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Note du Mardi – Netflix & Co et la Formule 1

Note du mardiIl a récemment été conseillé à Bernie Ecclestone de se dirige vers Amazon, Netflix et Google pour construire son offre de droits TV à l’avenir. L’idée n’est pas mauvaise dans l’absolu, mais c’est un projet long terme, car il y a des étapes à franchir.

Les services TV de nouvelle générations utilisent surtout des « marques » pour mettre en avant leur contenu. Marvel a signé avec Netflix pour une faction de super-héro sous forme de saisons courtes, puis le réseau a signé avec l’acteur Adam Sandler et discute avec Steven Spielberg. Amazon a récemment signé Woody Allen et avec Jeremy Clarkson & Co pour réaliser un avatar de Top Gear qui était diffusé gratuitement sur la BBC.

Ces services aiment les marques fortes capables de faire venir des abonnés, pour un investissement maitrisé. Toutefois, une série, un film ou un show n’est pas le même investissement que le droit sportif ou seul le football est le sport roi.

Le modèle football, au début

Remontons 30 ans en arrière. Au début des années 80, le football était diffusé, selon l’événement, à la télévision en direct, gratuitement via les chaînes du service public. Puis, misant sur l’intégralité d’un championnat et non plus sur des choix, les chaînes à péage ont globalisé l’image du football à la fin de la décennie 80. C’était une nouveauté et un complément du simple résultat lu dans l’Equipe le lendemain de la rencontre et des images dans le journal TV.

L’arrivée de Canal + en France va révolutionner la manière de présenter le Football. Le son est plus « inside », la prise d’antenne arrive 30 min avant le coup d’envoi, pour se reformer bien après le coup de sifflet final, avec une vision de l’après et des interviews. Petit à petit à la fin des années 80, 30% des abonnés de la chaîne l’étaient pour le Football.

Toutefois les droits du foot n’ont pas été un long fleuve tranquille. En 1985, seul 25 matchs sont diffusés par Canal pendant 3 ans. Avec le concept des vases communicant. Plus la chaîne gagnait d’abonnés par ce sport, plus les droits augmentaient. Le match coûtait 470.000 fr en 1985 (avec 700.000 abonnés) à 4 millions Fr (avec 3 millions d’abonnés environ) en 1990.

Ce procédé du nombre d’abonnement a été repris par d’autres sports par la suite.

L’avenir

Pour Ecclestone il faut entrer dans un modèle hybride et non faire une guerre d’enchère entre réseaux. Le passage de la Formule 1 à la télévision péage est encore récent et ne prouve pas encore qu’il attire des abonnés. Obtenir les droits de la Formule 1, pour une chaîne à péage, aujourd’hui relève du domaine essentiellement de l’image, plutôt que de la séduction d’abonnés.

C’est une évolution qui change tout pour l’avenir. Signer avec Netflix, Amazon est intéressant, mais est-ce que les fans iront jusqu’à investir pour voir des courses ? Cela permettra de diffuser de manière plus moderne la discipline et d’entrer dans un marché nouveau, mais pas de remplacer intégralement le modèle classique de diffusion qui rapporte des centaines de millions d’euros par années. Seul un accord, comme Canal + avait signé il y a 30 ans avec la LFP serait logique. Pour sonder. Mais ce serait un revenu complémentaire.

La piste Google/Youtube peut être intéressante afin de répondre à la donnée du sponsoring par l’audience qui est aujourd’hui la norme de la discipline. Un accord de partage de revenus en fonction de l’audience permettra de répandre plus largement la Formule 1 sur internet et s’associer à un média moderne. Mais encore une fois ce sera un revenu complémentaire.

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Note du Mardi : La fin de l’avenir est prématurée

Note du mardiEn matière d’économie numérique la norme est la suivante:  Un pionnier dispose d’une position de dominance sur la base d’un service proposé pour accéder à un univers. Puis quelques années plus tard, un autre acteur arrive et propose que cet univers soit plus intéressant et alternatif, enfin un troisième arrive et change la perception du modèle (économique). C’est l’histoire d’AOL – Yahoo et Google entre 1994 et 2004.  La première offrait comme service un portail fermé d’accès à internet. Le second était simplement concentré sur le portail centralisant le contenu et des services premiums complémentaires et enfin le troisième utilisait le concept de la porte d’entrée aux contenus de l’internet. Cette notion héritée de la nouvelle économie transpire partout dans les médias, le sport et sera l’évolution prochaine de la Formule 1.

Du cinéma au sport

Dans le cinéma, Marvel est au même niveau que Google à l’époque. Auparavant était sous la forme d’une trilogie (Star Wars, Batman, Spiderman), voyant le personnage évolué au fil des histoires, dans un monde ou le bien et le mal est flou. Auparavant le modèle du type James Bond, était dominant et le personnage restait le même, évoluant dans un monde de bien et de mal. Marvel parle d’un univers global ou le personnage n’est qu’un rouage d’une plus grande histoire.

Dans le sport, la notion de domination laisse toujours place à des alternatives, puis à un nouveau modèle assez bref, mais marquant. Avant de revenir plus tard sur un nouveau cycle. C’est valable dans tous les sports. Roger Federer a dominé son sport qui a eu pour alternative, Rafael Nadal, puis le nouveau modèle s’illustre avec Novak Djokovic. Dans le Football en Angleterre, Liverpool a été le modèle, Manchester United l’alternative et Chelsea le nouveau modèle. Les exemples sont nombreux et peuvent se traduire sur une période approchant la décennie.

L’exemple par la Formule 1

Lorsque McLaren et Honda dominait la discipline à la fin des années 80, elle proposait une nouvelle ère. Williams et Renault ont proposé une ère alternative et Benetton un nouveau modèle.  Après une période de transition, Ferrari a repris le flambeau de l’ère McLaren-Honda au début des années 2000, puis Renault a proposé une ère alternative et enfin Red Bull un nouveau modèle.

La répétition de l’histoire est intéressante, car elle met en avant un modèle d’organisation assez similaire (McLaren et Ferrari) dans l’organisation axé à 100% sur la victoire et une organisation technique et économique sans faille. Un modèle alternatif (Williams et Renault) qui imite le premier modèle en y apportant une touche qui ne peux être imité par les autres. Enfin un nouveau modèle (Benetton et Red Bull) qui est initialement un support marketing, s’inspirant du modèle d’origine.

La période que nous vivons est celle d’une nouvelle ère mise en place par Mercedes AMG F1 et probablement un modèle alternatif incarné par Ferrari, car son approche est assez similaire à ce que Williams et Renault ont fait par le passé. Le nouveau modèle ? l’histoire nous montre un support marketing. Peut-être Haas, voir Renault ou un autre qui n’est pas encore né. Cela reste de la musique d’avenir.

Et la Formule 1 de Bernie ?

Sur la même base, alors que les équipes sportivement ont des cycles rapides sur 5 ans. La Formule 1 est beaucoup plus lente et encore sur le modèle de la dominance. Toutefois depuis deux saisons, l’introduction de la Formula E présente un modèle alternatif qui séduit plus de constructeurs automobiles. La phase deux est donc en marche. Tandis que la phase trois sera probablement très différente ou la fusion des deux deux précédentes phases. A suivre…

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Note du Mardi – Le TPI pour les salaires des pilotes F1 ?

Note du mardiSi le Football est entré dans une période de longue bataille judiciaire entre les instances dirigeantes (UEFA et FIFA) et les fonds d’investissements à propos de la tierce propriété des joueurs. La progression de la société chypriote Doyen Sport est révélatrice d’une évolution future dans le sport. Une évolution déjà entrevue par le passé en Formule 1, mais pas réellement sous cette forme.

Avant, l’histoire du pilote payant…

En 2002, le pilote Justin Wilson est le premier pilote introduit en Bourse. Un système participatif ou chacun verse 750 dollars pour obtenir une part du champion anglais. La contrepartie étant de toucher 10% de ce que touchera durant 10 ans le pilote. En parallèle, Wilson avait signé un contrat de trois ans avec Minardi. Si la première année faisait de lui un pilote gratuit (apportant donc un budget), la seconde l’équipe italienne devait le payer 750.000 dollars et la troisième 1,5 millions de dollars. Autant dire que ce scénario n’a jamais vu le jour.

En 2011, Gravity Sport Management entre en scène avec un système différent. Le cas du pilote belge Jérôme d’Ambrosio chez Marussia (Virgin Racing) est un exemple. Le pilote belge était soutenu par la filiale de Genii Capital à hauteur de 5 millions d’euros pour obtenir le volant de l’équipe russo-anglaise. L’objectif était de signer ensuite des sponsors personnels pour combler l’investissement. L’ambition était aussi la même que pour Wilson et que pour l’ensemble des pilotes payants: Toucher un salaire en saison 2. En vain encore une fois. Le pilote belge trouvera refuge chez Lotus l’année suivante, comme pilote d’essais.

Le monde selon Doyen Sport

Le système Doyen Sport dans le monde du football s’inspire du modèle Formule 1 et ce modèle pourrait être utilisé dans le futur dans le paddock.

Doyen Sport procède de la manière suivante : Il prête à un club 3 millions d’euros pour acheter un joueur en échange d’obtenir 75% de ses droits économiques. Au moment de la vente du joueur, le club rembourse d’une part les 3 millions d’euros, mais Doyen exige donc 75% du transfert du joueur (pour, imaginons à 20 millions d’euros). Cela s’appelle un TPI (Third Party Investment). Plus intéressant, la société chypriote est devenue un partenaire sportif et surtout financier du Milan AC. Pour faire rapide, le fonds d’investissement prêtera de l’argent au Milan AC, en échange de quoi au moins 50% des résultats financiers futurs du club milanais reviendront à la société, selon les estimations. Un sentiment de déjà vu remontant à il y a 10 ans déjà.

Un modèle pour la Formule 1 ? 

Concernant la Formule 1, le marché des pilotes évoluera. Auparavant, un bon pilote augmentait son salaire en passant dans une équipe proche du top 4 (ou ex Top 4). Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les tops teams déboursent minimum 10 millions d’euros pour un salaire pilote, tandis que les équipes du milieu de grille se contentent de 3 ou 4 millions d’euros depuis deux saisons. Une situation stagnante et compliquée pour les pilotes évoluant à ce niveau de grille et ravageur pour leur image (voir le manque de considération de la rumeur Nico Hulkenberg/Ferrari).

Imaginons qu’une équipe A paie déjà son pilote 3 millions d’euros, mais n’a pas les moyens d’augmenter le salaire de son pilote. Elle se tourne vers un fond d’investissements spécialisés dans ce type d’opération (qui fait aussi du marketing pour trouver des sponsors), pour lui prêter 3 millions d’euros. Le pilote touchera ainsi 6 millions d’euros, mais l’équipe devra rembourser le fond d’une manière ou d’une autre. Comment ? via un accord pour le prochain contrat du pilote dans une équipe du top 4 justement. Si ce pilote signe pour un salaire de 8 millions d’euros par exemple, 50% de cette somme ira aux fonds. La contrainte étant de trouver un volant dans les deux ans maximum, sinon c’est l’équipe A qui devra rembourser les 3 millions d’euros empruntés.

Une méthode qui pourra de toute manière être contourner. En 2004, Giancarlo Fisichella était chez Sauber et son contrat l’autorisait à quitter l’équipe à la condition de signer pour une équipe du top 3 (de l’année précédente). Flavio Briatore le souhaitant pour l’équipe Renault, étant alors 4ème en 2003, mais 3ème en 2004, un accord a été trouvé avec Williams. Frank Williams signa Fisichella et revendra ensuite pour 4 millions de dollars le contrat à Renault F1 Team. Un autre temps qui pourrait être adapté aujourd’hui.

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Note du Mardi – l’idée de la clause de fidélité

Note du mardiC’est inscrit dans le marbre pour la plupart des observateurs. La prolongation de contrat de Lewis Hamilton avec Mercedes AMG F1 sera annoncée dans les prochains jours. Une extension de contrat de trois années, avec dit-on une option pour deux autres et surtout l’idée de terminer sa carrière dans l’équipe.

Le principe de terminer sa carrière dans une équipe est une phrase prononcé par les champions du monde moderne pour flatter les fans de Formule 1. Essentiellement. Les mots n’ont d’importance que pour ceux qui y prête de l’importance, une carrière est ainsi faite. Fernando Alonso annonce vouloir terminer sa carrière en 2007 chez McLaren. Il y parviendra peut-être. Même chose pour Kimi Raikkonen qui avait annoncé la même phrase la même année et qui réalisera sa parole. Avec le temps va.

Les contrats des champions du monde sont brefs

Les contrats des champions du monde étant devenus relativement court. Sébastian Vettel a signé pour 3 ans (avec une clause de sortie pour la 3ème année similaire à ce qu’il avait chez Red Bull depuis 2011), Fernando Alonso pour trois années avec clauses de sortie chaque année ou presque. La prolongation de Lewis Hamilton ne pouvait faire exception, tant pour rester dans le jeu des transferts que pour ne pas s’enfermer dans un contrat qui pourrait le pénaliser si changement de réglementation il y a dans l’avenir. L’expérience du contrat de 5 ans signé en 2008 a servie de leçon. Ayant négocié seul l’accord avec Toto Wolff, l’accord signifie un compromis. Le patron autrichien voulait un contrat de 5 ans et un salaire plus bas avec des primes, Hamilton un contrat de 3 ans avec un gros salaire. Ce sera finalement un contrat de 2+1+2 ans et un salaire ayant un plafond similaire à ce que pouvait prétendre entre 2010 et 2012 Michael Schumacher lorsqu’il pilotait pour Mercedes AMG F1.

La clause de fidélité Van Persie-Manchester United

Toutefois, dans l’avenir une clause pourrait être ajoutée dans les contrats. Une clause similaire à celle du joueur hollandais Robin van Persie lorsqu’il à signé pour le compte de Manchester United le 17 Août 2012. Un accord de 4 saisons contre un salaire de base de 13,5 millions d’euros par an et surtout une clause très spécifique. Etant donné son âge de l’époque : 29 ans, l’agent du joueur a proposé aux dirigeants Mancunien d’incérer une clause de fidélité. C’est-à-dire que le représentant de Van Persie et ce dernier s’engageait à aller au bout du contrat, sans profiter par la case transfert. Cette prime s’élève à 14 millions d’euros, payé en deux fois (il a touché une première partie cette saison et touchera la seconde partie la saison prochaine).

Imaginons qu’une équipe propose à un champion du monde une prolongation de deux ans en option et que cette option permette d’obtenir ce type de clause de fidélité de 10 ou 15 millions d’euros, en plus du salaire et des primes de résultats. Cela coûterait une fortune au team, mais surtout permettrait à ses dirigeants de préparer l’avenir en balisant tous les scénarios.  Mais aussi pour le pilote de toucher son plus gros salaire en fin de carrière.

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Note du Mardi : L’idée du deal marketing…gratuit

Note du mardiAu moment ou le monde de la Formule 1 estiment que la discipline est en retard en matière de marketing. Que McLaren vise à signer un partenariat technologique important et que la majorité des nouveaux sponsors étant arrivés dans la discipline ne déboursent plus de 15 millions d’euros par année. Une idée pourrait relancer l’intérêt marketing : un sponsoring gratuit.

L’accord Sony – Marvel autour de Spider-Man

La semaine dernière un gros accord a été conclu dans le milieu cinématographique entre Sony Entertainment Pictures et Marvel Studios pour le retour du personnage de Spider-Man dans l’univers Marvel à l’horizon 2016.

Un accord plus original que le précédent conclu par Marvel avec la Paramount (Iron Man et Avengers ou la première paie 8 à 9% de recette à la seconde pour exploiter la licence). En effet si le financement et la distribution du prochain opus de Spidey sera toujours contrôlé par Sony, il sera produit par Marvel. Les bénéfices de ce reboot iront intégralement à Sony. En échange, le super héro fera une apparition dans le prochain Captain America et Avengers. Sans payer de droits à Sony Pictures.

L’intérêt pour le studio japonais est de redonner une certaine visibilité au personnage en l’intégrant dans l’univers Marvel. Ces derniers garderont l’exploitation des produits dérivés et naturellement des comics. Un deal gagnant/gagnant pour les deux parties.

Le cas Lotus et Sauber-Chelsea

En Avril 2012, Genii Capital et Lotus Cars annoncent leur séparation. La société luxembourgeoise exploitera la marque Lotus jusqu’en 2017. Gratuitement. En échange le constructeur anglais bénéficie des retombées médiatiques et des résultats de l’équipe en piste. Certes le manque à gagner est de 20 millions d’euros directement, mais finalement Genii Capital exploite une marque prestigieuse gratuitement qui lui permet ensuite de démarcher des sponsors et développer des produits dérivés.

Lorsqu’en Avril 2012, Sauber F1 Team et le FC Chelsea officialisent leur accord, personne ne comprenait réellement l’intérêt. Des produits dérivés communs, mais surtout une exposition médiatique commune. Le logo du club est visible sur les monoplaces suisses et le logo de l’équipe d’Hinwill est visible pendant les matchs et en conférence de presse des Blues. Un accord qui permet de valoriser au-delà de leur sport leur marque.

La doctrine Martini-Williams à l’envers

Lorsque Williams signe avec Martini, l’objectif est d’utiliser à moindre coût (10 millions d’euros par an) le prestige des deux entités pour viser un sponsor plus important. Ce qu’a réalisé Genii Capital avec Lotus et Sauber avec Chelsea résulte du même domaine. Comme pour ces derniers cas, l’argent ne fait pas partie de l’équation, il est matérialisé indirectement, mais permet une valorisation que la Formule 1 seule ne permet plus.

L’idée pourrait donc être ici. Séduire un sponsor important (prestigieux), lui donner une forte exposition en échange d’aucune tractation financière. Mais dans l’espoir d’en tirer des revenus annexes et d’obtenir une signature d’un sponsor secondaire important.

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F1 – Quand Fernando Alonso la joue comme Cristiano Ronaldo

Fernando Alonso a tenté de renégocier son contrat avec Ferrari en suivant le même procédé qu'un certain Cristiano Ronaldo. Mais avec semble-t-il moins de succès... - @Facebook

[Sportune.fr] « Mon truc avec Ferrari est pire que pour Cristiano Ronaldo au Real Madrid. » La phrase a été lancée en septembre 2009 par Fernando Alonso alors qu’il venait de signer avec la Scuderia Ferrari. La comparaison était alors intéressante.

Cette réflexion en effet, donne tout son sens historique aujourd’hui. A l’époque Fernando Alonso avait ironiquement comparé son intérêt de signer chez Ferrari à celui que Cristiano Ronaldo avait en s’engageant au Real Madrid. Avec le recul cela semble plutôt ironique.

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Note du Mardi – La Formule 1 est le sport numéro 2 derrière le Football

La rigueur Plantiniène va empêcher les pétrodollars et roubles de dépenser des millions à leur gré, annuler les dettes d’un coup de signatures et signer des accords de sponsoring douteux. Le modèle économique du Football va donc évoluer vers l’établissement de véritables sociétés, qui devront faire des bénéfices. Le ballon rond étant un vecteur d’investissements, mais aussi d’image pour certain. Avais-je écris le 11 Octobre 2011 dans une Note du Mardi, indiquant également que les restrictions sur le marché du sponsoring (Ethiad Airway pour Manchester City et plus tard avec QNB pour le PSG)  allait avoir un impact dans le monde du ballon rond et devenir une opportunité en Formule 1 ou le sponsoring est libre.

Une phrase est à retenir. Celle de Nasser Al-Khelaifi en ce début de saison : «  Nous voulons respecter les règles de l’UEFA (…) Mais si de nouveaux investisseurs ne peuvent investir dans le football, ils vont investir dans Formula 1. » L’impact de l’amende de 60 millions d’euros infligée au PSG pour non respect des règles du Fair-play financier de l’UEFA fait son effet sous la forme d’une menace.

La situation du système imposé par Michel Platini favorise les grosses équipes, ayant déjà investit au détriment de celle qui font la même chose avec 5 ou 10 ans de retard. Les amendes de l’UEFA sont alors perçus comme une injustice et relance le débat d’un Football à deux vitesses.

La menace de la Formule 1 pour un esprit comme celui de Nasser Al-Khelaifi est intéressant et démontre la place nouvelle que la discipline reine du sport automobile désormais. Derrière le Football. En alternative.

La semaine dernière, Tony Fernandes faisait le bilan de son investissement dans son équipe de Formule 1 et son investissement dans les Queens Park Rangers. Le football étant une passion première, elle est favorisée par l’homme d’affaire malaisien au détriment d’une Formule 1 qui ne lui donnait aucune chance de plaisir/investissement.  Sauf que rien ne va plus pour Fernandes et QPR.

La semaine dernière Shaun Harvey, le patron de Premiere League anglaise a fait une allusion sur la possibilité que dans le cas d’une relégation après une première saison de promotion, l’équipe des QPR devront payer une amende proportionnelle à leurs promotions durant la saison 2. Cela pourrait s’élever à 60 millions d’euros dans le pire des cas. Une annonce qui a provoqué la gène des dirigeants de QPR, mais démontre que même la Premier League sera plus rigide envers les propriétaires.

Le Football débute son ère de moralité et la liberté d’investir est entravée avec le temps. L’équité laisse place à un pragmatisme qui dérégularisera le marché qui tente paradoxalement d’être régularisé par ses mesures. Le fair-play financier est destiné dans l’esprit à récompenser les clubs respectant la mesure. Mais occultant beaucoup de choses (dettes du club, son passé etc…).

Il y a quelques temps, la Formule 1 a aussi eu son mouvement de régulation financière (RRA) qui a été progressivement abandonné. L’avenir nous dira qui a raison. Le monde du Football et ses règles ou la F1 et sa liberté d’investir.

Ce qu’il faut retenir est que désormais, dans l’esprit de riches investisseurs (pays dans ce cas là), le Football reste l’investissement numéro 1 dans le sport. La Formule 1 est désormais une alternative.

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Note du Mardi – L’avenir du journalisme F1

« Il est déprimant de rester ici et avoir constamment à répondre à ces mêmes questions, » lâche vendredi Christian Horner en conférence de presse après une question orientée d’un journaliste allemand sur les dictatures et l’argent, sans que véritablement il y ait eu d’échos importants dépassant quelques heures. Une réalité s’impose : Le conflit entre les teams et les journalistes c’est accentué.

Dans l’aspiration d’Horner, Eric Boullier a demandé que l’on retire l’accréditation du journaliste de Sport Bild. Ce qui a provoqué de vives réactions. En vérité les Team Managers estiment que les journalistes ne font pas correctement leur travail et qu’ils sont à la base de la spirale négative de l’intérêt de la Formule 1.

Pour information, l’enquête Presse Sportive Internationale de 2011 nous explique que 78%  de l’information sportive porte essentiellement sur les compétitions, les athlètes et leurs entraîneurs, 2,7% traitent des effets de la politique sur le sport et 3,1% de sa dimension économique.  Paradoxale dans le sport business du 21ème siècle.

La Formule 1 est dominée par l’événement en direct et le commentaire. La partie technique n’est qu’une niche de contenu par exemple. L’investigation n’a pas lieu d’être dans le sport business, qui ne tolère pas que l’on critique et que l’on cherche la petite bête. L’angoisse d’être black listé et privé d’accès au monde du paddock suffit à instaurer l’autocensure et une pesante langue de bois. En général les médias ne diffusent que 30% de l’information qui circule. Le reste dépend de la croyance du journaliste ou alors de monnaie d’échange.  Notons que Horner a soumis l’idée  de proposer plus de possibilités d’interview des pilotes (qui doit être au centre de la communication F1 à l’avenir) pour masquer les points négatifs et les mauvaises pensées. Moralité : il faut occuper les journalistes par de la communication dirigée par les teams.

Le principal problème de la Formule 1 est que l’histoire dérive toujours de la course. Une jolie fable qui omet plusieurs paramètres rationnels et irrationnels. Souvenez vous l’affaire d’espionnage de 2007 (je me souviens qu’en j’en ai parlé la première fois les remarques de certain qui insultait le blog à l’époque.)  Un brillant travail de journalisme au départ, et ne parlons pas du SingapourGates directement sorti de l’imagination des journalistes si je me souviens bien dans les commentaires que j’avais à l’époque… Les rumeurs ne naissent presque jamais de l’imaginaire mais d’un OFF, d’une remarque ou d’une communication d’une autre équipe ou de l’agent. Elle fait partie du jeu de la Formule 1 et ne dois pas être dénigrée car elle permet d’obtenir des pistes et des vérités. Rarement des faits réels servent de support pour obtenir la vérité. Par exemple, le fait de dévoiler les pertes économiques de l’équipe Lotus F1 Team a permis de comprendre le mode de financement du team d’Enstone par Genii Capital.

La Formule 1 souhaite évoluer comme le Football et devenir un gigantesque produit de communication axé sur le direct. Toutefois, le problème vient des deux parties. D’un côté les équipes veulent tout contrôler et de l’autre les journalistes sont devenus trop connivant et perdent en crédibilité avec le temps.  Il ne faut pas blâmer les hommes et les femmes qui mettent en contradiction les déclarations et prêchent le faux pour obtenir le vrai. Dans le monde d’aujourd’hui c’est désormais la nouvelle norme au milieu de l’hyper information.

Faut t’il changer l’approche du journalisme F1 ? Oui naturellement. C’est une réflexion à avoir à l’avenir. Un sujet passionnant.

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Note du Mardi : L’erreur majeure des décideurs F1 est…

Paul Hembery, le patron de Pirelli Motorsport, estime que la communauté F1 doit consulter les fans de la discipline avant d’adopter des changements ayant comme objectif de rendre les courses plus spectaculaires. Une belle intention, mais qui est surtout inutile, car non le client n’est pas le fan.

« La première chose à faire lorsque vous êtes en affaires, c’est tenter de comprendre les besoins de votre client ». Estime Hembery. Toutefois la réalité est bien différente et explique l’erreur des décideurs de la Formule 1 pour son avenir. Selon la logique du paddock, si, par exemple, Pirelli propose un bon produit et une bonne image vous allez acheter des pneus italiens. De la même manière que Mercedes vendant des automobiles, il faut respecter les fans susceptibles d’acheter des voitures à l’étoile. Qui parmi les lecteurs est capable demain d’acheter une Ferrari ou une McLaren ? Plus largement avez-vous achetés des cigarettes des marques que vous avez vues le dimanche après-midi pendant plus de 20 ans ?

Lorsqu’il y a 15 ans les constructeurs se sont lancés massivement dans le paddock l’idée n’était pas réellement de vendre plus, mais de s’imposer comme un leader faisant de la démonstration technique. La finalité était l’image de marque et non de vendre des voitures. D’ailleurs, BMW qui a décidé de passer de la Formule 1 à Hollywood continue dans cette logique. Depuis 2009 tout changera toutefois. La FOTA ayant évoluée en Think Thank permettra d’approcher des fans trop longtemps oubliés. En réalité nous sommes les instruments des propriétaires qui avaient besoin de présenter une alternative à une présidence de la FIA qui était coupée du monde. Ce n’était que de la politique et le fan sert toujours d’atout d’influence aujourd’hui.

Les dirigeants de la discipline souhaitent déplacer le curseur de la Formule 1 vers Hollywood, ou nous sommes les spectateurs allant dans une salle détenue par un exploitant. Que le film soit bon ou mauvais, seul l’humain le décidera, mais l’histoire et son contenu est important. Nous en sommes là en F1. Le contenu de l’histoire est intéressant (la musique et le rôle principal).

La vérité est la suivante : Les véritables clients de la Formule 1 ne sont pas les fans, ni même la télévision, mais ses sponsors. C’est le principe du marché tripartie. Le sponsor nous parle à travers les équipes en faisant de la publicité (nous vulgarisons le terme volontairement). Ainsi l’équipe est un support, mais si les performances sont bonnes le sponsor accentuera son impact. Sauf que…

…Anticipant le fait que la télévision deviendra payante dans le futur, le fan devra débourser de l’argent pour voir son sport préféré. Ainsi devant cette mutation médiatique, nous passons du marché tripartie à un marché différent, plus restreint et donc plus exigeants. Cela perturbe les décideurs dans le paddock. Sachant que les droits TV sont plus importants que les revenus de sponsorings, le curseur ce déplace en notre direction. Le fan à le pouvoir. Facile non ?

Regardons le Football qui est le principal concurrent marketing de la Formule 1. Les clubs construisent déjà leur équipe pour leurs supporters et obtenir des sponsors. Les droits TV (payant aussi) arrivent en fin de chaîne. C’est le modèle présenté pour faire joli. Car si un club dispose de stars dans son équipe il deviendra plus visible à la télévision et s’il gagne le titre il touchera une grosse prime TV et des sponsors qui ont une belle valorisation. Aujourd’hui le fan arrive en réalité en fin de processus. Hypocrisie total donc. Les propriétaires des clubs de football n’achètent pas un club pour son aspect social, mais son potentiel économique.

Si une équipe de Formule 1 investie sur un pilote champion du monde (ou venant des USA, ou d’une autre discipline par exemple) il gagnera en notoriété et sera plus visible pour la télévision. Les sponsors seront intéressés. Les fans ? L’objectif de l’équipe sera de vivre avec de l’argent et non pour avoir 2 millions de fans sur Twitter ou Facebook. En 1996, Jacques Villeneuve a été un impact incroyable sur la discipline. Williams en a bénéficié (sponsor tabac augmenté), la Formule 1 également (l’équipe BAR), le circuit de Montréal également. Le fan dans cette histoire ? soyons sérieux une bonne fois pour toute…

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Note du Mardi – Ce que le Foot nous apprends sur l’évolution de la F1

Alors que la Formule 1 étudie son avenir entre puissants et indépendants depuis le début de la saison, le monde du ballon rond est dans la même logique économique et sportive. Michel Platini, le président de l’UEFA, a annoncé qu’en Mai les premières sanctions du Fair Play financier seraient ouvertement appliquées. Le Paris Saint Germain tremble dans ses fondations, mais l’enjeu est ailleurs désormais. Une rivalité politique qui pourrait bien arriver aussi dans la discipline reine du sport automobile dans quelques mois ou années.

L’enjeu est la Ligue des Champions. Saint Graal absolu pour la majorité des équipes évoluant en Europe. Chaque prévisionnel de chaque équipe de haut de tableau est basé sur le gain que procure la compétition dans leur budget. Un bon pouvant aller jusqu’à 40 ou 50 millions d’euros de bonus pour le vainqueur et le finaliste. Non négligeable. Sauf que pour la plupart des présidents de club, la situation de cette compétition n’est plus d’actualité. A savoir que l’ensemble n’est pas homogène. Imaginez une finale entre le Real Madrid (550 millions d’euros de budget) et l’Atletico Madrid (120 millions d’euros de budget), c’est comme comparer le Bayern Munich (360 millions de budget) et Dortmund (180 millions l’an dernier). La plupart des clubs évoluant au-delà des 8ème de final sont des grosses cylindrées avec des budgets dépassant les 300 millions d’euros de budget. La place au puissant.

Le Fair Play financier est destiné à donner plus de régularité à la compétition et éviter les gros écarts dans le mécénat d’un propriétaire par rapport à d’autre. Si l’idée du dispositif UEFA pourrait être restrictif pour certain, il en sera tout autrement. Cela renforcera les puissants et les historiques. Chelsea par exemple dispose de trois équipes. Deux pour son équipe premium (poste doublé), et une troisième fictive qui est prêté par le club à d’autres clubs en Europe. Avec un certain succès. Le marché des transferts étant la base économique de la discipline, la vente d’un joueur est une recette totalisée immédiatement dans les comptes, tandis qu’un achat est répartie et amortie sur la durée du contrat. Ainsi,  un scénario qui pousserait les clubs à devenir tellement puissant qu’ils ne voudront plus affronter les petites équipes en phrase de poule qu’elles alimenteront en joueurs. Un socle de 12 clubs (Manchester United et City, Arsenal, Chelsea, Bayern Munich, Real Madrid, FC Barcelone, Juventus Turin, Inter Milan et AC Milan, ainsi que le PSG), d’autres seront invités à participer en fonction de l’histoire (Dortmund, Liverpool, Naples, Monaco, Atletico Madrid par exemple). Une privatisation de la Ligue des Champions réservées au meilleur. Au détriment de l’UEFA. Au pire, selon des observateurs, si la situation devient difficiles, les clubs puissants lanceront leur compétition sans l’UEFA et feront leur commerce entre elle. L’ombre de la Super League.

Le principe de base de la Super League est de permettre aux mêmes clubs, sans dépendre de leur classement en championnat nationaux de participer à la compétition, organisée par eux. C’est une réponse au fait que Liverpool serait en passe de gagner la Premiere League (devant Chelsea, Arsenal, Manchester City et Manchester United).

Une situation commune avec la Formule 1. Les joueurs prêtés sont remplacés par des voitures complètes, 4 équipes du Strategic Group F1 dominent idéologiquement les autres et la FIA est réduit à être un régulateur souhaitant imposer un plafond de budget. Les similitudes sont assez importantes dans une histoire parallèle troublante pour le sport business.

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