. L’attitude du pilote espagnol autour de l’argent qu’il va percevoir est assez trouble. L’homme estimait que les rumeurs de son prochain contrat Ferrari étaient « diffamatoires ».  La raison tiens simplement à la fiscalité en Espagne.

Le 26 Avril 1966, la Suisse et l’Espagne ont signé à Madrid un protocole sur la double imposition indiquant qu’un sportif est imposé dans le lieu ou il exerce son activité. La nuance est importante, car si Fernando Alonso réside en Suisse, son agent et son activité économique sont basés à Madrid. Notons qu’au passage, Alonso ne paie pas ou presque pas l’impôt en Suisse, grâce à cette disposition, comme l’indique la convention.

Mais en Espagne c’est très différent car il apparait que les dernières lois fiscales imposeront Alonso à hauteur de 53% de ses revenus. L’impôt sur la fortune, « Impuesto Sobre el Patrimonio » stoppé en 2008 et relancé à titre provisoire en 2011 et 2012 n’agissait que sur le patrimoine en Espagne.

Ce qui signifie que si Fernando Alonso, en plus de donner une part à ses agents (25%) donnera 53% à l’Etat espagnol, il ne lui restera pas les millions d’euros annoncé initialement dans la presse.

La prolongation de son contrat Ferrari 2017-2019 était annoncée avec un salaire de 35 millions d’euros par année. Alonso et Ferrari l’a contesté en annonçant que ce n’était pas du tout cela que touchait le pilote. En effet, le pilote touche 26.25 millions d’euros une fois que ses agents ont pris leurs commissions (et payé les avocats avec) et 14 millions réellement une fois l’impôt passé pour le double champion du monde.

Ainsi, il est vrai que Fernando Alonso ne touche pas réellement 35 millions d’euros, mais ceci n’est qu’un détail de définition. Un jeu de communication.

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