Fin Juillet 2006, Rubens Barrichello songeait déjà à une fin de carrière en fin d’année 2007. Pourtant le destin et des circonstances en ont décidés autrement.

Lorsque en Août 2005, Rubens Barrichello appose sa signature en bas du copieux contrat de trois années avec Honda Racing F1. Il est soulagé. Soulager d’avoir trouvé une équipe performante. Soulager de finir sa carrière avec le constructeur qui a fait champion du monde Ayrton Senna. Soulager de la fin de l’épisode Ferrari qui l’a ruiné mentalement.
15 millions de dollars par an durant deux années et une option pour une année négociable. Ajoutez cela une prime de 50.000$ par point inscrit et le contrat du Brésilien est un des plus beaux du plateau.

Reste qu’après deux saisons, le climat chez Honda a bien changé. Rubens Barrichello apporte beaucoup, mais l’équipe ressemble plus à une administration qu’à Ferrari par exemple qui est une structure de type commando. Alors l’annonce de sa retraite fin 2007 fait un choc pour Honda qui se rend compte qu’elle a embauché un pilote déjà en pré-retraite mentale. Alors pour le motivé un peu pour 2007, l’équipe embauche Christian Klien. Mais l’autrichien n’est pas à la hauteur des espérances et la réglementation des 3ème pilote ne lui permettra jamais de faire une comparaison avec Rubens Barrichello.

C’est alors que depuis le début de la saison 2007, un bras de fer débute entre Nick Fry, les Japonais et Gil de Ferran sur le sujet de l’équipier de Jenson Button, lui aussi quelque lasser par la RA107.
D’un coté Nick Fry ne souhaite pas vraiment le brésilien, il souhaite du sang neuf aux cotés de Button. Les Japonais eux, tout comme Gil de Ferran, souhaite que le pilote reste une année de plus. Au final les nippons ont gagnés cette guerre des nerfs et c’est Gil de Ferran qui fera les frais de cette bataille interne de « petit chef ». Les conditions de Nick Fry sont passés par là.

Le contrat de Barrichello comprenait donc une saison 2008 en option, mais en option majoré, c’est-à-dire que son salaire devra être augmenté. Jenson Button étant payé 20 millions de dollars par an, le salaire de Rubens Barrichello augmente de 3 millions de dollars pour passé à 18 millions de billets verts.
Aucune indication sur les primes n’a été donnée pour le moment.

La révolution de palais a donc bien eu lieu chez Honda et Rubens Barrichello a été confirmé sur son image et son apport technique afin de préparer le futur de l’équipe. Le sacrifice de la motivation pour encore avoir de l’expérience.

On sait que les projets communs de gammes Mclaren au sain de la marque Mercedes Benz semble avoir du plomb dans l’aile. Le projet de remplacer la SLR proposé par Woking a été rejeté par le constructeur allemand, au final la supercar du constructeur de l’étoile va avoir une petite sœur comme remplaçante et aussi une cousine germaine.

D’un coté, Mercedes HWA a promis au constructeur qu’il saura faire une meilleure supercar que Mclaren. Rappelons que HWA, c’est l’entreprise fondée par Hans-Werner Aufrecht. Auparavant, Aufrecht avait créé AMG et lorsque Mercedes a racheté son entreprise, il est reparti de zéro avec HWA, qui s’occupe entre autres des Mercedes officielles de DTM.
Pour la supercar, HWA a du tripler ses installations, passant de 1200 à 3600m² et investir 4,5 millions d’euros en début d’année 2007.

Le modèle actuellement testé sur base de Mercedes SL aura vraisemblablement un moteur avant et sera équipé du V8 AMG 6,2L de 515ch.

Projet Mercedes SLC et le fameux Projet P8

De son coté, lors de la présentation de son projet de citadine révolutionnaire, Gordon Murray a confirmé qu’il avait dans ses cartons une supercar et qu’il comptait bien capitaliser sur l’héritage de la Mclaren F1 pour la lancer un jour. Un héritage sur lequel la firme de Woking compte bien capitaliser aussi, puisque le constructeur a lancé les études concernant une nouvelle sportive, la Mclaren F2.

C’est donc sans le savoir-faire de Murray que les hommes de Mclaren devront élaborer une sportive digne de son illustre devancière. Un projet figurait déjà dans les cartons, impliquant Mercedes, qui souhaitait disposer d’un modèle plus accessible que la SLR. A environ 150.000€, le projet P8. Mais les changements de direction et les soucis financiers et technique de la marque à l’étoile a mis le projet dans les placards.

Mercedes voulant crée sa propre baby SLR. Mclaren a donc décidé de se lancer seul, afin d’entretenir son image de bureau d’études haut de gamme.

La « F2 » sera cependant plus modeste que sa devancière la F1 : Point de V12 mais un V8 de marque encore inconnue. Coté design le constructeur a travaillé en coopération avec l’Istituto Europeo di Design in Turin pour imaginer la supercar de demain autour du thème suivant : moteur en position centrale arrière, 320 km/h de vitesse de pointe, technologie façon F1 de route et performance aérodynamique… bref, la future baby McLaren qu’on attend impatiemment du côté des amateurs.

En guise de projet de fin d’année, 39 étudiants répartis en 14 groupes ont œuvré becs et ongles pour accoucher du projet à l’échelle 1:4.
L’ensemble des modèles avait été dévoilé le 27 juin dernier à l’IED de Turin, voici le tiercé final à voir ici

Enfin ! diront ses fans ! Enfin Honda a décidé de passer à l’offensive à l’avenir et proposé une équipe séduisante. Communication agressive, embauche technique, licenciement bref la fameuse révolution de palais à lieu chez Honda Racing F1 avec un objectif : redevenir un top team.

« Je reste encore deux ans, après si l’équipe n’a pas retrouvé son niveau de 2004 je quitterais l’équipe et même la F1 », voici les paroles de Jenson Button la semaine dernière envers l’équipe HondaF1. Un choc pour beaucoup de membre de l’équipe anglo nippone. Un choc, mais aussi un virage pour l’équipe. Car l’objectif 2008 et même 2009 est bien présent et les récentes rumeurs le prouvent.
En Avril, Nick Fry annonce qu’il a contacté Ross Brawn, le fameux directeur technique de l’équipe Ferrari. Première annonce qui en a annoncé d’autre.
Récemment une rumeur indique que Honda aurait proposée un pré-contrat à Kimi Raikkonen pour 2009 ou 2010. Le constructeur nippon est prêt à mettre le prix. Une autre rumeur annonce que Honda vise aussi Alonso pour 2009 cette fois ci.
En faite, le duo de pilote actuel est plutôt homogène, avec Jenson Button et Rubens Barrichello, mais ce dernier est à la base de beaucoup de question en ce moment dans l’équipe. Récemment Ralf Schumacher a été approché pour remplacer le brésilien. Bref pour Honda deux solutions, ou prolonger un pilote qu’elle paye déjà 15 millions de dollars par an par le même salaire, ou alors utiliser cette somme pour recruter un pilote de second plan mais plus jeune.
L’offensive sur Raikkonen et Alonso n’a qu’un but : former une belle équipe au coté de Button à l’horizon 2009/2010. Mais cela signifie aussi que si un des deux pilotes cités vient chez Honda, Button sera le dindon de la farce dans cette histoire…

Fin 2006, la mise à pied de Goeff Willis a provoquée deux départs importants pour l’équipe. D’un coté Williem Toet qui avait déjà démissionné fin 2005 pour mésentente avec la direction japonaise de l’équipe et qui est maintenant chez BMW et Simon Lacey, qui a lui aussi démissionné après le départ de Willis en Novembre 2006 et qui se trouve chez Mclaren actuellement. Ses deux départs n’ont pas été remplacés pour 2007 et la RA107 a été conçue par des ingénieurs novices. En faite Honda communique sur le coté novateur de sa machine, mais les observateurs de la F1 la trouve au contraire très classique ! Une victoire de la communication sur l’information encore une fois. Honda qui est un constructeur novateur préfère dire que sa machine 2007 est trop sophistiquée car cela colle avec son image, plutôt que dire que sa machine est une simple évolution de celle de l’année dernière et donc conventionnelle, afin de justifier sa déroute.
Mais le recrutement de Loïc Bigois, l’aérodynamicien de la Williams FW29 et de Jorg Zander, en temps que directeur technique, permet de voir que Honda est agressif.
D’ailleurs n’a-t-elle pas réalisée une audition auprès de Mike Gouglhan et Nigel Stepney ? Amande honorable, l’équipe ne savait pas toute les manœuvres des deux hommes à l’époque.

Par contre le licenciement de Gil De Ferran est significatif de la révolution de palais. Car depuis son arrivé en 2005, personne n’a vraiment compris son rôle dans l’équipe. De plus c’est cet ancien pilote d’indycar qui a recruté et soutenu Rubens Barrichello. Mais la restructuration de l’équipe pousse surtout les ingénieurs nippons à la porte de Brackley.

Honda évolue, après avoir réalisé que ses meilleurs années étaient celle de David Richards. La restructuration technique est bonne et prometteuse avec les japonais qui s’impliquent moins dans la technique châssis et plus dans les moteurs, donc fini la décentralisation des décisions, la vision du future est encourageante car ambitieuse avec les offensives sur Alonso et Raikkonen pour la fin de la décennie. Enfin, Honda redevient la grande équipe que l’on attendait d’elle.

Tout le monde espère que Sébastien Bourdais pilote enfin en 2008 en Formule 1. La Scudéria Toro Rosso, pourtant a l’embarra du choix coté pilote. Entre Gerhard Berger et son staff et Red Bull via Helmut Marko, la stratégie de l’un, face à la stratégie de l’autre.

 » Il a ma voix, Sébastien a répondu à toute nos attentes lors de ce dernier essai avec nous. » A déclaré Berger hier. Même son de cloche chez Frantz Tost, au début réticent envers le français : « Il n’a pas fait d’erreur, il est aussi rapide que Speed et Liuzzi, voir plus rapide avec beaucoup d’essence en mode qualification. »

Des éloges, de l’espoir dans ses mots là, portant de l’autre coté du paddock, dans le garage Red Bull, Helmut Marko a une autre vision de la Scuderia Toro Rosso. Et il est là le problème : cette équipe et une équipe 50/50, donc codirigée et vu que c’est la boisson du taureau rouge qui paye les moteurs et certains frais, son avis pourrait plus peser dans la balance.

En effet, alors que Berger pense que son line up 2008 pourrait être Bourdais et Vettel, Marko pense lui à Liuzzi, Speed qui c’est amélioré récemment d’après l’équipe, Michael Ammermüller, Bruno Senna et même Alex Wurz ! L’embarra du choix…

Pour Berger, une course contre la montre s’impose si il ne veut plus qu’on lui impose des pilotes. En effet 2008 est la dernière année contractuel de financement Red Bull. Et il faut qu’il trouve un sponsor, voir deux sponsors d’ici 2009 afin d’être maître chez lui.

Mais Toro Rosso reste fragile, car Berger souhaite garder son équipe, mais Red Bull pourrait vendre sa part à une personne qui pourrait être recommandé par Bernie Ecclestone.

Reste qu’il faut espérer que ce double langage envers l’équipe Toro Rosso ne fasse pas une victime française. Car oui Liuzzi et Speed ne sont payés que 350.000$ en 2007, qu’un Vettel ne sera pas payé plus vraisemblablement, mais qu’un Bourdais pourrait débuter à 1 millions de billet vert. Ce qui est une somme pour une équipe qui doit aussi payer ses moteurs Ferrari 25 millions de dollars.

Ah oui une rumeur cours : la Toro Rosso STR3 serait une Ferrari F2007 légèrement modifier…