Archives de la catégorie : Transferts

Jeu d’échec à moyen termes Alonso-Hamilton-Vettel

Echiquier, echecC’est une partie de billard à trois bandes à moyen termes qui se joue sous nos yeux entre Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Sébastian Vettel autour du volant McLaren-Honda. Ou plutôt un jeu d’échec avec un coup d’avance. Le coup étant une saison dans ce cas présent.

En entrant dans le jeu des transferts à la fin du printemps, Ron Dennis a sérieusement perturbé le jeu bien entendu alors. Fernando Alonso avait son contrat jusqu’en 2016 avec Ferrari, Sébastian Vettel lié jusqu’en 2015 avec RBR et Lewis Hamilton avec Mercedes jusqu’en 2015 également. Rien ne pouvait laisser croire à un changement. Rien, sauf que le constructeur partenaire de McLaren pour 2015, Honda, souhaite pour son retour un line-up de haut niveau. Composé d’un champion du monde, voir de deux si possible. La marque nippone est prête à payer pour cela. Cher. Plus cher que le marché. Au point que révulser la concurrence qui avait déjà anticipé en 2014 le tsunami japonais.

Sur le papier, Fernando Alonso touchera un salaire de 28 millions d’euros l’an prochain avec Ferrari. Sébastian Vettel 24 millions d’euros et Lewis Hamilton 25 millions d’euros. Alors que l’unité de mesure de McLaren pour séduire ces trois pilotes est un salaire de 30 millions d’euros comme base de discussion.

Ainsi la course à la clause autour d’Alonso, Vettel et même de Lewis Hamilton est distillé dans la presse pour mieux mettre la pression.

Ce qu’il faut comprendre de la situation actuelle est :

1/ Fernando Alonso a annoncé sont intentions de terminer le job chez Ferrari. Il ira jusqu’au bout de son contrat 2016 avec la Scuderia. Mais (car il y a un mais), il faut que Ferrari soit au niveau. Sa restructuration s’inspire beaucoup de celle de Ross Brawn avec Honda/Brawn 2008/2009. L’espoir à Maranello est donc de courte durée. Paradoxalement il a indiqué qu’il n’était pas en discussion avec McLaren, mais a confirmé que des équipes étaient intéressées par ses services. Ou comment confirmer une information que l’on vient pourtant de démentir dans la même phrase.

2/ Sébastian Vettel est tenté par l’aventure McLaren-Honda. Il souhaite gagner du temps et obtenir plus de garanties de Woking. Pourquoi ? Pour obtenir la même chose de Renault-Infiniti avec Red Bull Racing. En 2013, le constructeur japonais Infiniti a signé un contrat personnel avec le pilote allemand indexé sur celui de RBR (jusqu’en 2016 donc) et l’équipe autrichienne aurait demandé une augmentation (financière car le technique est déjà acquit) pour permettre à Vettel de rester en 2015 chez RBR.

3/ Lewis Hamilton a été contacté au début de l’été par McLaren. Il avait décliné, puis a relancé l’affaire une fois que son père Anthony Hamilton, soit revenu fin juin auprès de la destiné sportive de son fils. Le spectre McLaren sert à obtenir plus de Mercedes AMG. Suite à l’affaire de SPA, le constructeur allemand a annoncé n’avoir l’intention de discuter de l’avenir d’Hamilton qu’en fin de saison. Tout en obtenant du champion du monde la garantie d’exclusivité pour 2015. C’est-à-dire que Hamilton est désormais interdit de discuter avec d’autres équipes jusqu’à fin Octobre environ. La confiance a un prix.

Les rumeurs concernant le retard de l’unité moteur Honda proviennent d’Italie et son pilotée depuis Maranello. Les récentes sorties médiatiques des uns et des autres sont destinés à apaiser les esprits. Alonso ne veut pas détruire le projet Ferrari avant Monza. Vettel souhaite encore donner une chance à Red Bull et Hamilton n’a pas le choix que d’attendre.

Notons qu’une nuance est à présenter dans ces histoires. McLaren peut signer (ou avoir déjà fait signer) des contrats ou précontrat avec Vettel, Alonso, voir Hamilton. Récemment le discours autour du marché des transferts de McLaren a signé cette nuance. Signer un pilote en 2014, pour l’obtenir en 2016. 2015 serait un bonus.

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Le statut de Nico Rosberg chez Mercedes AMG F1

Nico Rosberg Mercedes W05Les relations entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg, si elles atteignent un pic d’animosité ces derniers jours, donnent l’opportunité d’une nouvelle lecture. En plus du management de Toto Wolff, c’est le statut bien particulier de Nico Rosberg qu’il faut traduire.

Lorsque le pilote allemand signe avec Ross Brawn et Norbert Haug son contrat 2010 (valable jusqu’en 2012), Nico Rosberg savait qu’il devait composer avec un autre grand pilote à ses côtés. A l’époque Haug souhaitait Kimi Raikkonen et Ross Brawn envisageait le retour de Michael Schumacher. Le septuple champion du monde est arrivé en Décembre 2009 avec un contrat de trois années et le statut « implicite » de Numéro 1 naturel. Rejetant Rosberg au rang de numéro 2, mais avec de meilleurs performances en piste en 2010 et 2011.

Performances qui seront valorisées en deux temps. En 2012, Nico Rosberg prends le statut de numéro 1 de l’équipe et la promesse de le prolonger jusqu’en 2015 avec Mercedes AMG F1. Ce qui a été réalisé en quelques mois. Puis arrive 2013.

Ross Brawn et Norbert Haug avant de partir séduisent Lewis Hamilton avec un contrat de trois ans (2013, 2014 et une option 2015). Champion du monde en 2008, Hamilton s’impose naturellement aux yeux de Ross Brawn qui voulait que l’équipe s’articule autour de lui. L’an dernier, lors du GP de Malaisie l’allemand avec une certaine menace dans la voix demande à Ross Brawn, après avoir cédé la place à son équipier : « Bien. J’espère que vous allez vous en souvenir plus tard. » Brawn s’en souviendra une fois en effet. Mais a imposé Hamilton au championnat du monde. Pendant que Rosberg gagnait deux victoires à une pour Lewis.

Ross Brawn parti, c’est Toto Wolff et Niki Lauda qui gèrent désormais les pilotes. Personnes d’expériences les deux autrichiens ont toutefois été pris au piège du clan Rosberg. La prolongation insistante du pilote allemand était un signe de son statut envers son équipier (qui devra attendre la fin de saison pour avoir droit au même traitement). Un acte psychologique dans une guerre qui a débutée réellement lors du GP de Malaisie 2013 entre les deux hommes.

Pour mieux comprendre le statut de Nico Rosberg aux yeux de Toto Wolff, il faut lire la déclaration de ce dernier dans la presse pour justifier le report des discussions entre Mercedes et Hamilton pour une prolongation au-delà de 2015. Elle est édifiante.

«Lewis était nouveau dans l’équipe il y a un an. Auparavant, il était presque à vie chez McLaren, qui était comme une famille pour lui. Il a dû trouver son chemin dans un nouvel environnement avec nous, il a dû gagner la confiance de nos troupes. 2013 il a évolué pour nous et a activement participé à l’élaboration de la voiture de 2014. Il a clairement indiqué ce qu’il avait besoin. Ainsi, il est intégré dans la culture de l’équipe. Nous sommes devenus sa nouvelle famille, avec laquelle il envisage à long terme. »

Ce qu’il faut comprendre dans cette déclaration est simple : Lewis est jeune dans l’équipe. Le terme de « Famille » est indiqué pour montrer une direction commune à respecter. Le terme « chemin » est la décision qui doit être prise. « La culture » est une manière de comprendre la situation.

Lors de la signature d’Hamilton, la déclaration de Ross Brawn a été la suivante :

«Je crois que la combinaison de Lewis et Nico sera la paire la plus dynamique et passionnante sur la grille l’année prochaine et je suis impatient de ce que nous pouvons réaliser ensemble. Au cours des trois dernières années, nous avons construit les fondations et les blocs de construction nécessaires pour rivaliser régulièrement pour le championnat du monde. Le potentiel est maintenant là pour rivaliser avec n’importe quelle autre équipe sur la grille. »

En somme, pour Ross Brawn, Lewis est venu pour renforcer l’équipe qui a été construite avec patience  et solidité pour permettre de belles performances d’avenir, tandis que Toto Wolff  laisse sous entendre une autre lecture de l’arrivée d’Hamilton, plus obscure peut-être, moins linéaire. Tout le contraire de Nico Rosberg qui est là depuis 2010, qui a tout vécu en interne (il a la confiance de l’équipe, il fait partie de la famille depuis longtemps et il connait la culture du team pour y avoir posé sa patte avec le temps. Ainsi il compte bien récolter ce qu’il a discrètement semé. Dans l’esprit de Toto Wolff donc.

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McLaren, Vettel et Alonso dans la dernière ligne droite

McLaren MP4-29Autosport indique que McLaren pousse très fort pour signer Sébastian Vettel et Fernando Alonso, mais serait prêt à attendre 2016 ou 2017 pour obtenir leurs services, contre un engagement ferme des deux pilotes. Ce qui signifie deux choses. Soit que McLaren souhaite déjà signer des contrats avec les pilotes, soit qu’un précontrat est une option.

Premier choix de McLaren, selon nos informations. Nous savons que McLaren a déjà proposé depuis six mois un contrat à Fernando Alonso. Jusqu’à présent ce document a surtout servi de moyen de pression à Maranello, à tel point que Marco Mattiacci, en ayant pris connaissance de l’initiative de Ron Dennis, affirme à chaque course que le duo Alonso-Raikkonen sera chez Ferrari en 2015. Uniquement dans la presse (finlandaise, italienne et dernièrement sur la SKY). Fernando Alonso a refusé l’offre de prolongation jusqu’en 2019 qui lui a été proposé, préférant honorer son contrat jusqu’en 2016 et s’assurer des options.

Le cas Vettel est nouveau. Dans la presse allemande, Helmut Marko distille de nombreuses critiques de velours envers le quadruple champion du monde. Sébastian Vettel est disponible pour quitter l’équipe RBR en cette fin d’année. Contractuellement. L’implication de Red Bull Technology dans le système hybride  du futur moteur Energy Renault, égalise la déception de voir partir Adrian Newey de ses fonctions dans l’équipe autrichienne à Noël. Tout cela est fait pour maintenir l’intérêt de Vettel qui est séduit par l’idée de tenter une autre aventure. De plus, si départ il y a de Vettel, cela s’inscrira dans la logique de Red Bull en Formule 1. En effet, les jeunes pousses de Toro Rosso ne font que trois saisons, tandis que chez RBR les champions s’établisse pour 6 ou 7 ans (Webber 7 ans et Vettel est dans sa 6ème saison). La logique sera respectée pour faire un turn over de la filière. Surtout que Daniel Riccardo sera un bon leader en 2015 en cas de départ de l’allemand.

Autosport laisse entendre que les contrats Vettel-Alonso-McLaren pourraient être signés d’ici le GP de Singapour. Mais d’ici là un autre pilote pourrait revenir. Le deuxième choix de Ron Dennis sur la liste : Lewis Hamilton.

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Jenson Button et les trois scénarios McLaren

Jenson Button McLaren Belgique GPDans le paddock du Spa-Francorchamps les certitudes concernant l’avenir de Jenson Button chez McLaren étaient transparentes :  99% de chance de partir. Au micro de SKY, David Coulthard parlait pour la première fois de « départ ». Mais il existe encore un pourcentage de prolonger l’aventure à Woking. Voici les trois options.

En Juin 2014, Jenson Button affirmait que le moment de discuter de l’avenir n’était pas encore venue. L’été est passé est l’intérêt de McLaren pour renouveler le contrat du champion du monde 2009 est au point mort. Dans le paddock de Spa, Button a donc tenu un autre discours. Plus alarmiste. « Je ne me sens pas mal à l’aise. C’est une situation inhabituelle, c’est vrai. Parfois, cela arrive de cette manière. L’équipe est à la recherche des pilotes les plus rapides disponibles. Parallèlement, nous (Kevin Magnussen et lui) donnons le meilleur pour obtenir des performances. C’est la seule chose que nous pouvons faire. » Le message et les arguments du pilote pour une prolongation sont limpides.

Depuis Juillet, Richard Goddard, l’agent de Button prend contacts dans le paddock. La piste Williams, gelé à cause du salaire minimum exigé, a été relancé fin Août. Le crie de Button en Hongrie : « Je suis champion du monde, j’ai un statut qu’il faut respecter », est révélateur de la considération qu’il espère dans le paddock. La piste Williams se transforme en leurre rapidement masqué par la piste Lotus, en remplacement de Romain Grosjean. Après la séquence Raikkonen, Enstone ne serait pas contre retrouver un champion du monde dans ses murs. La perspective du moteur Mercedes-Benz en 2015 est prometteuse. Le problème étant l’aspect financier.  Toujours. Il n’est pas impossible d’ailleurs que pour obtenir des garanties et ne pas se retrouver dans la situation de Raikkonen en 2013, une avance sur salaire soit demandée par Goddard pour son client.

Côté McLaren la première solution pourrait être de proposer une prolongation d’une seule année (2015), avec un salaire en baisse. Anticipant à l’avance une possible demande d’augmentation, souhaité avec l’arrivée de Honda et le manque de performances en 2013 et 2014.  Avec comme perspective la possibilité de laisser la place à un autre top pilote.

La seconde solution pourrait être un remake de Mika Hakkinen. Ron Dennis peut attendre une proposition de Richard Goddard pour Button et lancer une contre-proposition radicale qui ne pourra être que refusée par le champion du monde 2009. Provoquant soit un départ de Button vers une autre équipe (mais le marché est en manque d’options séduisantes, comme nous l’avons exposé plus haut), soit vers le retrait et une année sabbatique avec perspective hypothétique de revenir à l’horizon 2016.

Enfin la troisième option est de faire un remake de Kimi Raikkonen. McLaren propose une prolongation de contrat pour 2015 en échange d’un salaire intéressant (16 millions d’euros par exemple), afin de s’assurer une option convenable. Puis, signer un autre pilote et payer Button pour ne pas courir et ne pas renforcer une autre équipe, comme l’a fait Ferrari avec Raikkonen en 2010.

La situation de Jenson Button, aujourd’hui, est dépendant de McLaren. Sans proposition de la part de Woking, le pilote n’a plus de valeur et se retrouve fragile sur le marché.

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Note du Mardi : Fernando Alonso et l’image amère

« Bien sûr que j’ai entendu des rumeurs exagérées sur mon salaire. Je ne sais pas qui a mis une telle chose à la face du monde. Je sais seulement que c’est diffamatoire. » Indiquait Fernando Alonso à la presse dans le paddock du GP de Belgique. C’est la première fois qu’un pilote affirme ce genre de déclaration. Pire l’espagnol estime que les rumeurs  « endommage son image. »

Il y a quelques semaines, Bild et Autosprint distille la même information concernant une demande supposé de Fernando Alonso de prolonger l’aventure après 2016 et jusqu’en 2019 contre un salaire de 35 millions d’euros par année. Quelques jours plus tard, le double champion du monde espagnol a tweeté un démenti «  ce n’est pas parce que c’est répété à l’infini que cela est vrai pour autant. », et Luca di Montezemolo a été de sa petite phrase en estimant que la somme n’était pas du tout réaliste par rapport au marché. De là a endommager l’image de Fernando Alonso il n’y a qu’un pont à franchir. Alors que les dirigeants de Ferrari et les autres patrons d’équipes (Toto Wolff et Ron Dennis en tête) déclarent depuis des mois  que le double champion du monde espagnol est le meilleur du plateau, le plus complet etc… Une association logique s’imposait. Une école de pensée née il y a trente ans dans le sport business. Elle n’est plus. Le meilleur pilote du monde ne doit plus être celui qui a le plus grand salaire. Un paradoxe tenant de la communication pure.

Pendant que Fernando Alonso tenait le discours du pilote responsable ne souhaitant pas des millions pour courir. Le chanteur Jay Z négociait avec la marque sportwear Under Armour un deal de 285 millions de dollars pour son client, le basketteur Kevin Durant. L’objectif est clair : faire de Durant le sportif le plus payé de l’histoire de la NBA et du monde. Contraste absolue.

Depuis trois décennies, l’image de la réussite est d’inscrire ensemble les résultats sportifs en adéquation avec le meilleur salaire. L’image du sport business est bâtit de cette manière et la seule valeur étalon d’un pilote « complet » et celui qui truste les titres et le salaire le plus important. Tiger Woods, Michael Jordan et même Michael Schumacher fonctionnaient ainsi. C’est d’ailleurs toujours le cas, sauf en Formule 1.

Pour être précis, le salaire de Fernando Alonso, en vertu de la convention signée en 2012 entre les deux parties, indique que le total est de 100 millions d’euros. Une moyenne de 25 millions d’euros brut. Enlevé 25% pour l’agent et vous avez 18 millions d’euros par année pour le pilote. La réalité est différente pour le cas d’Alonso. Le deal était de toucher 20 millions d’euros par an (brut) en 2013 et 2014 et 30 millions par année (brut) en 2014 et 2015. En 2014, son salaire a été légèrement majoré de 2 millions d’euros pour obtenir l’égalité avec son équipier Kimi Raikkonen. Une avance sur le salaire de 2015 qui sera donc de 28 millions d’euros. Expliquant ainsi pourquoi le pilote prolonge l’aventure avec Ferrari en 2015.

Depuis 2007, le salaire de Fernando Alonso n’est jamais descendu en dessous de 16 millions d’euros (net).  Soit ce que touchera Nico Rosberg prochainement et le salaire de Jenson Button cette saison.

La crise économique et la crise d’image de la Formule 1 est passé par là. Les conseillers en communication du paddock estiment qu’il ne faut plus afficher la réussite et faire passer les pilotes comme des salariés comme les autres. Passant ainsi de divinité à de simples hommes proches des fans.

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Fernando Alonso et les éléments de languages

Fernando Alonso

 » J’ai un contrat de deux ans et je ne suis pas pressé de signer, même si c’est clairement mon intention, » a déclaré Fernando Alonso à  SPA-Francorchamps, selon La Gazzetta dello Sport.

Cette déclaration fait le tour du monde. Dans Speedweek il est écrit une version plus nuancée.

 » Dans mon contrat, j’ai encore deux ans, jusqu’à la fin 2016. En d’autres termes, je ne suis pas pressé de signer un nouvel accord (…). »

Ce qu’il faut comprendre de cette déclaration est simple :

Fernando Alonso souhaite continuer l’aventure avec Ferrari, mais pour honorer son contrat actuels car il a encore deux ans (2015 et 2016). En cela l’espagnol souhaite voir comment évolue la Scuderia lors des 18 prochains mois, avant de penser à une prolongation. En indiquant que c’est « clairement » son intention de renouveler son contrat, c’est un élément de langage qu’il ne faut pas assimiler comme un acquit. C’est une volonté verbale d’affirmer son implication pour 2015 et 2016, même si cela tourne court dans leur relation. Il est souvent utilisé pour prévenir une intention d’avenir. Une préparation des esprits. Un avertissement même.

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F1 – Le point sur les contrats pilotes

GP Drivers 2014 F1

Le moment est venu de faire le point sur la durée des contrats des pilotes actuellement dans le paddock. Nous ne prenons pas en compte les contrats des pilotes d’essais ou des aspirants, mais uniquement ceux ayant un volant officiel.

Mercedes AMG F1
Nico Rosberg : Son contrat actuel arrivant à expiration fin 2014, et disposait d’une option pour 2015. Il a été prolongé par un nouvel accord d’une durée de trois ans: 2015/2016 et 2017 en option.
Lewis Hamilton : Son contrat expire fin 2015. Il avait une durée de trois saisons et la troisième est une option. Discute actuellement pour une prolongation jusqu’en 2017/2018.

Red Bull Racing
Sébastian Vettel : Actuellement sous contrat officiel jusqu’en 2015. Disposant d’une série d’options lui permettant de sortir en cas de mauvais résultat de RBR et d’un accord préférentiel avec la marque autrichienne valable jusqu’en 2017.
Daniel Ricciardo : Disposant d’un contrat 2014 et 2015. Le pilote australien dispose de différentes options avec la marque autrichienne le liant sur le papier jusqu’en 2017 avec l’équipe RBR.

Williams
Valterri Bottas : Dispose d’un contrat de trois ans avec l’équipe Williams (2013/2014/2015).
Felipe Massa : A signé un contrat de deux ans (2014 et 2015) avec le concours de Petrobras, et dispose d’une option 2016 activée par l’équipe Williams en accord avec le pétrolier brésilien.

Ferrari
Fernando Alonso : Son contrat ferme expire en 2014 et se prolonge en fonction d’options de résultats pour 2015 et 2016.
Kimi Raikkonen : Disposant d’un contrat d’une base de deux saisons (2014/2015), la saison 2015 est activée sous forme d’options sur les résultats de Ferrari.

Force India
Sergio Perez : Le mexicain a signé un contrat de deux saisons (2014/2015) et dispose d’une option pour 2016 en commun accord avec Force India.
Nico Hulkenberg : L’allemand dispose d’un contrat de trois ans (2014/2015/2016), mais dispose d’une clause lui permettant de rejoindre un top team (Ferrari, McLaren, Mercedes) chaque saison.

McLaren
Jenson Button : Le champion du monde 2009 a un contrat expirant en 2014. Son option 2015 doit être validée par McLaren.
Kevin Magnussen : Disposant d’un contrat annuel sur une base de trois ans (2014/2015/2016), mais McLaren a une clause préférentiel de sortie à chaque saison.

Scuderia Toro Rosso
Jean Eric Vergne : Le français dispose d’un contrat annuel qui est renouvelé par Red Bull suivant un lot d’options de performances, travail d’équipe etc…
Danill Kvyat : Dispose d’un contrat avec STR de deux ans ferme (2014/2015).

Lotus F1 Team
Pastor Maldonado : Pilote disposant d’un contrat de deux ans (2014 et 2015 en option). Option 2015 qui a été validée par l’équipe.
Romain Grosjean : Le français dispose d’un contrat annuel renouvelé. Total a son mot à dire sur l’avenir du pilote.

Marussia F1 Team
Max Chilton : Le discret pilote anglais dispose d’un contrat de trois ans (2013/2014/2015), sous forme d’options annuels.
Jules Bianchi : Pilote Ferrari jusqu’en 2014, il est prêté par la Scuderia.

Sauber F1 Team
Adrian Sutil : L’allemand dispose d’un contrat de deux saisons (2014/2015) avec Sauber. La seconde année est une option en fonction des performances de chacun, principalement.
Esteban Gutiérrez : Le mexicain dispose d’un contrat de deux saisons (2013/2014).

Caterham F1 Team
Kamui Kobayashi : Un contrat d’une année pour le japonais, mais avec des clauses de performances en faveur de l’équipe dès la mi-saison.
Marcus Ericsson : La même chose que pour Kobayashi. Un contrat d’une année avec clauses de performances en faveur de l’équipe dès la mi-saison.

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Un accord Vettel-Alonso-Hamilton pour 2015 ?

Les rumeurs autour de Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Sébastian Vettel ont été largement commentées la semaine dernière. Pour cause, selon les informations de MARCA, il existerait un accord de principe entre les trois pilotes pour le marché des transferts 2015. Je vous indique que c’est un sujet qui provoque de vives réactions  dans le paddock (beaucoup ne sont pas d’accord avec cela).

Vettel Alonso

La proposition de Ferrari de prolonger jusqu’en 2019, Fernando Alonso est toujours sur la table et n’a pas obtenue de réponse. Le pilote espagnol reste prudent pour son avenir. Ferrari ayant terminé 3ème du championnat du monde en cette fin juillet (condition contractuelle de prolongation commune) Alonso restera dans l’équipe l’an prochain. Activant ainsi son option 2015, mais reste ouvert pour 2016, prolongeant d’une saison le suspens de son futur. Car l’option 2016 est bâtie sur les mêmes bases que celle de 2015, à savoir : Terminer 3ème du championnat du monde des constructeurs au (31 Juillet).

Vettel est très soucieux des performances du moteur Renault pour 2015. La saison prochaine le constructeur français pourra modifier son unité moteur dans une certaine proportion (50 à 75%), mais le retard est là. Plus inquiétant, RBR n’aura plus le soutien à terme d’Adrian Newey. Deux événements qui pourraient bien provoquer une envie d’ailleurs, surtout si Daniel Riccardo s’impose dans l’équipe et commence à éclipser le quadruple champion du monde, redevenu normal.

Pour Hamilton la situation est devenue complexe. Niki Lauda est son principal soutien à Brackley, tandis que Toto Wolff reste neutre en apparence mais représente les intérêts du constructeur allemand . Une situation qui n’est pas pour arranger le champion du monde 2008 qui sent que la tendance va en faveur de son équipier. Son contrat valide une saison 2015 et la volonté de prolonger l’aventure n’est pas pressante. Les rumeurs à Stuttgart, reprise par les médias allemands, estiment que Mercedes-Benz n’a pas envie de renouveler le contrat d’Hamilton. Interprétant le soudain ralentissement d’Hamilton sur son contrat comme un message de démotivation.

La situation des trois pilotes peut se résumer à la phrase de Fernando Alonso lancée en marge du GP d’Angleterre, en début du mois de Juillet : «  j’ai vu de nombreux projets en Juillet et Août. En Août, tout le monde est très, très compétitif, en Novembre encore plus, puis en Janvier et Février l’on se rend compte que deux ou trois peuvent gagner seulement. Il faut une boule de cristal pour savoir ce qu’il va se passer pour l’année suivante. »  L’avenir pourrait se dessiner donc en Février 2015. Ou largement avant.

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L’avenir de Jenson Button

Jenson Button 2014 GP HongrieLa situation du renouvellement de contrat de Jenson Button est l’exact opposé de la prolongation conclue l’année précédente.

La stratégie de Richard Goddard, l’agent de Button, était subtil. En opposition à la stratégie Simon Fuller-Lewis Hamilton en 2012, l’avocat anglais avait compris que l’ambition de McLaren était au statu-quo. La reconstruction de l’équipe d’une part et le manque de perspective pour le champion du monde 2009 provoquant cette situation.

18 mois plus tard la situation n’a malheureusement pas progressé. Pourtant le temps presse. En Juin, Jenson Button avait estimé que ce n’était pas encore le moment d’entrer en discussion avec l’équipe de Woking. Une erreur tactique ? Pas vraiment, l’objectif est surtout de jouer la montre.

Ron Dennis doit gérer les inquiétudes de Honda concernant le marché des transferts. Le constructeur débute ainsi sa communication d’avenir, affirmant que l’objectif est de gagner dès 2015. Un message pour dissiper le doute, mais Fernando Alonso (priorité de l’équipe), Sébastian Vettel et Lewis Hamilton n’ont qu’une écoute polie. Les inconnues sont trop nombreuses à Woking pour ce lancer.

Côté Button, après une approche auprès de Ferrari, profitant du flou Raikkonen et observant la situation de Lotus. Richard Goddard c’est dirigé du côté de Williams pour monter un plan de retour du pilote anglais dans l’équipe qui l’a fait débuter en 2000. Le salaire exigé étant trop important pour Frank Williams, l’idée en est restée là. Pour le moment. En parallèle, Goddard a demandé une prolongation de deux ans (2015 et 2016) à McLaren qui ne souhaiterait qu’une seule année (2015) pour se donner de nouvelles perspectives.

le danger de Button est qu’il existe une autre alternative à Woking : Acheter un contrat d’une des deux révélations de l’année 2014. Valteri Bottas et Daniel Ricciardo sont dans le viseur, tout comme Daniil Kvyat. A défaut d’obtenir une recrue de choix, Ron Dennis peut parfaitement refaire l’histoire. L’achat du contrat de Kimi Raikkonen à Sauber en septembre 2001 avait fait beaucoup de bruits à l’époque. Cette solution alternative est sérieusement étudiée dans les bureaux de Woking.

Pour Button l’avenir se dessine par la suivante : prolonger chez McLaren avec un salaire à la baisse et une saison ferme. Ou alors viser la place de Bottas chez Williams. Dans tout les cas le dénominateur commun est que ses prétentions salariales seront fortement réduite pour 2015.

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[FanaticF1] – Le marché des transferts dépendant des tops pilotes

2014 - Scuderia Ferrari

 » C’est ma quatorzième saison de Formule 1, donc j’ai vu de nombreux projets en Juillet et Août. En Août, tout le monde est très, très compétitif, en Novembre encore plus, puis en Janvier et Février l’on se rend compte que deux ou trois peuvent gagner seulement. Il faut une boule de cristal pour savoir ce qu’il va se passer pour l’année suivante «  analyse Fernando Alonso dans le quotidien sportif espagnol AS.

Une manière élégante de parler de sa situation actuelle, mais également une réflexion sur la manière dont les équipes procèdent pour séduire les pilotes sur le marché des transferts. Une manière un peu archaïque.

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