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Fernando Alonso – McLaren-Honda : la saison des hypothèses

Fernando AlonsoL’hypothèse du moment est que Fernando Alonso, après avoir signé un préaccord en Septembre (avant le GP de Sotchi), recommanderait tellement de clauses libératoires que  McLaren ne souhaiterait plus valider le contrat 2015. L’idée du double champion du monde 2005/2006 est pouvoir se libérer au bout d’une saison pour viser un volant Mercedes AMG F1 en 2016 (selon la Gazzetta dello Sport). Pendant ce temps, Lewis Hamilton discute pour une simple prolongation pour 2016 et 2017 de son contrat avec le constructeur allemand.

Le plus intéressant est que l’ensemble des rapports dans la presse font état du manque de performances du moteur Honda. Il n’est pas impossible qu’il y ait un lien entre le moteur japonais et le pilote espagnol. Que d’un côté McLaren menace de résilier le contrat d’Alonso (en échange d’un dédit), si le moteur Honda n’est pas plus compétitif par exemple. Ou encore qu’Alonso ne souhaite pas piloter la McLaren, si cette dernière n’est pas compétitive. Cette hypothèse (farfelue) expliquerait l’hésitation Button/Magnussen. Car en réalité il faut un pilote débutant la saison 2015 et acceptant de la quitter son volant au moment de la compétitivité retrouvée. Tordu.

Il existe aussi une autre idée. Reproduire l’opération Alain Prost 1992. Sans volant et limogé de Ferrari fin 1991 le champion français toucha son salaire Ferrari pour l’année 1992, à savoir 12 millions de dollars. Mais, l’envie de courir était trop forte et des essais pour le compte de l’équipe Ligier commença à voir le jour. L’opération n’était pas du goût de Ron Dennis et McLaren qui proposèrent un contrat à Prost d’une saison, d’une valeur de 4 millions de dollars ayant la particularité de ne pas faire courir pour 1992 Prost ! Payer pour ne pas courir et ne signer nulle part pour la saison 1992. Quelques mois plus tard, Alain Prost signera son contrat 1993 et 1994 avec Williams-Renault.

Ce remake de l’histoire Prost/McLaren/1992 a actuellement les faveurs de la presse allemande (via Auto Motor und Sport). Pour rappel de l’histoire:  Alain Prost avait réalisé plusieurs essais, en temps que consultant, et avait un contrat 1996 avec l’équipe de Woking. Qui ne sera jamais validé…

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[FanaticF1.com] – Quelles relations entre les grosses équipes et les petites ?

 

 

Depuis un mois, Bernie Ecclestone ne cesse de dire qu’il est prêt à déchirer les Accords Concorde, signé en 2013 et valable jusqu’en 2020, pour en produire un nouveau. Plus conforme aux besoins de la Formule 1. En réalité, Bernie Ecclestone constate qu’il est incapable de résoudre le problème. Provoquant une contrainte nouvelle.

L’homme avait déjà fait l’aveu qu’il n’avait pas de solutions pour l’avenir. Il confirme la situation en expliquant que les équipes souhaitant redéfinir les Accords Concorde, doivent négocier individuellement avec Red Bull Racing, Mercedes AMG F1, Ferrari et McLaren. Chacune ayant négocié son propre accord. Brouillant encore plus les cartes et réduisant sa volonté de trouver une solution.

Pour découvrir la suite je vous invite à cliquer ici

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McLaren- De la guerre sourde à la guerre civile

McLaren Abu Dhabi 2014Depuis plusieurs mois une guerre sourde entre Ron Dennis et Mansour Ojjeh perturbe l’avenir de McLaren. Une page risque de se tourner dans les prochaines semaines.

La situation est la suivante : Ron Dennis dispose de 25% du capital du groupe McLaren, Mansour Ojjeh (via TAG) 25% et Mumtalakat Holding les 50% restant. Le plan initial de Dennis était de prendre 50% des parts de chacun pour obtenir la majorité. Premier problème : L’investissement de l’établissement financier du Bahreïn dépendant de la présence de TAG à hauteur de 25%. Ce qui explique la situation actuellement complexe. Ron Dennis souhaite reprendre la part de son ancien associé, mais au lieu de 37.5% c’est 75% qu’il doit reprendre. Ce qui signifie un endettement personnel à hauteur de 480 millions d’euros environ. Trop important pour Dennis qui doit trouver des alliés.

La signature de Fernando Alonso étant acquise, il reste l’annonce d’un sponsor titre. L’idée à Woking est d’annoncer le sponsor avant le duo de pilote. Sauf que l’ensemble est ralenti. La piste Telefonica/Movistar est insistante, mais peine à se concrétiser. Toutefois, le cas du double champion du monde espagnol n’est pas le souci principal. Son équipier relève de la manœuvre d’intérêt.

Jenson Button a le soutien du duo Alonso/Ojjeh qui souhaite un duo fort de champion du monde et parfaitement complémentaire. Tandis que Ron Dennis souhaite garder Kevin Magnussen. L’anglais a changé d’avis devant les circonstances. Les circonstances étant sa situation personnelle dans l’équipe. Sa récente visite au Danemark cachait en réalité une chasse aux partenaires. La banque Saxo Bank (sponsor de Lotus) est la cible prioritaire de Dennis. A la fois comme sponsor et comme partenaire de capital pour appliquer son plan de reprise.

Dans la presse allemande, la rumeur de l’éviction de Ron Dennis pour le remplacer par Gerhard Berger a pris une nouvelle dimension ces dernières semaines. Cette communication semble pilotée par TAG/Mumtalakat.

Aujourd’hui la situation pour Ron Dennis ressemble à un ultimatum : Soit acheter les 25% de TAG (avec les conséquences que cela impose) soit Dennis vend les 25% qu’il détient à TAG. La rupture est totale entre les deux hommes, amis de 30 ans. Il était entendu que le 1er Décembre devait être la date non pas de l’annonce du line-up mais du dénouement de cette guerre civile. La réunion a été reportée en fin de cette semaine. Un changement de vent à Woking. Un Ghibli ou alors un Revolin.

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Note du Mardi – L’évolution de la communication Twitter

Note du mardiDurant l’été 2014, Fernando Alonso  tweetait qu’il avait « de grandes nouvelles à annoncer dans les jours avenirs », l’emballement médiatique rapportant l’annonce à la Formule 1 a finalement été déçue d’apprendre que le double champion du monde avait un projet d’équipe cycliste pour 2015. Cette saison 2014 marque un changement important dans l’utilisation de Twitter comme outil de communication.

Auparavant le service n’était qu’un service de communication basiquement utilisé par les pilotes pour permettre aux fans d’être un « insider ». Nous y voyons la préparation des pilotes en dehors des courses. Mais cette saison, nous avons vu une autre manière de communiquer sur leur vie. Leur compte a servi de petite agence de communication, mais surtout d’avertisseur pour les journalistes.

Lorsque Fernando Alonso dément sur son compte Twitter les rumeurs de transferts sur la troisième partie de la saison 2014, les articles en Espagne et en Allemagne apparaissaient dans les jours suivant le démenti Twitter. Ceci est arrivé à deux reprises depuis l’été.

Twitter, le teaser de l’information

L’annonce Twitter est devenue aussi une sorte de Teaser pour obtenir l’intérêt des journalistes. Car ceux qui ont vu un post supprimé dans l’heure, vont non pas parler du tweet, mais du fait qu’il ait été supprimé (ce qui augmente sa valeur). Les journalistes (souvent ceux ayant loupé le message) contactent alors l’intéressé (ou son entourage) pour en savoir plus. Ce qui permet d’obtenir assez d’éléments pour réaliser un article. Le cas de Romain Grosjean est intéressant.

Le pilote français a annoncé qu’il restait chez Lotus F1 Team en 2015 sur le réseau. Puis la supprimé 30 min plus tard. Dès le lendemain, les articles sur son avenir ont explosé. A Abu Dhabi, le pilote a simplement expliqué qu’il avait réalisé une mauvaise manipulation et que le message devait être privé. Un classique.  McLaren a réalisé la même chose avec l’annonce de son line-up 2015 pour l’après 1er Décembre 2014. Le message a été supprimé dans l’heure.

Cette technique de communication joue sur la réaction des journalistes et des médias d’informations. C’est une danse en trois temps : Le message qui une fois supprimé devient une rumeur, le démenti dans la foulée et ensuite le débriefing sur le sujet en question. Trois moyens pour le pilote de faire parler de lui et trois moyens pour les médias de parler d’un sujet.

Fernando Alonso d’une part et Romain Grosjean (et McLaren) utilisent Twitter comme les hommes politiques aujourd’hui. Comme un élément pour obtenir une médiatisation plus large ensuite. Un avertisseur d’annonces pour une exposition massive. Un teaser informatif.

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Un détail important du contrat Alonso-McLaren-Honda

GP Brésil 2014 McLarenFernando Alonso a signé son contrat McLaren-Honda. Plusieurs sources l’affirment depuis plusieurs semaines. Un contrat sur une base de trois saisons, avec la possibilité de sortir dès la fin de saison 2015. Avec cet accord, Fernando Alonso retourne en arrière et confirme la nouvelle tendance d’avenir des champions du monde avec leurs contrats.

Décembre 2007. Renault F1 Team attend son jugement du Conseil Mondial de la FIA pour une obscure affaire d’espionnage industriel. Un retour de flamme de l’affaire McLaren-Ferrari qui avait entaché pour longtemps la saison 2007. Un retour de flamme qui a provoqué un autre retour, celui de Fernando Alonso dans la structure d’Enstone. Toutefois, le salaire du pilote ibérique était des plus conséquents. En 2006, lorsque le récent double champion du monde quitta Renault, il ne touchait que 12 millions d’euros. Pour son retour il demande 30 millions.

Les discussions entre Bernard Rey (mandaté par Carlos Ghosn), Flavio Briatore et Luis Garcia-Abad, l’agent du pilote aboutira à un contrat pour 2008 et 2009 sur la base annelles de 30 millions d’euros avec une option (des deux côtés) sur 2010 et, simultanément, comme l’indiquait à l’époque le journaliste Renaud deLaBorderie, un sas de sortie à discuter – dès la fin 2008 dans l’éventualité où Renault ne figurait pas dans les trois premiers du championnat des constructeurs. Le pilote pouvait partir et l’équipe se séparer de son pilote.

Le contrat de Fernando Alonso avec McLaren (et même celui de Sébastian Vettel chez Ferrari) s’inspire de ce contrat du passée. Dans l’éventualité d’un manque de compétitivité de McLaren et Honda en 2015, Alonso pourra quitter le team de Woking et l’équipe pourra aussi se séparer de son pilote.  Ce type de contrat dispose aussi d’une particularité importante :

En effet, à l’époque de Renault, Alonso touchait un important salaire en 2008, mais, lorsque l’équipe a remplie ses objectifs de résultats, elle était en position de force et a réduit le salaire du pilote pour 2009. Il ne touchait plus que 16 millions d’euros (et une prime 7/8 millions d’euros pour un hypothétique titre de champion du monde).

Tout indique que le contrat de Fernando Alonso chez McLaren-Honda lui permettra d’obtenir un important salaire (une base de 40 millions d’euros), mais pour 2016 tout cela reviendra à la normale si l’équipe de Ron Dennis termine dans le top 3 par exemple ou signe des victoires. Un détail important pour comprendre l’avenir.

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Jenson Button et Toyota Motorsport

Jenson Button Brésil GP F1 2014 McLarenEn étalant ses exigences vis-à vis de Ron Dennis – un maintien  de son salaire à 16 millions d’euros en 2015 – Jenson Button ne faisait que justifier sa déclaration : « Je suis un champion du monde et il est temps de le respecter. » Pourtant cet axiome n’a pas ébranlé Ron Dennis. Ni même d’autres patrons.

La piste Fernando Alonso/McLaren-Honda est de plus en plus claire. Le pilote espagnol n’a pas encore réglé ses détails avec la Scuderia Ferrari et retarde l’annonce d’un contrat signé à Sotchi, selon plusieurs sources. Le contrat porterait sur deux ans (2015/2016), avec une option pour 2017 et un salaire de base de 40 millions d’euros. Un important salaire qui serait la cause, disait-on à Interlagos, du départ de Jenson Button.

La stratégie de Richard Goddard, l’agent de Jenson Button, pour la saison 2015 n’avait rien à voir avec la précédente. En 2012, l’idée était de garder ses positions vis-à-vis de Lewis Hamilton et un salaire de rang, sans demander d’augmentation. Mais une évolution en fonction de l’obtention d’un titre mondial. Sauf que de titres, McLaren n’a jamais été en mesure d’en obtenir pour son pilote anglais. Goddard avait donc fait le choix d’appliquer la même stratégie que les représentants de Lewis Hamilton, il y a deux ans, avec Martin Whitmarsh : Faire payer à McLaren son manque de performance.

Une stratégie encouragée par l’arrivée de Honda et ses millions dans le budget de l’équipe anglaise. A ce jeu toutefois, Button y a perdu. Le scénario de la rupture c’est engagé. L’attente d’un nouveau contrat se faisant sentir, Ron Dennis aurait fait une offre sur un salaire de 12 millions d’euros en salaire et une prime de 4 millions d’euros, selon les résultats. L’accord était raisonnable pour tout le monde. Button n’ayant pas d’autres offres (seulement l’idée d’une retraite à l’époque). Mais à la rentrée, l’entente a été modifiée par Dennis. Le salaire a été diminué de 50%. Des 12 millions en salaire, il ne restait plus que 6 millions et 10 millions de primes. Cette offre serait celle qui a provoqué la déclaration de Button sur son statut de champion du monde.

Honda ne souhaitant participer qu’au salaire de Fernando Alonso et non à celui de Button, McLaren devait assumer de sa poche le salaire du champion du monde 2009. Une charge importante.

Button a refusé de signer un tel contrat. Pendant ce temps, Dennis discute depuis quelques semaines, d’une nouvelle entente avec Kevin Magnussen. Le jeune danois disposait d’une option pour 2015, qui se transforme progressivement en contrat de deux ans (2015 et 2016) contre une substantielle augmentation de salaire (1,5 millions d’euros l’an prochain et 3,5 millions en 2016, selon les estimations).

Un pas en dehors de la Formule 1, Richard Goddard discute sérieusement avec Toyota Motorsport, qui participe aux 24h du Mans et au championnat d’endurance face à Audi et Porsche. Une signature est proche entre les deux parties (on parle d’un salaire de 3 millions d’euros par an pour Button). Mais les dernières déclarations de Button laisse entendre qu’une solution pourrait être trouvée avec McLaren. Une importante baisse du salaire serait envisagée.

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Note du Mardi – L’idée de deux championnats F1 comme en MotoGP

Note du mardiA Interlagos, Bernie Ecclestone a indiqué qu’il étudierait l’idée de faire un championnat pour Red Bull Racing, Mercedes AMG F1, McLaren Racing et la Scuderia Ferrari et un autre championnat du monde des constructeurs avec éventuellement la troisième voiture de ces constructeurs là et les autres (Lotus, Sauber, Force India, Toro Rosso, Williams). L’idée ne changera rien dans le déroulée des courses, comme nous l’a démontré le règlement MotoGP et SuperBike ces dernières années.

Subissant le départ de Kawazaki et Suzuki et la perte de vitesse de Ducati, la Dorna a estimé que seulement 2 Yamaha officielles et 2 clientes, 2 Honda et deux clientes, ainsi que de 2 Ducati officielle et deux clientes n’étaient pas suffisantes pour une grille de départ. Le championnat CRT (Claiming Rule Team) avait été mis en place pour une durée limitée de trois saisons maximum – elle ne devait plus exister cette année.

Mesure nettement plus économique

Dans les faits, la norme CRT doit être composée d’un moteur et d’une boite de vitesses ne coûtant pas plus de 20.000 euros (12 moteurs par an). Alors que la location d’une MotoGP à l’année revient à plus de 5 millions d’euros par an désormais. L’idée du CRT a permis d’augmenter le nombre de motos sur la grille et de disposer de leurs championnats spécifiques, sans que cela nuise au spectacle. Bien que l’on présente plus les MotoGP que les autres dans la course.

Mais cette année 2014, le championnat SuperBike, lui aussi en difficulté concernant son plateau (18 motos aujourd’hui) vise 24 motos minimum avec une réglementation proche du CRT, nommée EVO.

Un premier pas vers la réduction des coûts

Le résultat de ces mesures est double. Premièrement le plateau est fourni de 24 motos sur la grille de départ, ce qui donne l’impression d’un championnat sains. Deuxièmement, une bonne EVO/CRT, préparée avec sérieux produit des performances proches des prototypes, avec 10 fois moins d’investissement ou presque.

Mais plus intéressant, le MotoGP souhaite mettre en place à l’horizon 2016 un système électronique unique (ECU) et forcer à réduire les coûts des équipes en utilisant le championnat CRT comme levier. Intelligent.

Dans les années 50 et 60, devant le manque de voiture sur les grilles de départ la FIA à l’époque avait accepté l’introduction des F2, pour faire le nombre. Elles disposaient de leur propre championnat et même de leur propre grille de départ. Cela a permis à des constructeurs nouveaux de se mettre en avant et à des pilotes de briller.

Imaginons quand dans un premier temps, deux championnats se mettent en place (ceux disposant de moteur officiel constructeur) et les autres disposants de moteurs clients. Et que d’ici quelques temps, ces moteurs clients soient non plus des V6, mais des 4cyl turbo simple, sans KERS, mais d’une valeur de seulement 5 à 8 millions d’euros par an. L’approche de Bernie Ecclestone serait la première étape vers un principe proche de ce qu’ont réalisé la MotoGP et le SuperBike. Pour survivre.

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Mouvement politique autour de la 3ème voiture

GP Brésil 2014 F1Le chiffre est lâché dans le paddock d’Interlagos. « Entre 35 et 40 millions d’euros », tel est l’évaluation du coût supplémentaire de Red Bull Racing pour l’introduction d’une troisième voiture en 2015. Autrefois favorable à cette mesure, Christian Horner procède à un rétro pédalage, essentiellement politique.

L’annonce du chiffre pose l’autre question : Qui payera la facture ? Le plan 2015 semble progressivement en place dans l’esprit de Bernie Ecclestone : RBR et Ferrari devrait avoir 3 monoplaces sur la grille, car elles touchent plus d’argent que les autres. Sauf que d’un côté Marco Mattiacci estime qu’une révision à la baisse des Accords Concorde (en redistribuant l’argent vers les petits)  mettrait en difficulté Ferrari. Tandis qu’Horner laisse entendre que le budget de RBR ne permet pas d’engager une 3ème voiture en 2015. A Interlagos, il était entendu que CVC Capital a signifié aux équipes concernées, son accord pour l’engagement d’une troisième voiture (et la vente de voiture cliente en 2016), mais sans offrir une prime supplémentaire.

Les manœuvres entre patrons sont de plus en plus importantes ces dernières semaines et la tension monte. Red Bull souhaite un dégel moteur pour permettre à Renault Sport F1 de revenir dans la course et augmenter le spectacle. Ferrari soutient cette idée avec force. Toto Wolff, au nom de Mercedes AMG, refuse en bloc et lance l’idée d’un engagement d’une 3ème voiture. Essentiellement pour faire peur. Les questions de surcoût en cas de dégel moteur (20 millions d’euros environ) étouffent déjà les équipes. Le cercle vicieux devient un nœud de Möbius.

La stratégie est simple : RBR tente neutraliser Mercedes, qui tente de neutraliser Ferrari et Renault. McLaren et Honda sont des arbitres discrets de la situation.

La solution viendra probablement du CVC Capital. Demain, mardi, une réunion avec Donald Mackenzie est programmée. Une première idée serait de créer deux championnats du monde des constructeurs. Avec d’un côté les châssis et de l’autre les moteurs. Ecclestone c’est déclaré intéressé par l’idée. Mais l’ordre du jour sera la redistribution de l’argent de Marussia l’an prochain.

Pendant ce temps, le trio Lotus/Sauber/Force India discute indépendamment de ces considérations sur la 3ème voiture avec CVC Capital. Une discussion qui pourrait servir de contre balancier dans une négociation avec les autres équipes sur la 3ème voiture…

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McLaren cherche solutions sponsorings pour 2015

McLaren MP4_29 GP Brésil 2014Malgré l’apport de 110 millions d’euros (50 millions en sponsoring et jusqu’à 60 millions d’euros en temps que participation aux salaires pilotes et structure équipe) du constructeurs Honda Motor Co à son budget 2015 et jusqu’en 2019, l’équipe McLaren est à la recherche d’un sponsor principal depuis plusieurs mois. En vain. La stratégie de signer un partenaire majeur pour environ 60 millions d’euros par année a été un échec, malgré de nombreuses rumeurs (ici et ). Les équipes d’Ekrem Sami, via le McLaren Marketing ont défini deux stratégies pour l’avenir.

A Austin, les dirigeants de McLaren ont été entrevus en discussion avec ceux de Banco Santander. La banque espagnol est sponsor de l’équipe depuis 2007, mais a considérablement réduit son investissement, passant de 10 millions d’euros à 3 millions progressivement. L’établissement pourrait revenir à son investissement passé si Fernando Alonso signe chez McLaren-Honda.

La première est de s’inspirer de Williams cette saison. Fort de l’impact du constructeur Honda sur son prochain budget, McLaren pourrait envisager de signer un sponsor similaire au deal Martini/Williams (deal manqué par McLaren de même que Smirnoff qui a signé avec Force India). A savoir un accord de sponsor principal, sans l’exposition financière qui allait avec. La marque de spiritueux italienne n’apporte que 10 millions d’euros par année à Williams. McLaren pourrait envisager un scénario ou le sponsor apporterait autant voir 15 millions d’euros.

L’autre scénario est plus complexe. Il ouvrirait la possibilité d’un ticket d’entrée du sponsoring principal à 10 millions d’euros pendant cinq ans, mais ouvrirait aussi la possibilité d’un sponsor secondaire autour de 20 millions d’euros et un sponsor bis de complément pour 13 millions d’euros. Sachant que Mobil 1 et ses 15 millions resteront sur le capot moteur selon toute vraisemblance, il reste l’aileron arrière, les pontons, l’aileron avant et le dessus et coté de la coque châssis. A ce jeu, nous pouvons estimer que Movistar pourrait investir le rôle de sponsor secondaire, Banco Santander celui de sponsor bis secondaire et qu’une marque proche de Honda obtiendrait le rôle de sponsor principal aux côtés des noms McLaren et Honda. Ce qui offrirait un apport de plus de 60 millions d’euros par année, sur une période de 3 à 5 ans maximum.

Il existe aussi une dernière possibilité. S’inspirant d’un projet remontant à 2005. Sachant que la loi anti-tabac en Formule 1 entrerait en vigueur en 2006, la marque West avait annoncé à McLaren-Mercedes-Benz son intention de quitter la discipline le 31 Juillet 2005. Ekrem Sami a eu l’idée de proposer à son nouveau sponsor d’alors, Diageo (via Johnnie Walker) de prendre la relève pour le reste de la saison. A ce jeu, West devait débourser 20 millions de dollars et Diago 20 millions. Soit 40 millions de dollars. Finalement le manufacturier de tabac a décidé de rester jusqu’à la fin de la saison 2005. D’ailleurs la rumeur en Juillet indiquant la signature de Rexona/Clear pour 30 millions d’euros allait dans ce sens. Sans se concrétiser pour le moment. Aujourd’hui nous pouvons imaginer d’un côté Movistar et Banco Santander de l’autre apportant chacun 20 millions d’euros par exemple pour faire une moitié de saison. Cette idée ne serait pas incongrue.

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Note du Mardi : Une équipe avec un avenir devient compétitive

Note du mardiAu fil des années, les noms des équipes changent, mais leurs profondes histoires en Formule 1 est intéressante. Les hommes changent, mais la structure reste compétitive.

Prenons Lotus F1 Team. Vainqueur de deux courses entre 2012 et 2013 et compétitive au classement des constructeurs (à l’époque). Sa structure se nommait auparavant Renault F1 Team (double championne du monde constructeurs 20015/2006) et auparavant encore Benetton (2 titres pilotes et 1 titre constructeur en 1995). L’ADN de Toleman a bien évolué depuis trente ans.

Mercedes AMG F1 a remporté le championnat du monde en 2014. Sa base est celle de Brawn GP, elle aussi championne du monde en 2009, qui est issue de Honda F1 Team (1 victoire), qui avait racheté BAR, qui avait racheté les restes de l’équipe Tyrrell (un titre constructeur en 1971 et deux titres pilotes). Mais souvenons nous que de l’équipe Tyrrell, reprise à l’époque par Craig Pollock, il ne restait plus que 20 personnes environ. Le reste étant parti composer le projet Honda d’Harvey Postlethwaite et ensuite l’antenne Minardi UK à l’époque de Paul Stoddart.

Force India est issue de Spyker, elle-même crée sur la base de Midland qui suivait le rachat de Jordan Grand Prix (3 victoires). Notons que le classement de Force India n’a guère changé depuis l’époque ou l’équipe était dirigée par Eddie Jordan.

Red Bull Racing est issue du rachat de Jaguar qui était dérivée de la glorieuse équipe Stewart (1victoire).

Même les équipes Sauber et Williams d’aujourd’hui ne sont plus celle d’hier. L’impact de BMW a changé les choses. Idem pour McLaren.

Une équipe de seconde main devient plus compétitive

Ce que retiendra l’histoire ce n’est pas seulement le changement de nom, mais que le premier changement de nom et de propriétaire lance une base d’avenir. Mercedes a gagné non pas sur la base de Tyrrell, mais celle de BAR il y a 15 ans. Red Bull Racing hérite de l’investissement de Ford dans Jaguar et non pas dans Stewart. Enfin, Renault a hérité de Benetton et non de Toleman. Idem pour Force India qui n’a plus qu’un passé lointain avec Jordan, mais plus proche dans la structuration de Midland/Spyker, qui avait tout révolutionné en 2006.

Ceci dit, donner une chance à Caterham F1 Team et Marussia F1 Team d’avoir un avenir est important. Elles ne sont que les premiers maillons d’une chaine d’avenir qui rendra plus compétitive encore leurs structures. Les prochains propriétaires mettront en place de nouveaux processus qui rendront l’ensemble compétitif d’ici une décennie.

BAR a investit pendant 8 ans en obtenant des podiums sur la fin, avant que la victoire de 2006 sous le label Honda vienne couronner les efforts et que le titre de Brawn salue l’investissement massif du constructeur dans l’usine. Usine devenue ultra compétitive pour Mercedes-Benz aujourd’hui.

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