Archives de la catégorie : Marketing

Gulf Oil signe avec Manchester United

C’est une première. Une référence d’un sport dans un autre sport et la ligne définitivement franchie concernant le développement de partenariat dans le milieu du football. Pour la première fois, un pétrolier historique de la course automobile va devenir un sponsor d’un grand club anglais et en fait référence dans sa communication.

Gulf Oil, en plus d’avoir obtenu le partenariat (incongru) avec l’équipe Aguri de Formule E, a annoncé avoir signé avec Manchester United, pour devenir un partenaire mondial et annonce la couleur dans sa communication : « Gulf est considéré comme une marque emblématique dans le milieux du sport automobile, mais cela est vraiment une opportunité excitante pour Gulf d’étendre au-delà de nos commandites de sports mécaniques et d’être présent sur la scène mondiale. »

Le lien entre Manchester United et Gulf le voici : Réunir deux marques avec un héritage incroyable, une fierté dans l’excellence de la performance et la capacité à écouter les souhaits de leurs clients.

Devenir partenaire mondial de ManU signifie un contrat de trois ans et 3 millions d’euros minimum par année.

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McLaren le plan B de Diageo Group ?

Jenson Button Mclaren MP4/31 HondaDiageo Group a pris une décision intéressante pour son investissement en Formule 1. Après avoir annoncé son support à Force India, via Smirnoff fin février, c’est McLaren qui vient de renouveler un accord avec la marque Johnnie Walker. Ne pas mettre ses oeufs dans le même panier.

Après avoir pris la décision, dans un premier temps de quitter le sponsoring d’équipe il y a deux saisons, préférant l’affichage massif sur les circuits du monde entier contre un investissement de 20 millions d’euros annuels. Diageo Group avait limité son implication dans McLaren. Anticipant l’investissement futur de son partenaire, les dirigeants marketing de Woking ont valorisé à hauteur de 20 millions d’euros la présence de la marque de Whisky sur la MP4-30 Honda de Fernando Alonso et Jenson Button. Johnnie Walker a déboursé 3 millions d’euros et s’affiche sur les McLaren comme si elle avait déboursée 20 millions. Le doux espoir était d’obtenir plus pour 2016 et pourquoi pas un accord majeur. Malheureusement le deal Smirnoff/Force India, extension du deal Diageo/Vijay Mallya c’est installé et l’équipe indienne devrait toucher 13 millions d’euros par an. Devrait…car les frasques de Vijay Mallya, accusé de tous les maux à New Delhi et accessoirement désormais fiché à Interpol, compromettent fortement l’accord annoncé il y a quelques jours. Expliquant pourquoi l’extension du contrat avec McLaren est une opportunité pour le Groupe Diageo.

Associé à un homme à l’image devenant flou, Diageo Group avait besoin de solide pour faire la balance et McLaren est le partenaire idéal pour obtenir cette image là. L’accord avec Woking  est en trois temps: Le premier est un sponsoring de 10 millions d’euros, le second est un investissement de 5 millions annuels pour promouvoir médiatiquement un message social sur la responsabilité au volant. Et enfin 13 millions d’euros qui pourrait être récupéré en cas d’annulation de l’accord Smirnoff/Force India.

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Note du Mardi : Le prétexte marketing pour éviter un partenariat technique

Note du mardiL’histoire de la Formule 1 nous démontre que lorsqu’une première intention n’est pas validée, plus tard lors de sa conclusion cela n’en fait pas une démarche pertinente. Pire, il est aussi possible que rien ne soit signé à terme pour des histoires marketing. Toto Wolff a indiqué qu’équiper Red Bull Racing d’un moteur Mercedes-Benz avait de la pertinence au niveau marketing, mais pas réellement sportivement. Depuis 2009, le constructeur et l’équipe autrichienne flirtent sans jamais conclure leur histoire.

Par le passé, Jackie Stewart a été de nombreuses fois approchées par Ferrari, en vain.  Honda devait signer un accord avec Team Lotus au milieu des années 60. En vain également. Michael Schumacher a été approché plusieurs fois par McLaren Mercedes sans conclure un accord. Ayrton Senna a été loin avec Ferrari à plusieurs reprises, sans rien parapher. McLaren avec Renault n’ont jamais réussit à s’entendre dans les années 90. Comme Prost GP avec Renault d’ailleurs. Il existe de nombreuses histoires de ce genre.

Toutefois, l’affaire Prost GP/ Renault est finalement assez similaire à celle de Red Bull/Mercedes. C’est une histoire marketing qui mélange l’intérêt sportif.

L’histoire incomplète Prost – Renault

Dès les années 80, l’idée d’une équipe Prost de Formule 1 commençait à germer dans l’esprit d’Alain Prost. Il était naturel pour le quadruple champion du monde français de s’associer avec le constructeur français de la Formule 1. Renault. De plus, le champion avait été pilote de l’équipe Renault dans les années 80. 1989, 1992 ont été des occasions manquées. Toujours par la faute du constructeur au losange qui redoutait que l’image d’Alain Prost occulte sa propre image. Que ce soit les voitures de Prost qui gagnaient et non le moteur Renault qui la propulserait. Derrière cette idée, longtemps la marque tricolore s’est réfugiée en refusant à Alain Prost de lui fournir ses moteurs.

Le veto historique 

En 2009, Red Bull souhaitait disposer d’un moteur compétitif pour 2010. Le V8 Renault manquait de performances par rapport au moteur Mercedes. La marque à l’étoile est démarchée, l’accord est proche, mais Ross Brawn qui venait de vendre son équipe au groupe Daimler a imposé son veto. Plus tard, c’est Ron Dennis qui déposa son veto. Nous étions en 2011. Aujourd’hui,  Toto Wolff après avoir dit non, s’est rendu compte du dégât d’image que cela provoque pour la firme de Stuttgart. Le discours est désormais « que la porte est ouverte », mais elle ne l’a jamais véritablement été. C’est une position de communication. Maintenant que Mercedes AMG F1 est une équipe qui gagne, le constructeur ne veut pas propulser une rivale directe pour un titre mondial qui a nécessité près d’un milliard d’investissement depuis 2010.

Ainsi, si séduisant étant l’image de Red Bull, l’histoire avec Mercedes ressemblera furieusement à l’histoire d’Alain Prost avec Renault. Une éternelle valse avec changement de partenaires.

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La brève histoire de Michele Alboreto chez Benetton en 1994

Benettton94L’équipe Benetton Formula 1 depuis l’émergence de Michael Schumacher en fin de saison 1991 entrait dans une logique marketing innovante pour l’époque. En 1992, Nelson Piquet est remplacé par l’expérimenté Martin Brundle, puis en 1993, l’anglais est remplacé par Ricciardo Patrese pour une ultime saison. En 1994, si JJ Letho avait signé, Michele Alboreto était en pole position.

 

A cette époque la logique de Flavio Briatore n’était pas vraiment sportive, mais plutôt marketing. L’écurie reposant autour de Michael Schumacher, l’équipier de l’allemand n’avait qu’un vecteur d’image dans l’esprit du manager italien. Riccardo Patrese, dernier pilote italien à avoir remporté un Grand Prix en 1992 au volant d’une Williams F1 Team, était à la fois destiné à apporter son  » savoir-faire «  en matière de suspensions actives, mais également à ancrer la marque Benetton comme une rivale de la Scuderia Ferrari.

Un plan qui verra sa concrétisation en 1996, lorsque l’équipe changea de licence, devenant italienne tout comme la Scuderia Ferrari.

En 1994, Benetton Formula 1 souhaitait utiliser la période creuse de Ferrari pour devenir la nouvelle équipe italienne dans le coeur des tifosis. Pour cela, il fallait un pilote italien après le retrait de Riccardo Patrese. Luca Badoer, avait été pisté, mais c’est le vétéran Michele Alboreto qui était en pole position dans l’esprit de Flavio Briatore. Après une catastrophique saison 1993 avec Lola Ferrari, l’avenir de celui qui se battait pour le compte de Ferrari pour le titre de Champion du Monde en 1985 contre Alain Prost, était irrémédiablement bouché. Toutefois, Flavio Briatore n’avait pas oublié que c’est au volant d’une Tyrrell sponsorisée par Benetton que Michele Alboreto avait remporté sa première course en 1982. Le lien était simple et le pilote abordable financièrement.

Il n’en a rien été pour finir. JJ Letho a remporté le volant grâce à l’influence de son agent, Keke Rosberg et pour un salaire assez bas.

L’avenir de Michele Alboreto était de plus en plus sombre, jusqu’au moment ou Giancarlo Minardi découvre qu’il n’y a plus aucun pilote italien inscrit pour la saison 1994. Le vétéran italien fera un dernier tour de piste pour le compte de la structure Minardi avant la retraite et une autre carrière. Le détail de l’histoire ? Il se déroule lors de la suspension de Michael Schumacher par la Fédération Internationale de l’Automobile pour deux courses en 1994, Flavio Briatore avait envisagé Michele Alboreto pour le remplacer. Mais le contrat avec JJ Letho était toujours actif et c’est finalement le pilote finlandais qui réalisera une ultime prestation en Formule 1 avant de quitter la discipline.

Via Fanaticf1.com

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Note du Mardi : McLaren devient une plate-forme luxe

Note du mardiEn signant un accord d’une décennie avec l’horloger Richard Mille, McLaren a remplacé un partenariat de trente ans avec Tag Heuer. Ce changement d’une marque de montre par une autre marque de montre n’a rien d’intéressant, tant que l’on ne se soucie pas de l’impact que cela représente : McLaren évolue comme une plate-forme de marques de Luxe.

La puissance d’une marque se mesure à l’aune de deux critères : la notoriété et l’identité. Autant la notoriété relève du quantitatif simple, autant l’identité s’appréhende sur un mode qualitatif complexe. McLaren à la notoriété d’être la seconde grande équipe de Formule 1 derrière Ferrari en termes de palmarès et dispose d’une identité forgée depuis 35 ans autour de la personnalité de Ron Dennis.

Lorsque DIAGEO avait signé en 2005, l’ambition était de faire monter en gamme Johnny Walker comme un whisky premium. Le groupe anglo-saxon ayant abandonné son partenariat avec Woking, l’équipe a signé avec la marque de champagne Chandon. Un cran au dessus et plus prestigieux. Richard Mille est dans la même ambition, après avoir remplacé Tag Heuer. Hugo Boss parti en 2015 chez Mercedes AMG F1 sera remplacé à l’avenir par un label de type DIOR ou YVES SAINT LAURENT. En bref une marque toujours plus luxueuse.

L’alternative logique

En 2015, McLaren avait valorisé ses emplacements sponsoring sur la voiture pour remercier de leur soutien ses sponsors historiques. Un procédé qui est repris en 2016 avec ses nouveaux partenaires. Chandon n’a probablement pas les moyens de débourser 8 ou 10 millions d’euros pour être visible sur le côté de la coque des MP4, mais son investissement globale (publicité dans la presse premium, série limitée et fourniture bouteille VIP) sera de cette hauteur.

En annonçant des partenaires long terme et misant énormément sur cela dans son marketing, McLaren était fragilisé par le manque d’intérêt du sponsor au-delà de cette long durée. La seule alternative est d’obtenir le concours d’une société encore plus exclusive et sur un partenariat long terme inédit.

La suite des événements ?

En misant sur des marques non plus premium, mais Luxe, McLaren augmente mécaniquement la valeur de son sponsoring. La prochaine étape sera de trouver un sponsor principal. Le prix souhaité de 60 millions d’euros relève de la valeur de l’emplacement et de la dotation voulu pour équilibrer les forces du Team (fortement dépendant de l’argent de Honda). Le marketing de Woking vise un partenariat technique, plutôt qu’une marque commerciale (voir une banque d’affaires).  Suivant la logique ce prochain partenaire pourrait être une marque de technologie de luxe. La marque de smartphone VERTU pourrait être une cible future, voir même Blackberry qui a quitté Mercedes AMG F1 en 2016 au terme de son accord de trois saisons.

L’autre piste sera la conception de son propre moteur. Si Honda n’arrive pas à régler ses problèmes techniques, une piste similaire à ce qu’a proposé Red Bull – Tag Heuer – Renault pourrait être envisagé à Woking. L’idée est caressée par Ron Dennis depuis 2010 : construire son propre moteur. En le proposant au sponsoring à une marque de luxe pour l’image.

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Le syndrome Danica Patrick de la F1

danica-patrick2008, Danica Patrick remporte la course japonaise du championnat IndyCar. L’emballement médiatique est important. Honda propose quasiment dans la foulée de réaliser un essai Formule 1. Deux années plus tard, la pilote américaine est régulièrement citée pour être titulaire derrière l’obscure USF1. Puis l’an dernier, le nom de la pilote NASCAR a été également cité comme une possibilité par Haas F1 Team. Dans aucun cas, Patrick n’a piloté une Formule 1. Mais ces citations et rumeurs lui ont permis d’augmenter sa valeur commerciale pour sa propre carrière. Un coup de communication gagnant-gagnant.

Récemment, la direction de Force India a indiqué que son accord avorté avec Aston Martin pouvait être signé pour 2017. Tout les quinze jours le sujet et employé transformant cette non signature en un coup de communication récurent. Bénéfique pour les deux parties. Force India fait parler d’elle, tandis qu’Aston Martin est associé à la Formule 1 sans débourser d’argent pendant une année au moins.

Dans un passé récent cette approche marketing a fonctionnée pour Lotus F1 Team. A la fois pour Honeywell en 2012 et Quantum Motorsport en 2013. Dans les deux cas il n’y a eu aucunes signatures, mais cela a permis de gagner du temps et de faire parler. En Juillet 2013, Sauber exposait son accord avec trois organismes russes pour une valeur de 300 ou 400 millions d’euros à l’époque. Rien n’a été signé depuis, mais pendant une année le sujet a été régulièrement remis sur le tapis.

Le prochain exemple sera Alfa Roméo. La marque milanaise sera pendant de long mois l’objet d’article et de déclarations. Comme le retour de Volkswagen – Audi depuis près de deux décennies maintenant. Malgré les démentis et excuses, le sujet revient régulièrement.

On appel cela du co-branding médiatique. Une marque un peu moins connue tente de s’associer à une autre ayant déjà une image.  Le concept est inspiré de la presse people. Lorsqu’une vedette est en couple avec une autre, cela crée le buzz, avant, pendant et après. C’est bénéfique pour les deux parties et leur carrière, surtout lorsque cette dernière est au point mort. Car dans notre monde hyper médiatisé, rien de pire que de ne pas faire parler de soi.

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Pendant ce temps Petrobras redéfinie sa stratégie sponsoring

Le pétrolier brésilien PETROBRAS a décliné l’offre d’être un sponsor premium pour les Jeux Olympiques de Rio 2016 et à stopper son partenariat avec le Fédération de Football Brésilienne. La société redéfinie ses investissements.

L’effort financier pour devenir partenaire des JO 2016 et du Football a été jugé trop important par le conseil d’administration de PETROBRAS. Ce contre temps décisionnel met en difficulté la crédibilité des membres du Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Rio pour séduire les plus grandes sociétés du pays. L’ambiance est à la modestie et la stratégie de la marque brésilienne en plein bouleversement.

Approché pour devenir un sponsor de niveau 1 (le plus important et donc proche de plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissements), PETROBRAS deviendra un simple sponsor de niveau 3 (un partenaire à hauteur de 1 ou 2 millions d’euros).

La société a fait valoir comme raison principal de ce changement radical de politique d’exposition de sa marque qu’elle ne souhaite plus devenir sponsor de grands événements et organisations sportives. Elle a décidé de concentrer son investissement sur les partenariats d’athlètes professionnels visant pour les JO 2016 un soutien de 25 athlètes dans 15 disciplines différentes.

Cette stratégie est actuellement visible auprès de Williams F1 Team. La marque brésilienne contribue à hauteur de 4 millions d’euros au salaire du pilote Felipe Massa et se contente d’un partenariat modeste avec l’équipe d’une hauteur de 2 millions d’euros environ depuis 2014.

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Richard Mille avec Haas et Romain Grosjean

Haas F1 VF16Cette saison, Haas F1 Team fait ses débuts dans le Championnat du monde de Formule 1, devenant ainsi la première écurie de Formule 1 dirigée par des Américains depuis 30 ans.

Richard Mille accompagnera cette nouvelle écurie au cours du championnat 2016.

L’alliance de la technologie et de la performance qui se retrouvent dans les montres Richard Mille font de la Formule 1 et de Haas F1 Team des alliés parfaits pour la marque.

Une belle offensive pour l’horloger haut de gamme, montrant une fidélité et un attachement à la discipline F1.

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