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Audi viserait la Formule 1 en 2016

AudiSelon le magazine anglais Auto Express, Audi devrait arriver en Formule 1 en 2016. Abandonnant son programme Endurance et Tourisme. La publication indique que la marque allemande travaille sur un V6 turbo aux configurations F1 depuis le début de l’année 2014. Un bloc ayant une technologie hybride qui proviendrait, dans un premier temps, d’un partenaire. Les regards ce tournent instantanément vers Red Bull.

La rumeur recoupe celle du recrutement prochain de Stefano Domenicali par Audi. L’italien n’a aucune expérience en Endurance et DTM et celle indiquant Red Bull est un partenaire historique du groupe Volkswagen en sport mécanique et favori dans l’accord futur. Sachant que le budget sportif d’Audi est de 100 millions d’euros par an, Auto Express indique que ce budget verrait aussi l’apport de l’équipe partenaire. Ce qui pousserait le budget entre 130 et 160 millions d’euros par année. L’équivalent de Renault Sport et Ferrari, mais moins que Honda et Mercedes-Benz.

Reste deux questions majeures pour crédibiliser la rumeur :

1/ La date de 2016 est-elle bonne ?
2/ Quel implication pour Audi ?

Pour répondre à la première question il faut se pencher sur la durée des contrats entre les équipes et leurs fournisseurs moteurs.

  • Red Bull – Renault : 2016
  • Williams – Mercedes-Benz : 2016
  • Mclaren- Honda : 2019
  • Force India – Mercedes-Benz : 2016
  • Toro Rosso – Renault : 2016
  • Lotus – Mercedes-Benz : 2020
  • Marussia – Ferrari : 2016
  • Sauber – Ferrari : 2018
  • Caterham-Renault : 2016

Ainsi l’année 2016 semble à première vue erronée, car l’ensemble des équipes sont engagées jusqu’à la fin de cette année là, avec leur constructeur. A moins qu’un scénario comme celui de Lotus (passant en 2015 de Renault à Mercedes-Benz) se produise. Mais pour que cela ce réalise, il faudrait que l’équipe ait de l’argent car elle  devra assumer le dédit de son fournisseur actuel et bénéficier d’un moteur Audi gratuit. A moins qu’Audi ne participe aussi au financement de l’équipe…

Notons enfin que RBR dispose d’un accord partenariat/sponsoring avec Infiniti Cars jusqu’à la fin de la saison 2016. Un concurrent de la marque allemande.

La deuxième question est essentielle. Audi est un constructeur de voiture premium qui entre dans le terrain de Mercedes-Benz. Ce dernier est champion du monde 2014 et restera favori pour 2015 en ayant sa propre équipe. Le modèle proposé par Auto Express semble être celui reproduisant l’accord Red Bull- Renault, voir McLaren/Honda. Mais, rien n’indique toutefois le rachat d’une équipe dans un premier temps. Mercedes-Benz a été partenaire de McLaren de 1995-1999, ensuite actionnaire (40%) de 2000-2009 et enfin propriétaire d’une équipe complète en 2010 après le rachat de l’équipe Brawn GP. La stratégie d’Audi sera peut-être similaire. Après tout, BMW a fourni Williams entre 2000 et 2005 avant de devenir propriétaire de Sauber entre 2005 et 2009.

Pour l’histoire, le règlement moteur 3,5L atmo avait été prolongé jusqu’en l’an 2000 par la FIA en 1993, lorsque Mercedes-Benz, Peugeot et Ford ont décidé d’investir en Formule 1. L’objectif étant que ces constructeurs aient environ 5 ans pour rentabiliser leurs investissements. Sachant que le règlement moteur actuel expirera en 2020, la date 2016 a du sens, cela lui laissera un délai de cinq saisons. Avant une prolongation du règlement par la FIA jusqu’en 2023/2025 ?

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Le scénario possible F. Alonso – Banco Santander – McLaren Honda

Fernando AlonsoL’axe Alonso-Ferrari-Banco Santander sera rompu dès l’année prochaine. Ce partenariat débuté en 2010, dans l’aspiration du concept Alonso-McLaren-Santander en 2007, a permis à la banque ibérique d’augmenter sa renommée et désormais de se transformer en plate-forme d’affaires. Mais le départ (annoncé) de Fernando Alonso pourrait remettre en question la politique sponsoring de l’établissement financier. Réellement ? Souvenir de 2008.

L’accord entre Banco Santander et Ferrari court jusqu’en 2017 pour une valeur d’environ 30 millions d’euros, selon le BusinessBookGP2014 (version française and english version). Un accord important pour la Scuderia, tout comme pour la banque espagnole. Aujourd’hui deux banques rivalisent dans la discipline : UBS qui est la banque officielle de la Formule 1 et Banco Santander qui est le principal partenaire de la Scuderia Ferrari. L’une et l’autre sont là pour les mêmes raisons : Développer leurs réseaux d’affaires.

Lorsqu’en 2007, Fernando Alonso décide de quitter McLaren-Mercedes après une saison compliquée, Banco Santander avait signé un accord de 45 millions d’euros sur trois ans (2007/2008/2009). Le double champion du monde espagnol signa chez Renault F1 Team pour 2008 et 2009. Pendant ce temps, la banque Santander était restée sponsor de McLaren.  Tout en soutenant discrètement Alonso dans sa campagne d’Enstone. Comment ?

Via Universia. Ce réseau en ligne reliant plus de 1.000 universités dans le monde a été fondée en 2000 en Espagne, et reste largement soutenu par Banco Santander qui s’en sert comme d’une tribune (en début de saison Emilio Botin, défunt patron de la banque avait annoncé son intention de suivre la carrière d’Alonso encore pendant 10 ans, lors d’une intervention dans une université du réseau aux côtés de Stefano Domenicali).

En 2008 et 2009, Universia a sponsorisé Renault F1 Team à hauteur de 5 millions de dollars (3,3 millions d’euros) par année.

Ce serait une solution possible et de complément. Actuellement l’accord McLaren – Banco Santander est renouvelé à l’année, mais dans des proportions limitées (autour de 3 millions d’euros par an). L’arrivée de Fernando Alonso chez McLaren en 2015 permettra un renouvellement de l’accord, mais sans atteindre les proportions de Ferrari toutefois. La solution serait d’augmenter sensiblement autour de 6 ou 8 millions le sponsoring de la banque et d’obtenir 3 à 5 millions d’Universia pour les périodes 2015/2016 et 2017.

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Note du Mardi – Le calendrier F1 est un outil médiatique

Note du mardiChaque année le calendrier de la Formule 1 fait débat. Chaque année les critiques tournent autour des voyages, décalages horaires etc… mais en 2014 le calendrier a surtout permis une mise à jour de l’agenda médiatique.

GP de Russie. Les rumeurs autour de Fernando Alonso étaient actives durant l’ensemble du Week-End. Une rumeur qui indiquait une prise de participation de 25% du pilote espagnol dans McLaren, à la réduction de salaire demandé par Ron Dennis à Alonso, en passant par un passage chez Williams en attendant Mercedes en 2016 et enfin la possibilité de rester chez Ferrari via la troisième voiture. Sotchi a été le théâtre d’un engouement médiatique important. Un retour médiatique pourrait t’on dire, après l’épisode lointain du GP du Japon ou Sébastian Vettel avait surpris par son annonce de quitter Red Bull Racing. Les journalistes étaient de retour en Russie pour « enquêter. »

L’évolution progressive

Historiquement l’impact médiatique de la Formule 1 avait une fenêtre d’exploitation débutant en Avril et s’arrêtant en Septembre. Le premier Grand Prix européen est toujours le début des premières rumeurs de transferts et souvent après la course de Monza il n’y avait plus rien. Place à la course et aux championnats du monde qui devaient se décider sur les circuits. 6 mois sur 8 que durait la silly season (saison des rumeurs) se diffusaient, mais elles étaient relayer à la télévision ou dans la presse écrite voir à la radio. Toutefois les rumeurs en 1998 ou 2005 étaient aussi folles qu’aujourd’hui. Internet n’a rien fait d’autres qu’enfler la caisse de résonance et l’a accéléré en étant un outil marketing et de communication. Comme n’importe quel outil médiatique de nos jours.

Une saison complète est coûteuse pour un journaliste de terrain. Compter plus de 60.000 euros rien que pour les déplacements et hors salaire. La presse écrite a quasiment abdiquer le quotidien d’une saison et se concentre sur les courses européennes et deux ou trois courses à l’autre bout du monde (Canada, Singapour ou Brésil). Le calendrier avec des courses lointaines pénalisaient la circulation de l’information et du bruit médiatique. Remarquez que les courses outre-mer sont l’objet de sujets polémiques sur un événement se passant durant le Grand Prix, tandis que les courses européennes ou proche de l’épicentre européen ont pour sujet les rumeurs de transfert.  Aujourd’hui le mot d’ordre est que la rumeur doit être au centre du « buzz » que doit générer la Formule 1. L’année 2014 est intéressante car la construction du calendrier est une évolution de mentalité.

Le cirque médiatique permis par le calendrier

La saison 2014 dure 9 mois du 16 Mars au 23 Novembre. Elle a été construite de manière standard à première vue, mais dans la pratique elle permet de générer un bruit constant. Par exemple les premiers bruits ont été entendus à Bahreïn en Avril (souci entre Ferrari et Alonso et tension entre Hamilton et Rosberg). Puis le 11 Mai, le GP d’Espagne lance la saison européenne avec un premier pic à Monaco, décor des premières grosses rumeurs de transferts et enfin de Silverstone à Monza le mercato est en route. L’intérêt d’avoir inséré Sotchi au milieu du Japon et du GP des USA était intelligent. Il a relancé le bruit qui ne sera couvert une dernière fois qu’à Yas Marina à Abu Dhabi, l’ultime rendez-vous de la saison.

La construction du calendrier de Formule 1 est aussi un outil médiatique majeur,  à l’heure ou la discipline est diffusée derrière des murs payants en Europe, pour des raisons économiques compréhensible pour l’équilibre de la discipline. Le calendrier 2014 et les prochains seront construits de la même manière. Permettant que le bruit médiatique (rumeur surtout) se diffuse toute l’année en maintenant une pression importante et l’intérêt de la discipline. C’est une évolution importante qui a été comprise par les pilotes et leur entourage. Le jeu médiatique de Fernando Alonso (qui a fait son choix depuis trois mois) sur son avenir traduit parfaitement l’influence du calendrier. Il n’est pas impossible que le double champion du monde annonce son avenir au GP des USA, afin de ne pas être perturbé par la horde de journalistes d’une part, mais surtout pour être ensuite plus serein au Brésil et à Abu Dhabi. Sébastian Vettel a surpris son monde au Japon avec son annonce. Il n’a été interrogé qu’à Sotchi, car la majorité des journalistes étaient présents.

Au-delà du simple fil conducteur de l’histoire du championnat du monde de Formule 1, le calendrier a évolué progressivement pour devenir un scénario alimenté par les médias ou ses acteurs. Un outil médiatique participatif moderne. Démontrant que la discipline n’est clairement plus un sport, mais un média qui doit être alimenté constamment.

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Note du Mardi – Les 6 étapes du retour gagnant pour McLaren

Le retour de Ron Dennis à la tête McLaren marque un tournant dans l’histoire de l’équipe. Au-delà de la restructuration technique, c’est aussi une restructuration d’image qui se construit sous nos yeux. Une image de come back.

Lorsque Ron Dennis a repris la destinée de l’équipe McLaren en 1980, un nouveau souffle c’est fait sentir autour de trois axes : un axe technique, un axe marketing et un axe sportif.

L’axe technique était constitué par la création du châssis carbone par John Barnard. Offrant une nouvelle image pour McLaren. L’axe marketing tournait autour de la marque de tabac Marlboro, ainsi que plusieurs sponsors haut de gamme. Enfin, l’axe sportif était simple :  Dès 1982, Ron Dennis a convaincu Niki Lauda de revenir et surtout de gagner. Complétant l’image de la nouvelle équipe McLaren.

2014 est une autre ère. Notre monde de communication aujourd’hui est plus complexe que par le passé. Ainsi, pour construire un come back vainqueur, voici les 6 clés.

1 – Devenir une nouvelle équipe

On ne revient pas sur un sentiment de revanche. Cela a été le cas au début du retour de Ron Dennis, évincé de la Formule 1 suite à une guerre interne Ecclestone-Mosley en 2008. Après quelques mois flou, l’ambition est désormais de construire une réputation d’équipe neuve.

McLaren a l’image d’une équipe expérimentée et compétente. Une équipe qui devenait agressive lorsqu’elle gagnait, brouillant l’ensemble. Elle manquait de proximité nécessaire pour donner envie de la suivre. Auparavant, l’image de McLaren reposait sur l’image de ses pilotes.

2 – Constituer une nouvelle équipe

L’arrivée d’Eric Boullier est la marque d’une équipe qui ne souhaite pas rester sur son passé. Entre 2009 et 2013, McLaren était dirigé dans la continuité par Martin Whitmarch. Sans rien apporter et perdant progressivement en crédibilité.

Techniquement le retour de Peter Prodromou s’inscrit dans la lignée du renouvellement que souhaite montrer McLaren.

3 – Comprendre son époque

McLaren c’est retrouvé éloignés de la lutte au championnat dans une période de changement majeur dans la Formule 1. Martin Whitmarch était partisan d’une forte réduction des coûts. Une autre époque. Ron Dennis a récemment indiqué que la Formule 1 devait changer et s’adapter à son époque. S’inscrivant dans l’esprit de compréhension du monde qui entoure la discipline.

Lors d’une récente réunion des chefs d’équipe, Ron Dennis n’a pas été accepté par Bernie Ecclestone. Forçant ce dernier à dire dans la presse que la Formule 1 n’aura pas « ses lumières et son expérience. » C’est dans la presse que Ron Dennis et McLaren doivent communiqués et non dans les réunions stériles.

L’équipe McLaren peut se transformer en arbitre ou générateur d’idées nouvelles et Ron Dennis son porte parole.

4 – Parfaire sa stature de top team

Historiquement McLaren est un top team et considéré comme tel. Mais son crédit a été entamé depuis plusieurs saisons. Le choix de Honda Motors de s’associer exclusivement (le temps d’une saison) avec l’équipe de Woking est la première étape.

La seconde étape est de séduire un sponsor principal et/ou un pilote de pointe. Les rumeurs autour de Vettel/Alonso/Hamilton/Button etc.. si détestable qu’elles soient pour les fans, participent à la construction de cette nouvelle image. McLaren est au centre désormais. Elle redevient un top team.

5 – Pousser la concurrence à la faute

L’un des grands principes de Ron Dennis et inscrit dans la doctrine McLaren est « d’affaiblir l’adversaire. » Cela consiste souvent à faire augmenter le salaire d’un pilote ou d’un ingénieur, en y prêtant un intérêt appuyé. C’est aujourd’hui le cas avec Fernando Alonso, Sébastian Vettel et même Lewis Hamilton.

Lorsque la proposition d’extension de contrat (2017-2019) a été proposée par Ferrari à Fernando Alonso, la presse allemande et italienne parlait de 35 millions d’euros par année de salaire pour le champion espagnol. Luca di Montezemolo avait indiqué que le salaire indiqué ne correspondait pas aux réalités du marché. McLaren propose 40 à 45 millions d’euros de salaire à ces pilotes là. Provoquant un certain mouvement dans le paddock aujourd’hui.

La prochaine étape tournera autour des ingénieurs star. En 1997, Ron Dennis n’avait pas hésité à payer 3 millions de dollars par année Adrian Newey, pour en faire son élément technique central. Provoquant une inflation sans précédent dans l’histoire des ingénieurs F1.

En imposant une nouvelle norme de salaires des pilotes champions du monde, McLaren forcera les autres équipes à majorer les salaires. Le Dr Helmut Marko a déjà indiqué que Sébastian Vettel avec 22 millions d’euros par année est l’athlète le plus cher de Red Bull. Un signe.

6 – Se réconcilier avec les médias

Revenant à l’attitude de Ron Dennis lors de la réunion du GP d’Italie, il est désormais essentiel pour le patron de McLaren de devenir une star médiatique et d’occuper l’espace. Il fait cet effort depuis le début de l’Eté. McLaren est une équipe classiquement médiatiquement. Son implication dans les réseaux sociaux est encore hésitante et ne participe pas réellement au changement d’image de l’équipe.

L’image médiatique est devenue la norme désormais. Un prolongement de soi. Dans un monde ou la diffusion de la Formule 1 se déroule derrière des murs payants la seule solution est d’occuper l’espace médiatique gratuit et social. Afin d’en profiter pour construire une nouvelle image, réactualisant un fier passé dans un premier temps, mais construisant une nouvelle époque. Une nouvelle ère. Pour cela, l’impact médiatique est indispensable.

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Note du Mardi : L’évolution du sponsoring F1 en plate-forme d’affaires

L’Union des Banques Suisses, après plusieurs mois d’hésitation, a décidé de prolonger l’aventure du partenariat avec la Formule 1. Marquant un changement intéressant dans le modèle économique du sponsoring financier aujourd’hui.

L’investissement passe d’environ 30 millions d’euros par année à 16 millions par an concernant le sponsoring direct pour All Sport, filiale de gestion sponsoring de la Formule 1. Mais concrètement l’investissement d’UBS était d’environ 35 millions d’euros par année (2010-2014) et passera à 25 millions d’euros par an entre 2015 et 2019. La différence entre les 16 millions de sponsoring et les 25 millions d’investissement d’UBS en Formule 1 sur le prochain contrat? Les prochaines dépenses de la plate-forme d’affaire via le Paddock Club avec 1.000 invités annuels.

Car ainsi évolue le sponsoring financier en Formule 1. Auparavant une banque ou un organisme financier investissait autour de deux volets d’activités : Un investissement direct dans l’équipe pour être visible sur la voiture et une fourniture d’un découvert de plusieurs dizaines de millions (Crédit Suisse/BMW-Sauber et RBS/Williams pour exemple). Puis en voulant toucher les clients dans le monde entier et changer d’image (Banco Santander/Ferrari). Un partenariat basique, mais qui évolue aujourd’hui vers un autre modèle.

Juin 2010, Genii Capital introduit son Genii Capital Business Exchange. En soit une ambassade itinérante sur les circuits du monde entier, mais surtout un modèle pour développer les partenariats et maximiser les investissements. A l’époque on parlait de troisième direction concernant le financement d’une équipe de Formule 1. Ce n’est pas le financement d’une équipe de F1 que cela révolutionne, mais la manière de (re)développer un partenariat dans le secteur de la finance ou un partenaire ayant une base clientèle haut de gamme.

Il est intéressant de relever une évolution. Souvenez-vous lorsque Banco Santander annonçait que l’impact médiatique de son partenariat avec Ferrari en 2010 était de 250 millions d’euros pour l’année. Un record à l’époque. Son accord avec la Scuderia sur trois ans (2010-2012) était un sponsoring classique misant sur l’image de marque. Mais, depuis 2013 et la prolongation de l’accord jusqu’en 2017, Banco Santander donne moins d’argent (comme UBS maintenant) et ne communique plus auprès de ses clients de masse. La banque ibérique semble avoir transformé son accord avec Ferrari en plate-forme d’affaires, en invitant de riches clients à venir sur les circuits pour conclure des affaires, les fidélisés, faire rencontrer etc…

Les grandes banques dans le monde se font une guerre en coulisse sur les millionnaires et milliardaires du monde entier. Proposant des invitations, voir des missions pour certain. Il a existé par exemple un projet de mission d’UBS envers David Beckham pour faire de ce dernier un conseiller spécial auprès des stars du football clientes de la banque suisse.

L’opération UBS est donc dans l’aspiration de celle de Banco Santander et d’autres dans le futur. La Formule 1 devient progressivement une plate-forme d’affaires au même titre qu’un Opéra, une course équestre ou Wimbledon. Le Paddock Club, haut lieu de rencontre premium du paddock (2500 dollars la journée) n’est plus un lieu d’invitation à manger dans un cadre pour les sponsors. Cela devient plus que cela et pourrait clairement évoluer dans un proche avenir vers de nouvelles possibilités pour d’autres secteurs que celui de la banque et de la finance.

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Note du Mardi : Les pilotes, ces hommes au centre de tout

Les patrons d’équipes souhaitent mettre en avant les pilotes, comme les véritables stars de la Formule 1. Evitant soigneusement le fait que depuis quelques années la communication a fait passer ces derniers pour de simple pilote du dimanche et non plus des divinités adulés comme cela a toujours été le cas depuis que la discipline est devenue populaire.

La réaction de Fernando Alonso sur son prochain contrat et son salaire, ainsi que les sifflements sur le podium du GP de Belgique envers Nico Rosberg pose la question de l’image aujourd’hui des pilotes. Ils ne sont plus des demi-dieux que l’on respectait, mais des hommes ordinaires ayant un important salaire.

La signature de Max Verstappen, 17 ans peut être traduit de la manière suivante : il faut un jeune pilote pour séduire un jeune public. Possible, mais cela donne aussi l’impression d’une Formule 1 facile. Trop facile même. Alors que ces machines font 800 cv et qu’elles peuvent être dangereuses. Ainsi un adolescent peut la conduire. Il ne faut plus être une personne d’exception et avoir fait ses preuves dans les disciplines inferieurs. Donner l’impression que rien n’a été facile. Que le talent se conjugue avec la maturité. C’est ainsi que le processus des champions c’est développé. Cela cache la dure réalité du storytelling d’un pilote de talent formaté pour devenir un grand pilote, mais en ne voulant pas donner l’image de l’être tenté par les 7 péchés capitaux. Pas de gourmandise, pas d’amour de l’argent, encore moins d’un égo enflé. L’Envie est proscrite, la Colère également, la Luxure n’en parlons pas et la Paresse est interdite. Les pilotes sont formatés comme cela. Comme les hommes par rapport aux dieux pour être meilleur.

L’exemple de Fernando Alonso, considéré par le paddock comme le meilleur pilote du monde est à comparé avec Sébastian Vettel qui a un meilleur palmarès que lui. Pourtant la volonté de faire d’Alonso l’égale des légendes de la Formule 1 revient à devoir définir ce qu’est un grand pilote, et par conséquent ce qu’est devenue la Formule 1.

Les grands pilotes d’autrefois étaient de véritables électrons libres. Une race en voie de disparition aujourd’hui. Le pilote était l’un des maillons d’un collectif.  La poésie laisse place au profil d’un pilote individualiste.  Depuis Michael Schumacher, ce type de pilote n’est que statistiques personnelles (le plus jeune, le plus de victoire et battre les records). L’individu est supérieur à l’équipe. Il n’est plus un élément du collectif, c’est au reste du collectif de se mettre à son service. Lorsqu’un Niki Lauda accepte Alain Prost, ou qu’un Alain Prost accepte Ayrton Senna chez McLaren, l’idée était de permettre à l’équipe d’être meilleure et d’avoir un matériel meilleur. Aujourd’hui, lorsque Fernando Alonso accepte Kimi Raikkonen, ce n’est pas pour rendre meilleur l’équipe Ferrari, mais de battre le dernier champion du monde Ferrari pour démontrer qu’il est le meilleur.

GP Autriche 2002, Michael Schumacher a été le premier grand pilote à avoir été sifflé et hué sur un podium. Pourtant Ayrton Senna, Alain Prost, Nigel Mansell voir Nelson Piquet n’étaient pas des enfants de cœur, mais ils étaient admirés. Mais, souvenons nous des gestes en course de ses champions, ils étaient toujours en direction d’un retardataire qui ne respectait pas les drapeaux bleues et non face à un adversaire qui défends sa place dans une bagarre pour les points. Les temps changent. Depuis Schumacher, c’est toute la Formule 1 qui a changée et qui passionne moins. Le pilote n’est plus un héro qui était destinée à permettre à une équipe de briller encore. L’équipe doit tourner autour de lui, sinon il ne remporte pas de titre. C’est cela que l’on demandait à la génération post Schumacher.

La Formule 1 est victime de cette dictature du spectacle qui a pris le pas sur la beauté de la course. Le culte de la personnalité est à la base des dictatures. Alonso, Vettel, Hamilton et Raikkonen sont devenus des machines. Ce sont des caricatures. Si ils ne gagnent pas ce n’est pas de leur faute, c’est la faute de l’équipe qui ne met pas tout en œuvre pour leur réussite. A ce jeu, le cas Vettel contraste avec celui de Ricciardo qui avec trois victoires cette saison ne compare pas sa voiture à un légume après une mauvaise course.

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Note du Mardi – Sharknado et Rihanna doivent inspirer la Formule 1

Soyons clair, Skarknado 1 et 2 n’a aucun intérêt cinématographique. Nous pouvons imaginer aisément toute une équipe de créateurs juste avant la pose déjeuner disserter à haute voix d’un thème de film,  pour une commande d’une chaîne de télévision. Les idées fusent. Les zombies sont dans la place, et à ce moment là un rêve. Un des scénaristes se lève et explique son idée : une tempête au dessus d’un océan qui emporte des requins mangeur d’hommes (naturellement) et qui attaquent une ville américaine (Los Angeles et New York). Bingo. Rajouter un héro, sa femme et une panoplie de seconds rôles dont le seul but est de se faire manger le plus débilement possible et vous avez une (parodie) franchise prête à être filmée jusqu’à l’infinie et l’au-delà. Le rapport avec la Formule 1 ? Skarknado a révolutionné l’approche de la chaine payante américaine Syfy en matière de diffusion et promotion.

Suite à l’exceptionnel succès du premier numéro, la chaîne a rapidement annoncée une suite du film. La raison : 5000 tweets par minute et 387.000 interactions sociale (dont 97% via Twitter) sur la durée du programme. En 2013, Sharknado a été le programme le plus commenté sur les réseaux sociaux. Côté audience, 1,37 millions de téléspectateurs aux Etats-Unis. Un score moyen.  Mais toute une série de célébrité ont commenté le film en direct, ce qui a contribué à son succès et les rediffusions du programme ont eu une audience supérieure à la diffusion d’origine (2,1 millions pour la troisième redif).

Arrive ensuite le second volet il y a quelques semaines. L’audience progresse passant de 1,37 million à 3,9 millions pour la première diffusion.  Un record pour la chaine Syfy. Plus intéressant est un total de 1 milliard d’interactions sur Twitter (tweet, RT, favoris, réponses) à travers le monde, car le film a été diffusé en simultané dans de nombreux pays.  Un troisième volet est déjà en préparation.

Pour ce deuxième opus, la chaîne (détenue par NBC) a préparée son plan marketing avec minutie. Elle a monopolisée plusieurs dizaines de Hashtags sur Twitter, au point que 6 des tendances Twitter sur 10 lors du mercredi de la diffusion étaient liés au programme avec le hashtag officiel du film en première place.

Ce « nanar animalier » peut être l’avenir immédiat de la Formule 1, parce que ce sont les gens qui commentent le film et non les acteurs et la production qui fait du contenu. Les fans se sont imprégnés du produit pour se l’approprier. Mais le plus intéressant pour la chaîne payante est que les téléspectateurs ont regardé le film en direct, avec toute les publicités. Ce qui est positif pour la chaîne et à défaut augmente le temps d’attention. A l’heure ou la Formule 1 est diffusée essentiellement sur les réseaux payants cet aspect marketing est intéressant à comprendre.

Le spectacle n’a rien à voir avec cela. Sharknado est un film sans aucun intérêts, pourtant il a obtenu un succès d’audience grâce au bruit médiatique qu’il a généré. Involontairement ou pas.

Lors de la Coupe du Monde 2014 du Brésil la meilleure commentatrice de la compétition était la chanteuse Rihanna. Voilà quelque chose à exploiter lorsque l’on invite des personnalités dans le paddock. Les peoples apportent un autre regard et ouvrirons plus l’audience de la Formule 1.

Sharknado et Rihanna montrent une nouvelle voie pour la Formule 1 à l’heure ou elle se ferme derrière la télévision payante. Comment obtenir de l’audience pour mettre en valeur des sponsors alors que l’audience TV ne dépasse pas les 750.000 téléspectateurs à chaque course ? Les réseaux sociaux sont la clé. Twitter en tête. Mais les médias et les équipes doivent laisser faire les fans. Une bonne fois pour toute.

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Note du Mardi : La Formule 1 est bâtie sur la Légende

La découverte est macabre est inquiétante. Le procès de Munich ouvre la boîte de Pandore du système Ecclestone. Les journalistes s’étonnent ainsi de constater qu’il n’y a aucun service marketing dans l’empire. Pour cause ! Dans l’esprit de Bernie Ecclestone ce sont les équipes qui produisent le spectacle. Il n’est que le chef d’orchestre du business. Une logique qui est remise en cause aujourd’hui.

Les dirigeants de la Formule 1 estiment que la discipline ne fait plus rêver. Cherchant la cause dans le retard technique. La réalité est que la F1 est une discipline qui ne (sur)vie que par la légende qu’elle engendre. Mais entretenir la légende ne signifie pas entrer dans un monde du passé. En sous-traitant le marketing de la discipline aux équipes, Ecclestone obligeait les patrons au progressisme et une vision d’avenir comme seule vertu moderne. La crise économique de 2008 se mélange avec une crise d’idées dans le paddock, incapable de se renouveler comme auparavant. La FIA espère séduire de nouveaux constructeurs dans un avenir proche, afin que la légende perdure encore plusieurs années.

La légende de la Formule 1 c’est Ferrari, Colin Chapman, Juan-Manuel Fangio, Jim Clark, Tyrrell, Lotus, Brabham, Jochen Rindt, Ford, Renault, Honda, Niki Lauda, James Hunt, Alain Prost, Ayrton Senna, Nigel Mansell, Williams, McLaren, Michael Schumacher, Damon Hill et d’autres. Mais l’impression que cette légende est au point mort depuis presque dix ans est une réalité. Entretenir ne signifie pas faire référence systématiquement au passé. Au contraire il faut réinventer le passé pour faire l’avenir. La plupart des équipes ne sont pas dans cette logique marketing aujourd’hui. Williams parle de sa gloire passée, McLaren à fait la même chose avant de se réinventer cette saison. Ferrari jongle entre le présent et le passé, sans plus parler d’avenir. Mercedes-Benz a célébré Silverstone avec une W196 dans son stand de 1954. Un passé que même nos parents n’ont pas connus.

Le dernier nouveau constructeur arrivé en Formule 1 était Toyota en 2002. Auparavant Yamaha et Lamborghini ont été au début des années 90 les petits nouveaux. Autrement ce ne sont que des cycles marketings permettant à des constructeurs de revenir dans la discipline. Toujours les mêmes en réalité : Honda (1965-1968 puis 1983-1992 puis 2000-2008 puis 2015), Renault (1977-1986 puis 1989-1997 puis 2001-2010 puis 2011 à aujourd’hui), Ford (1967-2005), Mercedes-Benz (1954-1955 puis depuis 1994 à aujourd’hui), BMW (1982-1987 puis 2000-2009), Peugeot (1981 sous Talbot puis 1994-2000). En fait il n’y a pas eu autant de constructeurs misant sur la Formule 1 depuis 30 ans, que la FIA souhaite nous le faire croire. Le problème n’est uniquement marketing ou technique. GM n’a jamais fait de F1 (malgré des intérêts), Hyundai non plus, Nissan (avant le rapprochement avec Renault) idem, VW ? une chimère, les chinois ou indiens ? rien. Entre 2000 et 2009, hormis Toyota, tous les autres constructeurs présents avaient déjà fait par le passé de la Formule 1.

La dernière histoire passionnante dans la discipline a été la saison 2007. Ou la réalité a dépassée la fiction. Au détriment du sport certes mais avec la récompense d’un beau champion avec une belle histoire. Depuis ? Rien d’aussi fort. La Formule 1 est racontée par les médias via les équipes. Une citation dit que «Tous les pays du monde qui n’ont plus de légendes seront condamnés à mourir de froid.» L’ère glacière a débutée pour la Formule 1 aujourd’hui. Les nouvelles technologies n’y changeront rien.

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Le complexe deal McLaren-Honda

McLaren The Daily Mail est très actif autour de la valorisation d’image de l’équipe McLaren depuis quelques semaines. Dernièrement le message passé était de dire que le budget 2015 serait le plus important de l’histoire du team de Ron Dennis. Une manière à peine voilée de placer McLaren dans le rang des tops teams pour la saison 2015, mais surtout un avertissement pour les prochaines semaines sur le marché des transferts. Les tarifs des champions du monde vont subir une inflation importante avec l’émergence de cette nouvelle puissance.

La nouvelle puissance de McLaren, elle la doit à Honda et son accord très particulier et ayant eu plusieurs rebondissements.

Lorsque les premières discussions sur le partenariat ont été discutées entre les responsables de Honda Motors et ceux de McLaren Racing en 2012, les modalités étaient simples : une fourniture gratuite du moteur pendant 5 ans et une participation de 20 millions d’euros (avec présence sur l’aileron arrière) de la marque Honda sur les prochaines générations des McLaren. Cette base a été ensuite passablement modifiée avec l’introduction de Ron Dennis dans les discussions avec les japonais.

Prônant un grand ensemble pour flatter le retour de Honda, Ron Dennis a appliqué la stratégie « du toujours plus » auprès de son nouveau partenaire. L’accord de 5 ans étant clarifié, ainsi que la fourniture gratuite du moteur sur la période, c’est le volet financier qui a été âprement discuté. L’équipe McLaren Marketing a été très inventive dans ce domaine. Une première base de travaille a été de nommer l’équipe Honda-McLaren en échange d’un chèque de 625 millions d’euros sur la période (500M£). Refus des japonais, mais une première pierre.

L’évolution suivante est celle que nous connaissons de l’accord McLaren-Honda. Le constructeur japonais était d’accord pour financer une voiture hybride pour l’année 2014 (MP4-29H) en échange d’un fond 12 millions d’euros environ. Une somme que McLaren a fait augmenter récemment, mais Honda a refusé de payer la différence, augurant que l’équipe de Woking devait aussi investir dans le projet.

Ainsi les hommes du marketing on proposé un projet en deux volets. Dans un premier temps cela concerne le sponsoring de l’équipe. Au départ basé sur un deal de 20 millions d’euros, l’ensemble est devenu plus important par la suite mais à atteint des limites. On parle aujourd’hui de 50 millions d’euros de sponsoring avec une augmentation annuels de 2%. Mais Ron Dennis et son armé à Woking en surfant sur son idée d’un grand ensemble (présence d’un duo de Champion du Monde dès 2015) ont obtenu une rallonge autour de la participation du constructeur japonais dans les salaires des pilotes.

Retour en arrière. Entre 1995 et 1999, McLaren et Mercedes-Benz se répartissait à égalité le coût des salaires de Mika Hakkinen et David Coulthard. Entre 2000 et 2012 (avec Hamilton), c’est le constructeur allemand qui avait l’intégralité des factures à sa charge. Une pratique qui est né justement en 1988 lorsque McLaren a signé avec Honda avec l’arrivée d’Ayrton Senna. Le salaire de la légende brésilienne était à la fois assurée par le sponsor principal de McLaren (Marlboro à l’époque) et Honda. C’est sur cette base historique et l’expérience auprès de Mercedes-Benz que Ron Dennis et ses hommes ont crée le deuxième volet de leurs stratégies. Fidèle à sa stratégie, McLaren avait demandé dans un premier temps 100 millions d’euros par année (500 millions d’euros sur la période). Refus de Honda qui a proposé une participation de 45 millions d’euros. McLaren aurait demandé une possible rallonge jusqu’à 60 millions d’euros. Rallonge accepté sous conditions de résultat par le constructeur nippon. Entendez par là une prime si l’équipe termine minimum dans le top 3 du championnat du monde des constructeurs.

Ces discussions âpres ont été un succès pour Ron Dennis et McLaren qui ont obtenu un total de 110 millions d’euros par année de son nouveau partenaire Honda. Mais en ayant perdu un volet important de leurs stratégies. Seule l’année 2015 est exclusive pour McLaren. Dès 2016, Honda pourra équiper deux ou trois autres équipes. Ainsi, en coulisse les discussions avec Red Bull Racing ont déjà débuté pour 2016. Un point noir et un revers pour Ron Dennis.

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Note du Mardi : Vers un possible retour discret du sponsoring tabac

Lorsqu’en 2006 la Scuderia Ferrari avait signé son contrat avec Philip Morris d’une durée de cinq années pour un total d’un milliard de dollars, le paddock était divisé sur les méthodes de la marque italienne pour maintenir un manufacturier de tabac comme sponsor, malgré les interdictions en vigueur depuis 2007. Aujourd’hui l’accord est toujours visible, mais plus discret qu’à une époque. Toutefois, tous les fans de Formule 1 savent que Marlboro est sponsor de Ferrari. Ce qui est encore plus important pour le manufacturier de tabac qu’un affichage classique sur une voiture.

Cet accord Ferrari-Marlboro consiste pour la marque tabac d’acheter en début de saison l’intégralité des espaces sur les voitures italienne (sauf l’emplacement de Shell). Charge ensuite à la scuderia de trouver des sponsors de complément pour occuper au moins 70% des espaces et rembourser l’avance de son partenaire principal. Ce que l’on appel un sponsoring parent. Plus discret, Honda avait signé un accord de deux années avec British American Tobacco (sponsor principal de BAR-Honda) pour un investissement total de 35 millions de dollars dans le cadre du programme Earthdream instauré par le constructeur japonais en 2007 et 2008. Plus prêt de nous une rumeur avait indiquée qu’une marque de tabac était un des sponsors du programme de communication Club One de Sauber, créé en 2010 et permettant à des sponsors ne voulant pas être affichés sur la voiture d’être partenaire et bénéficier de divers avantages. Notons qu’Eddie Jordan en 2008 pour son projet de retour en Formule 1 avait démarché Benson & Hedges sur le même principe que Ferrari et que Flavio Briatore avait tenté durant de longues semaines de convaincre Japan Tobacco (via Mild Seven) d’un sponsoring similaire pour Renault au-delà de 2006. En vain dans les deux cas.

La crise du sponsoring en Formule 1 depuis cinq saisons impose une sérieuse remise en question pour les équipes. Selon des rumeurs, Lotus F1 Team a entamé des démarches auprès de la marque John Player Spécial sur la même base que le concept Ferrari-Marlboro. Ce qui permettrait à l’équipe d’Enstone d’obtenir plusieurs dizaines de millions d’euros d’avance sur budget et d’assurer l’avenir. Si les démarches de l’équipe anglaise réussissent c’est une nouvelle perspective qui s’ouvrira pour les autres.

En effet, les marques de tabac depuis 2007 sont engagés dans une concurrence secrète auprès de fondations diverses pour améliorer leurs images auprès de l’opinion publique. La consommation de tabac dans le monde n’ayant pas spécialement fortement chuté depuis 7 ans, (25% des Français fumaient en 2005 contre 29% en 2010 pour exemple), mais depuis deux ans la baisse est relative sur les personnes de plus de 35 ans, mais compensé par les jeunes. Notons que les études démontrent que le tabac reste la première cause de mortalité évitable en Europe. 28% des Européens fument (surtout dans l’Est et dans le Sud). Des donnés qui sont analysés par les groupes de tabac toujours aussi puissant et sans possibilité de dépenser leurs argents. Un retour en Formule 1 serait donc envisageable.

Les manufacturiers de tabac proposaient du sponsoring compris entre 15 et 85 millions d’euros par année environ. Il y a 20 ans avoir son sponsor tabac était synonyme de top team dans le paddock, car cela ouvrait des perspectives financières assez importantes. Aujourd’hui cet aspect est passé mais des projets dans le genre de Ferrari, Sauber/Club One ou Honda avec Earthdream pourraient ressurgir prochainement dans le paddock.

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