Archives du tag : Mercedes GP

Et si c’était Lewis Hamilton le véritable maître des transferts ?

Lewis HamiltonEt si le véritablement maître du jeu des transferts était Lewis Hamilton ? C’est du moins que ce laisse penser les rumeurs et déclarations de l’intéressé et de Ron Dennis concernant l’avenir.

La semaine dernière au micro de SkySport, Ron Dennis s’est prêté au jeu des questions sur l’avenir avec les journalistes anglais. A l’interrogation de savoir si les affaires internes de la saison 2007 seraient un obstacle à un retour de Fernando Alonso chez McLaren, Ron Dennis a répondu : « Il n’y a aucune raisons pour que Fernando ne puisse pas revenir, et il n’y a aucune raison pour que Lewis de puis lui aussi pas revenir. » Notez que la question concernait Fernando Alonso et nullement Lewis Hamilton qui a été mentionné par Dennis. A partir de ce moment tout bascule au point que Niki Lauda a démenti la rumeur d’une signature de Lewis Hamilton chez McLaren quelques heures plus tard. Deux jours auparavant, Toto Wolff avait indiqué que le pilote anglais était à « 99% sûr d’être dans l’équipe à l’avenir ».

Lorsque le site hollandais F1Today, confirmant une rumeur présente à Suzuka, révèle hier que Lewis Hamilton est resté 2h dans l’usine de Woking il y a trois semaines. McLaren a démenti. Toujours aussi rapidement. Quelques heures plus tard, l’édition papier de Sport Bild publiait un entretien avec le champion du monde 2008 ou ce dernier précisait sa volonté de poursuivre l’aventure avec Mercedes AMG F1 au-delà de son contrat 2015.  Sachant que l’entretien avait été réalisé en amont, nous pouvons penser que la publication « sous forme d’extraits » allemande était un contre feux de la rumeur hollandaise du jour. Un match de publication à publication.

Mais imaginons que finalement tout le monde aient raison ? Une rumeur étant un message indirect, permettant d’obtenir quelque chose, de faire passer un message ou consolider une position.  Imaginons que Lewis Hamilton ait signé réellement un contrat avec McLaren. Mais pour 2016. La donne change.

Après tout, Hamilton peut parfaitement obtenir une extension de contrat avec Mercedes AMG F1, avec une clause de sortie pour 2015 (fameuse clause de résultats), car le nouveau contrat débutera en 2016 et 2017 avec option pour 2018. Rien ne changera pour lui. Mais pour l’extérieur, le pilote disposera d’un contrat jusqu’en 2018 avec l’équipe allemande, mais aussi un contrat avec McLaren-Honda pour 2016.

Plus intéressant est que les propositions de rémunération présentées par Anthony Davidson en Juillet singent fortement les capacités financières de McLaren et Honda sur le marché des transferts. Lewis Hamilton est gagnant sur tous les tableaux.

Et si c’était réellement lui le maître des transferts ?

Publié dans Rumeurs, Transferts | Tagué , , , , , , | 4 commentaires

Il y a 20 ans, Mansell-Prost et Senna étaient les Alonso-Hamilton et Vettel d’aujourd’hui

Senna Mansell Prost by Motorsport.comLa situation du trio Fernando Alonso-Sébastian Vettel-Lewis Hamilton est finalement assez similaire à ce qu’avaient vécu Alain Prost-Ayrton Senna et Nigel Mansell entre 1991 et 1994.

L’an de grâce 1991, Ayrton Senna domine la saison avec sa McLaren-Honda et seul Nigel Mansell au volant de sa Williams-Renault concurrence le brésilien pour le titre de champion du monde. En arrière plan, Alain Prost est licencié par la Scuderia Ferrari et ne termine pas la saison.

En coulisse les trois hommes négocient âprement leur avenir. Alain Prost obtient de Ferrari que son salaire de 12 millions de dollars soit payé intégralement pour la saison 1992. De son côté Nigel Mansell attend des nouvelles de Frank Williams pour prolonger l’aventure de 1991. L’anglais sait que la monoplace de 1992 lui permettra de viser le titre de champion du monde après qui il court depuis 1986. Mais, ses plans dépendent d’Ayrton Senna. Julian Jakobi, l’agent du brésilien décroche une offre pour 1992 de 12 millions de dollars et une offre de McLaren-Honda pour la même somme. Senna fait le choix à la fin de l’été de continuer avec Honda et McLaren. Mansell est prolongé dans la foulée et gagnera le titre 1992.

Depuis quelques mois la situation d’Alain Prost intrigue. L’homme n’en a pas terminé avec la Formule 1. Il réalise des essais pour le compte de Ligier et envisage la création de son équipe avec le soutient de Renault. Durant l’hiver 1991/1992, Ron Dennis et Frank Williams, d’un commun accord, offre chacun 5 millions de dollars à Alain Prost pour qu’il reste chez lui. Williams plus fin tacticien à l’époque obtiendra du français la promesse de signer en sa faveur pour 1993.

Nigel Mansell humilié en conférence de presse lors du GP d’Italie 1992 par Williams, annonce sa retraite sportive.  Luca di Montezemolo et Ferrari en quête d’un second souffle, tenteront de le convaincre de continuer. En Vain. Ayrton Senna quelques semaines auparavant avait annoncé à Frank Williams son intention de courir gratuitement pour lui en 1993. Mais, Alain Prost avait déjà signé son contrat Williams-Renault 1993. Impossible de réunir les deux frères ennemis. Senna, après avoir estimé l’offre de 23 millions de dollars de Ferrari pour 1993 et 1994, s’offre une longue réflexion après avoir annoncé à Ron Dennis son intention de prendre du recul décide de revenir sur les Grand Prix avec la McLaren motorisé par Ford.

Mansell brillant aux Etats-Unis en Indycar, Frank Williams signe avec Ayrton Senna pour 1994 en Septembre 93 et annonce à Alain Prost qu’ils seront équipier. Le quadruple champion du monde dévoile 48h plus tard sa retraite sportive.

Plus de vingt ans plus tard, Fernando Alonso, Lewis Hamilton et Sébastian Vettel sont dans la même situation que leurs ainés. Reste à trouver qui sera le Nigel Mansell, Ayrton Senna et Alain Prost de cette future histoire. Aujourd’hui Williams a laissé place à Mercedes AMG F1. Mais l’équipe alternative reste McLaren-Honda et le mythe restera toujours Ferrari.

Publié dans Histoire F1, Transferts | Tagué , , , , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Il y a 20 ans, Mansell-Prost et Senna étaient les Alonso-Hamilton et Vettel d’aujourd’hui

GP Singapour 2014 – Paddock Confidences

Singapour GP 2014

Les rumeurs autour d’Alonso
La sortie colérique de Fernando Alonso sur son échange avec Vettel a surpris beaucoup de monde dans le paddock. Le double champion du monde espagnol reproche en OFF à la presse italienne cette information. Information qui en réalité provenait directement de…Maranello. Expliquant la colère d’Alonso sur le sujet.

Rosberg aussi sur le départ ?
C’est l’une des rumeurs de Singapour. Alors que de nombreux médias anglais focalisent sur un départ de Lewis Hamilton, si un nouvel incident arrivait avec Nico Rosberg. Le pilote allemand partirait lui aussi, si le scénario  de la Hongrie ou de SPA se reproduisait. Il en a informé Toto Wolff.

Le salaire de Vettel chez McLaren
50 millions de dollars par an durant trois ans. C’est la véritable proposition qu’aurait formulée McLaren-Honda pour obtenir le concours de Sébastian Vettel à partir de 2015.

L’avenir de JEV
Jean-Eric Vergne depuis Monza dispose de deux renforts de choc concernant sa communication. N’ayant pas d’agent pour négocier son avenir, le français dispose en la personne de Daniel Ricciardo et Alain Prost deux personnages jouant de leurs influences pour définir l’avenir de JEV.

La crise
A Singapour la liste des équipes en difficultés économique est la suivante : Caterham F1 Team, Marussia F1 Team, Force India, Sauber F1 Team et Lotus F1 Team.

Le retour de Bernie
Une troisième voiture pour les meilleures équipes, Sébastian Vettel chez Ferrari, interdiction de la télémétrie, Bernie Ecclestone fait feux de tout bois à Singapour. Il est entendu que les interventions des stands vers la voiture seraient limités dès 2015.

 

Publié dans Grand Prix, Paddock Confidences | Tagué , , , , , , , , , , , , , , , , | 2 commentaires

Note du Mardi : Les sanctions des équipes envers les pilotes

L’éventail des sanctions pour une équipe de Formule 1 envers ses pilotes est assez faible et se ressert principalement autour du nerf de la guerre : l’argent.

La sanction financière est le principal outil utilisée par les constructeurs pour agir sur leurs pilotes. Une équipe de milieu de tableau choisira une autre alternative : celle d’un autre pilote le vendredi matin en EL1 par exemple. Plus facile à mettre en place. Cette sanction sportive est la résultante des dérives des teams autour de la rémunération des pilotes. Sachant que l’équipe ne paie pas directement le pilote, la seule sanction possible est de le pénaliser sportivement lors de son week-end. Mais lorsque l’on offre 15 ou 20 millions d’euros à un pilote, l’argent est la sanction principale.

2001. Jean Alesi réalise avec le concours du journal l’Equipe une interview vérité sur sa saison chez Prost GP. Le pilote numéro 1 de l’équipe française est acerbe avec son patron et la voiture. La sanction sera sans appel une semaine plus tard : 500.000 dollars de retenue de salaire. Alesi partira de Prost quelques semaines plus tard.

En 2012, McLaren avait sanctionné Lewis Hamilton en lui retirant les 500.000 euros de sa prime de victoire lors du GP d’Italie. Le champion du monde 2008 avait divulgué une photo de sa télémétrie, ainsi que celle de son équipier Jenson Button sur Twitter.

Le cas extrême et la sanction Ferrari. En 1991, Alain Prost a été sanctionné sportivement en 1992, mais il était payé 12 millions de dollars par l’équipe italienne. Un cas unique à ce jour.

Mercedes AMG F1 est dans une double situation. Dans un premier temps, Nico Rosberg a déjà renouvelé son contrat. Sa sanction sera financière. Une retenue financière ou alors sa prochaine prime de victoire supprimée. Concernant Lewis Hamilton, la sanction entre dans les discussions avec le constructeur allemand. Le directoire de Stuttgart estime que le champion du monde 2008 demande trop d’argents par rapport à son équipier. La contre proposition de Mercedes-Benz aux propositions de l’entourage d’Hamilton est une égalité financière avec Rosberg.

L’objectif de Mercedes envers Hamilton est de gagner du temps, après avoir obtenu jusqu’à la fin du mois d’Octobre le gèle des discussions et l’exclusivité pour 2015.

La résultante de ces manœuvres tourne autour de l’argent. Seule valeur tangible de statut pour un pilote aujourd’hui. Les équipes de pointes payants leurs pilotes plusieurs millions agissent principalement sur ce levier. Les autres équipes utilisent la sanction sportive (Chilton et ses sponsors n’ont pas payé ? il est remplacé le vendredi matin chez Marussia par exemple).

Publié dans Management, Note du Mardi | Tagué , , , , , , , , , , , | 1 commentaire

Lewis Hamilton et sa clause de performance

Lewis Hamilton 2014 GP ItalieAvec le sourire, Ron Dennis était présent dans le paddock de Monza. Le grand patron de McLaren était heureux de souligner les très bons résultats économiques de son empire aux journalistes anglo-saxon souhaitant obtenir une réaction aux sous-entendus de Toto Wolff laissant deviner que si la guerre entre Hamilton-Rosberg nuisait à l’image du constructeur Mercedes-Benz, l’un des deux devra quitter l’équipe. Ils l’ont obtenu sous la forme d’un indice.

« La disponibilité en Formule 1 n’est pas aussi noir et blanc que vous le croyez » débute t’il à l’adresse des journalistes anglais. « Parfois, il y a des clauses de performances qui fournissent l’opportunité aux pilotes de partir et avec ce mécanisme il est possible de dire que l’on n’a pas atteint cet objectif. » Avant de conclure plus énigmatique : « Sans parler des choses qui ont été dites par les dirigeants ou les pilotes, nous pouvons tous imaginer une série de scénarios qui pourraient voir un de ces pilotes (Mercedes) sur le marché d’ici la fin de l’année. »

La suite de son intervention n’est qu’une suite de mesure de communication corporate commune (le fait de ne pas changer de pilote pour l’an prochain et que Button et Magnussen sont de grands pilotes etc…)

Juillet 2011. La presse britannique dévoilait une clause du contrat de Lewis Hamilton permettant au pilote de quitter McLaren une année avant l’expiration de son contrat (fin 2012) à la condition unique qu’il ne soit pas champion du monde ou que l’équipe ne soit pas championne du monde en 2011. Cette clause a été ajoutée par Anthony Hamilton, sur les conseils de Steve Robertson durant l’été 2007, lors des négociations avec Ron Dennis pour la signature d’un nouveau contrat entre Lewis Hamilton et McLaren.

Quelques mois plus tard, la clause de sortie de fin 2011 d’Hamilton a été affinée. Le contrat de 5 ans annoncé initialement était en réalité un contrat de trois ans (2008/2009/2010) et deux années en option. Les options 2011 et 2012 dépendaient du fait que Lewis Hamilton soit en tête du championnat du monde au 1er Septembre. Ce qui expliquait alors les rumeurs Red Bull – Hamilton de Juin/Juillet 2010 pour la saison 2011.

Connaissant cette clause, entrecoupant l’observation de Ron Dennis et le choix de Lewis Hamilton lors de son arrivé chez Mercedes AMG F1 (voir ici), l’idée d’une clause de champion du monde en 2014 comme levier de performance dans un contrat avant prolongation pour 2015 est logique.

Ainsi, nous pouvons imaginer qu’au 1er Septembre 2014, si Hamilton n’est pas en tête du championnat du monde des pilotes, il ait la possibilité de discuter ailleurs. Et que suite à l’incident de SPA, cette clause (d’un commun accord) est repoussé au 31 Octobre, suite au gêle des négociations entre l’anglais et l’équipe pour une prolongation jusqu’en 2018. Si début Novembre Hamilton n’est donc pas en tête du championnat du monde pilote, il aura la possibilité de quitter Mercedes AMG F1 et retrouver son élan de négociation à son avantage.

Publié dans F1 Leaders, Management, Transferts | Tagué , , , | Commentaires fermés sur Lewis Hamilton et sa clause de performance

GP Italie 2014 – Paddock Confidences

Monza 2014 GP Italie Italy GPLes trois faiblesses de la Scuderia
Marco Mattiacci a indiqué que Ferrari avait trois problèmes qui devront dans les trois prochaines années être résorbés : La méthodologie de l’équipe dépassé, le management du personnel et la mise en place d’une nouvelle équipe de conception. Mattiacci indique qu’il a une idée avec une personne pour résoudre les trois problèmes. Un nom qu’il tiens encore secret. Ross Brawn peut-être ?

Flavio Briatore en coulisse
L’équipe Sauber pourrait bénéficier d’un investissement d’origine canadien. Lawrence Stoll (55 ans et une fortune de 1,8 milliards d’euros). Un projet piloté par Flavio Briatore pour le compte de Bernie Ecclestone qui cherche des solutions pour Sauber, mais également pour Lotus selon les bruits du paddock.

Bottas et son contrat 2015
Depuis quelques semaine, Frank et Claire Williams tente de convaincre Toto Wolff et les décideurs de Mercedes-Benz d’obtenir une aide pour l’avenir de V. Bottas chez Williams. L’objectif était de contrer une offensive décisive de McLaren d’une part et de garantir le concours du constructeur allemand dans la participation du salaire 2015 et 2016 du finlandais lorsqu’il pilote pour l’équipe de Grove.

Le futur salaire de Lewis Hamilton
Il semblerait que Toto Wolff souhaite reprendre l’affaire en main dans le duel qui oppose Lewis Hamilton à Nico Rosberg. L’annonce du report des négociations de la prochaine prolongation de contrat du champion du monde 2008 en fin de saison, s’accompagnerait d’une forte baisse de salaire, afin qu’Hamilton soit payé comme Rosberg chez Mercedes AMG F1. Afin d’avoir l’équité et éviter les débordement.

L’offre de McLaren à Vettel
L’offre date de Juin 2014. Elle n’est pas de 60 millions d’euros pendant trois ans comme cela avait été sous-entendu, mais plutôt de 38 millions d’euros pendant deux ans, avec possibilité de quitter l’équipe fin 2015 et de revenir chez Red Bull Racing.

La RUMEUR Ferrari
A Monza un bruit insistant envahi le paddock. Marco Mattiacci ayant identifié les maux de la Scuderia et relancer la machine à réforme pourrait s’occuper des voitures de route Ferrari, Ross Brawn prendra sa place. Ce binôme est destiné à remplacer Luca di Montezemolo en partance. Mattiacci a démenti en éludant la question.

Lotus et l’avenir
La communication sur l’état de santé économique de l’équipe ne masque pas les faits. L’équipe d’Enstone est en retard dans la conception de sa prochaine E23, à cause du moteur Mercedes-Benz qui tarde à s’officialiser. Le retard serait de 2 mois selon les estimations. Côté personnel, les hommes de Lotus sont convoité par d’autres teams et les salaires sont garanties et même plus important. Plusieurs dizaines de personnes quitteront Enstone dans les prochains mois.

 

Publié dans Paddock Confidences | Tagué , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 commentaire

Jeu d’échec à moyen termes Alonso-Hamilton-Vettel

Echiquier, echecC’est une partie de billard à trois bandes à moyen termes qui se joue sous nos yeux entre Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Sébastian Vettel autour du volant McLaren-Honda. Ou plutôt un jeu d’échec avec un coup d’avance. Le coup étant une saison dans ce cas présent.

En entrant dans le jeu des transferts à la fin du printemps, Ron Dennis a sérieusement perturbé le jeu bien entendu alors. Fernando Alonso avait son contrat jusqu’en 2016 avec Ferrari, Sébastian Vettel lié jusqu’en 2015 avec RBR et Lewis Hamilton avec Mercedes jusqu’en 2015 également. Rien ne pouvait laisser croire à un changement. Rien, sauf que le constructeur partenaire de McLaren pour 2015, Honda, souhaite pour son retour un line-up de haut niveau. Composé d’un champion du monde, voir de deux si possible. La marque nippone est prête à payer pour cela. Cher. Plus cher que le marché. Au point que révulser la concurrence qui avait déjà anticipé en 2014 le tsunami japonais.

Sur le papier, Fernando Alonso touchera un salaire de 28 millions d’euros l’an prochain avec Ferrari. Sébastian Vettel 24 millions d’euros et Lewis Hamilton 25 millions d’euros. Alors que l’unité de mesure de McLaren pour séduire ces trois pilotes est un salaire de 30 millions d’euros comme base de discussion.

Ainsi la course à la clause autour d’Alonso, Vettel et même de Lewis Hamilton est distillé dans la presse pour mieux mettre la pression.

Ce qu’il faut comprendre de la situation actuelle est :

1/ Fernando Alonso a annoncé sont intentions de terminer le job chez Ferrari. Il ira jusqu’au bout de son contrat 2016 avec la Scuderia. Mais (car il y a un mais), il faut que Ferrari soit au niveau. Sa restructuration s’inspire beaucoup de celle de Ross Brawn avec Honda/Brawn 2008/2009. L’espoir à Maranello est donc de courte durée. Paradoxalement il a indiqué qu’il n’était pas en discussion avec McLaren, mais a confirmé que des équipes étaient intéressées par ses services. Ou comment confirmer une information que l’on vient pourtant de démentir dans la même phrase.

2/ Sébastian Vettel est tenté par l’aventure McLaren-Honda. Il souhaite gagner du temps et obtenir plus de garanties de Woking. Pourquoi ? Pour obtenir la même chose de Renault-Infiniti avec Red Bull Racing. En 2013, le constructeur japonais Infiniti a signé un contrat personnel avec le pilote allemand indexé sur celui de RBR (jusqu’en 2016 donc) et l’équipe autrichienne aurait demandé une augmentation (financière car le technique est déjà acquit) pour permettre à Vettel de rester en 2015 chez RBR.

3/ Lewis Hamilton a été contacté au début de l’été par McLaren. Il avait décliné, puis a relancé l’affaire une fois que son père Anthony Hamilton, soit revenu fin juin auprès de la destiné sportive de son fils. Le spectre McLaren sert à obtenir plus de Mercedes AMG. Suite à l’affaire de SPA, le constructeur allemand a annoncé n’avoir l’intention de discuter de l’avenir d’Hamilton qu’en fin de saison. Tout en obtenant du champion du monde la garantie d’exclusivité pour 2015. C’est-à-dire que Hamilton est désormais interdit de discuter avec d’autres équipes jusqu’à fin Octobre environ. La confiance a un prix.

Les rumeurs concernant le retard de l’unité moteur Honda proviennent d’Italie et son pilotée depuis Maranello. Les récentes sorties médiatiques des uns et des autres sont destinés à apaiser les esprits. Alonso ne veut pas détruire le projet Ferrari avant Monza. Vettel souhaite encore donner une chance à Red Bull et Hamilton n’a pas le choix que d’attendre.

Notons qu’une nuance est à présenter dans ces histoires. McLaren peut signer (ou avoir déjà fait signer) des contrats ou précontrat avec Vettel, Alonso, voir Hamilton. Récemment le discours autour du marché des transferts de McLaren a signé cette nuance. Signer un pilote en 2014, pour l’obtenir en 2016. 2015 serait un bonus.

Publié dans Communication, Management, Transferts | Tagué , , , , , , , , , , | 3 commentaires

Le statut de Nico Rosberg chez Mercedes AMG F1

Nico Rosberg Mercedes W05Les relations entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg, si elles atteignent un pic d’animosité ces derniers jours, donnent l’opportunité d’une nouvelle lecture. En plus du management de Toto Wolff, c’est le statut bien particulier de Nico Rosberg qu’il faut traduire.

Lorsque le pilote allemand signe avec Ross Brawn et Norbert Haug son contrat 2010 (valable jusqu’en 2012), Nico Rosberg savait qu’il devait composer avec un autre grand pilote à ses côtés. A l’époque Haug souhaitait Kimi Raikkonen et Ross Brawn envisageait le retour de Michael Schumacher. Le septuple champion du monde est arrivé en Décembre 2009 avec un contrat de trois années et le statut « implicite » de Numéro 1 naturel. Rejetant Rosberg au rang de numéro 2, mais avec de meilleurs performances en piste en 2010 et 2011.

Performances qui seront valorisées en deux temps. En 2012, Nico Rosberg prends le statut de numéro 1 de l’équipe et la promesse de le prolonger jusqu’en 2015 avec Mercedes AMG F1. Ce qui a été réalisé en quelques mois. Puis arrive 2013.

Ross Brawn et Norbert Haug avant de partir séduisent Lewis Hamilton avec un contrat de trois ans (2013, 2014 et une option 2015). Champion du monde en 2008, Hamilton s’impose naturellement aux yeux de Ross Brawn qui voulait que l’équipe s’articule autour de lui. L’an dernier, lors du GP de Malaisie l’allemand avec une certaine menace dans la voix demande à Ross Brawn, après avoir cédé la place à son équipier : « Bien. J’espère que vous allez vous en souvenir plus tard. » Brawn s’en souviendra une fois en effet. Mais a imposé Hamilton au championnat du monde. Pendant que Rosberg gagnait deux victoires à une pour Lewis.

Ross Brawn parti, c’est Toto Wolff et Niki Lauda qui gèrent désormais les pilotes. Personnes d’expériences les deux autrichiens ont toutefois été pris au piège du clan Rosberg. La prolongation insistante du pilote allemand était un signe de son statut envers son équipier (qui devra attendre la fin de saison pour avoir droit au même traitement). Un acte psychologique dans une guerre qui a débutée réellement lors du GP de Malaisie 2013 entre les deux hommes.

Pour mieux comprendre le statut de Nico Rosberg aux yeux de Toto Wolff, il faut lire la déclaration de ce dernier dans la presse pour justifier le report des discussions entre Mercedes et Hamilton pour une prolongation au-delà de 2015. Elle est édifiante.

«Lewis était nouveau dans l’équipe il y a un an. Auparavant, il était presque à vie chez McLaren, qui était comme une famille pour lui. Il a dû trouver son chemin dans un nouvel environnement avec nous, il a dû gagner la confiance de nos troupes. 2013 il a évolué pour nous et a activement participé à l’élaboration de la voiture de 2014. Il a clairement indiqué ce qu’il avait besoin. Ainsi, il est intégré dans la culture de l’équipe. Nous sommes devenus sa nouvelle famille, avec laquelle il envisage à long terme. »

Ce qu’il faut comprendre dans cette déclaration est simple : Lewis est jeune dans l’équipe. Le terme de « Famille » est indiqué pour montrer une direction commune à respecter. Le terme « chemin » est la décision qui doit être prise. « La culture » est une manière de comprendre la situation.

Lors de la signature d’Hamilton, la déclaration de Ross Brawn a été la suivante :

«Je crois que la combinaison de Lewis et Nico sera la paire la plus dynamique et passionnante sur la grille l’année prochaine et je suis impatient de ce que nous pouvons réaliser ensemble. Au cours des trois dernières années, nous avons construit les fondations et les blocs de construction nécessaires pour rivaliser régulièrement pour le championnat du monde. Le potentiel est maintenant là pour rivaliser avec n’importe quelle autre équipe sur la grille. »

En somme, pour Ross Brawn, Lewis est venu pour renforcer l’équipe qui a été construite avec patience  et solidité pour permettre de belles performances d’avenir, tandis que Toto Wolff  laisse sous entendre une autre lecture de l’arrivée d’Hamilton, plus obscure peut-être, moins linéaire. Tout le contraire de Nico Rosberg qui est là depuis 2010, qui a tout vécu en interne (il a la confiance de l’équipe, il fait partie de la famille depuis longtemps et il connait la culture du team pour y avoir posé sa patte avec le temps. Ainsi il compte bien récolter ce qu’il a discrètement semé. Dans l’esprit de Toto Wolff donc.

Publié dans Communication, Management, Transferts | Tagué , , , , | Commentaires fermés sur Le statut de Nico Rosberg chez Mercedes AMG F1

Mercedes F1 à la croisée des chemins de son management

Toto Wolff 2014La collision (volontaire ou pas) entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg à SPA est le pic d’une série d’événements tragiques en matière de communication et de management. Toto Wolff, après le Grand Prix de Hongrie était fier d’annoncer la nouvelle politique de Mercedes AMG F1 pour ses pilotes : Pas de consignes. Estimant que ces deux champions sont intelligents et que l’intérêt supérieur de la marque allemande les rendra responsables. Le résultat du GP de Belgique brouille le beau projet et impose au patron de l’équipe allemande de nouvelles méthodes. Mais le peut-il ?

Pour comprendre comment le duel Hamilton-Rosberg en est arrivé là, le focus doit se faire dans le style de management « à la l’allemande » prôné depuis son arrivée par Wolff dans la culture de l’usine de Brackley. Auparavant le style était hérité de Ross Brawn, large partisan de favoriser un pilote au détriment d’un autre et des décisions en petit comité (héritage de Jean Todt). Cette méthode a clairement été entrevue l’an dernier. Les décisions étaient prises en entretien individuel et la réunion n’était que l’aboutissement de décision déjà prise en coulisse. Cette méthode a permis de confirmer Hamilton dans son statut de pilote champion du monde face à Nico Rosberg lors de la saison 2013.

L’antithèse de Ross Brawn, Toto Wolff n’agit pas comme un patron dans le sens anglais ou français du terme. Idéologiquement son comportement insiste à discuter ouvertement  en réunion du bien fondé de telle ou telle décision ou projet, sans que cela ait pour effet de remettre en cause l’autorité du patron. Aussi, l’exemple de l’intégrité du patron doit inspirer ses pilotes dans leur comportement en piste. Cette méthode, si elle marche dans l’industrie qui épouse une doctrine de la vision à long terme, elle n’est pas véritablement adaptée au rythme de la Formule 1 et du sport business en général.

En définitif, par rapport à un management inspiré par Ross Brawn, rapide et brut,  Toto Wolff souhaite marquer de son empreinte l’équipe par une méthode « allemande » et dépense son énergie à convaincre son entourage direct avant de prendre une décision. En résulte le concept de consensus. Nous en sommes là à Brackley aujourd’hui. Toto Wolff va chercher à tout prix un consensus pour le bien être de l’équipe, de la marque Mercedes-Benz et de son autorité. Mais pas pour le bien de l’entente de ses deux pilotes…

Publié dans Management | Tagué , , , , , , | 1 commentaire

F1 – Le point sur les contrats pilotes

GP Drivers 2014 F1

Le moment est venu de faire le point sur la durée des contrats des pilotes actuellement dans le paddock. Nous ne prenons pas en compte les contrats des pilotes d’essais ou des aspirants, mais uniquement ceux ayant un volant officiel.

Mercedes AMG F1
Nico Rosberg : Son contrat actuel arrivant à expiration fin 2014, et disposait d’une option pour 2015. Il a été prolongé par un nouvel accord d’une durée de trois ans: 2015/2016 et 2017 en option.
Lewis Hamilton : Son contrat expire fin 2015. Il avait une durée de trois saisons et la troisième est une option. Discute actuellement pour une prolongation jusqu’en 2017/2018.

Red Bull Racing
Sébastian Vettel : Actuellement sous contrat officiel jusqu’en 2015. Disposant d’une série d’options lui permettant de sortir en cas de mauvais résultat de RBR et d’un accord préférentiel avec la marque autrichienne valable jusqu’en 2017.
Daniel Ricciardo : Disposant d’un contrat 2014 et 2015. Le pilote australien dispose de différentes options avec la marque autrichienne le liant sur le papier jusqu’en 2017 avec l’équipe RBR.

Williams
Valterri Bottas : Dispose d’un contrat de trois ans avec l’équipe Williams (2013/2014/2015).
Felipe Massa : A signé un contrat de deux ans (2014 et 2015) avec le concours de Petrobras, et dispose d’une option 2016 activée par l’équipe Williams en accord avec le pétrolier brésilien.

Ferrari
Fernando Alonso : Son contrat ferme expire en 2014 et se prolonge en fonction d’options de résultats pour 2015 et 2016.
Kimi Raikkonen : Disposant d’un contrat d’une base de deux saisons (2014/2015), la saison 2015 est activée sous forme d’options sur les résultats de Ferrari.

Force India
Sergio Perez : Le mexicain a signé un contrat de deux saisons (2014/2015) et dispose d’une option pour 2016 en commun accord avec Force India.
Nico Hulkenberg : L’allemand dispose d’un contrat de trois ans (2014/2015/2016), mais dispose d’une clause lui permettant de rejoindre un top team (Ferrari, McLaren, Mercedes) chaque saison.

McLaren
Jenson Button : Le champion du monde 2009 a un contrat expirant en 2014. Son option 2015 doit être validée par McLaren.
Kevin Magnussen : Disposant d’un contrat annuel sur une base de trois ans (2014/2015/2016), mais McLaren a une clause préférentiel de sortie à chaque saison.

Scuderia Toro Rosso
Jean Eric Vergne : Le français dispose d’un contrat annuel qui est renouvelé par Red Bull suivant un lot d’options de performances, travail d’équipe etc…
Danill Kvyat : Dispose d’un contrat avec STR de deux ans ferme (2014/2015).

Lotus F1 Team
Pastor Maldonado : Pilote disposant d’un contrat de deux ans (2014 et 2015 en option). Option 2015 qui a été validée par l’équipe.
Romain Grosjean : Le français dispose d’un contrat annuel renouvelé. Total a son mot à dire sur l’avenir du pilote.

Marussia F1 Team
Max Chilton : Le discret pilote anglais dispose d’un contrat de trois ans (2013/2014/2015), sous forme d’options annuels.
Jules Bianchi : Pilote Ferrari jusqu’en 2014, il est prêté par la Scuderia.

Sauber F1 Team
Adrian Sutil : L’allemand dispose d’un contrat de deux saisons (2014/2015) avec Sauber. La seconde année est une option en fonction des performances de chacun, principalement.
Esteban Gutiérrez : Le mexicain dispose d’un contrat de deux saisons (2013/2014).

Caterham F1 Team
Kamui Kobayashi : Un contrat d’une année pour le japonais, mais avec des clauses de performances en faveur de l’équipe dès la mi-saison.
Marcus Ericsson : La même chose que pour Kobayashi. Un contrat d’une année avec clauses de performances en faveur de l’équipe dès la mi-saison.

Publié dans Transferts | Tagué , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur F1 – Le point sur les contrats pilotes