Archives de la catégorie : Transferts

L’avenir de Jenson Button

Jenson Button 2016Depuis le Grand Prix de Bahreïn, la cote de  Stoffel Vandoorne était à la hausse du côté de McLaren. De discussions en spéculations, la carrière du jeune belge semblait déjà toute tracée : remplacer Jenson Button en 2017 aux côtés de Fernando Alonso. Depuis quelques semaines la tendance s’inverse. A Monaco, des proches de Vandoorne étaient désespérés et indiquaient à mot couvert que pour la saison prochaine la situation était bloquée. De son côté, Ron Dennis a précisé que le contrat du jeune pilote n’était pas vendre.

La position de Jenson Button est complexe pour McLaren.  Champion du monde en 2009, soutenu par Banco Santander, apprécié par Honda, mais payé 17 millions d’euros en 2016, selon le BusinessBookGP2016, le pilote anglais a surtout 36 ans. Un âge canonique pour McLaren. Historiquement, John Watson avait 37 ans en 1983 lors de sa dernière saison (et même 39 ans pour son intérim en 1985 au GP d’Europe en remplacement de Niki Lauda). Ce même Lauda avait 36 ans en 1985. Mais le plus vieux pilote McLaren, sous l’ère Ron Dennis, restera Nigel Mansell qui avait 41 ans en 1995. Pour quelques courses seulement. Hormis l’exception Mansell et celle des contacts avancés avec Alain Prost en 1994 et 1996 (le quadruple champion du monde avait alors 39 et 41 ans), il n’est pas dans la culture de McLaren d’avoir des pilotes de plus de 35 ans. L’exception étant cette saison 2016 avec le duo Alonso – Button.

Button souhaite continuer l’aventure avec McLaren, convaincu que l’ensemble construit avec Honda sera compétitif en 2017. Toutefois, le champion du monde 2009 prépare ses arrières. Des contacts ont été établit avec Williams pour remplacer Felipe Massa en 2017. Mais un retour dans l’équipe qui l’a fait connaitre il y a 16 ans maintenant ne semble pas l’ordre du jour. L’idée de Button est d’y terminer sa carrière, selon toute vraisemblance. Mais sa priorité sera de viser une prolongation d’une saison chez McLaren. Il n’obtiendra pas plus et ses démarches envers Williams indiquent que le tarif sera passablement révisé à la baisse. On parle d’une offre entre 7 et 9 millions d’euros.

Si McLaren et Williams ne se matérialisent pas, Jenson Button a déjà annoncé qu’il se consacrera à sa future carrière d’agent de pilote.

Publié dans Management, Transferts | Tagué , , , , , , | Commentaires fermés sur L’avenir de Jenson Button

Rumeur un autre jour : Rosberg et Ferrari

bluff F1Comment renverser une situation ? Une leçon de management moderne par Mauricio Arrivabene soufflant le chaud et le froid par la contrainte et l’article de la Corriere della Serra sur les discussions de Nico Rosberg et Ferrari. Une leçon en 3 points.

Leçon numéro 1 : Mettre la pression sur Kimi Raikkonen

Le champion du monde 2007 et dernier champion du monde avec Ferrari, malgré ses performances séduisantes en 2016, n’est plus perçu comme l’homme de la situation. Pire, il a changé par rapport au pilote qu’il était à l’époque. Une attitude qui place la Scuderia dans une position délicate. Entre l’envie d’avoir un line-up composé de deux pilotes de pointe et une stratégie tournée à 90% sur Sébastian Vettel.

Déjà l’an dernier, Raikkonen était déjà mis sous pression médiatique par la Scuderia avec l’introduction possible de Bottas. L’objectif de la démarche était d’alors faire baisser le salaire du finlandais sur le papier. Ce qui avait été obtenu, mais dans un climat finalement de fin d’histoire prochaine…

Leçon numéro 2 : La cible Rosberg

Tout le monde aura compris que Nico Rosberg ne partira pas de chez Mercedes AMG F1 pour devenir le second d’un autre champion du monde, sans avoir des garanties de disposer de l’équité sportive. Sauf que souvent cela tourne au profit de celui qui est déjà en place.  Cette rumeur est destinée à mettre la pression sur la marque allemande, alors que la position de Lewis Hamilton est fragilisée depuis le début de saison.

Contractuellement, Rosberg a un contrat 2017 sur le papier, mais suivant sa logique, il souhaite prolonger l’aventure avec la marque allemande et bénéficier d’une hausse de salaire digne d’un champion du monde. Cette rumeur va dans son sens, comme en 2014.

Leçon numéro 3 : L’alternative Alonso

En citant dans la rumeur, l’alternative Alonso pour remplacer Rosberg, la rumeur surfe sur deux mythes. Le premier est que Toto Wolff déjà l’an dernier avait lâché le nom du double champion du monde espagnol pour remplacer Lewis Hamilton, alors que ce dernier tardait à prolonger l’aventure avec la marque allemande. Le second est que l’on estime qu’un duo Hamilton-Alonso sera détonnant comme en 2007 et que cela permettra à la Scuderia et Vettel d’être champion du monde (comme Kimi Raikkonen cette année là).

Avec cette rumeur, il y aussi l’idée d’affaiblir McLaren et Honda, perçu comme un rival futur de la Scuderia.

Publié dans Management, Transferts | Tagué , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Rumeur un autre jour : Rosberg et Ferrari

Orage à Enstone ?

A peine deux Grand Prix et déjà des changements à prévoir du côté de Renault Sport F1. Les performances des monoplaces sont en deçà des prévisions et l’avenir des deux pilotes sont à l’ordre du jour.

Qualifié 14ème (devant son équipier Kevin Magnussen) lors de la course australienne, le jeune britannique a terminé la course de sa carrière à la 11ème place, devant son équipier danois. Il n’en fallait pas plus pour que dans le paddock de Bahreïn, la rumeur sur  un remplacement de Magnussen se profile à l’horizon. Et ce n’est pas les 19ème et 20ème place du duo en qualification, puis l’abandon de Palmer anonymement durant le tour de formation et la 11ème place à 1 tour du leader Nico Rosberg, lors de la course de Bahreïn qui arrangera la situation.

La logique voudrait que le jeune Palmer soit le plus menacé, payant son volant (garantie jusqu’à la mi-saison, avant renégociation), mais les deux pilotes sont dans le même viseur.

La pression est grande sur Renault Sport F1, qui communique sur l’aspect « transition » de sa saison 2016. L’objectif à Enstone est d’améliorer la voiture d’ici la fin de saison pour permettre à la voiture jaune d’être plus visible. Côté pilote, le nom de Sébastian Buemi a été annoncé comme remplaçant d’un des deux pilotes titulaires.

Publié dans Transferts | Tagué , , , , | Commentaires fermés sur Orage à Enstone ?

Note du Mardi : La méthode Nico Rosberg pour renouveler son contrat

Note du mardiIl est difficile de comprendre que la situation de Nico Rosberg chez Mercedes AMG F1 est déjà au renouvellement de son contrat. C’est pourtant le cas et c’est le fruit d’une astuce de son agent de papa, Keke Rosberg.

Lorsque Nico Rosberg paraphe son nouveau contrat avec Mercedes GP, nouvellement créée sur les cendres de la glorieuse et éphémère Brawn GP, la base financière est déjà connue des deux parties. Quelques mois auparavant, l’allemand avait prolongé avec Williams pour 2010 contre un salaire de 9 millions d’euros. Une simple option indicative pour les deux parties.

Le fruit d’un héritage vieux d’une douzaine d’années

Keke Rosberg en plus d’avoir été un pilote d’expérience durant la première partie de sa carrière est devenu un agent de pilote JJ Letho et Mika Hakkinen, voir Olivier Panis, depuis vingt cinq ans. Avec des hauts et des bas et beaucoup d’expériences accumulés face à Frank Williams, Flavio Briatore et Ron Dennis. L’arrivée de son fils en Formule 1 en 2006 est d’ailleurs le fruit d’un projet né en 2003, lors du premier essai de Nico avec Williams. Un contrat de trois saisons (2004/2005/2006), avec le plus souvent la troisième année en option et au salaire indicatif (1 million de dollars en 2006). Ce premier contrat sera indicatif pour le reste de la carrière du pilote allemand.

Touchant un salaire de 8.5 millions d’euros en 2010 et 2011, Nico Rosberg avait disposé d’une augmentation en 2012 (10 millions d’euros). Quelques mois plus tard, c’est un nouveau contrat de trois saisons (2013/2014/2015) qui est signé. Puis en 2014, un nouveau contrat de trois saisons est paraphé jusqu’en 2017, sur le papier. En réalité l’allemand est en fin de contrat cette saison. A chaque fois le salaire de la dernière saison devient la base de travaille pour le prochain accord.

José Mourhino fait la même chose dans le football

La méthode s’inspire de celle du coach José Mourhino qui avait signé avec Chelsea une prolongation de 7,5 millions d’euros, avant de signer à l’Inter Milan pour 7 millions d’euros par année. A chaque fois que The Special One prolonge son contrat avec un club, le salaire est indicatif sur son futur contrat dans un autre club. Dernièrement il avait prolongé avec le FC Chelsea jusqu’en 2019 contre un salaire de 17 millions d’euros.  6 mois plus tard, le portugais était limogé de son poste. Toutefois, son futur contrat avec Manchester United table sur 18 millions d’euros environ.

Pour Nico Rosberg, l’indication 2017 de son contrat signé en 2014 devra se justifier. Jusqu’à présent il y était parvenu. L’enjeu est un nouveau contrat de trois saisons (2017/2018 et 2019), mais en réalité un contrat jusqu’en 2018. Réponse d’ici le Grand Prix de Monaco.

Publié dans Management, Note du Mardi, Transferts | Tagué , , , | Commentaires fermés sur Note du Mardi : La méthode Nico Rosberg pour renouveler son contrat

F1 – Ricciardo et Red Bull Racing

Daniel Ricciardo Melbourne 2016 GPLa 4ème place de Daniel Ricciardo au Grand Prix d’Australie illustre parfaitement les relations entre le pilote australien et l’équipe Red Bull Racing durant cette année 2016 : un changement de pneumatique afin de sécuriser la position et être en bonne position pour viser le podium.

Lorsque Daniel Ricciardo entre dans les murs de Milton Keynes pour la première en temps que pilote titulaire, en remplaçant de son compatriote Mark Webber, la direction de Red Bull avait encore beaucoup d’interrogations. Certes, la marque autrichienne avait permis à son jeune pilote de débuter en F1 chez HRT en 2011 et de réaliser deux saisons chez Toro Rosso aux côtés de Jean-Eric Vergnes. Des saisons ou l’australien ne s’est pas réellement distinguer de son équipier français. L’hésitation pour 2014 était même importante, ce sera finalement Ricciardo qui sera le choix numéro 1.

Au moment de la signature du contrat, Dr Helmut Marko indique qu’il souhaite que le pilote australien s’inscrive sur un engagement jusqu’en 2018. Comme pour Vettel, une clause est installée dans le contrat de deux ans qu’il signe chez RBR pour 2014 et 2015.  Ricciardo toucha un salaire très modeste de 750.000 euros. Modeste mais bénéficiant de primes confortable (500.000 euros la victoire par exemple).  Aux côté du quadruple champion du monde Sébastian Vettel, personne ne pouvait miser sur le jeune australien. Il sera la révélation de l’année 2014. 3 victoires et 8 podiums, il terminera 3ème du championnat pilote derrière le duo Hamilton-Rosberg de Mercedes AMG F1.

Pour la seconde année contractuelle, Ricciardo devait toucher 1 million d’euros, mais les victoires et le départ de Vettel chez Ferrari poussera la direction de Red Bull Racing a proposé 1,5 millions d’euros de salaire pour 2015. Un salaire bas, mais indexé sur le premier salaire de Sébastian Vettel en 2010, l’année de son premier titre de champion du monde avec l’équipe. Un héritage soulignant l’intérêt de Red Bull pour le pilote australien.

Toutefois, en coulisse comme indiqué par sa clause signée en 2014, Red Bull Racing propose un contrat de trois saisons (2016/2017/2018) à son pilote. Mais, l’équipe n’est plus la même. L’association avec Renault se termine à bout de souffle, la perspective d’obtenir un moteur compétitif est limitée. Durant plusieurs mois, le Dr Helmut Marko bute devant les refus polis du pilote. L’australien souhaitait uniquement prolongé son contrat d’une saison. Une manière de mettre la pression sur l’équipe et se donner la possibilité d’obtenir une alternative pour 2017. En cela, Ricciardo imite Mark Webber, qui avait signé un premier contrat de deux saisons (2007/2008), pour ensuite renouveler chaque saison sa participation.

Une situation qui met en réalité en difficulté Red Bull Racing pour l’avenir. Sachant son dernier vainqueur en Grand Prix dans une position de renouveler son contrat année par année, elle lance désormais son dévolue sur le jeune Max Verstappen pour construire son avenir. Plaçant Ricciardo dans la position du pilote ayant fait le lien entre Sébastian Vettel et le futur champion de Red Bull.

Publié dans Management, Transferts | Tagué , , , , | Commentaires fermés sur F1 – Ricciardo et Red Bull Racing

L’avenir de Max Verstappen

Jos et Max VerstappenMax Verstappen en 2017 chez Red Bull Racing ? La question est posée. Non pas à cause des performances du jeune pilote hollandais durant la saison 2015, mais par la nature même de son contrat.

Le mois de décembre 2015 a été agité. La presse dévoilait que Ferrari et Mercedes s’intéressaient de prêt à  Max Verstappen. Chacun le voyant en 2017 au volant d’une voiture rouge ou grise et devenir le plus jeune champion du monde de l’histoire de la Formule 1. Une opération rondement menée par le père du pilote, Jos Verstappen, ancienne vedette du paddock entre 1994 et 2002. Les médias n’étant que le relai d’une volonté farouche du père d’effectivement faire du jeune homme le plus jeune vainqueur en Grand Prix et le plus jeune champion du monde. En 2014, les négociations pour le contrat F1 ont été épique, mais allaient dans le sens de l’histoire.

Mercedes a été la plus prompte à proposer un volant de pilote d’essais pour la saison 2015 au clan Hollandais. Refus immédiat, car la garantie d’être pilote F1 titulaire était mince. La pression était sur Helmut Marko, qui avait rencontré le jeune homme, quelque temps auparavant en plein Eté 2014. Joss the Boss était à la manœuvre et souhaitait un contrat en deux temps pour son fils. Un premier contrat lui garantissant un volant de titulaire dès 2015 et un second pour une durée de trois années supplémentaire sous forme d’une option préférentielle. Au total un contrat de 500.000 euros par année que le jeune homme touche.

Dans le détail 250.000 euros pendant deux ans pour être pilote Toro Rosso en 2015 et 2016 et la même somme sous la forme d’une option de préférence pour un volant chez RBR plus tard, avec possibilité de louer ses services. Comme cela avait été le cas de Sébastian Vettel avec BMW en 2007. Dans les faits, Max Verstappen est lié à la marque autrichienne jusqu’en 2019. Au moins.

A la manière de l’intérêt de Ferrari et McLaren à la fin des années 2000 envers Sébastian Vettel, le prix pour obtenir les services de Max Verstappen est déjà annoncé en coulisse par Red Bull : 25 millions d’euros pour pour commencer à discuter.

Publié dans Management, Transferts | Tagué , , , , , | Commentaires fermés sur L’avenir de Max Verstappen

Daniel Ricciardo est déjà sur le marché des transferts 2017

Daniel Ricciardo Red Bull RB12 Tag HeuerDaniel Ricciardo a déjà ouvert la porte à un futur transfert. Dans le Sunday Age australien, le pilote Red Bull Racing laisse entendre qu’il ne sera pas éternellement fidèle à la marque autrichienne. Les résultats sportifs des premiers mois de la saison seront déterminants.

Le passage de Toro Rosso à RBR en 2014 c’était accompagné par la révélation du talent de Ricciardo. Vainqueur à trois reprises cette année, alors que son équipier le quadruple champion du monde Sébastian Vettel avait toute les difficultés à inscrire plusieurs podiums. Malheureusement le manque d’évolution de l’unité moteur Renault a fait sombrer l’australien qui s’était retrouvé même en difficulté face à son équipier, Danii Kvyat.

La saison 2016 est brumeuse. Ricciardo après une longue négociation avec la marque autrichienne, a accepté une prolongation d’une année, au lieu d’un contrat de trois (jusqu’en 2018), comme le souhaitait Red Bull. Ajoutez que durant les premiers essais privés 2016, l’australien a déjà indiqué que le moteur Tag Heuer/Renault n’avait pas évolué par rapport à la saison dernière. La couleur est annoncée.

La notion de fidélité en Formule 1 est assez abstraite. Certes il y a eu les exemples de Jim Clark et Jackie Stewart dans les années 60 et 70, puis Mika Hakkinen avec McLaren entre 1993 et 2001, voir David Coulthard (1996-2004). Mais la grande majorité des pilotes ont une seule aspiration : la recherche du meilleur volant leur permettant de remporter des courses et/ou un titre de champion du monde.

Sébastian Vettel a quitté RBR pour Ferrari dans ce sens. Kimi Raikkonen avait quitté Lotus pour Ferrari en estimant qu’il fallait avoir un volant d’un constructeur avec le changement de moteur en 2014, suivant la logique de Lewis Hamilton. D’ailleurs Hamilton est probablement le seul à avoir une notion de fidélité, car à l’issue de son contrat actuel en 2018, cela fera 12 années qu’il pilotera une monoplace propulsée par un moteur Mercedes-Benz. Un cas assez unique dans l’histoire.

Les possibilités pour Ricciardo sont multiples : remplacer Raikkonen chez Ferrari ou chez Renault Sport pour 2017 (qui l’observe sérieusement) sont des options logiques pour un pilote souhaitant un matériel compétitif en s’associant avec un constructeur.  Il existe aussi la possibilité Williams. Une option qui serait une parenthèse toutefois, malgré la compétitivité de l’équipe de Grove depuis 2014.

Publié dans Transferts | Tagué , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Daniel Ricciardo est déjà sur le marché des transferts 2017

Rio Haryanto, le détail de son budget

Apporteur d’affaires, le pilote indonésien a promis environ 18 millions d’euros à l’équipe Manor pour la saison 2016. Une partie est de l’argent publique, une autre partie sera privée. Toutefois cette dernière partie doit encore être trouvée.

Pour l’instant Rio Haryanto dispose du soutien de la compagnie gazière indonésienne d’Etat Pertamina qui déboursera au total 6.5 millions d’euros. 3 millions ont déjà été déboursé, le reste sera viré après la troisième course du championnat. Un prêt de 4 millions d’euros a été souscrit auprès d’une banque de Jakarta et cautionné finalement par le gouvernement. Le Ministre de l’Industrie du gouvernement indonésien, Ewin Abduloh a indiqué qu’il allait solliciter les entreprises d’Etat pour soutenir le pilote dans son entreprise.

De son côté l’agent d’Haryanto, souhaite maximiser des partenariats privés. Dans les faits, il faut trouver environ 7 à 8 millions d’euros pour combler la saison 2016. Ce qui signifie qu’à ce jour, le pilote n’a officiellement son budget que pour réaliser que 50% de la saison.

Publié dans Entrepreneurs, Management, Politique, Transferts | Tagué , , , | Commentaires fermés sur Rio Haryanto, le détail de son budget

La brève histoire de Jacques Villeneuve avec McLaren-Mercedes

Jacques Villeneuve 2001« J’avais effectivement reçu une offre de McLaren. Adrian Newey (alors directeur technique de l’écurie de Woking) m’avait appelé pour me demander de ne pas signer chez BAR, afin de le rejoindre. » A indiqué dans une longue interview auprès d’AutoHebdo Jacques Villeneuve, champion du monde 1997. L’occasion de revenir dans l’histoire.

Juillet 2000. Villeneuve est en discussion avec son agent et ami, Craig Pollock concernant son avenir. Après trois saisons chez Williams (dont un titre en 1997), l’évolution de la carrière du pilote canadien avait épousé le projet British American Tobacco, via BAR avec un contrat de deux saisons (1999 et 2000). Après une saison 2000 ou la BAR 002 disposait d’un moteur Honda RA00E  fiable et puissant, Villeneuve est redevenu un pilote en vue dans le paddock et surtout un champion du monde qui a battu Michael Schumacher.

Ron Dennis sonde la volonté de Villeneuve de rejoindre McLaren pour 2001. Un bref intérêt. Arrive Juillet 2000,  deux offres sont sur la table. L’une provenait de Renault (via Flavio Briatore), l’autre n’était qu’un intérêt de BAR (via Pollock). Le constructeur français proposait un contrat de trois saisons avec un salaire moyen de 10 millions de dollars. Villeneuve est intéressé et demande si Giancarlo Fisichella sera son équipier en 2001.  Sur un yacht au milieu de la Méditerranée, Pollock fait une offre de trois saisons avec un salaire débutant à 16 millions de dollars. Convaincu par le projet BAR-Honda et la puissance financière du projet, Villeneuve a prolongé l’aventure avec Brackley.

Puis arrive 2001. Ron Dennis a prolongé David Coulthard de deux saisons (2002 et 2003) contre 8 millions de dollars, mais bute face à Mika Hakkinen. Le double champion du monde finlandais demandait 20 millions de dollars pour 2002 et un contrat de deux saisons, le double de sa rémunération de l’époque. Dennis lui propose 3 millions et un an. Une manœuvre pour gagner du temps.

En parallèle, les discussions avec Villeneuve ont été loin. Le problème était que le canadien souhaitait un alignement de sa rémunération BAR pour pouvoir signer avec McLaren-Mercedes. Il allait toucher 18 millions de dollars en 2002. A l’époque la presse indiquait que le salaire du canadien était trop élevé. Toutefois,  Mercedes-Benz payait les salaires des pilotes McLaren et le constructeur ne semblait pas emballer par l’idée de soutenir l’idée de Newey et Dennis autour de Villeneuve. Surtout les allemands souhaitaient s’inscrire sur le long terme avec un pilote, alors que Villeneuve ne souhaitait qu’un deal sur deux ans (disait-on à l’époque).

Finalement en Août 2001, Stuttgart a accepté de payer 25 millions de dollars pour racheter  à Sauber le contrat de Kimi Raikkonen et le jeune finlandais signa un contrat de 4 ans débutant à 8 millions de dollars. Villeneuve de son côté touchera 18 millions de dollars en 2002 et 22 millions en 2003 et quitta avant la fin de saison l’aventure BAR. Après bien des intrigues…

Publié dans Histoire F1, Transferts | Tagué , , , , , , , , | Commentaires fermés sur La brève histoire de Jacques Villeneuve avec McLaren-Mercedes

Spygate – Retour vers le futur pour Renault

Immeuble 68 rue de la Chaussée-d'Antin à Paris 9eme arrondissement (patrimoine de france.com)Le numéro 68 de la chaussée d’Antin était connu de beaucoup d’historiens.

C’était là que Mirabeau vivait dans un charmant hôtel particulier appartenant à l’actrice Julie Carreau, entre cour et jardin.

Le Senateur Richard Brown entra dans la salle à manger, un homme l’attendait envahissant la pièce de son extraordinaire physique. A chaque visite, la même impression. La demeure de François Glorio était puissante, intriguante, ancienne.

Un autre temps, dans un autre monde.

L’homme avait encore vieilli depuis leur dernière entrevue. Les dommages du temps qui passe sur cette silhouette si imposante. Sir Richard Brown remarqua que le port de tête, si orgeuilleux se tassait, mettant en avant un double menton.

La voix tonnait toujours autant.

Dernier vestige du personnage se disait Sir Richard Brown

– Les français se sont donc lancés aujourd’hui dans l’aventure, tonna la voix de François Glorio

Une question rhétorique qui n’appelait pas de réponse. Il enchaîna.

– Maintenant que le retour est amorcé, il va falloir signer un pilote de pointe… La voix s’étouffa en même temps qu’un verre de vin s’écoula finement dans la gorge de François Glorio.

Sir Richard Brown avait pour habitude de ne jamais rien dire lors de ses entrevues avec l’ancien président de la Fédération Internationale du Sport Automobile et fondateur du réseau Concorda. L’homme étant âgé, l’entretien n’était que dans un sens. Le sens de l’écoute, car le débat était inutile.

– Comme à chaque fois que les français reviennent en Formule 1, ils vont chercher leur dernier champion. En 1989, c’était Ayrton Senna, en 2000 c’était Jacques Villeneuve. Là ce sera Fernando Alonso. D’ailleurs Ghosn a déjà formulé un désir dans ce sens. Reste qu’historiquement le problème est qu’aucun de ces anciens champions n’est revenu immédiatement, comme souhaité par la direction du constructeur français…

Senna n’avait signé qu’en 1994 et Villeneuve en 2004 pour une pige de trois courses seulement, estima Sir Richard Brown, buvant son verre de Bordeaux en fixant l’ancien président de la FISA.

La voix de François Glorio envahissant la pièce à chaque détonation. Ils étaient seuls dans la salle à manger comme à chaque rendez-vous. Une habitude entre les deux intriguant.

– Vous savez quelle sont les modalités du contrat du pilote espagnol ?

– Il a signé un contrat de trois saisons, 2015, 2016 et 2017. Mais il semble, d’après mes informateurs, que la dernière année soit une option. Expliqua calmement Sir Richard Brown.

– Et le salaire ?

– De ce que l’on sait il touchera le même salaire en 2015 et 2016, mais 2017 il y aura une forte baisse.

Un silence.

François Glorio dégustait son poulet-salade avec une méticuleuse attention. Puis épongea sa bouche avant de reprendre la conversation.

– Les français vont faire comme ce qui a été fait dans les années quatre-vingt dix. L’ère précédente était un rattrapage des années quatre-vingt avec Prost. Ils ont été champion du monde avec un pilote qui a débuté sa carrière et obtenu ses résultats avec eux. Aujourd’hui leurs ambition est de venir une marque premium, donc d’avoir les meilleurs pilotes du monde. Hors qui sont t’ils ? Hamilton, Vettel et Alonso. Comme l’on été Mansell, Prost et Senna. Toutefois je ne pense pas que l’anglais acceptera, il a fait toute sa carrière avec les allemands. A moins que Raikkonen et Button… je me penche plus sur leur cas pour 2017… eux aussi sont des anciennes gloires de la marque et des alternatives séduisantes. J’estime le finlandais favori…humm. Quoi qu’il en soit, je pense que l’espagnol fera une ou deux saisons et ira en retraite et que l’allemand Vettel sera le dernier de la liste, car il a été le dernier champion du monde de la marque en 2013.

L’avenir risque d’être assez mouvementé sur le marché des transferts 2017 et surtout 2018/2019, estima Sir Richard Brown.

Publié dans Livres, Mes ouvrages, Transferts | Tagué , , , , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Spygate – Retour vers le futur pour Renault