Archives du tag : McLaren

GP Chine 2015 – Paddock Confidences

Chine GP 2015 F1Renault et la piste Lotus
Si Force India est jugé à Viry-Chatillon comme la meilleure option, la piste Lotus F1 Team ne semble pas écartée pour autant. Une clause de séparation en cas de rachat de l’équipe d’Enstone par un constructeur ayant été incluse dans le contrat avec Mercedes-Benz. Mais le dédit rebute quelque peu. Pour le moment.

Button se place déjà pour 2016
Le champion du monde 2009, indique déjà dans le paddock qu’il souhaite rester avec McLaren-Honda pour la saison 2016 aux côtés de Fernando Alonso.

Une des raisons de la menace de départ de Red Bull
L’une des raisons semble être le maintien du budget (élevé) de l’équipe. En effet, le business plan de RBR incluait une place de minimum top 2 au championnat du monde des constructeurs. Sinon la marque de boisson devra combler la différence. Ce qu’elle ne compte pas faire, voulant investir dans d’autres domaines pour favoriser son expansion mondiale.

Les idées de Bernie
Poussé par une vague de nostalgie, Bernie Ecclestone souhaiterait que l’ensemble du plateau de Formule 1 soit équipé (sauf Ferrari naturellement) de moteur Mercedes-Benz. A l’image des mythiques DFV Ford-Cosworth dans les années 70. Autre ambition : Que la Formule 1 redevienne un championnat de pilote et non plus de marque comme aujourd’hui.

Les 100 millions de Ferrari
La Scuderia Ferrari a planifiée un plan économique  et d’organisation qui débute en 2015. Nouvelle organisation des décisions et surtout un plan d’investissements techniques de 100 millions d’euros. Qui a fait passablement grincer des dents Mercedes AMG F1.

L’omerta Michael Schumacher
Plus personne ne parle de Michael Schumacher. Aucune informations ne filtrent dans le paddock. La raison est simple : Chaque membres du cercle (même sa famille) pour visiter le septuple champion du monde doit signer un contrat de confidentialité…

Le coup de pression de Pirelli
Le manufacturier italien s’interroge sur la suite de son implication en Formule 1 à l’horizon 2017. En effet, si les moteurs sont beaucoup plus puissant, il faudra que la marque commence d’ici Juin 2015 l’étude de ses gommes. Mais débuter les négociations pour prolonger son contrat qui expire en 2016, peut être ?

Le coup de poker de Lewis
« 99,6%, » , soit encore 5 points de détails contractuels. C’est la probabilité que Lewis Hamilton, en personne, a indiquée aux journalistes anglais concernant la prolongation de son contrat avec Mercedes AMG F1. Seul détail d’importance :L’annonce. En cela le double champion du monde souhaite reculer l’échéance le plus possible pour maintenir la pression sur l’équipe.

Publié dans Paddock Confidences | Tagué , , , , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur GP Chine 2015 – Paddock Confidences

Note du Mardi – l’idée de la clause de fidélité

Note du mardiC’est inscrit dans le marbre pour la plupart des observateurs. La prolongation de contrat de Lewis Hamilton avec Mercedes AMG F1 sera annoncée dans les prochains jours. Une extension de contrat de trois années, avec dit-on une option pour deux autres et surtout l’idée de terminer sa carrière dans l’équipe.

Le principe de terminer sa carrière dans une équipe est une phrase prononcé par les champions du monde moderne pour flatter les fans de Formule 1. Essentiellement. Les mots n’ont d’importance que pour ceux qui y prête de l’importance, une carrière est ainsi faite. Fernando Alonso annonce vouloir terminer sa carrière en 2007 chez McLaren. Il y parviendra peut-être. Même chose pour Kimi Raikkonen qui avait annoncé la même phrase la même année et qui réalisera sa parole. Avec le temps va.

Les contrats des champions du monde sont brefs

Les contrats des champions du monde étant devenus relativement court. Sébastian Vettel a signé pour 3 ans (avec une clause de sortie pour la 3ème année similaire à ce qu’il avait chez Red Bull depuis 2011), Fernando Alonso pour trois années avec clauses de sortie chaque année ou presque. La prolongation de Lewis Hamilton ne pouvait faire exception, tant pour rester dans le jeu des transferts que pour ne pas s’enfermer dans un contrat qui pourrait le pénaliser si changement de réglementation il y a dans l’avenir. L’expérience du contrat de 5 ans signé en 2008 a servie de leçon. Ayant négocié seul l’accord avec Toto Wolff, l’accord signifie un compromis. Le patron autrichien voulait un contrat de 5 ans et un salaire plus bas avec des primes, Hamilton un contrat de 3 ans avec un gros salaire. Ce sera finalement un contrat de 2+1+2 ans et un salaire ayant un plafond similaire à ce que pouvait prétendre entre 2010 et 2012 Michael Schumacher lorsqu’il pilotait pour Mercedes AMG F1.

La clause de fidélité Van Persie-Manchester United

Toutefois, dans l’avenir une clause pourrait être ajoutée dans les contrats. Une clause similaire à celle du joueur hollandais Robin van Persie lorsqu’il à signé pour le compte de Manchester United le 17 Août 2012. Un accord de 4 saisons contre un salaire de base de 13,5 millions d’euros par an et surtout une clause très spécifique. Etant donné son âge de l’époque : 29 ans, l’agent du joueur a proposé aux dirigeants Mancunien d’incérer une clause de fidélité. C’est-à-dire que le représentant de Van Persie et ce dernier s’engageait à aller au bout du contrat, sans profiter par la case transfert. Cette prime s’élève à 14 millions d’euros, payé en deux fois (il a touché une première partie cette saison et touchera la seconde partie la saison prochaine).

Imaginons qu’une équipe propose à un champion du monde une prolongation de deux ans en option et que cette option permette d’obtenir ce type de clause de fidélité de 10 ou 15 millions d’euros, en plus du salaire et des primes de résultats. Cela coûterait une fortune au team, mais surtout permettrait à ses dirigeants de préparer l’avenir en balisant tous les scénarios.  Mais aussi pour le pilote de toucher son plus gros salaire en fin de carrière.

Publié dans Management, Note du Mardi, Transferts | Tagué , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Note du Mardi – l’idée de la clause de fidélité

Note du Mardi – La fin de la fourniture moteur premium

Note du mardiLa situation politico-interne entre Red Bull Racing et Renault Sport F1 marquera la fin prochaine du partenariat de fourniture moteur d’un constructeur à une équipe premium. La fin d’une évolution d’une relation de nature ambigüe.

Lorsqu’en 2011, le Directeur General de Renault Sport, Jean-François Caubet indique dans la presse, lors de la signature du contrat de cinq ans (2012-2016) avec Red Bull Racing les mots qui raisonne encore aujourd’hui : « Notre stratégie est claire. Nous allons nous réinstaller totalement dans notre rôle de motoriste F1. Le vrai rôle d’un constructeur automobile. » Un retour en arrière en réalité, inventant non plus l’idée d’une fourniture moteur exclusif comme cela avait déjà été entrevue par le passé, mais le principe du partenariat référent. Ultime avatar qui cause sa perte aujourd’hui.

Une lente évolution du principe de fourniture exclusive

Par le passé un constructeur fournissait gratuitement son moteur à une équipe. Puis le constructeur a investit de l’argent pour apparaitre sur la monoplace (Honda à partir de 1988 avec McLaren). Renault lors de son retour en Formule 1 en 1989 a mis en place le partenariat donnant/donnant. D’un côté Williams déboursait 8 millions de dollars par année (soit l’équivalent aujourd’hui de 14 millions d’euros environ), pour participation au développement moteur. Un contrat équivalent avait été signé entre Prost et Peugeot entre 1998 et 2000 (contre 4 millions de dollars par année à l’époque). Ensuite le constructeur disposant de sa propre équipe, vendait simplement un moteur client, avant que Renault redevenant motoriste invente la ristourne marketing : A savoir un prix moteur baissé de 25% en échange d’un espace publicitaire sur les monoplaces partenaires. Une logique qui est dépassé depuis la nouvelle réglementation 2014.

L’erreur d’une approche classique 

Depuis 2010, Red Bull Technology avait largement investit dans le KERS (on parlait d’environ 90 millions d’euros), alors que dans le même temps Mercedes-Benz développait son propre concept et le vendait, la marque au losange se contentait de construire et développer son bloc moteur uniquement. L’arrivée de la nouvelle réglementation 2014 n’avait pas été abordée de manière différente. Les composants électriques de l’unité moteur Renault sont conçus par Red Bull Technology et produite par Magna Styr en Autriche. En somme, la marque française achète une technologie à RBT pour ensuite les vendre à ses deux clients, à savoir RBR et la Scuderia Toro Rosso. On parle d’un investissement de 6 ou 8 millions d’euros par an. Alors que dans le même temps, Mercedes-Benz a élaboré un ensemble moteur en interne, maitrisant tout les composants de son évolution et développement.

L’avenir marketing et économique

La situation de Renault est aujourd’hui intenable et marquera l’arrêt pendant un moment de ce type de partenariat avec une équipe dans un proche avenir. Depuis 2014 le fautif est systématiquement le motoriste (comme Peugeot avec Prost en 1999 et 2000, McLaren avec Mercedes-Benz en 2000,  TWR avec Yamaha, Williams et BMW en 2005 etc…) alors que nous étions à l’époque sur des partenariats d’exclusivités fourniture qui ont engendré le développement des constructeurs automobiles comme propriétaire. C’est ainsi la logique de Renault Sport avec les rumeurs de reprise d’une équipe. Mais c’est également la fin de la simple collaboration premium entre un constructeur automobile et une équipe F1. Désormais le monde devrait être binaire : un constructeur faisant de la Formule 1 un outil marketing premium et une série d’équipe cliente pour le financement de son modèle économique.

Publié dans Marketing, Note du Mardi, Technique F1 | Tagué , , , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Note du Mardi – La fin de la fourniture moteur premium

Note du Mardi – Red Bull, de la F1 à la politique F1

Note du mardiLa situation est menaçante, les arguments sont implacables, l’évolution inéluctable : Red Bull Racing n’est plus une équipe de Formule 1, mais une équipe politique faisant de la course.

Lors de la construction d’une équipe de Formule 1, il y a deux cycles de développements à respecter :  Un premier de 5 ans et le second de 3 ans. Ce second cycle est celui permettant à l’équipe de dominer son sujet sportif, d’augmenter ses revenus et surtout d’augmenter son poids politique autour des Accords Concordes.

Le syndrome de la domination et l’annonce du déclin

Red Bull Racing, comme McLaren, Williams et Ferrari par le passé, a fait la même chose et souffre aussi du même syndrome. En pleine domination à la fin des années 80, l’équipe de Ron Dennis avait profité du renouvellement des Accords Concordes pour obtenir une prime et amorça son long déclin sportif. Confronté à des changements de réglementation et une recherche d’un moteur aussi performant que Honda. Williams a profité aussi de sa position en 1997 pour obtenir des avantages et ensuite décliné. Elle avait pointée du doigt la réglementation technique de 1998 (perdant son avantage aérodynamique), comme cause de sa méforme. Enfin Ferrari à deux reprises a subit ce problème. La première fois après 1987 et la seconde fois depuis 2008 et jusqu’à encore récemment (avec les affaires du droits de véto de 2010, les menaces de quitter la discipline jusqu’en 2012). L’ironie de l’histoire est de lire Mauricio Arrivebene dire « Notre objectif est d’attaquer Mercedes sur la piste plutôt qu’en coulisse.  »  La mémoire est courte, surtout lorsqu’un nouveau cycle débute. Une nouvelle histoire s’écrit ainsi.

Etre et avoir été une équipe de Formule 1

Depuis le début de la nouvelle réglementation, Red Bull est insatisfait. Problème de moteur avec un moteur Renault moins puissant (depuis 10 ans le moteur Renault est moins puissant que ses adversaires italiens et allemands), des réglementations techniques qui ont changé durant sa domination et qui ne changent pas pour Mercedes. En somme, l’évolution de la Formule 1 n’est plus aérodynamique comme elle l’a longtemps été, mais mécanique. Une composante que ne maîtrise pas l’équipe autrichienne, dépendante de son partenaire français et ne pouvant plus compenser comme auparavant.

De part les réactions de Christian Horner sur le moteur Renault après le GP d’Australie, la menace du retrait d’Helmut Marko et les arguments politico-technique d’Adrian Newey cachent en réalité une équipe qui n’a plus d’intérêt sportif, mais uniquement la sauvegarde de l’image Red Bull. Quand les mots prennent plus d’importance que les actes, ce n’est jamais un signe de bonne santé, mais une démarche d’illusion pour masquer ce que l’on ne souhaite pas voir. Pour le cas de RBR, il serait temps de relancer un nouveau cycle de développement pour ne plus subir et désigner les autres comme source de ses malheurs.

Publié dans Communication, Note du Mardi, Politique | Tagué , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Note du Mardi – Red Bull, de la F1 à la politique F1

Quelle solution de reprise pour Renault F1 ?

Red Bull RB11La stratégie de Renault Sport F1 évolue vers plus d’investissements dans le futur proche, mais les solutions ne sont pas si importantes que cela. Au moment ou les rumeurs indiquent qu’un rachat d’une équipe comme Lotus, Force India, Sauber ou Toro Rosso se présentent comme des solutions, il existe en réalité deux autres scénarii pour la marque au losange.

L’approche Lotus/Renault a été réalisée la saison dernière. En vain. Malgré un accord prolongé jusqu’en 2017 entre les deux parties, le manque d’investissement de la marque française, ajoutant le manque de performance de l’unité moteur n’a fait qu’accélérer les événements. L’usine d’Enstone a signé un deal de 6 ans avec Mercedes-Benz et le casser coûtera une fortune à la marque française. Ajouter au rachat de l’équipe (d’une valeur de 150 millions d’euros environ). Les dettes de l’équipe étant indexées sur les propriétaires actuels et non par la structure, le problème concernera le prix de vente et non le rachat de la dette.  Même  constat chez Force India. Le rachat des 42,5% de Sahara Group, s’ajoutant à une large vente des parts de Vijay Mallya et John de Mol (10%). L’ensemble a une valeur de 100 millions d’euros environ. Mais encore une fois, il faudra casser le contrat moteur avec Mercedes-Benz.

Sauber et Toro Rosso sont des cibles proches du plan B. L’équipe Suisse est intéressante, mais l’expérience a démontrée que sa compétitivité est relative (même à l’époque BMW) et qu’une structure anglaise apportera plus de perspective (l’héritage Benetton en souvenir). Même constat pour Toro Rosso. Problème : Ces deux équipes dépendent techniquement  pour l’une de Ferrari et pour l’autre de Red Bull. Ce qui signifie qu’un gros investissement sera nécessaire dans un avenir proche (développement des parties postérieures des monoplaces par exemple dont la boite de vitesse). Aucune de ces quatre idées sont de bonnes solutions, tant l’investissement sera important, malgré des prix de ventes relativement élevé (rappelons que Benetton avait été racheté pour 120 millions de dollars en 2000).

Solution 1 : Prendre une participation dans un Top Team

C’est la solution Mercedes-Benz/McLaren de 1999. La marque allemande avait pris 40% du capital pour plus de 300 millions de dollars à l’époque. Le partenariat entre les deux parties c’était renforcé, économiquement et techniquement. Une solution intermédiaire séduisante qui renforcerait la position de Renault Sport F1 dans le paddock.

Problème quelle équipe ? La rumeur du rachat pour 300 millions d’euros de Red Bull Racing par Audi, quelques jours seulement après l’annonce de la stratégie de rachat d’une équipe par Cyril Abiteboul est un signe intéressant, à ne pas prendre au premier degré. Si Renault souhaite investir dans RBR, le prix est déjà annoncé (300 millions), donc une prise de participation de 40 ou 50% coûtera 120 à 150 millions d’euros. Ensuite la marque au losange remplacera Infiniti comme partenaire financier (41 millions d’euros par an) de l’équipe autrichienne. Ce qui est une solution abordable et compétitive.

Solution 2 : Acheter une équipe, mais pas seul

C’est la solution Mercedes-Benz. Dans un premier temps sa reprise de Brawn GP c’était réalisé avec un prêt bancaire du groupe Aabar (en échange de 40% du capital), puis Toto Wolff et Niki Lauda ont disposé de respectivement 30 et 10% du capital actuel de l’équipe Mercedes AMG F1. Renault pourrait reproduire ce même scénario, soit avec un partenaire économique complémentaire, soit avec des hommes capables de prendre le projet. Nous estimons que la première solution serait la plus pertinente, car la présence de Cyril Abiteboul dans l’organigramme Renault Sport (en ayant dirigé Caterham F1 Team), lui offre l’homme capable de diriger l’équipe reprise.

Publié dans Economie, Entrepreneurs | Tagué , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Quelle solution de reprise pour Renault F1 ?

La méthode Boullier

Eric Boullier McLarenLors de la présentation de la nouvelle McLaren-Honda MP4-30, le mot d’ordre pour cette saison a raisonné dans les médias : Un châssis innovant. Toute l’essence de la méthode Eric Boullier.

Lorsque le manager français pousse la porte de verre de l’usine de Woking, il découvre une équipe déprimée, partie pour une nouvelle ère. Une histoire similaire avec l’introduction de Boullier chez Renault/Lotus en fin d’année 2009. Le constructeur français débutait la saison 2010 avec une monoplace (R30) dépourvue de sponsor principal, reprenant les couleurs historiques. Sportivement l’usine d’Enstone était entrée dans un long déclin. Pas de victoire, ni de podium l’année précédente. L’histoire de la saison 2014 de McLaren propose le même scénario.

Une monoplace (MP4-29), sans sponsor principal, à la couleur grise, sportivement sortie d’une saison 2013 catastrophique pour l’histoire de McLaren et couronnant un déclin des performances entamé lentement depuis le dernier titre de champion du monde de Lewis Hamilton en 2008. Finalement 2014 a été plus positif, avec des podiums. Comme 2010 avec la R30.

Puis 2011. Le mot d’ordre de Lotus Renault GP était de produire une monoplace innovante, pour créer une nouvelle étape. La R31 a été difficile à mettre au point, à cause de son échappement au plancher, mais elle avait remplie son objectif d’image, à défaut de sportif. La MP4-30 inaugure un nouveau moteur (Honda) avec des innovations techniques annoncés. Ainsi, beaucoup d’observateurs estiment que la saison sera difficile. La philosophie reste donc la même qu’en 2011.

Une philosophie qui a toutefois nuancée dans le timing. Kimi Raikkonen était venu chez Lotus en 2012, tandis que Fernando Alonso prendra le volant dès cette saison. La suite ?

Ce qu’Eric Boullier a crée chez Lotus, se reproduira chez McLaren. A savoir :

  • Année 1 : Retour à la motivation de l’équipe et maintient de l’équilibre
  • Année 2 : Tenter de faire venir une star et miser sur l’aspect innovant de la monoplace.
  • Année 3 : Aller trop loin techniquement pour mettre en confiance le staff technique sur ses capacités et mettre les bases d’un ensemble compétitif. Maximiser par une communication innovante et de nouveaux types de partenariats. Sportivement s’inscrire comme un top team.
  • Année 4 : Consolider l’ensemble (confirmer être un top team) et augmenter d’un cran la compétitivité de l’équipe. Toujours miser sur la communication innovante pour forger une image forte.
Publié dans Management | Tagué , , , | Commentaires fermés sur La méthode Boullier

Note du Mardi – La mort du sponsor principal « classique »

Note du mardiEn 2015, pour la seconde saison, McLaren ne présentera pas de sponsor principal sur ses monoplaces. Après plusieurs tractations vaines Ron Dennis a finalement tranché : l’ère du sponsoring principal classique n’a plus d’intérêt. Place à des partenariats technologiques de haute valeur.

Dans l’histoire lorsqu’une équipe perd son sponsor principal, cela signifiait que son avenir était compromis. Ces parrainages représentaient entre 40 et 50% du budget d’un team (hors investissement constructeurs). Auparavant plusieurs approches avaient été réalisé pour combler ce manque. Par exemple lorsque Honda a lancé le projet EarthDream en 2007, l’impact médiatique a été supérieur à la seule saison 2006. Pour la marque japonaise le succès a été tel que désormais son projet hybride porte cette marque sur ses voitures.

Il y a 10 ans, le combat pour Intel

Décembre 2005, BMW annonce un accord avec la société américaine Intel. Un deal de 30 millions de dollars par année. Un « partenariat officiel » qui constituait alors une faible part d’un plus large accord commerciale entre Intel et BMW (on parlait de 10 à 15% seulement du deal total). McLaren et BAR étaient en concurrence pour un parrainage de la marque américaine. Toutefois, BMW a su offrir une relation dépassant largement le cadre de la piste.

Cette résultante a été le fruit d’une bataille de deux mois menée par McLaren et BAR durant l’été 2005. A l’époque Intel penchait pour le projet de l’équipe de Ron Dennis qui proposait d’exposer Dell Computer et maximiser l’impact d’un deal estimé alors à 40 millions de dollars par année durant 3 ans.

Le cas Panasonic/Toyota et GE/Caterham

En Juillet 2001, Toyota Motorsport annonçait un partenariat de 5 ans avec la société Panasonic. L’investissement était alors estimé à 36 millions de dollars par année. Le contrat avait même été renouvelé 2 fois ensuite contre un deal de 45 millions de dollars et 50 millions de dollars environ pour le dernier signé en Mars 2009 (qui ne verra jamais le jour).

Toutefois, lorsque Renault avait souhaité négocier avec Panasonic pour 2010. Surprise. L’accord n’avait rien d’un accord numéraire classique. La société nippone était le fournisseur de batterie des Toyota Prius. L’exposition de la marque Panasonic sur les ailerons des machines japonaise résultait d’un accord technologique complexe et indexé sur les ventes des Prius.

Lorsque Tony Fernandes signe un accord d’une valeur de 25/30 millions de dollars avec General Electric (GE) pour son équipe Caterham en 2011, le deal est essentiellement technologique. Mélangeant les intérêts de la F1 et de l’aviation, secteur d’activité principal de l’homme d’affaire malaisien.

L’intérêt de McLaren

Contrairement à Williams qui avait accepté une entente financièrement basse avec Martini contre 10 millions d’euros par année, dans l’espoir d’obtenir un deal plus lucratif (Rexona en est l’exemple le plus intéressant aujourd’hui), McLaren souhaite un partenariat technique de haute valeur pour maximiser l’impact financier des autres commanditaires de l’équipe. Une relation de vase communiquant qui, comme pour la théorie de Williams, n’a pas particulièrement prouvée sa valeur depuis que la crise économique du sponsoring sportif s’installe durablement.

Publié dans Communication, Marketing, Note du Mardi, Technique F1 | Tagué , , , , , , , | Commentaires fermés sur Note du Mardi – La mort du sponsor principal « classique »

Note du Mardi – la communication par dénégation

Note du mardiLorsqu’un champion du monde quitte une équipe pour une autre, la communication de l’équipe délaissée, laisse place à la rancœur et au sous-entendu dévastateur.

Souvenez-vous du transfert de Kimi Raikkonen de Lotus à Ferrari. Sur le plateau  des Spécialistes F1 de Canal + Sport, Eric Boullier, alors Team Principal de Lotus F1 Team avait lâché : « On peut avoir ce sentiment de l’avoir perdu, mais il ne faut pas oublier que Ferrari, c’est Ferrari. C’est quand même une écurie prestigieuse. Il n’est pas parti pour une écurie plus petite ou équivalente. Il est parti pour retourner dans l’institution Ferrari. »
« Donc se battre avec nos moyens sur la piste et en dehors de la piste pour conserver Kimi, et ne pas l’avoir réussi, je ne pense pas que ce soit une grande déception. »

Si la seconde partie de l’intervention d’Eric Boullier parait honnête, c’est en réalité un tacle envers le pilote finlandais. Nous le savons tous, Raikkonen avait quitté Enstone pour des questions d’argents. Mais tout le monde était satisfait que le champion du monde 2007 signait alors chez Ferrari. Le mythe de la Formule 1.

Petit tacle sans conséquence (?) entre amis

Christian Horner entre dans la même logique de Boullier. Celle du tacle avec une petite phrase, sans conséquence en première lecture, mais finalement dévastatrice pour l’avenir. « Il a eu une phase l’année dernière dans laquelle, il [Sebastian Vettel] a pensé continuer ou non. Savoir s’il avait toujours la même joie  et la même envie de continuer. »

Qu’insinue Horner dans cette phrase ?

Il laisse croire que Sebastian Vettel est une pilote qui a quitté son équipe, non pas pour signer chez Ferrari, mais parce qu’il avait envie de quitter la Formule 1. Ainsi, Ferrari a signé un pilote qui voulait arrêter sa carrière. En substance, la Scuderia est un prétexte pour Vettel, mais sa motivation n’est plus réellement présente. En bref, si le quadruple champion du monde ne réussit pas son aventure à Maranello, la faute sera toute trouvée. L’avenir nous dira si le scénario des trois prochaines saisons démontrera un manque de motivation ou non.

La communication négativement subtile des responsables d’équipes envers leurs pilotes stars devient récurrente lors d’un départ.

Juste avant de quitter la Scuderia Ferrari, Marco Mattiacci avait indiqué ceci à propos de Fernando Alonso : « La motivation dans une entreprise est très importante. Nous avons avec Sebastian un nouvel élan, concernant son enthousiasme, sa discipline et son travail acharné. »

A l’époque la déclaration avait fait réagir Fernando Alonso dans le paddock du GP d’Abu Dhabi. Ainsi McLaren a signé un pilote en bout de course, ne motivant plus personne, à la discipline précaire et produisant un manque de travaille, tandis que Ferrari a donc embauché un pilote qui songeait arrêter sa carrière la saison dernière.

Publié dans Management, Note du Mardi | Tagué , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Note du Mardi – la communication par dénégation

La prolongation de Jenson Button chez McLaren en 2015

Jenson Button McLaren 2015Mi-décembre, lorsque McLaren dévoila son line-up 2015, Jenson Button est un pilote soulagé. Au prise dans une guerre des nerfs avec Ron Dennis, ce dernier lui avait annoncé à Abu Dhabi qu’il était d’accord pour prolonger son contrat d’une seule année, avec une option pour 2016.

L’épilogue c’est toutefois transformé en compromis entre les deux parties. La proposition de Ron Dennis de revoir son offre pour Button, avec un salaire 6 millions d’euros de salaire et 10 millions d’euros de primes, en Septembre 2014 a été une douche froide pour Richard Goddard (l’agent du pilote) et le champion du monde 2009. Durant l’été, Ron Dennis avait proposé 12 millions d’euros de salaire et 4 millions sous forme de primes, avant de revoir à la baisse son offre. Goddard, afin de déterminer des alternatives de négociations, est allé voir chez Williams (qui n’a formulé aucune offre concrète), tandis que Lotus proposait 5 millions d’euros et un variable de 40.000 euros par points, soit la même rémunération que Kimi Raikkonen en 2013. Trop peu pour un pilote touchant 16 millions d’euros par saison (Source BusinessBookGP).

L’offre de septembre 2014 étant dans l’air et les alternatives peux nombreuses dans le paddock, Goddard ébauche l’idée d’accepter l’offre de Ron Dennis pour 2015, mais démarcha Toyota pour obtenir un complément de salaire. Le constructeur japonais proposait 2 millions d’euros de salaire et une prime d’un million en cas de victoire aux 24h du Mans de Button. Cette manœuvre de l’agent anglais était une provocation. Button ne pouvait pas piloter à la fois pour Honda et Toyota dans la même saison. La rivalité entre les deux entreprises étant ce qu’elle est au Japon, si Button remporte les 24h du Mans en 2015 et aucune victoire avec McLaren-Honda le contraste serait trop important.

Ainsi, Ron Dennis a indiqué à Jenson Button qu’il acceptait de le prolonger pour 2015, avec une option pour 2016, contre l’accord de principe d’être exclusivement concentré sur la Formule 1 et Honda.

Pour 2015, Jenson Button touchera 8 millions d’euros de salaire, 500.000 euros de primes pour chaque victoire (sans limitation) et une prime de 4 millions d’euros en cas de titre constructeur ou pilote.

Publié dans Exclusifs, Transferts | Tagué , , , , , , , , | Commentaires fermés sur La prolongation de Jenson Button chez McLaren en 2015

Line-up 2015 (Update 3)

Avec l’annonce du line-up officiel de McLaren (Fernando Alonso et Jenson Button), le dessin de la saison 2015 devient de plus en plus intéressant.

Les pilotes dont les noms sont entre parenthèse ne sont pas encore confirmés ou sur le départ.

Mercedes AMG F1
Lewis Hamilton – Nico Rosberg

Red Bull Racing
Daniel Ricciardo – Daniil Kvyat

Williams
Valterri Bottas – Felipe Massa

Ferrari
Sébastian Vettel – Kimi Raikkone

Force India
Nico Hulkenberg –  Sergio Perez

McLaren
Fernando Alonso – Jenson Button

Scuderia Toro Rosso
Max Verstappen – Carlos Sainz Jr

Lotus F1 Team
Pastor Maldonado – Romain Grosjean

Sauber F1 Team
Marcus Ericsson – Felipe Nasr

Caterham F1 Team
(avenir incertain – des pilotes responsables avec de l’argent si possible)

Publié dans Transferts | Tagué , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 commentaire