Archives de la catégorie : Entrepreneurs

Caterham et le remake TWR

Le modèle technico-économique défini par Tony Fernandes pour sa marque Caterham autour d’un partenariat avec Renault n’avait rien d’inédit dans l’absolu. Ce n’était simplement qu’un avatar du projet Renault-TWR daté de 1999-2003.

Après l’échec de son projet industriel avec Renault, l’homme d’affaire malaisien cherche une alternative économique. Deux pistes ont privilégiés. La première est la cession à un constructeur exotique (comme Lotus avec Proton en 1997), la seconde est un montage similaire à ce qui a été entrevue autour d’Aston Martin (une participation d’un fond d’investissement étranger). La finalité est qu’après avoir investit environ 100 millions d’euros dans son projet industriel Fernandes souhaite rentabiliser son investissement. L’ensemble (équipe F1 et constructeur, ainsi que les filiales techniques) sont à vendre pour 250 millions d’euros. Un prix revus à la baisse avec le temps. Il baissera encore selon toute vraisemblance.

L’histoire de cet échec est à mettre en parallèle avec celui de Tom Walkinshaw en 1999. Alors que Benetton et British American Tobacco (et Prost GP en arrière plan) se battaient pour séduire Renault qui envisageait un retour en Formule 1, l’écossais avait eu une approche industrielle. Proche de ce qu’il avait proposé à Honda, via Mugen-Honda deux années auparavant (l’étude et la fabrication de la remplaçante de la NSX). Renault Sport présente la Clio V6 en étude de style et TWR propose d’étudier et construire la voiture. Un deal qui va permettre de réduire la facture du moteur Supertec de l’Arrows A20 de 2000 de 10 millions de dollars à l’époque. Une bonne affaire, surtout qu’en parallèle, Patrick Faure discutait avec Tom Walkinshaw pour la reprise de l’équipe Arrows pour le compte de la marque au losange. L’histoire démontrera le contraire. Mars 2000, Renault SA reprend l’équipe Benetton Formula Ltd et le projet industriel TWR-Renault devient caduc. L’évolution Phase 2 de la Clio V6 sera confiée dès 2001 à Porsche. Le projet de Walkinshaw s’effondre et son empire ne s’en relèvera pas et disparaîtra en 2003.

De la même manière, Tony Fernandes espérait avec son accord autour de la prochaine génération de l’Alpine obtenir un accord proche de celui entre la marque au losange et Red Bull Racing, à la fois techniquement qu’économiquement.

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Bernie Ecclestone n’a plus peur de perdre des équipes

Bernie Ecclestone-Bernie Ecclestone vient de remporter une victoire assez spectaculaire en toute discrétion. Ce coup de force tiens simplement du fait que l’argentier de la Formule 1 n’a plus peur de perdre une ou plusieurs équipe parce qu’il sait que celle-ci sont trop occupés à garantir ses price money, l’argent des droits TV.

En Autriche, l’icône du mouvement de réduction des coûts dans le paddock, Monisha Kalterborn c’est simplement discréditée en affirmant viser la 7ème place du championnat, avec sous entendu la garantie de ne pas perdre environ 15 millions d’euros de revenus pour son équipe. Des revenus assurés par la FOM de Bernie Ecclestone. Ouvertement, Jean Todt a déclaré en marge du Grand Prix d’Autriche qu’un accord sur la réduction des coûts n’arrivera jamais.

Par le passé, les outils habituels d’un activiste était d’obtenir de la part d’un opposant réticent des déclarations peu enthousiastes condamnant diverses actions, ce qui n’avait aucun effet sur personne. Mais c’était un coup de communication. C’est le cas depuis 2009 avec les épisodes autour du RRA et du plafond budget et plus généralement de Ferrari lorsque cette dernière souhaite influencer la discipline. Aujourd’hui, Ferrari sous entends (avant de rapidement revenir en arrière) de quitter la discipline, mais cela ne fonctionne plus. Sauber, Caterham, Force India et Marussia n’ont aucun poids dans la discipline et si la Formule 1 se refuse à elles, elles devront repenser leurs choix d’entreprise entièrement.

Que la Formule 1 perde deux ou trois voir quatre équipes n’est pas un problème. L’heure n’est plus à l’introduction en Bourse et au statu-quo politico-économique afin de montrer un projet d’entreprise stable pour séduire des investisseurs. Bernie Ecclestone estime que plusieurs équipes ne doivent plus être présentes à la table des discussions. Son projet d’avoir une Formule 1 à 6 équipes vendant des châssis à des tiers, à l’image des équipes de Champcar à la fin des années 90, prend corps progressivement. Une stratégie devant permettre de maximiser les marques déjà présente et d’attendre de reproduire par 6 ce qui a été fait avec Brawn GP (une équipe dérivée d’un constructeur, devenue indépendante et séduisant un autre constructeur).

En cela Bernie Ecclestone souhaite une Formule 1 ultra compétitive et un métissage technique devant séduire des constructeurs à moyen terme. Tout le contraire de l’image d’aujourd’hui.

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McLaren en difficulté avec Honda

Il y a 10 jours une délégation chinoise visite le centre technique de Woking l’antre de l’excellence de l’équipe McLaren. Ron Dennis accompagne ses invités entre les murs de son œuvre sur une invitation datant de l’hiver dernier lors de la visite du patron de McLaren aux côtés du premier ministre David Cameron en Chine. Mais en coulisse c’est une autre histoire qui se dessine.

Alors que l’équipe technique de Tim Gross travaille sur une voiture hybride équipée du prochain moteur Honda, qui devrait réaliser ses premiers essais en marge du GP d’Angleterre et Abu Dhabi cette saison, l’équipe McLaren a présentée à Honda le budget de construction de la voiture hybride afin que le constructeur japonais la prenne à sa charge. Trouvant le coût exorbitant la facture a été renvoyée à Woking pour demander une révision à la baisse. Première alerte d’une relation qui commence à se tendre entre les deux partenaires ? Cela a semble t’il agité Ron Dennis qui sent la nervosité l’entourer depuis le début de la saison.

Catalyseur de motivations, Ron Dennis comprends que ses relations avec Mercedes-Benz sont catastrophique, l’équipe technique ne comprend pas pourquoi la MP4-29 ne fonctionne pas aussi bien qu’en simulation, McLaren Marketing (malgré la plus grande force de frappe du paddock) a des difficultés pour trouver un sponsor principal. Ainsi la maison de Woking est dans la pire situation de son histoire selon beaucoup d’observateurs. Et si la présence de Ron Dennis est présentée comme un moteur pour tout le monde, la communication ne peu masquer le culte du silence qui entoure Woking désormais.

L’histoire de la rumeur d’un investissement de Honda dans McLaren a été démentie par la marque nippone. Le détail à retenir étant que le constructeur japonais n’a pas consulté Ron Dennis et Woking sur des éléments de langage. Dans l’ombre de ses pensés Ron Dennis craint une révision de la stratégie de son partenaire à l’horizon 2016 avec une fourniture moteur à Red Bull Racing. Après avoir forcé la main auprès de Red Bull Racing sur le dossier Peter Prodromou. l’affaire Dan Fallow, qui finalement a décidé de rester à Milton Keynes, a interpellé l’homme de Woking. Certes insistant, RBR a cédé trop facilement Prodromou avec le recul.

Les représentants du fond d’investissement chinois ont été impressionnés par l’œuvre du maître de Woking. Mais il en faut plus pour convaincre pour préserver l’avenir et anticiper la politique de Honda.

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Concernant le deal Renault/Lotus…

Lorsqu’en décembre 2009, Jean François Caubet et Carlos Ghosn accepte le projet de la société Genii Capital pour la reprise de Renault F1 Team. La cession de 75% du capital était entendue contre une somme estimée alors à 20 millions d’euros. En échange de ce faible chiffre, les français ont souhaité que les luxembourgeois garantissent 40 millions d’euros de sponsoring pour les années 2010, 2011 et 2012.  A partir de ce début d’accord, un autre est intervenu : celui de la cession des 25% appartenant encore à la marque française jusqu’en 2012.

Durant l’hiver 2010/2011 les deux partenaires discutent pour la reprise de ces parts. En coulisse les rumeurs et autre distorsion avec Tony Fernandes et Lotus Cars troublent le dialogue, mais un accord est trouvé en début d’année 2011. Genii Capital s’engageait à reprendre en trois fois la part de Renault SA dans l’équipe d’Enstone pour un total de 19,5 millions d’euros (valorisant alors l’équipe environ 80 millions d’euros alors).

Le premier versement de 5 millions d’euros, un second de 6,5 millions d’euros et le troisième à 8 millions d’euros. Le procès entre Genii Capital et Tony Fernandes autour du nom de Lotus a retardé le premier versement qui a débuté en 2012. Ce dernier accord est important car il définit les contours de l’accord de fourniture actuel entre Renault Sport F1 et Lotus F1 Team.

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McLaren vers la piste sponsor/investisseur ?

Lorsque le 3 Décembre 2013, David Cameron visite l’Empire du Milieu avec une délégation de chef d’entreprise. Présent dans le petit groupe autour du premier ministre, Ron Dennis entame la seconde étape de son projet. Trouver des investisseurs chinois pour son empire.

Le marché chinois est devenu prioritaire de McLaren. Réalisant 10% de ses ventes (100 à 140 voitures par année), d’ici la fin de l’année 8 points de ventes permettront de vendre des McLaren. En somme, l’Empire du Milieu est devenu depuis plusieurs mois la priorité de Ron Dennis pour l’avenir de son entreprise. En début d’année 2014, la banque Morgan Stanley a été mandatée pour trouver l’investisseur qui prendra au minimum 20% du capital.

Mumtalakat Holding dispose de 50% du capital depuis le départ de Daimler en 2011. L’établissement basé au Bahreïn souhaite baisser dans un premier temps sa participation et plus tard la céder à moyen terme. Cette prise de participation permettra d’obtenir environ 70 à 100 millions d’euros.

Loin de l’idée de faire entrer Honda (qui a démenti depuis). Une piste intéressante serait de réaliser à plus grande échelle ce que Lotus a réalisé avec Yotaphone (9% du capital en échange de 9 millions d’euros). A savoir un pourcentage du capital en échange d’un espace sur la voiture, sur une période de trois ans. Cette solution pourrait fonctionner pour obtenir un sponsor/investisseur autour de 30 millions d’euros l’année.

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Renault/Infiniti – Mercedes ? La réflexion de Red Bull

Dietrich Mateschitz, le propriétaire de la marque Red Bull n’est pas satisfait de la saison 2014 de son équipe. La faute est clairement identifiée et la responsabilité incombe aux ingénieurs de Renault Sport F1. Pire, la saison de Sébastian Vettel s’annonce obscure avec plusieurs pénalités pour changement de moteur durant la saison. Catastrophique pour l’image d’un champion qui commence à subir le reflet d’un pilote ayant gagné grâce à sa voiture. Daniel Ricciardo rappelant par ses résultats cette tendance. Ainsi Vettel est de plus en plus tendue et ne s’en cache plus. Seul solution ? Trouver un nouveau moteur.

Souvenez-vous l’ultimatum du patron de Red Bull à Renault, il datait de Mars et était de deux mois. Sans évolution aucune, la marque autrichienne envisage ses intérêts en priorité. Sachant qu’une rupture avec Renault F1 Team lui coûterait environ 50 millions d’euros (à moins d’un deal via Toro Rosso plus avantageux pour la marque française à terme). En OFF, Helmut Marko ne cachait pas en Espagne que le retard pris par Renault ne sera pas comblée avant plusieurs années.

La première piste moteur étant Mercedes-Benz, des discussions ont eu lieu entre Mateschitz et Lauda. Entre personne de bonnes compagnies. L’autrichien de la marque allemande n’est pas contre l’idée (afin de remplacer McLaren sur l’échiquier). Mais un coup d’arrêt viendra du PDG du groupe Daimler, Dieter Zetsche qui a expliqué qu’il fournira ses moteurs lorsque Red Bull fabriquera des voitures. Curieuse déclaration sachant que McLaren produit des voitures qui ne sont pas propulsées par un moteur allemand et que Force India n’a aucune intention de se lancer dans l’automobile. Cette déclaration cassante à la lecture semble plus ironique que négative. Une diversion afin de ne pas froisser les français.

Pour Red Bull Racing le problème est double. Le deal signé entre Renault et Lotus en début d’année n’a pas réellement apprécié par les décideurs autrichiens. L’autre problème s’appelle Infiniti. Le constructeur japonais de voiture premium a refusé le deal proposé par Red Bull Racing. Ce dernier consistait à investir plus d’argent à la fois dans l’équipe et auprès de Renault Sport F1 (voir ici pour souvenir). Une solution de rupture anticipée entre les parties est dans l’air afin de permettre d’obtenir le moteur Mercedes turbo en 2015. Cette rupture Infiniti, coûtera à Red Bull environ 40 millions d’euros.

Au total la saison 2014 de Red Bull Racing pourrait coûter environ 100 millions d’euros) afin d’obtenir le moteur Mercedes-Benz en 2015. La marque autrichienne en a les moyens. Surtout si cela permet de conserver Adrian Newey et Sébastian Vettel jusqu’en 2017 et redevenir compétitif.

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Note du Mardi : De Prost GP à Lotus, la route de l’avenir du partenariat

Lorsqu’en juin 2013, le truculent Mansoor Ijjaz entre en scène dans l’environnement de l’équipe Lotus F1 Team, affirmant avoir l’intention de prendre 35% du team et de trouver des sponsors, loin était d’imaginer que ce modèle allait être celui qui va (peut-être) permettre de sauver plusieurs équipes de Formule 1 dans un futur proche.

Zoran Stefanovic l’a affirmé, il a eu des discussions avec Marussia F1 Team en Novembre 2013 afin de racheter l’équipe anglo-russe. En vain. Depuis l’histoire a évoluée pour la jeune formation de Banbury. Le constructeur de voiture de sport russe a fait faillite et l’intégralité de sa propriété a été transférée dans une obscure société de service (disposant en réalité de la propriété intellectuelle de la marque Marussia). L’avenir semble obscur. Sa rivale de Leafield, Caterham F1 Team est dans une situation assez troublante. En retard économiquement, son propriétaire ne semble plus guère avoir d’intérêt pour la Formule 1. Nous entendons que Tony Fernandes chercherait un partenaire dans la même vaine que ce qu’avait voulu faire Lotus F1 Team la saison dernière. Un plan B si la vente intégrale n’est pas possible.

Le concept n’est pas nouveau. Inspiré de ce qu’avait réalisé Sauber avec le Crédit Suisse (prise de participation de la banque à hauteur de 63% du capital de l’équipe Suisse et un sponsoring de trois ans d’un total de 51 millions de dollars). Prost GP a imaginé avec le prince Khaled Al Walled durant l’été 2001 un partenariat similaire et innovant. En plus de prendre une participation significative dans l’équipe française, le prince Khaled s’engageait à démarcher en personne au moins un gros sponsor majeur de 40 millions de dollars pour 2002. L’objectif n’est pas ici de faire entrer un partenaire dormant en l’exposant (comme le Crédit Suisse avec Sauber ou Sahara aujourd’hui avec Force India), mais de le rendre actif en le faisant entrer dans la démarche marketing de l’équipe, avec pour objectif de trouver un sponsor (extérieur) au team. Le projet Prost/Khaled n’a pas abouti à cause du 11 Septembre 2001. Mais l’idée était en place.

Le concept de Prost GP sera repris des années plus tard par Genii Capital pour Lotus F1 Team et va devenir la future norme pour les équipes en difficultés.  Zoran Stefanovic et Colin Kolles pourraient ainsi intervenir dans le capital de deux équipes (Marussia et pourquoi pas Caterham sur le concept Sauber/Crédit Suisse. Notons qu’il serait intéressant pour l’équipe Suisse de revenir à ce concept en attendant qu’un constructeur soit intéressé pour un retour en Formule 1.

Au moment ou la majorité des équipes sont en difficultés pour trouver un sponsoring supérieur à 10/15 millions d’euros, l’idée serait à creuser. C’est même le seul moyen pour obtenir un investissement annuels de 30 millions d’euros.

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Haas vers un duo pilote/châssis pour 2015

Lotus Renault E22La rumeur c’est vite propagée en marge du Grand Prix d’Espagne. Gene Haas visiterait l’usine d’Enstone et le raccourci annonce alors un rachat de l’équipe Lotus F1 Team par l’homme d’affaire américain. Troublante situation. Cachant un double objectif.

Haas a affirmé sa ferme intention d’être présent en Formule 1 dès la saison prochaine. L’équipe sera composée d’environ 200 personnes basé à Charlotte et l’objectif est d’obtenir un contrat avec un pilote ayant piloté une monoplace 2014 (en course ou essais).

Il semble de plus en plus clair que la saison 2015 se réalisera avec un châssis acheté à une équipe et que Dallara assurera un développement futur pour 2016 sur cette base. L’opération est avantageuse pour les deux parties : Haas s’assure d’avoir une base compétitive et Dallara se remet à jour techniquement (comme elle l’avait fait en 1999 avec Harvey Postethwaite et Honda). Détail à relevé est qu’il semble compliqué de modifier une monoplace 2014 avec un moteur autre que celui évoluant dans sa coque. Ce qui signifie que le châssis et le moteur seront commun.  De plus, l’effectif annoncé est de maximum 200 personnes. Autre détail intéressant qu’il faut noter.

L’effectif annoncé est inférieur à ceux de Marussia et Caterham aujourd’hui. Il est à rapprocher l’histoire de Toro Rosso qui en 2006-2010 avait un effectif de 150/180 personnes environ. A l’époque l’usine de Faenza faisait courir des monoplaces conçues par Red Bull Technology en Angleterre. Aujourd’hui Toro Rosso est composé de 350 personnes et développe ses propres monoplaces. Ainsi le modèle Haas se rapproche plus de Super Aguri/Toro Rosso que de Caterham par exemple.

L’autre indication est le pilote. Nous savons que le duo devra être composé d’un pilote ayant réalisé des essais avec une monoplace 2014 en priorité. L’expérience n’est pas nécessaire, seule compte le fait d’avoir piloté une machine de cette saison. Si en plus le pilote a déjà piloté la monoplace qui servira de base ce serait encore mieux.  Le lien Lotus/Haas peut laisser penser que Romain Grosjean est un lien. Mais nous entendons que Sergio Perez et Esteban Gutierrez seraient sur la liste. Apportant sponsors mexicains et expérience. Ainsi la question sera de savoir si la base sera une Force India ou une Sauber par raccourci ? Mystère. La première semble plus compétitive que la seconde aujourd’hui. Mais notez que chacune des équipes citées sont propulsées par une unité moteur différente (Renault, Mercedes-Benz et Ferrari).

Le deal châssis/moteur devra être conclu d’ici la fin de l’été 2014 pour être viable pour 2015.

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Bons Baisers d’Azerbaïdjan

Bernie Ecclestone-Lorsqu’au début du mois de Mars 2014, Bernie Ecclestone annonce qu’il a signé avec l’Azerbaïdjan un contrat pour permettre aux pays d’organiser un Grand Prix de Formule 1, l’objectif était 2016. Réellement ? En réalité non.

Il y a quelques temps, Bernie Ecclestone a reçu une missive du Foreign and Commonwealth Office – FCO. Ces derniers recommandent fortement de ne pas se rendre à Sotchi en Octobre prochain. La situation étant tendue entre les pays occidentaux et Moscou, les diplomates estiment que l’année 2014 est morte. La dernière fois qu’Ecclestone a reçu ce type de missive du cabinet  du secrétaire d’état c’était en 2011 pour Bahreïn. Avec les résultats que l’on sait : L’annulation de la course cette année là.

Prenant au sérieux le principe qu’il ne pourra pas participer au GP de Russie. Bernie Ecclestone cherche une alternative. Astucieuse. La rumeur d’un remplacement de Sotchi par l’Azerbaïdjan a fait couler de l’encre en début de semaine. Largement démenti par l’ensemble des parties. Sergey Vorobyov, le promoteur du circuit de Sotchi a indiqué qu’il n’y aura pas de report de la course pour le 12 Octobre 2014. La volonté de Vladimir Poutine, souhaitant démontrer qu’il maîtrise les événements à ses compatriotes est forte en Mère Russie. L’Azerbaïdjan sera donc pour 2015. Comme annoncé.

Dans les faits, l’Azerbaïdjan remplace donc le GP de Corée du Sud. Le contrat est de trois saisons permet à la Formule 1 d’augmenter son chiffre d’affaire pour les prochaines années.  Un tour de magie de communication. Toutefois en OFF, Ecclestone a estimé que le circuit en ville à Baku est certes prévu pour 2015, mais qu’il était absolument possible d’entrevoir d’ici la fin de saison 2014 un GP là bas. Déjà l’ombre d’un remplacement de Sotchi était dans l’air au moment de la signature. Par anticipation. Sachant que la Russie et l’Azerbaïdjan ne sont pas les meilleurs amis du monde depuis quelques années (voir ici pour souvenir). La situation est un jeu d’échec.

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Les raisons de la chute de Marussia

Marussia F12014Mai 2010, Marussia Motors présentait à Moscou la F2, un prototype de crossover devant incarner l’ambition grandissante de la marque russe née en 2007 et qui proposait déjà les B1 et B2. Nikolaï Fomenko nourrissait alors de grands rêves et annonçait une véritable gamme de six voitures dans un proche avenir. Quatre années plus tard, la gamme promise n’a jamais entrevue le jour.

Le projet de fournir 300 voitures par année, au minimum n’était donc qu’un rêve. En réalité seulement 4 voitures (exactement 3 voitures immatriculées et une non-immatriculée) ont été produites par seulement 20 employés. La Fédération Russe de l’Automobile précise désormais que le programme Marussia était expérimental. Limitant la casse.

Le salut devait venir du programme « Cortège » qui prévoyait la création de voitures pour l’élite politique russe à l’horizon 2018. Des voitures devant succéder aux  fameuses ZIL soviétiques. Une commande estimée à 1.000 unités sur une période de 10 ans environ (à 300.000 euros l’unité le contrat était très intéressant). L’étude Marussia a été présentée le 1er Mai 2013. Mais le manque d’argents se faisait déjà sentir pour la réalisation d’un premier prototype.

Les raisons de la chute de Marussia Motors sont multiples et tiendraient sur deux volets :

Le premier est que l’accord avec Ferrari pour la fourniture du moteur F1 2014 devait déboucher sur un autre accord, plus large, devant permettre à la marque italienne d’être aussi le motoriste des futures Marussia de route. L’espoir était grand, car la marque avait obtenu un accord similaire avec Cosworth qui était le précédent fournisseur moteur de l’équipe F1. En vain. Comme Spyker en 2006/2007 qui esquissait un projet similaire, Marussia c’est retrouvé face à un refus de Maranello d’aller plus loin dans la coopération technique.

Le second est politique. Une source bien informée à raconté aux Izsestias que la principale raison de la chute de la marque russe avait pour cause l’action de ses dirigeants et plus précisément des détournements de fonds injectés par le principal investisseurs, Andreï Tcheglakov.

Ainsi Marussia F1 Team est désormais sous la direction seule de Nikolaï Fomenko via la société Marussia Communications Ltd. Avec un détail important. Ce n’était pas lui le financier de l’aventure automobile. L’avenir de Marussia F1 Team sera donc compromis dans les prochains mois. Si tout reste en l’état.

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