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Tempête chez Sauber

Sauber 2016La situation de Sauber inquiète. Les essais privés sur la piste de Barcelone cette semaine ont été annulés, faute de nouvelles pièces. A Sotchi, pour la première fois les mots du staff de l’équipe suisse indiquaient les difficultés financières.  Récit.

Le prévisionnel de Sauber F1 Team depuis 2014 indique invariablement le même chiffre : Un budget de 115 millions d’euros environ. Sauf que depuis trois saisons, selon les informations du BusinessBook GP (voir l’édition 2016 en français and in english), le budget de 2014 était estimé à 91 millions d’euros, celui de 2015, 103 millions d’euros et 2016 fait à peine mieux avec 109 millions estimés. Malheureusement les pertes s’accumulent dans le même temps. Car, selon les indications, le prévisionnel serait le budget de base pour uniquement être présent en Formule 1 et espérer quelques points. Toutefois, le budget visé est quasiment équivalent à celui de Force India et même de Lotus F1 Team la saison dernière.

Les 115 millions d’euros sont à comparer à la stratégie Manor F1 Team. Alors que les moteurs V8 atmosphérique étaient la norme, Pat Symonds (alors consultant technique pour l’équipe Marussia) avait indiqué qu’un budget de 60 millions était le minium pour uniquement faire rouler une Formule 1 durant une saison. L’introduction des moteurs hybrides a fait augmenter le budget à 80 millions d’euros et le propriétaire de l’équipe, Stephen Fitzpatrick a établit son business model, sans excès aucun depuis deux saisons.

La question des ambitions de Sauber

Lorsque Peter Sauber a repris fin 2009 l’usine d’Hinwill, son budget pour 2010 était seulement de 66 millions d’euros,  son effectif d’alors estimé à 388 personnes (bien qu’un plan de réductions ait été signé, sans avoir été adopté) et ses résultats en fin de saison était 44pts et une 8ème place.  Aujourd’hui l’usine n’a pas plus de personnels (380 personnes) et donc pourrait avoir un budget de 90 millions et s’en sortir comme en 2010. Sauf que ce n’est pas le cas.

Felipe Nasr, apporteur d’affaires à hauteur de 25 millions d’euros avec Banco do Brazil, est annoncé sur le départ pour 2017. Son sponsor également. L’avenir repose sur l’entourage de Marcus Ericsson qui assure depuis trois mois les dépenses courantes.

Les démarches pour céder l’équipe se concrétiseront au début Juillet 2016. En attendant, Sauber a de la visibilité pour aller jusqu’au GP de Monaco, fin Mai. Une situation tendue que l’argent de la FOM n’a visiblement pas apaisée. La faute aux dettes qui s’accumulent depuis 36 mois et estimé par les médias suisses entre 120 et 150 millions d’euros.

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GP Russie 2016 – Paddock Confidences

Red Bull RB12 Sotchi GP Russia 2016Bons baisers de Russie chez Renault
L’arrivée du jeune pilote (déjà entrevue en 2013), Sergei Sirotkin chez Renault Sport F1 c’est accompagné du concours de la banque moscovite SMP Bank. Un établissement détenu par un oligarque, Boris Rotenberg, proche de Vladimir Poutine. Les rumeurs indiquent que le fond luxembourgeois, Genii Capital serait derrière ce deal qui pourrait rapporter gros dans le futur.

La bataille (avortée) autour de Daniel
Ferrari était intéressé par le contrat du pilote australien pour 2017, mais Christian Horner et Helmut Marko laisse entendre que Daniel Ricciardo sera encore présent en 2017 chez Red Bull Racing. Le pilote australien ne dispose que d’une option pour 2017.

Une question de point de vue moteur
Intéressante déclaration de Cyril Abiteboul sur Autosport, résumant assez bien la position des constructeurs de moteur : « Red Bull aurait pu investir l’argent de la FOM dans un projet moteur, mais ils ont fait le choix d’investir dans son châssis et son programme pilote, au lieu du moteur. C’est pour cela qu’il sont fort dans les deux domaines. »

Les coffres forts de la F1
Joylon Palmer ne satisfait pas la direction de Renault Sport F1, qui souhaite obtenir plus de liberté pour la deuxième partie de saison et surtout la suivante. Palmer dispose d’un contrat valable jusqu’à la mi-saison. De son côté, Felipe Nasr a indiqué qu’il ne pilotera plus chez Sauber en 2017. Il serait convoité par Williams.

La FIA et le moteur
Avant d’être balayé d’un revers main par les constructeurs, la Fédération a proposée une clause obligatoire pour que chaque équipes privés puisse disposer d’un moteur constructeur. Afin d’éviter la situation de RBR cette saison. Finalement un tirage au sort  aura lieu.

Les moteurs 2018
La Formule 1 a adoptée son plan moteur 2017 en 7 points. Les prix des moteurs seront réduit de 1 million d’euros en 2017 et 3 millions d’euros en 2018, puis des moteurs à 12 millions d’euros en 2019 et 2020. Le systèmes de jeton sera aboli. Le nombre de moteur sera réduit et beaucoup d’éléments figés. Toutefois, détail intéressant, le moteur hybride est maintenu jusqu’en 2020, mais pas prolongé jusqu’en 2025, comme cela avait été entendu un temps.

Rosberg dans le viseur de Renault ?
En fin de contrat avec Mercedes AMG F1, le pilote allemand ne semble pas réellement pressé de renouveler son contrat, car il souhaite renforcer sa position au championnat, pour obtenir un important contrat avec la marque allemande. Toutefois, le profil de Rosberg pourrait plaire à Renault F1 Team. Mais le prix pourrait rebuter la marque française…

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Note du Mardi : Vendre des parts de capital et espérer du sponsoring

Note du mardiL’équipe Sauber F1 Team est à la recherche de partenaires financiers. Faisant évoluer sa stratégie, non plus en visant des sponsors, mais en visant des investisseurs entrant dans son capital. Cette évolution a déjà été entrevue par le passé.

Le capital de l’équipe Suisse est répartit de la manière suivante : 67% pour Peter Sauber et 33% pour Monica Kalterborn. Le futur investisseur devrait entrer à hauteur de 20 ou 30%.  Les pistes sont multiples. Surtout dans le nord de l’Europe, entre la Norvège et la Suède. Le processus sera long et pendant ce temps l’équipe suisse vise à signer des partenariats pour les Grand Prix de fin de saison en finançant le voyage de l’équipe. C’est le cas pour AG88 qui sera partenaire de l’équipe suisse pour les courses de Singapour et Japon.

Par le passé il y a déjà eu ce genre d’évolution pour Sauber. Le projet Russe s’articulait autour d’une implication dans le capital et il y a une vingtaine d’année, Red Bull était devenu sponsor et copropriétaire de l’équipe suisse jusqu’en 2001. Cette méthode fait partie de l’ADN de Peter Sauber pour son équipe.

Le projet de plate-forme Prost GP

En 2001, Prost Grand Prix était en difficulté. Les sponsors étaient rares et le budget rachitique. En 1999, LV Capital (filiale de LVMH) était entré à hauteur de 10% dans le capital de l’équipe, à l’origine pour convaincre Peugeot d’en faire de même, mais surtout pour mettre en place le projet d’une plate-forme qui verra le jour quelques mois plus tard.  UFA Sport, filiale du groupe allemand Bertelsmann, entra durant l’été 2000 à hauteur de 10% dans le capital, avec la promesse de trouver 40 millions de dollars de sponsoring pour 2001. Plus tard, la famille Diniz fît une entrée à hauteur de 30% contre 30 millions de dollars (le prix du moteur V10 Ferrari) et promettait d’investir entre 10 et 20 millions de dollars chaque année. Au total 50% du capital de Prost GP avait été cédée pour permettre d’espérer une survie. En 2001, Prost GP avait également accepté de céder 20%  contre 20 millions de dollars (26 en réalité) à un prince saoudien, Al-Waleed, qui promettait 40 à 80 millions de dollars de sponsoring pour 2002.

La complexité Lotus

Une fois que Genii Capital est devenu propriétaire de l’usine d’Enstone en 2014 en rachetant les dernières parts de Renault dans l’équipe, un processus équivalent à celui de Prost GP a été mis en place. Andrew Ruhan prenait 2% de l’équipe et prêta 75 millions d’euros, le projet Quantum était destiné à investir 35% dans le capital contre la promesse d’un sponsoring pour un total de 140 millions de dollars  et enfin Yotaphone devait prendre à terme 10% de l’équipe en échange d’une visibilité sur la voiture au bout de 4 ou 5 saisons. N’oublions pas le deal avec Lotus Cars, qui devait permettre à la marque anglaise d’obtenir une option pour 50% du capital de l’équipe et qui bénéficiait de 10% du capital jusqu’en 2017 en échange d’un prêt, sous forme de solde de tout compte.  La complexité des accords du fonds d’investissements luxembourgeois envers son équipe sur la période 2010-2015 résulte des difficultés à obtenir des sponsors sur le long terme.

Finalement, l’évolution prochaine sera celle-là. Pour une société il est intéressant de prendre une part dans une équipe et disposer d’un logo sur la voiture, plutôt que d’être un simple sponsor à la retombé médiatique encore flou, tant que la Formule 1 baissera en intérêt d’audience dans les années futurs.

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GP Chine 2016 – Paddock Confidences


Chine GP 2016 F1Williams et son futur line-up

Sachant que Bottas est largement convoité par plusieurs équipes et que Massa devra être remplacer. Williams hésite sur son futur line-up. Prendre de l’expérience (Button, Raikkonen?) et un pilote apportant un budget important (Nasr?) ou alors miser sur deux pilotes de pointe capable de faire franchir un cap à l’équipe pour 2017 ?

Mercedes a aidé Ferrari ?
Cela faisait un moment que Bernie Ecclestone s’exprime sur le sujet, sans réellement être entendu. L’argentier sous entend que Mercedes a aidé et aide Ferrari sur la technologie moteur pour combler le retard. Une idée soutenue par Gerhard Berger, qui a souligné que par le passé Honda avait fait la même démarche avec la Scuderia au début des années 90.

Ferrari et la Bourse
La chute de 30% de l’action Ferrari à la Bourse de New-York incite Sergio Marchionne a restructurer l’outil marketing de Maranello. L’italien déjà PDG de FCA (Fiat Chrysler) deviendra le directeur général de Ferrari. L’introduction de Ferrari en Bourse est stratégique pour FCA, surtout pour soutenir des garanties économiques…

L’avenir de Sauber
L’équipe Sauber est en négociation active avec un consortium financier (suédois ou norvégien) qui prendrait une partie du capital de l’équipe pour sauver la saison de l’équipe. On parle de 30/35% du capital.

Les pilotes contre Bernie
La photo du dîné presque parfait parut sur les réseaux sociaux, montrant l’ensemble des pilotes autour d’une table, cachait en réalité une réunion devait permettre aux pilotes de prendre une part plus active dans le réglement techniques de la Formule 1. Ne pas s’étonner de lire et d’écouter des critiques des pilotes sur les règles actuelles et futurs.

Like a NBA
« Quand je pense Basket, BaseBall ou Football américain, toute les équipes peuvent investir dans les transferts et améliorer leur équipe. Un petit peut devenir un grand. En Formule 1 c’est l’inverse : sans le financement solide des pilotes, les équipes auront du mal à joindre les deux bouts. » indique Felipe Massa à propos des difficultés de Sauber.

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La brève histoire de la fusion entre Sauber et Marussia

Sauber C34 Sao Paolo 2014Alors que Sauber F1 Team a du retard sur les salaires du mois de Mars 2016 et que l’équipe dirigeante est actuellement en négociation active avec des partenaires, en fin de saison 2013, une tentative de fusion entre Marussia et Sauber a été proche d’une conclusion.

Courant 2013, Marussia Cars est en difficulté et cherche à faire évoluer son investissement en Formule 1. Ses machines sont toujours au fond du classement et financièrement l’équipe est trop dépendante de la prime de 10 millions accordé par la FOM et des Roubles de son propriétaire. De son côté Sauber a survécu à une saison 2013 très difficile. N’ayant pas payé Nico Hulkenberg intégralement et n’arrivant pas à conclure son projet de partenariat avec des institutions russes, l’usine d’Hinwill se retrouve dans l’impasse la veille d’une saison 2014 qui aura un impact important sur ses finances.

En coulisse les négociations sont actives alors que la course d’Abu Dhabi débutait. Andrei Tscheglakow accepte les conditions de Sauber. L’équipe Marussia sera une base arrière pour bénéficier des transports FOM, plus facile pour l’équipe russe. Techniquement, l’équipe technique de Marussia développée par Pat Symonds depuis 2011 et repris en main par Bob Bell durant quelques mois, avait dessiné une jolie monopace qui devait être reprise par Sauber pour amélioration en soufflerie, tandis que l’équipe Suisse pouvait développer la monoplace 2015.

Pour les pilotes, Jules Bianchi aurait été pilote numéro 1, tandis que Pastor Maldonado avait été approché (avant de signer son option avec Lotus F1 Team). Nico Hulkenberg ayant signé avec Force India, tandis que l’influence russe compromettait la disponibilité d’Esteban Gutierrez. Restait Adrian Sutil.

Côté financier, Tscheglakow avait promis à Peter Sauber de débloquer la situation envers les partenaires russes. Mais accepta néanmoins un investissement de 40 millions d’euros pendant 4 ans dans le budget Sauber. L’équipe se serait allez nommée Marussia Sauber F1 Team. Durant l’hiver, Bernie Ecclestone est informé de la situation et approuve l’entente entre les deux équipes.

Finalement, Marussia était en réalité en difficulté financière. Débutant son déclin. Une structure nommée Marussia Communication a été crée pour abriter l’équipe F1 et l’ensemble a surtout vécue sur les droits TV FOM en 2014, avant une cessation de paiement après le GP de Russie et une reprise durant l’hiver. Pour Sauber, la saison 2014 a été catastrophique financièrement et sportivement. Aucun point inscrit et des promesses économiques qui n’ont jamais vu le jour (investissement massif de Telmex, accord avec Audi, la promesse d’Adrian Sutil d’obtenir 40 millions de sponsoring et le premier versement de Van der Garde pour son volant 2014), provoquant des procès et la situation de l’équipe aujourd’hui.

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Sauber et Alfa Romeo

sauber-alfa-romeoA Bahreïn, Monisha Kalterborn avait le visage sombre. Sauber, en difficulté financière depuis le début de l’année n’a pas les moyens de voyager pour le Grand Prix de Chine. Déjà les salaires de Février ont été payés par Tetra Pack (sponsor personnel de Marcus Ericsson) et avec impatience, le premier versement (environ 27 millions d’euros) de la FOM arrivera dans quelques jours. Mais d’ici là, la rumeur Alfa Romeo revient.

Un détail qui n’a pas échappé aux observateurs. Au cours du week-end à Bahreïn, Monisha Kaltenborn a disparu du paddock. Officiellement, pour des raisons personnelles. En coulisse les discussions avec plusieurs sponsors potentiels, mais avec le temps le crédit de ces bruits est épuisé.

Côté pilote, Felipe Nasr et Marcus Ericsson ayant payés lors du dernier semestre 2015 leur volant 2016 (environ 20 millions d’euros au total), le reste de l’argent ne sera disponible qu’en Avril/Mai 2016.

Ainsi, la rumeur d’un accord avec Ferrari c’est jour depuis 24h. Sauber, contrairement à Toro Rosso, dispose du moteur 2016 de l’équipe Maranello (dans une version différente en s’inspirant de la politique de Mercedes-Benz avec Williams), un moteur dont le solde du coût (environ 12 ou 15 millions d’euros) pourrait se transformer en espace publicitaire pour Alfa Roméo. Ce qui serait une économie non négligeable pour l’équipe Suisse, qui pourra ainsi investir dans le projet 2017.

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Guide F1 2016 : téléchargement gratuit

Le Championnat 2016 s’annonce. Comme chaque année, vous recherchez le guide de la saison à venir qui vous permettra de découvrir les équipes, les pilotes ou encore les nouveautés qui accompagneront ce calendrier de 21 Grands Prix…

Nous vous invitons librement à cliquer sur la photo ci-dessus ou sur ce lien pour découvrir  » Le Guide F1 2016… « 

Diffusé à plus de 15.000 exemplaires chaque saison depuis 2011, il était temps que le  » Guide F1 «  évolue ! Cette version 2016 est donc plus épurée, plus travaillée et surtout plus informative. De nouvelles rubriques voient ainsi le jour : Les changements lors de ce Championnat 2016, un article présentant le métier de pilote, le calendrier indiquant les horaires des Grands Prix, un tableau vous permettant de découvrir en une page les comptes Facebook et Twitter des 22 pilotes titulaires. Sans oublier les traditionnelles fiches vous présentant les pilotes titulaires ainsi que les équipes (avec les particularités des monoplaces et le moteur propulsant ces nouvelles voitures de course).

Championnat F1 : Guide 2016...
Les changements en 2016 ? Le retour de la marque Renault dans le Championnat F1, avec sa propre équipe. Ajoutons également, l’arrivée dans le calendrier d’un Grand Prix disputé à Bakou (Azerbaïdjan). Côté transferts, Kevin Magnussen retrouve un poste de pilote titulaire chez Renault Sport F1 Team, Romain Grosjean et Esteban Gutierrez composeront le line-up de la nouvelle écurie Haas F1 Team. Enfin, quelques petits nouveaux débuteront en Formule 1 : Jolyon Palmer (Renault Sport F1 Team), Rio Haryanto (Manor Racing) et Pascal Wehrlein (Manor Racing). Ces multiples ingrédients devraient rendre la saison encore plus intéressante…

En attendant, vous pouvez découvrir la saison 2016 grâce aux sites FanaticF1.com et TomorrowNewsF1.com qui vous proposent gratuitement ce  » Guide F1 2016 « .

TomorrowNewsF1.com et FanaticF1.com vous souhaitent une excellente saison 2016 !

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Note du Mardi – CNBC et CNN, l’autre télévision

Note du mardiDepuis quelques années la télévision est devenu un partenaire visibilité de la Formule 1. Non pas comme diffuseur des courses, mais comme un relais d’information et plate-forme sponsoring.

CNBC a signé un accord avec l’équipe Sauber F1 Team pour la saison 2016. Depuis 2010, c’est la troisième équipe après Virgin/Marussia/Manor et Lotus à devenir partenaire du réseau de télévision américain. Dans le même temps, après plusieurs saisons de collaboration avec Caterham, CNN a signé un accord avec McLaren depuis 2015.  Dans le même principe, Williams qui pendant longtemps avait un accord avec Reuters a signé depuis 2014 avec le magazine Esquire. Si la forme change, le fond reste le même : Obtenir des exclusivités en misant le principe de « l’inside » donnant de la valeur au partenariat. Mais pas que.

Il y a 20 ans, le concept est né

En 1994, la petite équipe Simtek annonce un accord avec la chaine musicale MTV. A l’époque l’accord était estimé à 10 millions de dollars et était largement visible sur le capot moteur des petites machines anglaises. Après la faillite du team mi-1995, Benetton et Jordan ont fondu sur le groupe Viacom (propriétaire de MTV) pour obtenir le concours de la chaine musicale. La surprise fût grande de découvrir que l’accord n’avait qu’une valeur de 3 millions de dollars et que ce n’était qu’un échange de visibilité avec l’espoir de signer des partenariats nouveaux. Cela a été le cas avec Air Korea et Russell Athletic qui ont acheté de la publicité sur le réseau MTV et fait la promotion de Simtek.

En 2001, Prost Grand Prix signe un accord du même genre avec PSN (qui était déjà visible chez Minardi l’année précédente).Un accord d’une valeur de 10 millions de dollars sur le papier (6 millions de sponsoring et 4 millions d’exposition médiatique), car la société n’a jamais honoré sa promesse. Mais le principe était là.

La première pierre vers le développement d’une marque

En signant avec CNN et CNBC les équipes partenaires signent sur le concept du placement de produit et l’exclusivité. Elles espèrent obtenir une visibilité accrue, destinée à compenser leur manque de visibilité sur la piste, tandis que l’image et la stature internationale de ces réseaux laisse espérer la signature de partenaires complémentaires.

Ce principe inspire d’ailleurs le football. Le Bayern Munich a copié l’idée pour augmenter sa visibilité sur le marché américain en signant un partenariat éditorial Microsoft/MSN, digital avec Yahoo, ainsi que plusieurs réseaux de télévision locaux et la chaine Fox Sport qui diffuse la Bundesliga.

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Sauber en difficulté

Sauber C35Une année après, la situation est la même pour Sauber. En difficulté financière depuis 2013. L’équipe suisse a confirmée ne pas avoir payé ses employés en février. La situation est tendue. Monisha Kaltenborn précise qu’un sponsor est d’accord pour soutenir l’usine d’Hinwill. Bien qu’aucun contrat n’a été signé.

Le choix de ne pas courir après l’augmentation de son staff technique avait été fait pour maitriser les coûts. Malheureusement la technologie F1 coûte de plus en plus cher. Surtout avec le nouveau moteur introduit en 2014. Une unité coûtant environ 30 millions d’euros en 2016. Pendant ce temps le sponsoring est toujours évalué à 40/45 millions d’euros. Dans l’attente d’un plus important sponsor capable d’injecter 20 ou 30 millions d’euros dans le budget Sauber.

L’an dernier, Bernie Ecclestone avait accepté de débloquer 10 millions de dollars, soit une avance de la première partie de la redistribution des droits FOM qui est perçue en Avril. Une situation qui avait permis,  à l’équipe de souffler un peu. Une opération cosmétique, car durant la saison dernière les évolutions de la C34 ont été mesurées, pour ne pas dire absents.

Depuis 2013, les histoires autour des finances de Sauber ont fait échos à la situation de la Formule 1 en général. Avec une dette estimée à 80 millions d’euros, par les médias alémanique, le team avait conclu un accord avec des opérateurs russes pour injecter 320 millions d’euros sur une période indéterminée. Les discussions ont été nombreuses, longues, mais le contrat n’a jamais été paraphé par Vladimir Poutine, l’homme permettant à des sociétés publiques russes d’investir. Une année plus tard, l’un des opérateurs abandonna son soutien et le château de carte s’écroula.

C’est alors que Sauber a joué avec le feu. Promettant des volants qu’elle ne pouvait garantir. Encaissant 50% des sponsorings de l’année suivante, comme acomptes pour terminer ses saisons 2013 et 2014.  Une politique qui lui brulera les doigts avec Giedo van der Garde en mars 2015. L’équipe s’est finalement arrangée à ne pas payer l’intégralité des 15 millions souhaité, mais le voile ce leva sur Sauber. Il sera définitivement retiré avec l’affaire Adrian Sutil. Le pilote allemand devait permettre d’obtenir un sponsoring de 40 millions d’euros par année pour garantir son volant une année supplémentaire.

Il est probable que Bernie Ecclestone accepte de verser une avance à l’équipe Sauber. En espérant que l’annonce du futur sponsor ne soit pas un remake du projet russe de 2013.

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