Archives du tag : Kimi Raikkonen

Hyrmyz – Une saison de transfert F1 médiatique

Caducée HermesDébut septembre, la chaleur étouffe le paysage de son voile troublant l’horizon. Marrakech à cette période de l’année n’est plus aussi envoûtante, la fin de l’été approche. Le Prince Ibrahim consulte son Oméga Speedmaster, il a rendez-vous dans une demi-heure à l’hôtel Four Seasons avec une de ses connaissances du milieu des affaires. L’homme, ancien ministre européen est devenu après sa retraite au sein de l’institution bruxelloise un consultant auprès de nombreux présidents africains et un homme d’affaires dans le milieu du sport automobile. Il conseillait la carrière de quelques jeunes pilotes, dont un aspirant au Grand Prix One dans les prochaines années.  Aires Ademar était un homme averti des rumeurs du paddock.

Installé confortablement dans un fauteuil taupe aux oreillers trop grands, mais permettant de masquer un problème de lombaire lancinant, Ademar fît un large sourire en voyant le Prince franchir la porte typique des anciennes bâtisses marocaines. Le hall du Four Seasons avait deux pièces composées de petit salon de quatre places disposées comme des ilots sur un large et sobre tapis recouvrant le marbre croisé du sol. Il était préférable de s’installer l’un à côté de l’autre, plutôt que l’un en face de l’autre. La cause étant que la table basse, imposante, ne favorise pas le dialogue les yeux dans les yeux. Ce sera donc profil à profil que le Prince et Ademar savourent leurs cocktails.

Ademar était un homme ayant l’assurance de ce que la réussite fait devenir avec le temps. Ses tempes blanches trahissaient l’absence d’âge de son visage. Grand, les yeux noirs vous transperçant à chaque fixation, il était ce soir là habillé sportivement avec son polo Under Armour bleu et son pantalon de golf ocre.

Le prince se dit qu’Ademar allait probablement faire une partie de golf nocturne après leur entretien. Ainsi l’entretien sera bref.

Cela n’avait plus qu’une dizaine de minute pour faire le point sur leurs affaires communes, avant de parler du Grand Prix One. Le Prince osa débuter la conversation.

– Nous y voyons plus clair désormais sur le marché des transferts, mon cher. Mais je me demande, toute ses histoires autours du remplacement de Raikkonen n’avaient pas un autre but ?

Ademar trempa ses lèvres dans son cocktail et reposa son verre sur la table basse. Il semblait chercher ses mots.

– Simplement l’objectif était de contrer Steve Robertson en agissant de la sorte. Robertson est un excellent agent communication et la Scuderia ne souhaitait pas subir médiatiquement les exigences du finlandais pour 2016. Exigences qui commençaient à devenir importante.

– Le fameux concept de l’équité chez Ferrari, souffla le Prince.

– Exactement, finalement le fixe du finlandais a été divisé par deux par rapport aux exigences, mais d’un autre côté, les italiens ont été généreux,  car la prime des points est plus importante et le plafond est passé de 30 à 40 millions.

Assez généreux en effet, mais cela n’explique pas pourquoi le battement médiatique a été si insistant. Le Prince Ibrahim lança l’ancien ministre sur ce terrain.

– Mais pourquoi les rumeurs sur Bottas ont pris une telle ampleur ?

Ademar tourna la tête et fixa le grand salon. Guettant une oreille indiscrète, à moins que ce ne soit une silhouette féminine qu’il attendait…

–  C’est le concept de l’effet domino à l’italienne ! C’est même assez astucieux de la part des hommes d’Arrivabene. En misant sur Bottas, il touchait Mercedes, Williams et Raikkonen. L’agent du finlandais était au départ Toto Wolff  et tout le monde est convaincu que Bottas est promis à un avenir avec la marque allemande, en détournant l’esprit de Wolff médiatiquement cela permettait de faire gagner du temps.  Williams,  car c’est un rival pour le podium depuis deux saisons désormais et enfin Raikkonen, car finalement la Scuderia a pu négocier aux conditions qu’elles souhaitaient, tout en faisant croire qu’elle discutait avec un finlandais plus jeune que lui.

– Très astucieusement joué, mais il y a eu des conséquences… songea à voix basse, le Prince.

– Oui, chez Williams la prise de pouvoir de Claire Williams commence à se faire sentir. Cet été,  elle a présenté en conseil d’administration son projet de reconquête du titre. Ce projet s’inspire de Benetton et Renault. À savoir construire une équipe autour d’un seul pilote pour compenser le manque de budget. C’est une révolution entre les murs de Grove.

– Mais la prolongation de Bottas va coûter cher non ?

– Pas réellement, il est payé 2 millions.  Avec le projet de Williams autour de lui, nous entendons que l’évolution sera d’un million d’euros par année pour le prochain contrat. Mais de la même manière que Ferrari avec Raikkonen, Williams souhaite maintenir ses coûts en construisant l’équipe autour de Bottas avec un statut de pilote numéro 1 à la clé. Finalement cette situation est bonne pour tout le monde…

– C’était donc le premier transfert purement médiatique de l’histoire de la Formule 1 ! s’amusa le Prince.

– En effet, Ferrari a très bien manœuvré. Ils ont renouvelé Raikkonen à leurs conditions, ils ont affaiblit sur la période médiatique leurs adversaires, d’un côté Ricciardo qui a été le premier à avoir été visé et dans un second temps Williams. Mais d’un autre côté  ils ont renforcé les positions de ces équipes pour les négociations avenirs. C’est bien joué.

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Paddock Confidences – GP Italie 2015

Monza Personne ne souhaite le moteur Honda
Dans sa communication, le constructeur japonnais estime être au niveau de Renault et rattrapera le moteur Ferrari en fin de saison 2015. Profitant de ce discours, en coulisse des discussions ont eu lieu pour propulser en 2016 une seconde équipe. Manor a été approché, mais cette dernière discute avec Mercedes-Benz. En réalité, les équipes attendent que McLaren réalise en 2016 voir 2017 des performances significatives pour approcher Honda.

Le projet Williams autour de Bottas
La prolongation en 2016 de Valterri Bottas chez Williams, cache un autre aspect. Claire Williams souhaite changer la doctrine de l’usine de Grove et de construire l’équipe autour du pilote finlandais pour permettre un retour à la victoire et viser le titre. Son exemple étant Benetton et Renault qui n’avaient pas de gros budgets, mais qui ont permis à Schumacher et Alonso de remporter des titres.

Jeu de domino pilote
Les prolongations de Raikkonen,  de Bottas et Massa, ainsi que le contrat de deux ans de Nico Hulkenberg redistribuent les cartes. Sergio Perez, qui était approché par Williams il a quelques semaines souhaiterait prolonger l’aventure avec Force India, par défaut. Tandis que Pastor Maldonado et Romain Grosjean attendent l’avenir avec Renault.

Renault et Lotus
Mercredi, pas de camion Lotus. l’argent 2015 de PDVSA n’était pas venu. Il sera visible sur les comptes de l’équipe en fin de matinée, après qu’un protocole d’accord entre Renault et Lotus ait été signé. Il est indiqué que Lotus ne participera pas aux GP, se qualifiant loin et abandonnant vite, faute d’argent. Côté Renault, une stratégie proche de celle de Mercedes s’installe, mais il est indiqué que le prix annonçait serait assorti d’options sur 5 ans.

Daniel Ricciardo aura plus
Le contrat 2016/2017 et 2018 proposé par Red Bull Racing depuis le GP d’Espagne d’un montant total estimé à 30 millions d’euros, aurait été revue dans le détail. L’australien ne souhaite pas être engagé jusqu’en 2018, mais une année avec une année en option. Le salaire de base pourrait passer à 12 millions en 2016 et l’option 16 millions d’euros pour 2017.

Renault et Jenson Button
L’option 2016 de Button avec McLaren va provoquer une inflation du salaire du champion du monde à 17 millions d’euros. Ron Dennis cherche une solution pour tenter de motiver le pilote anglais. Les approches Williams ayant échoués, c’est vers Renault que se tournerait l’entourage de l’anglais. Vers un duel Maldonado vs Button pour le volant 2016 de Renault F1 ?

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Note du Mardi – L’histoire de la clause des 3 GP de sursis

Note du mardiPour les personnes suivant le marché des transferts des pilotes de Formule 1, une formule revient régulièrement dans la bouche des teams managers : Le sursis des trois courses avec l’espoir d’un bon résultat avant la prise d’une décision concernant l’avenir d’un pilote. Avant sa prolongation en 2016 pour le compte de Ferrari, Kimi Raikkonen a été le dernier pilote à avoir subit médiatiquement cette sentence. Mais, le principe des 3 courses est né il y a 34 ans. Histoire.

D’une opération médiatique à une opération sportive

Le 14 Septembre 1981, Ron Dennis au nom de McLaren contacte  un pilote en retraite depuis la fin de la saison 1979. Ayant quitté la discipline sans regret en pleine qualification du Grand Prix du Canada 1979. Niki Lauda avait commenté la course autrichienne, puis celle d’Italie pour la télévision. L’invitation à piloter à Donington la McLaren MP4 était trop séduisante pour le double champion du monde autrichien d’alors. Il accepta.

Secrètement Ron Dennis souhaitait faire revenir Lauda en Formule 1. Le châssis carbone de la MP4 faisait beaucoup d’émule dans le paddock et beaucoup considérait encore comme dangereux le choix du composite pour la conception du châssis. L’embauche de Lauda, symbole du pilote prudent et ayant subit un accident en 1976 qui lui avait ravagé une partie du visage, était pertinent pour asseoir le choix technique. L’ambition de l’anglais était sans limite, bien aidé par le concours de la marque Marlboro.

Suite à l’essai de Donington, Lauda entra en discussion avec les dirigeants de Marlboro pour obtenir un volant pour la saison 1982. Ayant en tête ses négociations houleuses (4 mois) avec Bernie Ecclestone et Brabham durant l’hiver 1978/1979 (qui avait été résolu par une extension du budget par le sponsor Parmalat lors d’une ultime réunion), l’autrichien discuta directement avec le sponsor principal de McLaren. Il demanda 3 millions de dollars. Le cœur des dirigeants américains se leva et les yeux regardèrent le ciel. Pourquoi payer un pilote en retraite depuis deux saisons une telle somme ? Lauda, lui,  savait qu’il pouvait faire de belles choses avec cette monoplace et ce team. Viser un troisième titre.

La clause née d’un compromis, mais…

Un compromis sera trouvé. Le premier du genre. L’accord était simple : Lauda acceptait de courir gratuitement trois courses. Si au bout des trois courses les résultats étaient satisfaisant, son contrat serait accepté. Sinon le tarif serait celui proposé par le duo McLaren-Marlboro. Lauda remporta la troisième course du championnat à Long Beach. La semaine suivante, un contrat pour 1982 et 1983 lui a été proposé à l’autrichien. Le salaire était de 4 millions de dollars.

Depuis lors la méthode est la même et largement utilisé par l’ensemble des équipes par la suite depuis plus de trente ans. Toutefois elle a un revers.

Lorsque Niki Lauda a sût que c’était Ron Dennis qui avait soufflé à Marlboro l’idée des trois Grand Prix la confiance n’avait jamais été présente. L’anglais avait insisté durant des mois pour faire revenir le champion autrichien, mais doutait de son potentiel. La saison 1984 sera une sorte de remake de la saison 1977 de Lauda avec Ferrari. Une vengeance sur l’histoire couronnée par un troisième titre de champion du monde. Le dernier. Toutefois, lorsqu’en 1984, Ron Dennis demanda à son pilote d’être plus aimable, l’autrichien répondait : « Cela n’est pas inclut dans mon contrat. » La fin de leur collaboration était alors proche. Elle se terminera fin 1985.

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Note du Mardi – La méthode McLaren pour évincer un pilote

Note du mardiL’aventure entre Jenson Button et McLaren serait sur le point de se terminer dans les prochains mois, selon toute vraisemblance. Une situation qui semble entendu. La méthode de Ron Dennis pour se séparer d’un pilote est la même depuis trente ans.

Lorsque Jenson Button prolonge son contrat avec McLaren l’an dernier pour 2015 et 2016, les négociations ont été longues et rugueuses. Tandis que le pilote souhaitait un maintien de son salaire d’alors autour de 16 millions d’euros, Ron Dennis imposa une réduction à 10 millions et un contrat disposant d’une option 2016 à la discrétion de l’équipe de Woking (avec un salaire revu à la hausse autour de 17 millions d’euros). En bref, c’est Ron Dennis qui décidera si le champion du monde 2009 continuera l’aventure avec McLaren en 2016. C’est pour cela que des rumeurs autour de Button sont aussi variables qu’intéressantes. Des approches plus ou moins informel pour le moment.

Retour vers le futur

Lorsque McLaren ne souhaite plus le concours d’un pilote, elle baisse son salaire, pour ensuite le remercier. Le premier à avoir été victime de cette politique a été Niki Lauda. Payé 4 millions de dollars en 1984, le triple champion du monde autrichien souhaitait profiter de son nouveau titre pour demander une augmentation d’un million de dollars. En retour il obtiendra une offre de 2,5 millions de dollars, qu’il accepta finalement par dépit. Keke Rosberg avait signé un contrat de deux ans avec McLaren. Payé environ 1 million de dollars, il en demandera le double pour 1987 et c’est vu en retour présenté une offre de 500.000 dollars avec prime. Une humiliation pour le champion du monde 1982 qui quitta la Formule 1.

Même histoire lorsque Mika Hakkinen souhaita prolonger son contrat en 2002. Payé alors 10 millions de dollars en demanda le double à un Ron Dennis qui lui en proposait alors que 3 millions de dollars et des primes de résultats. Keke Rosberg le conseiller d’Hakkinen lui souffla alors qu’il ne fallait pas insister. Souvenir de 1986/1987. Plus tard, David Coulthard avait vu son salaire passer de 8 millions de dollars à 4 millions en 2004, alors qu’il demandait 15 millions (fort d’une offre de Ferrari à l’époque).  Enfin il était entendu que Juan Pablo Montoya, alors payé 16 millions d’euros en 2006 par McLaren, n’allait pas être augmenté pour 2007, mais une offre à la prime était dans les tiroirs de Woking.

Méconnue est aussi l’histoire de l’option 2007 de Kimi Raikkonen. En Avril 2006 le pilote finlandais hésite entre prolonger l’aventure chez McLaren, signé chez Renault ou allez chez Ferrari. L’option 2007 devait être activé par Ron Dennis en Mai. Comme depuis 2002, le salaire devait être majoré de 8 millions de dollars et culminé à l’époque à 48 millions de dollars. Le manager anglais souhaitait un salaire de 32 millions de dollars. Raikkonen signa chez Ferrari.

L’histoire nous montre que McLaren avant de se séparer de ses pilotes applique la politique de la baisse de salaire la saison avant la rupture, officiellement pour démontrer que le pilote est motivé non pas par le confort de l’argent, mais par le sport. En réalité c’est un scénario de sorti par palier. Jenson Button ayant accepté la baisse de son salaire est ainsi proche de la porte de sortie.

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Paddock Confidences – GP Belgique 2015

Belgique GP 2015 SPA Williams cherche des fonds
L’épisode Bottas/Ferrari et la prolongation de Kimi Raikkonen pour 2016 n’est pas pour plaire à l’équipe Williams. En effet, l’usine de Grove cherche un pilote capable d’apporter un budget de 10 millions d’euros environ pour remplacer Felipe Massa et garder Valterri Bottas encore une saison. A un tarif élevé.

Les tensions Williams – Bottas
La prolongation de Kimi Raikkonen chez Ferrari en 2016 a étonnée tout le monde dans le paddock. Du côté de Williams on accuse à demi-mot la gestion de Bottas de manipulation pour obtenir plus d’argent. La tension entre les deux parties est haute, mais un détail toutefois : L’option 2016 de Bottas disposait déjà d’un salaire élevé. Ce qui expliquerait pourquoi l’équipe anglaise était disposée à vendre le contrat du pilote finlandais et se retrouve à garder un pilote qu’elle va payer beaucoup plus cher la saison prochaine.

L’axe Sainz Jr-Ferrari-Santander
Les dirigeants de Maranello souhaitent renouveler leur accord avec Banco Santander jusqu’en 2020. La banque ibérique avait déjà annoncé qu’elle ne renouvellerait pas l’accord expirant en 2017. Pour convaincre les dirigeants espagnols, Ferrari envisage pour remplacer (définitivement) Kimi Raikkonen, la candidature de Carlos Sainz Jr à l’horizon 2017.

Grosjean et McLaren
Même si le pilote serait satisfait si Renault Sport récupère le contrôle de Lotus F1 Team. Le pilote français rêve de piloter pour Ferrari au court de sa carrière. Pour y parvenir un passage chez McLaren-Honda serait envisagé. Pourquoi pas dès 2016 en remplacement de Jenson Button.

La valse des moteurs
Secrètement l’équipe Sauber s’interroge sur l’accord entre la Scuderia Ferrari et Haas F1 Team. L’équipe suisse estime que les liens entre les deux partenaires (Haas est sponsor technique de l’équipe italienne), ne lui permettra plus d’être un partenaire privilégié. Le contrat Ferrari-Sauber expire fin 2016. Renault est envisagé comme remplaçant moteur. Côté Red Bull un accord avec Mercedes-Benz est proche. Il est entendu que l’équipe autrichienne récupère la suite du contrat Lotus-Mercedes signé jusqu’en 2020. Enfin, Ferrari ne souhaiterait plus fournir un moteur configuration 2015 à Manor pour la saison prochaine. Maranello ne souhaite pas faire de différence dans ses clients et réduire les coûts.

Button et Hulkenberg sur le départ ?
McLaren envisage de proposer un rôle de consultant de luxe à Jenson Button avec un contrat de trois années à la clé. Similaire à ce que Michael Schumacher avait signé avec la Scuderia Ferrari après la saison 2006. Ce qui serait une retraite pour le pilote. Enfin, Nico Hulkenberg envisage lui de quitter la Formule 1 pour épouser une autre carrière en endurance avec Porsche pour 2016.

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GP Angleterre 2015 – Paddock Confidences

Susie Wolff GP Angleterre 2015 F1Le salaire de Kimi 
L’agent de Kimi Raikkonen a déjà envoyé une proposition d’activation (par anticipation) de l’option 2016 du champion du monde 2007 à Ferrari. Le salaire est revu à la hausse à 15 millions d’euros (avec prime de points comme aujourd’hui). En réponse, Ferrari a clairement indiqué que dans deux courses une décision sera prise. Rendez-vous après la Hongrie pour un mois d’Août de rumeur…

l’Axe Red Bull- Mercedes- Aston Martin
A la recherche d’un bon moteur pour l’avenir, Red Bull aurait proposé un projet à Mercedes-Benz. Ce programme met en avant un V6 Turbo allemand, labélisé Aston Martin (partenaire de la marque à l’étoile) dans les RBR. En échange, la marque anglaise sera exposée à hauteur du prix du moteur sur les monoplaces. L’ensemble s’appelant : Aston Martin Red Bull Racing.

Force grise, force blanche, force rouge et force bleu 
Christian Horner estime que Red Bull Racing est aujourd’hui la 4ème force du plateau. Ce terme est une nouvelle manière de se placer médiatiquement dans le paddock. Derrière Mercedes AMG F1, mais aussi Williams que Horner estime plus forte que Ferrari et donc Red Bull. Une manière de se rassurer aussi, car aujourd’hui Ferrari est la deuxième force du plateau et que Red Bull n’est pas à l’abri d’un retour de plusieurs acteurs (Lotus, Force India voir Mclaren-Honda en très lointain).

Le retour du budget plafond
Toto Wolff estime que la proposition de budget plafond est intéressante, mais pas dans le détail. Mosley avait proposé un plafond de 85 millions d’euros avec une grande liberté technique. Et le contraire pour ceux disposant de plus de 85 millions. Wolff a indiqué que 85% des coûts de l’équipe était assuré par le budget de Mercedes AMG F1 et que l’équilibre financier était presque établit. Rappelons que le budget est supérieur à 465 millions d’euros !

Le volant de Massa convoité
Felipe Massa sait qu’il réalise en 2015, selon toute vraisemblance, sa dernière saison chez Williams. Beaucoup de monde souhaitent son volant pour la saison prochaine. Beaucoup de jeunes pilotes disposant d’un potentiel économique majeur. Mais également un certain Kimi Raikkonen, si son volant chez Ferrari n’est pas renouvelé. Vers un duo 100% finlandais en 2016 chez Williams ?

Carlos Sainz Jr et Ferrari
Le jeune homme a déclaré dans la presse ibérique qu’il pensait à Ferrari. Et Ferrari l’observe attentivement. En effet, cherchant à renouveler la confiance de Banco Santander (qui a pourtant annoncé son retrait à après expiration de son contrat fin 2017), la Scuderia estime finalement le jeune pilote Toro Rosso, aux côtés de Sébastian Vettel comme une alternative séduisante, mais à long terme. Un contrat pour 2018 serait dans l’air.

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Kimi Raikkonen et Ferrari

Kimi Raikkonen Ferrari 2015Depuis son retour à Maranello, Kimi Raikkonen est l’objet de spéculations sur son avenir. Ayant signé un contrat de deux saisons (2014 et 2015), avec une option pour 2016, certains détails échappent. Pourtant il suffit de revenir en arrière pour comprendre.

Eté 2013. Lotus F1 Team et Eric Boullier s’activent sur le renouvellement du contrat de Kimi Raikkonen. Le champion du monde 2007 était revenu dans le paddock en 2012 avec un salaire basé sur un fixe peu élevé et une prime par points inscrits. La première saison, Raikkonen a touché modestement 3 millions d’euros et 40.000 euros par points. Puis en 2013, le fixe était passé à 5 millions d’euros.  En Juillet de cette année là, les spéculations médiatiques dirigeaient le finlandais chez Red Bull Racing pour 2014 (et un salaire de base de 10 millions d’euros). Quelques semaines plus tard, Lotus offre 8 millions d’euros de fixe et toujours 40.000 euros/points. Steve Robertson, via Bild, indiqua que le prochain salaire du champion du monde finlandais serait de 11 millions d’euros. Genii Capital demanda une aide substantielle auprès de Renault Sport, qui refusa. Refus également, assez rapide de RBR, il ne restait plus que la piste Ferrari. Une piste par défaut.

Le retour de Raikkonen chez Ferrari en 2014 n’est pas le fruit d’une passion pour l’un et l’autre, mais d’une raison. Nico Hulkenberg avait signé un pré contrat qui ne sera jamais confirmé par la marque italienne au GP d’Italie. En 2009, Luca di Montezemolo, malgré un contrat ferme pour 2010 avait écarté son dernier champion du monde au profit de Fernando Alonso. Une rancune c’était installée. Mais dans le business elle ne dure jamais bien longtemps. Le retour de Raikkonen était assimilé à un coup médiatique à la fois externe et interne. Le finlandais est le dernier champion du monde Ferrari en date. D’un point de vue sportif, le changement de réglementation moteur favorise toujours les constructeurs premium, au lieu d’être avec un client.

En 2014 et 2015, les clauses du contrat étaient simples. Le salaire était de 11 millions d’euros et une prime de 40.000 euros/points signée, dans la limite de 30 millions d’euros. Une clause indiquait que Raikkonen pouvait sortir de son contrat ou demander l’ajout de garanties supplémentaires,  si fin 2014 l’équipe italienne n’est pas 3ème du championnat du monde au minium. A ce jeu, Raikkonen obtiendra d’avoir l’équité sportive et stratégique avec son futur équipier, Sébastian Vettel.  Pour la saison 2016, la rumeur indiquait qu’une réduction du fixe était dans l’air. Un contre coup à la réalité des négociations. Ainsi c’est une fièvre qui est attendu par l’agent du finlandais, Steve Robertson. L’objectif étant de faire passer le salaire fixe de 11 à 13 ou 15 millions d’euros. Mais la ferveur n’est pas du côté italien et le revers de la main de Sergio Marchionne sur les performances de Raikkonen montre que l’on se dirigera vers une prolongation seulement par défaut d’alternatives crédibles.

Pour la saison 2014, Kimi Raikkonen a coûté que 13.2 millions d’euros (sur une prévision de 22 millions initiale), et cette saison (après le GP d’Autriche), son salaire évolue à 13.88 millions d’euros (avec une estimation totale à 18 millions selon le BusinessBookGP 2015). En cela, le pilote n’est pas réellement coûteux. Toutefois, par rapport à un Nico Hulkenberg ou Valterri Bottas, c’est deux fois plus, pour des résultats équivalents, selon certaines estimations.

L’avenir de Kimi Raikkonen dépendra surtout d’un élément. Politique celui là. Que décidera la Scuderia Ferrari pour son line-up 2016 ? Continuer la politique de 2007 (deux pilotes forts), ou alors s’inspirer de la politique de 1996-2006 avec Michael Schumacher ? Ce choix déterminera la suite de carrière du champion du monde 2007.

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Liste des salaires pilotes de Formule 1 2015

Fernando Alonso (McLaren)/ Salaire 2015 : 35 millions €

TomorrowNewsF1 publie ce Mardi le classement des salaires des pilotes de F1 2015, selon les chiffres évalués par le Business Book GP (livre à vous procurer en version PDF en cliquant ici), sorti le 25 avril. les transferts de Sébastian Vettel de Red Bull Racing à Ferrari et celui de Fernando Alonso de Ferrari à McLaren-Honda a redistribué les cartes financières du classement. C’est d’ailleurs le double champion du monde espagnol qui remporte la première place, devant le quadruple champion du monde allemand et Lewis Hamilton. Kimi Raikkonen et Nico Rosberg complète un Top 5 qui entrevoie la disparition de Jenson Button. Le champion du monde 2009 ayant consenti une forte réduction salariale pour la saison 2015.

Une norme à suivre : Les salaires des champions du monde n’augmentent pas réellement (ils sont stable par rapport à l’an dernier), mais les primes sont importantes. Ainsi, sur ce principe de salaire+prime importante, le renouvellement de Lewis Hamilton jusqu’en 2018 avec Mercedes AMG F1 va lui permettre de progresser dès la saison prochaine et viser la place de leader dans les prochaines années. Derrière les salaires des tops pilotes, la confirmation d’une classe moyenne disposant d’un salaire entre 3 et 4 millions d’euros annuels s’installe.

En 2014, le salaire moyen d’un pilote de F1 est de 7.7  millions d’euros, soit 1.5 millions d’euros de plus que l’année dernière et 2.8 millions de plus qu’il y a 2 ans. Cette saison 13 pilotes touchent minium 1 million d’euros de salaire. Soit un de moins que la saison dernière.

Voici la liste des salaires 2015 des pilotes de Formule 1 par le Business Book GP 2015 :

1. Fernando Alonso (McLaren) : 35 millions d’euros
2. Sébastian Vettel (Ferrari) : 28 millions d’euros
3. Lewis Hamilton (Mercedes) : 25 millions d’euros
4. Kimi Raikkonen (Ferrari) : 18 millions d’euros
5. Nico Rosberg (Mercedes) : 13.5 millions d’euros
6. Jenson Button (McLaren) : 10 millions d’euros
7. Felipe Massa (Williams) : 4 millions d’euros
8. Nico Hulkenberg (Force India) : 4 millions d’euros
9. Sergio Perez (Force India) : 4 millions d’euros
10. Romain Grosjean (Lotus) : 4 millions d’euros
11. Pastor Maldonado (Lotus) : 4 millions d’euros
12. Valtteri Bottas (Williams) : 2 millions d’euros
13. Daniel Ricciardo (RBR) : 1.5 millions d’euros
14. Daniil Kvyat (RBR) : 750.000 euros
15. Max Verstappen (STR) : 250.000 euros
16. Carlos Sainz Jr (STR) : 250.000 euros
17. Felipe Nasr (Sauber) : 200.000 euros
18. Marcus Ericsson (Sauber) : 200.000 euros
19. Will Stevens (Manor) : 150.000 euros
20. Roberto Merhi (Manor) : 50.000 euros

Pour vous procurer le Business / book GP2015 en version PDF cliquez ici   and English version clic here

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Note du Mardi – l’idée de la clause de fidélité

Note du mardiC’est inscrit dans le marbre pour la plupart des observateurs. La prolongation de contrat de Lewis Hamilton avec Mercedes AMG F1 sera annoncée dans les prochains jours. Une extension de contrat de trois années, avec dit-on une option pour deux autres et surtout l’idée de terminer sa carrière dans l’équipe.

Le principe de terminer sa carrière dans une équipe est une phrase prononcé par les champions du monde moderne pour flatter les fans de Formule 1. Essentiellement. Les mots n’ont d’importance que pour ceux qui y prête de l’importance, une carrière est ainsi faite. Fernando Alonso annonce vouloir terminer sa carrière en 2007 chez McLaren. Il y parviendra peut-être. Même chose pour Kimi Raikkonen qui avait annoncé la même phrase la même année et qui réalisera sa parole. Avec le temps va.

Les contrats des champions du monde sont brefs

Les contrats des champions du monde étant devenus relativement court. Sébastian Vettel a signé pour 3 ans (avec une clause de sortie pour la 3ème année similaire à ce qu’il avait chez Red Bull depuis 2011), Fernando Alonso pour trois années avec clauses de sortie chaque année ou presque. La prolongation de Lewis Hamilton ne pouvait faire exception, tant pour rester dans le jeu des transferts que pour ne pas s’enfermer dans un contrat qui pourrait le pénaliser si changement de réglementation il y a dans l’avenir. L’expérience du contrat de 5 ans signé en 2008 a servie de leçon. Ayant négocié seul l’accord avec Toto Wolff, l’accord signifie un compromis. Le patron autrichien voulait un contrat de 5 ans et un salaire plus bas avec des primes, Hamilton un contrat de 3 ans avec un gros salaire. Ce sera finalement un contrat de 2+1+2 ans et un salaire ayant un plafond similaire à ce que pouvait prétendre entre 2010 et 2012 Michael Schumacher lorsqu’il pilotait pour Mercedes AMG F1.

La clause de fidélité Van Persie-Manchester United

Toutefois, dans l’avenir une clause pourrait être ajoutée dans les contrats. Une clause similaire à celle du joueur hollandais Robin van Persie lorsqu’il à signé pour le compte de Manchester United le 17 Août 2012. Un accord de 4 saisons contre un salaire de base de 13,5 millions d’euros par an et surtout une clause très spécifique. Etant donné son âge de l’époque : 29 ans, l’agent du joueur a proposé aux dirigeants Mancunien d’incérer une clause de fidélité. C’est-à-dire que le représentant de Van Persie et ce dernier s’engageait à aller au bout du contrat, sans profiter par la case transfert. Cette prime s’élève à 14 millions d’euros, payé en deux fois (il a touché une première partie cette saison et touchera la seconde partie la saison prochaine).

Imaginons qu’une équipe propose à un champion du monde une prolongation de deux ans en option et que cette option permette d’obtenir ce type de clause de fidélité de 10 ou 15 millions d’euros, en plus du salaire et des primes de résultats. Cela coûterait une fortune au team, mais surtout permettrait à ses dirigeants de préparer l’avenir en balisant tous les scénarios.  Mais aussi pour le pilote de toucher son plus gros salaire en fin de carrière.

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Note du Mardi – la communication par dénégation

Note du mardiLorsqu’un champion du monde quitte une équipe pour une autre, la communication de l’équipe délaissée, laisse place à la rancœur et au sous-entendu dévastateur.

Souvenez-vous du transfert de Kimi Raikkonen de Lotus à Ferrari. Sur le plateau  des Spécialistes F1 de Canal + Sport, Eric Boullier, alors Team Principal de Lotus F1 Team avait lâché : « On peut avoir ce sentiment de l’avoir perdu, mais il ne faut pas oublier que Ferrari, c’est Ferrari. C’est quand même une écurie prestigieuse. Il n’est pas parti pour une écurie plus petite ou équivalente. Il est parti pour retourner dans l’institution Ferrari. »
« Donc se battre avec nos moyens sur la piste et en dehors de la piste pour conserver Kimi, et ne pas l’avoir réussi, je ne pense pas que ce soit une grande déception. »

Si la seconde partie de l’intervention d’Eric Boullier parait honnête, c’est en réalité un tacle envers le pilote finlandais. Nous le savons tous, Raikkonen avait quitté Enstone pour des questions d’argents. Mais tout le monde était satisfait que le champion du monde 2007 signait alors chez Ferrari. Le mythe de la Formule 1.

Petit tacle sans conséquence (?) entre amis

Christian Horner entre dans la même logique de Boullier. Celle du tacle avec une petite phrase, sans conséquence en première lecture, mais finalement dévastatrice pour l’avenir. « Il a eu une phase l’année dernière dans laquelle, il [Sebastian Vettel] a pensé continuer ou non. Savoir s’il avait toujours la même joie  et la même envie de continuer. »

Qu’insinue Horner dans cette phrase ?

Il laisse croire que Sebastian Vettel est une pilote qui a quitté son équipe, non pas pour signer chez Ferrari, mais parce qu’il avait envie de quitter la Formule 1. Ainsi, Ferrari a signé un pilote qui voulait arrêter sa carrière. En substance, la Scuderia est un prétexte pour Vettel, mais sa motivation n’est plus réellement présente. En bref, si le quadruple champion du monde ne réussit pas son aventure à Maranello, la faute sera toute trouvée. L’avenir nous dira si le scénario des trois prochaines saisons démontrera un manque de motivation ou non.

La communication négativement subtile des responsables d’équipes envers leurs pilotes stars devient récurrente lors d’un départ.

Juste avant de quitter la Scuderia Ferrari, Marco Mattiacci avait indiqué ceci à propos de Fernando Alonso : « La motivation dans une entreprise est très importante. Nous avons avec Sebastian un nouvel élan, concernant son enthousiasme, sa discipline et son travail acharné. »

A l’époque la déclaration avait fait réagir Fernando Alonso dans le paddock du GP d’Abu Dhabi. Ainsi McLaren a signé un pilote en bout de course, ne motivant plus personne, à la discipline précaire et produisant un manque de travaille, tandis que Ferrari a donc embauché un pilote qui songeait arrêter sa carrière la saison dernière.

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