Archives du tag : Ron Dennis

Avant Poste – GP Monaco 2014

Chaque Week-end de Grand Prix, Tomorrownewsf1.com vous propose les trois informations qu’il faut savoir sur ce GP de Monaco

Opération séduction Alonso chez McLaren

Adieux l’épisode de 2007. Ron Dennis vise une réconciliation avec Fernando Alonso. Après les déclarations à la presse italienne le mois dernier, le patron de McLaren insiste dans le paddock de Monaco : « Vous êtes surpris que je parle avec Fernando ? Je n’ai aucun problème avec lui. La chose la plus importante que nous souhaitons c’est de gagner à nouveau. En 2015, nous avons le moteur Honda et nous avons besoin d’un grand pilote ». En coulisse, il semblerait que la tentation soit grande pour Alonso…

Mercedes à la fête

Plusieurs annonces chez Mercedes. En plus de la prolongation de Rosberg (sous-entendu), Petronas (le pétrolier malaisien) a une prolongé son contrat partenariat/sponsoring de 5 ans (jusqu’en 2019) avec l’équipe allemande. Une équipe qui depuis son retour en 2010 a subi les affres du conseil d’administration du constructeur. Le PDG de Daimler, Dieter Zetsche a expliqué qu’à partir du moment où un plan de 5 ans a été présenté, il était clair que le projet F1 n’était pas un objet court terme.

La présence de Lewis Hamilton faisait parti du plan initial et l’objectif de la marque est de le garder le plus longtemps possible. Notons que la W05 serait la monoplace la plus chère de l’histoire selon plusieurs estimations.

Red Bull comme en 2012

Il y a un mois, Christian Horner avait annoncé auprès des médias que la saison 2014 de Red Bull Racing serait similaire à celle de 2012. Une déclaration dans le désert après le GP de Bahreïn. Reblote pour le GP de Monaco. Horner annonce sur Reuters (comme cela il se fera plus entendre) que la position de son équipe ressemble beaucoup à celle de 2012 et qu’il y aura de la bagarre jusqu’à la fin de la saison.

Rappelons qu’en 2012, Vettel n’avait gagné qu’un seul GP sur 13 courses et qu’il avait ensuite enchaîné en fin de saison 4 victoires de suites et remporté la dernière de la saison. A un détail près : Alonso et Ferrari n’avaient pas gagnés toutes les premières courses de la saison comme les Mercedes aujourd’hui…

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McLaren change de stratégie pour 2015 (par défaut)

Le drapeau à damier s’abat sur le leader du Grand Prix de Chine, Lewis Hamilton. Dans le stand McLaren l’attente est longue avant de voir Jenson Button franchir la ligne à la 11ème place (1 tour du leader) et Kevin Magnussen deux rangs plus loin. Une véritable descente aux enfers pour l’équipe de Woking qui avait réalisée un podium lors de la première épreuve à Melbourne (2ème et 3ème).  Une situation sportive qui met en délicatesse Ron Dennis dans ses démarches de redressement. L’ensemble est devenu stérile et paralysée.

Dans ses désirs d’avenir Ron Dennis n’est pas sûr d’être en mesure de répondre aux exigences de Fernando Alonso pour un retour de l’espagnol dans l’équipe en 2015. Le manque de compétitivité de la MP4-29 est un point noir identifié autour d’un châssis qui serait déjà arrivée aux limites et d’un moteur manquant de puissance, car le pétrolier américain Mobil 1 n’a pas développé un carburant adapté au moteur V6 Mercedes-Benz (qui lui est dopé à l’essence Petronas d’origine). Un déficit de 30cv selon les experts du paddock. Ce qui rend McLaren vulnérable et au niveau des machines propulsées par Renault et Ferrari au milieu de la grille. Certes, Honda et son retour la saison prochaine est une perspective des lendemains qui chantent, mais la situation actuelle ressemble beaucoup à celle de la saison 1996.

Dans son plan d’un grand ensemble, Ron Dennis a pourtant formulé une offre auprès de Fernando Alonso. Elle n’a pas réellement de limite dans le temps et permettrait au double champion du monde espagnol d’être le pilote le plus payé du plateau. Sans plus de détails aujourd’hui. La démarche a été la même pour Lewis Hamilton qui ne serait pas contre revenir  à Woking mais uniquement lorsque l’équipe sera réellement compétitive et non en construction comme aujourd’hui. Dont Acte. Constatant que la saison 2014 sera difficile, le management de McLaren utilise une technique qui a déjà fait son effet par le passé et qui représente l’une des doctrines même de Dennis : « il faut affaiblir les adversaires en priorité ».

C’est ainsi que le week-end dernier des louanges ont été chanté par Ron Dennis auprès de Sébastian Vettel. L’objectif n’est pas tellement de séduire le quadruple champion du monde, mais de se servir de la puissance financière de McLaren jusqu’en 2019 comme levier afin d’affaiblir Red Bull Racing. Comment ? En laissant entendre une proposition économique séduisante pour Vettel avec effet rétroactif que Red Bull Racing augmente son offre (déjà importante en 2014). Afin que l’équipe autrichienne souffre d’un autre principe de Ron Dennis : « Ce que l’on donne à un pilote en salaire ne sera pas investit dans la compétitivité de la voiture pour l’avenir. »

L’agitation de Woking cache un effet de panique de ne pas pouvoir disposer d’un line-up appelé des vœux de Honda pour son retour. D’un duo initial Fernando Alonso-Lewis Hamilton, nous sommes passé à un duo Fernando Alonso-Jenson Button, puis Lewis Hamilton – Kevin Magnussen et enfin Kevin Magnussen- Jenson Button comme aujourd’hui. Un demi-tour inquiétant.

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Les leçons de management chez Ferrari, McLaren et Williams

La démission de Stefano Domenicali fait écho au départ de Martin Whitmarsh quelques mois auparavant. Une page se tourne sur un type précis de profil de manager…

Luca  di  Montezemolo  Président  Ferrari  2009

C’est en 2005 que Luca di Montezemolo décide de changer de stratégie pour laScuderia Ferrari. Les titres de Champion du Monde depuis 1999 obtenus par le quatuor « Michael Schumacher – Jean Todt – Ross Brawn – Rory Byrne » sont importants mais cela manque de fantaisies pour le Président de Ferrari, qui souhaite italianiser le management de la Scuderia après le départ des cadres anglais. Ross Brawn est remplacé par Aldo Costa dès 2007, tandis que Stefano Domenicali succédera à Jean Todt au terme de la même année. L’italien est présent dans les murs de Maranello depuis le début des années 90. Il est un fidèle de Luca di Montezemolo. Ses responsabilités étaient surtout managériales (il ne choisissait pas les pilotes), toutefois, il a pu recruter des ingénieurs à sa guise. Sans succès jusqu’à présent. Au sein de son équipe, il a toujours été perçu comme un exécutant. Un manager sous influence !

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Fernando Alonso et McLaren-Honda

Hier matin, le compte officiel Twitter de l’équipe McLaren diffusait une photo montrant Fernando Alonso et Ron Dennis à Bahreïn en 2007. Sourire aux lèvres. Il y avait comme un parfum de polémique et de spéculations.

Depuis plusieurs semaines il existe des rumeurs indiquant que Luis Garcia Abad, l’agent du double champion du monde ibérique, avait déjà entamé des discussions avec Ron Dennis et l’équipe McLaren pour 2015. Les apparitions de l’entourage de l’usine de Woking autour de Fernando Alonso ont débuté à la fin de l’été 2013 et a continué durant tout le second trimestre de l’an dernier, jusqu’à l’exposition du champion espagnol à Madrid.

Il est entendu que Fernando Alonso souhaite assurer ses arrières. Il dispose d’un contrat expirant en 2014 et d’options pour 2015 et 2016, sous conditions. Toutefois, la condition principale était limpide pour Maranello : Si la F14 T n’était pas compétitive en début de saison, il partira pour trouver mieux ailleurs. Ce meilleur étant naturellement McLaren, la seule véritable alternative avec le concours du constructeur japonais Honda.

A la manière de Kimi Raikkonen qui avait indiqué dans la presse allemande que Ferrari était sa dernière équipe et que malgré un passage chez Lotus en 2012 et 2013, il était revenu à Maranello. Citons Fernando Alonso  en octobre 2006 sur la chaîne Telecinco : « Senna a gagné 3 titres de champion du monde et je veux calquer ma carrière sur lui. De toute manière McLaren sera ma dernière équipe. » Avant de dire en Février 2008 : « En Formule 1 on ne reste pas toute une vie avec la même équipe si les deux parties ne sont pas heureux ensemble. Mais, si une autre équipe me propose un contrat, même si c’est McLaren, j’étudierais l’option avec intérêt. »

Une chose est désormais certaine : McLaren devient un champion de la communication sur réseaux sociaux et sa petite photo hier matin servira de point de départ à la prochaine saison des transferts 2015. Déjà annoncée comme la plus intéressante.

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Note du Mardi : McLaren vs Williams et l’approche sponsoring

La recherche de sponsoring est devenue toujours plus difficile en Formule 1. Martini a été le fruit d’une convoitise importante entre principalement Williams et McLaren. Deux équipes ayant toutefois une philosophie bien différente de la signification du sponsoring majeur.

Depuis trente cinq ans, McLaren et Williams sont rivales sur la piste, mais aussi économique. Historiquement la première a toujours été plus puissante dans ce domaine que la seconde. Mais le team de Grove a cultivé une autre approche, plus adapté au contexte. Il suffit d’étudier les déclarations de Ron Dennis et Frank Williams pour comprendre.

« Je crois fermement que nous sommes comme Manchester United. A savoir que l’année dernière nous avons eu des résultats décevants et cela peut entrainer une baisse de notre valeur, mais je ne l’accepte pas. Je sais ce que l’entreprise vaut et je sais que nous pouvons bien faire et ainsi trouver la juste reconnaissance par un sponsor. » lance le premier la semaine dernière.

Tandis que le second explique « C’est merveilleux. Pas seulement pour nous, mais parce que nous sommes une marque établie de longue date, comme Martini l’a été en tant que sponsor titre. C’est une bonne chose(…) Chez nous les négociations pour un sponsor titre sont vraiment très rapide. (…) C’est un bon signal pour nous et le sport. »

Les deux philosophies sont visibles. Ron Dennis estime que son équipe est une marque forte ayant une valeur qui doit être valorisé par un sponsor en titre. Tandis que Frank Williams estime c’est ce sponsor qui valorise le reste de sa marque par son prestige en créant des synergies historiques. Ainsi, nous avons une équipe – McLaren – qui recherche un sponsor autour de 40 millions d’euros par année et de l’autre côté du versant nous avons une autre équipe – Williams – qui a trouvé un sponsor titre pour seulement 10 ou 15 millions d’euros par année, mais qui est destinée à séduire un autre sponsor pour 15 millions d’euros par année visible sur les pontons ou sur le capot moteur.

Les deux philosophies fonctionnent comme nous l’avons vu en 2007. McLaren avait signé un accord sur une base de dix ans avec Vodafone et 80 millions de dollars par an, tandis que Williams signait avec AT&T et enchainait avec Lenovo pour un total de 30 millions de dollars par année. Mais, c’était avant la crise du sponsoring dans la discipline. Pour le moment l’approche de Williams est clairement la meilleure. Attendons d’ici le mois de Juin 2014 pour entrevoir le sponsor annoncé par McLaren depuis plusieurs mois.

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McLaren entre 4 destins pour 2015

En 2015, il y aura visiblement un ou deux baquets de libre chez McLaren. Le retour de Honda avec la promesse d’avoir une dream team au volant est une amorce d’un large plan de conquête. L’objectif de Ron Dennis est de réunir les meilleurs derrière le volant de la MP4-30 de l’an prochain. Sauf qu’il y a, aujourd’hui quatre noms pour deux volants.

Ron Dennis fait l’éloge de Jenson Button et de son intégration chez McLaren. Toutefois il faut se méfier des compliments et des comparaisons. Ce n’est généralement jamais un signe positif. Le champion du monde 2009 est présent dans l’équipe depuis 2010. Il incarne la stabilité et l’expérience… Aujourd’hui. Mais il a 34 ans. Il dispose donc d’au minimum trois années de carrière à ce niveau (soit jusqu’en 2017). C’est un avenir à court terme. Sachant que Ron Dennis n’a jamais véritablement aimé les pilotes trop âgés…

La piste Fernando Alonso est surtout née de la volonté de Martin Whitmarsh d’affirmer son territoire qui commençait à être menacé en fin d’année dernière. L’espagnol sera sur le marché à la fin de l’année 2014 et sa présente saison sera déterminante pour l’avenir, surtout après tant d’année à Maranello sans titre. Mais, le double champion du monde n’est pas éternel non plus. Il souffrira de la même réflexion que pour Button.

Lewis Hamilton est l’enfant de la maison. Dernier champion du monde de Woking il n’aura l’an prochain que 30 ans. Ce qui signifie qu’il a encore un avenir en Formule 1 qui n’amorcera pas le déclin que redoute Dennis avec l’âge. Il n’aura que 35 ans en 2020. De plus son expérience de deux années chez Mercedes AMG sera bénéfique.

Enfin le cas Kevin Magnussen. Le jeune homme représente l’avenir de l’équipe McLaren, mais tout dépendra de l’avenir que souhaite lui faire prendre Ron Dennis et Eric Boullier. Un destin Hamiltonien ou un destin Buttonien. Continuera-t-il sa carrière avec Honda la saison prochaine avec un grand nom à ses côtés. Ou alors sera-t-il prêté par l’équipe de Woking à une autre équipe, comme Button l’avait été en 2001 ?

Le détail le plus important est que Ron Dennis n’aime pas les pilotes vieillissant (même si ils sont encore performants). L’histoire de McLaren l’a toujours démontré avec cette barrière psychologique des 35 ans. Ce qui exclu probablement Button ou Alonso. Mais favorise Hamilton et Magnussen. A moins que le retour du duo Alonso-Hamilton soit dans la tête de Ron Dennis…

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Quand Dennis imite la communication de Flavio

Ron Dennis a ouvert la porte à Lewis Hamilton pour un retour chez McLaren dans le futur. A ce jeu, l’anglais rejoue la partition de Flavio Briatore courant 2006.

Indiquant que l’argent avait été la base de la décision de Lewis Hamilton lors de son transfert chez Mercedes AMG F1 Team, Ron Dennis joue sur l’idée que l’usine de Brackley n’est guère plus compétitive que McLaren sur le papier et que seul ce levier économique à fait basculer la décision du champion du monde 2008. Rappelons que les deux offres étaient les suivantes : McLaren proposait 16 millions d’euros de salaire et 10 millions de prime de résultat total, tandis que Mercedes proposait 20 millions d’euros et une prime de titre de 5 millions d’euros.

Toutefois, avec le retour de Honda, son investissement colossal (environ 120 millions d’euros par année) et la promesse d’avoir une équipe de rêve, Ron Dennis espère reproduire un duo absolu de pilote champion du monde. Le discours est le même que celui de Flavio Briatore en 2006. Paradoxe lorsque l’on connait l’antagonisme entre les deux personnages.

Magny-Cours 2006, en pleine conférence de presse FIA, Flavio Briatore profite de la situation chez McLaren avec le départ volontaire de Juan-Pablo Montoya pour tenter une fausse manœuvre autour de Fernando Alonso, afin de récupérer l’espagnol qui était en partance chez McLaren en 2007. Si elle était fantaisiste, la stratégie de communication de l’italien était parfaite pour attirer le rival du champion du monde 2005, Kimi Raikkonen. L’idée de Briatore était de comparer le niveau de comportement entre une équipe (Renault) qui traite parfaitement son pilote qui pourtant part dans une équipe (McLaren) la saison suivante, mais qui vire un pilote en milieu de saison. L’idée d’un duo Alonso-Raikkonen chez Renault F1 team en 2008 est née de là. Courant Juillet 2006.

La situation de Ron Dennis est différente, car il espère pouvoir réaliser une bonne saison 2014 (équivalente à celle de la période 2010-2012) afin de mettre des bases solides et redevenir le team solide et dominateur qu’a toujours été McLaren. L’ensemble devant créer un effet psychologique que défini déjà le retour de Honda l’an prochain.

Finalement l’histoire nous la connaissons. Après une année 2007 compliquée et une communication offensive de Briatore, Fernando Alonso est revenu chez Renault en 2008 et 2009 avant de partir chez Ferrari. Un bref intermède. L’histoire nous dira si le retour de Lewis Hamilton est un tremplin ou alors un réel nouveau départ. Un détail toutefois intéressant est que l’argent ne sera plus un problème en cas de retour.

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L’autre plan industriel de la Formule 1

Depuis plus de 20 ans, chaque équipe est bâtie autour d’un concept d’organisation management basé sur un plan de 5 ans. Tout le monde se souvient de celui de Jean Todt à son arrivée il y a 20 ans chez Ferrari. L’ambition du Français était de permettre au bout de cinq années, à la Scuderia d’être une candidate sérieuse au titre de champion du monde. Ce plan du français s’inspirait de celui de Ron Dennis avec McLaren et de Flavio Briatore avec Benetton. Depuis lors, la majorité des équipes s’inspirent de ce plan pour se reconstruire. Toutefois, il y a un autre plan qui est plus discret et triennal. Celui venant après ce plan de 5 ans de construction.

Le plan de 5 ans peu se résumer de la manière suivante : Une première année servant de transition. Une deuxième devant permettre de viser des podiums (ou des points) et d’améliorer les structures de l’équipe et son image. La troisième année doit être celle permettant d’être dans le top 4 ou 5 du championnat des constructeurs et d’être capable de remporter une victoire, cette année là doit être aussi l’année d’un vaste effort marketing. La quatrième année, le titre doit être un objectif, avec la victoire qui doit être régulière et enfin la 5ème année doit confirmer la 4ème en cas de retard.  Toutefois, une fois ce plan mis en place, c’est donc un plan de 3 ans qui est installé.

Ce plan est en trois étapes agissant en parallèle sur la période. Dans un premier temps il faut maintenir ou augmenter le budget. Le second volet est un volet plus obscur et qui concerne l’influence politique. Enfin le troisième acte est de maintenir le résultat.

Observons Red Bull Racing aujourd’hui. Après la mise en place de son plan de 5 ans (2005-2009), depuis 2010 l’équipe a été championne du monde 3 fois, elle a augmenté son budget grâce à l’arrivée de sponsor et surtout a signé des Accords Concordes comme si elle était au niveau de Ferrari.  Renault F1 Team entre 2007 et 2009 a fait la même chose : signature avec ING d’un important contrat, augmentation du budget avec le retour d’Alonso, influence dans la guerre FIA-FOM-FOTA et l’équipe était encore considérée comme un top team en 2008, avant son déclin de 2009.

Ce qui est intéressant est qu’après ce plan de 3 ans, il existe un autre plan de 3 ans (équivalent dans les objectifs) avant de reconstruire la machine et revenir au plan de 5 ans. L’histoire de la Formule 1 nous l’a démontré et nous rappelle également que la discipline est aussi une affaire industrielle, en plus d’être un sport ou un divertissement.

Toutefois, il y a des erreurs. Par exemple, Alain Prost souhaitait un plan de 5 ans avec Peugeot et ses sponsors à partir de 1997 et finalement a été obligé de passer outre cette période là, pour directement arriver à la période de 3 ans qui a été finalement catastrophique. Idem pour Flavio Briatore lors de son retour chez Benetton-Renault en 2000/2001. L’italien parlait d’un plan de 3 ans, mais qui c’est très vite transformé en plan de 5 ans.

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McLaren dans la tourmente et une rumeur

Ron Dennis-FIAIl y a comme un malaise dans l’équipe McLaren. Après la lecture des déclarations des pilotes, Jenson Button et Lewis Hamilton depuis quelques temps maintenant. La MP4-25 a besoin de plus de vitesse, mais Ron Dennis tente de mettre les points sur les « i » Une sortie médiatique intéressante à plus d’un titre.

Le patron de McLaren Automotive est toujours président du Groupe  McLaren, l’anglais estime que les pilotes de son équipe ne produisent pas un bon exemple dans les médias en dénigrant les performances de la voiture : « Je trouve cela un peu exaspérant, et j’ai exprimé mon avis. (…) je leur ai dis qu’ils avaient gagnés 4 courses, deux chacun et qu’ils étaient en tête du championnat. » lance Dennis au The Guardian.

La véritable raison du manque de performance de McLaren tien dans son aspect de conception selon Dennis. La MP4-25 a été pensée comme une machine efficace pour la course, et non en qualification. La monoplace n’use que modérément les pneus, afin d’être efficace durant un GP. « Nous n’avons pas une voiture pour les qualifications. Mais nous avons une très bonne voiture de course. » estime Dennis.

Reste que McLaren, après avoir eu de l’avance, est désormais en retard. Lors du Grand Prix d’Allemagne, Lewis Hamilton souhaitait revenir à l’ancien diffuseur après la première journée d’essais libre du vendredi (comme il l’avait fait pour le GP d’Angleterre). Pour se plier devant les décisions de l’intérêt de l’équipe et des ingénieurs.

S’ajoutant à cela ses hésitations sur les ailerons flexibles. Sa stratégie d’attention envers la FIA a été un échec et une perte de temps. Ferrari a été plus rapide dans sa réaction et se pose moins de questions dans l’évolution de sa F10. Woking a finalement annoncé du bout des lèvres étudier un tel concept, « sans vraiment savoir comment cela fonctionne », avoue cependant  Jenson Button.

La sortie de Ron Dennis, après les rumeurs de discussions houleuses avec Martin Whitmarsh récemment, font courir le bruit d’un possible retour aux affaires. Dennis est un créateur, un visionnaire qui est en mouvement permanent, tandis que Whitmarsh, est un gestionnaire rigoureux. Depuis plusieurs mois, Dennis se consacre à McLaren Automotive, est à déjà planifié la future gamme, donné des objectifs, signé des accords techniques et fait construire une usine pour ses voitures. La Formule 1 n’est pas faite pour un gestionnaire, alors pourra t’on s’attendre à un échange des rôles d’ici quelques mois ?

Whitmarsh chez McLaren Automotive et Ron Dennis de retour aux affaires à la tête du Team McLaren ?

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F1 – La rupture entre McLaren et Mercedes

Ron Dennis-FIARon Dennis, présentant sa nouvelle McLaren MP4-12C à la presse internationale à coup de formule fracassante (voir ici), a tenté d’offrir des précisions sur la séparation de son entreprise et le constructeur Mercedes-Benz. Pour le moment, seul la marque allemande avait parlée. Indiquant qu’il y avait simplement une divergence de stratégie industrielle entre les deux partenaires. Mais curieusement, ce n’est pas Mercedes qui voulait quitter McLaren. Mais le contraire.

« Ces dernières années, ils nous avaient continuellement fait savoir qu’ils voulaient prendre le contrôle de McLaren et nous leur répondions régulièrement que nous ne voulions pas de ça. Plus ils voulaient prendre le contrôle, au moins nous voulions le leur donner. » lance Ron Dennis dans les colonnes de l’Arabian Business magazine.

Depuis 2006, les rumeurs d’un rachat étaient incessantes avant chaque Grand Prix d’Allemagne. Dennis, fustige l’influence des constructeurs et surtout leur changement de politique en fonction du nouveau PDG.

La nouvelle direction du groupe Daimler a été obligée de se séparer du groupe Chrysler (5,5 milliards d’euros seulement), de ses accords avec Mitsubishi et donc de rentabiliser l’investissement massif dans McLaren. Pour la nouvelle direction du groupe, la prise de contrôle de McLaren était nécessaire pour continuer l’aventure. Mais Ron Dennis a anticipé et a offert a son partenaire une séparation à l’amiable, mais c’est McLaren qui a fait le premier pas : « C’est nous qui avons pris l’initiative, car nous voulions être indépendants. Ce n’est pas quelque chose qui nous a été imposé. La livraison de moteurs à Brawn en 2009 demandait par exemple notre accord. »

Un accord donné sur le bout des lèvres souvenons-nous. McLaren disposant d’un droit de veto dans la stratégie de fourniture moteur de Mercedes-Benz. Une situation qui n’aurait pas vraiment plus à la direction du constructeur. Ne pas être chez soi et voir dépendre sa stratégie politique et industrielle par un autre que soi. Un comble.

Toutefois, McLaren n’a pas complètement coupé les ponts avec le grand constructeur allemand. « Finalement, nous étions un partenaire parfaitement intégré de Mercedes-Benz et nous le restons. Nous sommes de rudes concurrents en piste, mais en dehors nous restons amis. Ils ont maintenant ce qu’ils voulaient avec une écurie de F1 qu’ils contrôlent complètement et quant à nous, nous avons toujours un accord pour les moteurs et la possibilité de faire la promotion de nos produits McLaren. »

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