SportMarks – FC Barcelone – Neymar et l’enjeu du renouvellement de son contrat

Neymar fait bien des envieux et son futur est encore incertain. - @Facebook

Terminant troisième du Ballon d’or 2015, le Brésilien Neymar est l’objet d’une convoitise importante de trois clubs, en plus du FC Barcelone qui vise une prolongation. Derrière le duo Messi, Ronaldo déclarant 65 et 54 millions d’euros de revenus en 2015, Neymar complète le podium avec des émoluments annuels estimés à 36,5 millions d’euros, dont 10 millions de salaire. L’enjeu pour le FC Barcelone est de renouveler le contrat du brésilien expirant en 2018. Malheureusement les tarifs vont exploser.

Opération Neymar

Selon la presse espagnole le Real Madrid préparerait une offre faramineuse : 35 millions d’euros de salaire, ainsi qu’une prime à la signature de 30 millions d’euros. La maison blanche proposant même 190 millions d’euros pour libérer le joueur de sa clause. L’objectif du Real est de trouver un successeur à Cristiano Ronaldo.

Le Real Madrid et le PSG fourbissent leurs armes

Côté Paris Saint Germain, l’autre prétendant, une offre d’un total de 150 millions d’euros pour attirer le joueur serait à l’étude. Les dirigeants parisiens estiment à 125 millions d’euros le transfert et 25 millions la prime à la signature. Le salaire ne serait pas encore connu, mais estimé à plus de 20 millions d’euros par an. Puisque l’objectif du PSG est d’être un club mondial, Neymar fait figure de candidat idéal.

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Pat Fry : Faire entrer Manor dans une autre dimension

Manor GP LogoL’annonce Lundi de la signature de Pat Fry comme consultant de l’équipe Manor est le premier signe de l’évolution de l’équipe anglaise, comme une junior team de Mercedes-Benz.

Fry est un ingénieur ayant une doctrine qui n’a pas réellement évoluée depuis une dizaine d’année. Venant en ligne droite du bureau d’étude Renault ou il a été l’un des concepteurs du système de la conception en équipe doublé (une équipe concevant une monoplace une saison et une seconde équipe pour la saison suivante), l’homme a ensuite signé chez McLaren en 2008, puis chez Ferrari en 2011. A chaque fois, Fry a initié le concept de la double équipe de conception avec moins de succès qu’à l’époque de Renault F1.

Toto Wolff souhaite faire progresser Manor. La signature de la fourniture moteur Mercedes-Benz pour 2016 s’accompagne d’un consulting technique informel. Une réponse allemande au projet Haas/Ferrari, qui reste un partenariat de soupçons.

Entre 2012 et 2013, Pat Symonds avait mis en place un bureau d’étude pour installer une culture de conception qui a permis une première progression. Pat Fry mettra en place deux équipes de conception pour la monoplace 2017 et 2018, car la monoplace 2016 est en réalité celle qui devait rouler en 2015. En cela, Manor s’inspirera à son échelle de ce que Mercedes AMG F1 a mis en place entre 2011 et 2014, avec l’embauche de Bob Bell, Aldo Costa et Goeff Willis.

Je vous invite à lire dans le détail : L’héritage Ross Brawn et Brawn GP 

Pendant que Force India cherche à imiter Williams, Manor va ressembler à une mini Mercedes AMG F1 avec l’ambition de viser le milieu de grille et même pourquoi pas la place de Williams à moyen terme.

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Note du Mardi – Guerre technologique F1 vs 24 du Mans

Note du mardiDepuis une décennie, deux discours justifient la présence des constructeurs en Formule 1. Le premier est que la F1 est un outil d’image fort permettant de vendre des voitures. Le second est que la technologie avancée de la F1 permet d’innover sur la voiture de « monsieur tout le monde ». Mais lorsque la rumeur d’un retour de  BMW aux 24h du Mans avec un projet de moteur hydrogène, le marketing F1 vole en éclat.

Un discours marketing, vieux de 10 ans pour la F1

Le discours est passablement bien rodé. Du côté de Stuttgart, Mercedes-Benz avance ses pions pour convaincre son board que l’investissement F1 est bon pour l’image de la marque. 250 millions d’euros sont investit chaque année. Plus intéressant, le constructeur allemand a menacé de quitter la discipline reine du sport automobile en 2013 dans le cas ou le moteur du futur (celui que nous connaissons aujourd’hui) n’intègre pas des technologies hybrides proches de ce que l’on peu vendre à des clients. En cela, la Formule 1 est entré par la petite porte de l’innovation technique.

La diversité pour séduire

Avec la récente rumeur d’un retour à l’horizon 2018 de BMW aux 24 du Mans, avec un prototype évoluant avec une pile à hydrogène (ou carburant hydrogène), la ligne est franchie concernant le degré d’innovation. Aujourd’hui Toyota, Audi et Porsche évoluent avec des technologies différentes, pour des performances équivalentes. Rendant passionnante la confrontation, car chacun à raison sur le fond. Le bénéfice de cette bataille sur la piste mancelle et ailleurs dans le monde sera pour le client futur.

Au moment ou la F1 cherche à préserver l’unité autour de son turbo//hybride introduit en 2014, tuant dans l’œuf l’idée d’une alternative. Le Mans cultive la diversité. Toyota utilise un moteur V8 essence 3,7L  atmosphérique de 520cv accouplé à deux récupérateurs d’énergie (ERSA), un stockage d’énergie (ES) et deux moteurs électrique (MGU) pour une puissance maximale de 480 cv. Soit un total de 1000 cv. Audi disposera d’un V6 4L turbo diesel accouplé à deux récupérateurs d’énergie et moteur électrique pour 1000cv également. Enfin Porsche dispose d’un V4 2L turbo d’une puissance de 550cv et d’une partie hybride similaire à celle de Toyota et Audi proposant 400cv. Soit 950 cv total environ.

Imaginons…

Si on s’inspire de la réglementation LMP1, la Formule 1 pourrait proposer un moteur V6 1,6L turbo et une partie hybride de 163 cv comme aujourd’hui (soit environ 950cv à terme). Un moteur 3L bridé et le système hybride (960cv)  et un moteur turbo diesel de 3,5L/hyrbide (960cv environ). L’équivalence de puissance serait compenser par le poids de l’unité motrice (un moteur pèse plus lourd qu’un V6 1,6 turbo). Un bon moyen d’avoir environ 1000cv et de diversifier les possibilités pour les constructeurs…

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La F1 et Penske – Un intérêt dépassé

Penske 50 ans 1966-2016Depuis une dizaine d’année la Formule 1 tente de séduire Roger Penske. Une nouvelle fois la main a été tendue, mais encore une fois refusée. La prestigieuse équipe américaine ne reviendra pas dans la discipline reine, se concentrant en Indycar, Nascar et V8 SuperCar.

Les deux dernières tentatives ont été proches. La premier était en 2008, lorsque la Fédération Internationale de l’Automobile a ouvert le paddock à trois équipes supplémentaires. Penske avait sondé l’idée, avec le projet d’une voiture cliente. Troublée par le manque d’ambition du programme, la FIA a préférée l’obscure équipe USF1. La seconde tentative provenait de Luca di Montezemolo qui souhaitait alors faire courir en 2010 deux monoplaces clientes. Une première pour Valentino Rossi et une seconde pour une équipe américaine. Penske n’était intéressé que parce que son rival Chip Ganassi avait été lui aussi sondé par les italiens.

Les relations entre Penske et la Formule 1 relèvent d’une autre époque. Lorsque l’américain se lance dans la discipline, les meilleurs châssis gagnant dans les courses américaines étaient anglais et son équipe était jeune. L’ambition était de s’affranchir de cette technologie pour construire un châssis 100% américain en utilisant le meilleur du Royaume-Unis et utiliser l’image de la discipline F1 pour importer un savoir faire aux USA. Au départ en 1974 il n’était que 5 personnes dans l’équipe et la PC1 était compliquée à piloter. La victoire de 1976 de John Watson au GP d’Autriche a été le chant du signe. L’équipe était crédible comme constructeur et un modèle d’organisation de l’autre côté de l’Atlantique, mais la Formule 1 devenait de plus en plus coûteuse. Le budget était de 300.000 dollars en 1976 et 1977 avec deux voitures aurait coûté au minium 1,5 millions, l’aventure F1 se termina fin 1976.Toutefois, Roger Penske souhaitait garder l’usine anglaise de Poole pour un autre destin.  La PC4 conçue par Goeff Ferris allait servir de base aux monoplaces suivantes, surtout la PC6 qui va permettre à l’équipe remporter les 500 miles et le championnat en 1979. Une collaboration au milieu des années 80 avec le constructeur anglais March va permettre de rester techniquement au contact jusqu’en 1999. Année ou le déclin technique de Penske s’affirmait en même temps que le nombre de client diminuait, l’usine de Pool ferma ses portes en 2000. L’aventure comme constructeur de l’équipe américaine s’arrêta pour des raisons techniques et économiques.

Aujourd’hui l’IndyCar est une discipline monotype avec un châssis Dallara permettant d’être développer individuellement. Il n’y a plus de place à la construction d’une monoplace propre, comme il y a encore vingt ans. Historiquement la Formule 1 pour Penske avait un intérêt technologique et d’image. Son image est faite, la technologie est mesurée. Roger Penske ne souhaite pas rivaliser avec Dallara en Indycar. Donc son intérêt pour la F1 n’ira jamais plus loin qu’un papier ici et là dans la presse. Histoire d’espérer faire revivre le passé.

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Concorda – La Theorie des Quanta 1/10

Cover Concorda La Theorie des Quanta

Premier des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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Son costume en coton beige et sa chemise blanche au col largement ouverte sur une chaîne en or étaient fouettés par le vent. L’homme attendait que sa cigarette brûle son index et son pouce, alors qu’il avait le bras lâché le long de son corps, regardant l’horizon au travers ses lunettes Police.

La chaleur étouffante de la journée laissait place à un air frais venant de la Méditerranée.

Cela faisait une heure qu’il patientait.

Son paquet de cigarette largement entamé. Il ne fumait qu’en de rares occasions. Souvent lors d’une forte poussée de stress.

C’était le cas.

Devant lui la mer, derrière lui le silence du désert.

Autour de lui le sifflement des réacteurs et turbopropulseur d’avions allant et venant sur le tarmac de l’aéroport Dov Hoz à seulement trois kilomètres de Tel Aviv.

La capitale israélienne ne laissera pas un souvenir merveilleux à l’homme qui attendait patiemment son heure. Après avoir longuement entretenue des liens d’affaires, ses partenaires israéliens lui avaient émis une fin de non recevoir à son projet.

Un déplacement pour rien.

Un déplacement qui devait vite être oublié.

– Maudit pays…jura l’homme aspirant une ultime bouffée de poison.

La braise du mégot s’écrase dans un éclat sur l’asphalte du complexe aéroportuaire. Il avait atterrit à Dov Hoz par commodité. Moins compliqué que l’aéroport Ben Gourion, il était surtout situé plus proche de la capitale et évitait les embouteillages que l’homme d’affaires n’avait pas envie de subir. Après tout il y en avait déjà assez à New York et à Londres. Alors, pourquoi encore s’envahir d’un stress supplémentaire.

– Monsieur ?

Dans son dos, le commandant Dominique Matthieu, le pilote de la société Dassault, un ancien de l’armée de l’air tricolore, environ cinquante ans, était très méticuleux. L’homme d’affaire l’utilisait depuis plusieurs années et Matthieu était la seule personne envers qui il pouvait confier sa vie. Il ne se retourna pas, attendant que le Commandant parvienne à sa hauteur et répète en forçant sa voix pour couvrir le raffut des ronflements des réacteurs.

– Monsieur ?

– Oui je sais il est l’heure j’arrive.

La main du commandant Matthieu se posa sur l’épaule de son patron.

– Il n’est l’heure pour rien du tout, Monsieur.

Matthieu lâcha ses mots sans aucune émotion. L’homme releva la tête et le visage du pilote se reflétait sur les verres de ses lunettes.

– Dominique ?

Le commandant tourna les talons et invita d’un geste son patron qui retirait ses lunettes.

– Que se passe-t-il ?, Dominique ?

– Suivez-moi Monsieur. Je vous en prie.

L’homme d’affaires emboîta le pas de son pilote. Ses mocassins foulaient un tarmac brûlant. La fumée du goudron s’évaporait à l’horizon et le trouble brouillait la vue à plus de dix mètres. Au pied du Dassault Falcon 7X louée pour l’occasion, l’homme découvrait les visages de Jonathan et Mylan, le copilote et le mécanicien. Ils étaient l’un et l’autre livides. Le commandant Matthieu s’engagea le premier sur les marches de la passerelle de l’appareil, suivi par son patron. La cabine passagers du Falcon était baignée par le soleil couchant, le pilote se faufila vers l’arrière jusqu’au bloc des toilettes où la lumière était allumée. Le commandant s’agenouilla près du siège des W-C chimique, jeta un œil derrière son épaule et pointa du doigt le plancher.

– C’est quoi ce bordel Dominique ?

Le commandant se releva et s’effaça pour que son patron puisse lui aussi se mettre à genou.

– C’est là, monsieur…

La main du pilote trembla subitement et s’avança par-dessus l’épaule de l’homme d’affaire. Le doigt assuré quelques secondes auparavant tressaillait. Recouvrant un trou.

Minuscule.

Le boss passa la paume de sa main sur l’emplacement indiqué et sentit un faible courant d’air.

Imperceptible si l’on ne s’y approchait pas.

Mortel s’il n’avait pas été découvert.

La voix du commandant Matthieu resta neutre, toujours sans émotion

– Au-delà de dix milles pieds c’est la dépressurisation…et nous serions tous mort dans la mer Méditerranée en quelques secondes.

– Qui a…Qui a trouvé ça ?

– C’est Mylan lors de sa tournée d’inspection. Nous inspectons à tour de rôle l’appareil par mesure de sécurité. La routine en somme. Mais personne ne l’avait vu. Le découvrir maintenant tiens du miracle.

Dominique Matthieu aida son patron à se redresser. Ils quittèrent la cabine. Redescendant la passerelle. L’homme d’affaire se dirigea vers Mylan, qui baissa les yeux pudiquement, lui posant une main sur l’épaule gauche.

– Merci…Merci c’est de l’excellent travail.

Le cœur cognait dans sa poitrine.

Un miracle oui.

Cinq petites minutes et il était mort.

S’éloignant de la piste, il tira une nouvelle cigarette de son paquet et son zippo. Le commandant Matthieu, derrière lui le suivait. Remettant ses lunettes Police, l’homme tourna son buste en direction du majestueux Falcon. Chef d’œuvre de technologie et pour le coup cercueil volant des plus élégants. Malgré la chaleur, un frisson parcourrait son corps. Fermant les yeux, il leva sa tête pour contempler le ciel bleu azure.

Il pouvait hurler pourquoi.

Mais il savait pourquoi.

Marchant en direction de sa voiture, il se contenta d’un murmure

– Mossad…

Partie 2

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Renault : Le changement d’ère nécessaire

Red Bull 2015 Renault Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport F1, a indiqué au magazine F1 Racing qu’il était « évident » que la collaboration entre la marque française et Red Bull Racing « n’allait nulle part ». Ce changement de stratégie est surtout le symbole d’une justification toute récente.

Juillet 2011, un constat s’impose:  Le partenariat Lotus/Genii Capital ne fonctionne pas. La marque anglaise n’a pas payé son sponsoring prévu en début de saison et le partenariat est assez rapidement compromis. Eric Boullier rencontre alors le nouveau numéro 2 de Renault, Carlos Tavares. Ce dernier a avalisé le plan F1 du constructeur français pour les prochaines saisons. Il fallait élargir la clientèle de son V8 avec quatre équipes et fixa les priorités de budgets et recrutement pour le moteur 2014. Une constatation en Juillet 2011 : il est anormal que Renault ne profite pas directement de l’image F1 et ne l’exploite pas directement à travers Lotus Renault GP. Une équipe qui n’est plus vraiment la sienne depuis Décembre 2009.

Finalement l’accord Lotus/Renault n’a pas été au-delà de l’été 2011.  En Septembre, le choix a été fait d’élargir le partenariat technique et économique avec RBR pour une durée de 5 ans (jusqu’en 2016). L’accord entre les deux parties permettant l’exploitation marketing et publicitaire des résultats et de l’image de l’équipe autrichienne par Renault. A l’époque l’impact comme motoriste de Red Bull « était excellent », selon les propos de Jean-François Caubet à l’époque.

Le concept était simple : Renault vendait son moteur contre une réduction de 25% en échange d’une visibilité sur le capot moteur. Cette visibilité cumulée rapportait en exposition médiatique l’équivalent de 150 millions d’euros par année entre 2011 et 2013. Un chiffre qui permettait de valider un budget de 70 millions d’euros par année pour Renault Sport à l’époque. L’opération était rentable. Sauf qu’en 2014 le budget moteur a augmenté à 120 millions d’euros et les performances des RBR baissait, ainsi que celle des Lotus et surtout le nombre de client n’était plus que de trois, puis deux. Ce qui a fait encore plus baisser l’impact médiatique, seul justificatif pour maintenir le budget F1. Pire, la publicité négative entre RBR et Renault a été contre productive pour l’image de la marque française.

Pendant que Mercedes AMG F1 indiquait 3 milliards de retombée médiatique et que même Infiniti revendiquait  1,2 milliards d’exposition médiatique en 2013. Il était donc nécessaire, pour justifier les investissements F1, d’augmenter la présence médiatique de Renault.

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Une nouvelle ère pour l’Argentine

Argentina FlagLe retour de l’Argentine dans le calendrier de la Formule 1 revient sur le devant de la scène avec la déclaration du nouveau ministre du Tourisme. Il est vrai que le pays est désormais entré dans une ère de vérités, après le voile d’illusion de la période Christina Kirchner.

Ainsi les nouveaux dirigeants du pays souhaitent réhabiliter la crédibilité du pays sur la scène internationale. En Mars 2012, la présidente Christina Kirchner annonçait à la télévision publique qu’elle avait signée un accord avec Bernie Ecclestone de trois années (2013/2014 et 2015), sans que le circuit n’existe. Il n’a d’ailleurs jamais existé, malgré les l’espoirs d’ Ecclestone. Comme souvent sur la période Kirchner, c’était un effet d’annonce. Le fond de l’histoire était en réalité un symbole d’apaisement cachant une guerre énergétique entre l’Angleterre et l’Argentine concernant des puits de pétroles au Malouine (Falkan).

De nouvelles élections ont eu lieu en Novembre 2015. Une nouvelle ère débute en Argentine. Il y a eu la confirmation le 7 janvier de l’organisation avec l’Uruguay d’une candidature à la Coupe du Monde 2030 et l’ambition est de replacer l’Argentine sur la carte du monde sportif en misant sur son histoire. Celle d’une équipe de football deux fois championnes du monde et de Lionel Messi et de l’autre d’avoir eu un pilote 5 fois champions du monde de Formule 1, avec Juan-Manuel Fangio. L’approche sportive n’est plus politique, elle est économique et similaire à ce que pratique Abu Dhabi et Bahreïn.

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Litige autour d’une promesse de sponsoring

Sutil SauberLa rupture à l’amiable entre l’équipe Sauber et Guiedo van der Garde cachait un dédit de 13 millions d’euros en faveur du pilote hollandais. Aujourd’hui Adrian Sutil demande 3,2 millions d’euros de dédommagement à l’équipe suisse. Reflet d’une pratique assez étonnante, mais pas nouvelle.

Au-delà de l’aspect litigieux de l’affaire, c’est la prétendue promesse verbale du pilote allemand envers Sauber d’un parrainage de 35 millions d’euros, qui est le reflet le plus intéressant de l’affaire, montrant l’évolution commerciale des pilotes pour obtenir un volant.

Auparavant, une équipe acceptait d’investir sur un jeune pilote, espérant obtenir plus de revenues des droits TV et de sponsoring, via la performance. En parallèle, certains pilotes apportaient un complément de budget à l’équipe pour obtenir un volant. Puis dans cette première partie de décennie, la place du pilote a évolué. Nous ne parlons plus de droit TV, mais uniquement de partenariat privés.

Il y a des pilotes payé par un sponsor, des pilotes garantissant la présence d’un sponsor, des pilotes qui peuvent attirer des sponsors, des pilotes complétant le budget de l’équipe avec ses sponsors et enfin les pilotes qui promette des lendemains qui chantent. Auparavant cette pratique était l’adage des agences marketing.

Ainsi, pour le cas de Sutil, le pilote « aurait » promis 35 millions d’euros pour obtenir un contrat avec Sauber. Il a touché en 2014 un salaire estimé par le BusinessBookGP2014 à 2 millions d’euros, comme une avance sur la promesse, puis la suite de son contrat dépendant du sponsoring pour 2015 ou de l’avance obtenu de cette promesse. Un pourcentage de cette somme (comme pour Maldonado) servant de salaire pour le pilote intermédiaire.

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La normalisation de Ferrari

Abu Dhabi 2015 Vettel Raikkonen FerrariLa nouvelle indépendance capitalistique de Ferrari SpA pourrait avoir des conséquences dans plusieurs domaines majeurs. Le premier étant l’augmentation de la production de voiture et le second concernera la Scuderia.

En plein Salon de Détroit, Sergio Marchionne a indiqué à la presse qu’à l’horizon 2019 la production de Ferrari dépassera les 9.000 voitures par an. Le plafond des 10.000 unités, historique pour la marque est en ligne de mire. Cette annonce fait également échos à la chute de 16% de l’action depuis Octobre 2015. En cela, Ferrari deviendra une société automobile comme les autres dans sa communication.

Selon les estimations de la banque Mediobanca de Milan, si la production augmente à plus de 9.000 unités, le bénéfice progressera de 59% pour s’établir à plus d’un milliard d’euros. Toutefois pour passer à l’étape supérieure, il y a deux manières : soit un SUV, soit un plus petit modèle. Le SUV étant naturellement exclu de l’ADN Ferrari, la relance d’une DINO, plus petite que le modèle 488 autour de 100/150.000 euros, est dans l’air du temps à Maranello. Principalement poussé par les logiques de marchés. Dans les prochaines années, Bloomberg indique que l’Amérique du Nord représentera 40% du marché des voitures de plus de 100.000 euros. La Chine seulement 6%. Un aspect important.

Cette normalisation de Ferrari en Bourse va avoir aussi des conséquences sur la Scuderia, mais dans le sens qui pourrait être perçut. Selon le BusinessBookGP2015 (version française and english version), le Groupe FCA (FIAT-Chrysler) subventionne à hauteur de 100 millions d’euros la Scuderia. C’est un détail intéressant, car si le constructeur devient indépendant du groupe italo-américain, l’équipe de course reste financée par Turin et Détroit. Ce qui la rend moins indépendante que par le passé, où l’usine de Maranello injectait jusqu’à 60 millions d’euros dans son écurie et FIAT n’en déboursait que 20. Les bénéfices du domaine automobile allant aux actionnaires et à la recherche et développement, la Scuderia ne bénéficie plus de cette attache entre les deux mondes crées par Enzo Ferrari.

En cela, la Scuderia devient une filiale de FCA et imite les autres constructeurs des années 2000 en Formule 1. Aujourd’hui le modèle est Mercedes AMG F1, qui est une imitation de Renault F1 Team période 2002-2009. Mais elle peut devenir un avatar de Jaguar ou de Toyota assez rapidement. Si les objectifs annoncés ne sont pas atteint. L’histoire entre FIAT et Ferrari depuis 1988 nous démontre la propension des manageurs de Turin à imposer leur vision à l’équipe F1, quand les objectifs ne sont pas à la hauteur des l’investissements. Il aura fallut le retour de Luca di Montezemolo en 1992 pour retrouver l’indépendance de la marque.  Cette évolution de Ferrari comme une marque en bourse et la Scuderia comme une filiale d’un grand groupe automobile subventionnée rend subitement moins exclusive Ferrari. Qui ne sera désormais plus qu’une marque.

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Faire plier les constructeurs

Mexico GP 2015Les moteurs hybrides resteront la motorisation de la Formule 1 jusqu’en 2020. Depuis le début de semaine à Genève, le Strategic F1 Group et la Commission F1 ont multiplié les réunions afin de trouver un compromis. Résultat de six mois d’intenses pressions politiques.

La situation de Red Bull Racing sur le marché moteur a été la sonnette d’alarme. Devant le mutisme d’intérêt de Ferrari et Mercedes-Benz sur la question des moteurs et de leur coût, la Fédération Internationale de l’Automobile a mandaté son président Jean Todt et Bernie Ecclestone pour trouver une solution en usant médiatiquement de leur influence. En réalité, cette nomination est un étage supplémentaire de la fusée décisionnelle de la F1 et un moyen de pression évident. Le Strategic Group F1 ce transformant en protectorat d’intérêt des constructeurs automobiles, rendant le message compliqué à comprendre. Le duo Todt-Ecclestone est mandaté pour stopper la dérive et désigner médiatiquement les constructeurs comme ceux ne voulant pas changer les choses.

L’idée d’un moteur alternatif turbo 2,5L sans récupération d’énergie a été le début d’un retour à la réalité.  Pour contrer cette proposition moteur, les constructeurs ont lancé l’idée de baisser à 12 millions d’euros les moteurs en 2018. Cette proposition c’est accompagné par la condition qu’aucun nouveau moteur autre que ceux d’un constructeur automobile ne propulse une Formule 1. Allant même, par la voix de Sergio Marchionne (Fiat-Chrysler) à proposer que Bernie Ecclestone subventionne dès 2016 l’écart entre le prix des moteurs actuel (27 ou 28 millions d’euros selon les estimations) et les 12 millions désignés comme acceptable.  De son côté l’argentier de la Formule 1 souhaite non pas une réduction du prix de quatre moteurs, mais l’introduction d’un cinquième voir d’un sixième pour proposer des alternatives.

Les constructeurs ont ainsi promis que la situation de Red Bull Racing en 2015 ne se reproduira plus. Réduisant l’impact du moteur alternatif. En parallèle, la FIA a promis de son côté une réglementation plus agressive pour 2018, dont les propositions devront être élaboré par les constructeurs et les équipes. Relançant un nouvel élément dans la balance pour faire plier l’influence grandissante de Mercedes-Benz et surtout FIAT.

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