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McLaren 2014 reboot Renault 2010

L’INTRODUCTION d’Eric Boullier par McLaren via une photo du français incliné sur les monoplaces les plus illustres de l’histoire de l’usine de Woking, renvois l’image quatre année auparavant. Le même Boullier entre dans les murs d’Enstone, à la fin de l’année 2009, et découvre une équipe Renault déprimée, partie pour une nouvelle ère.
    Regardez la Renault R30 et la McLaren MP4-29 et vous découvrirez des similitudes d’histoires. Une monoplace vierge de sponsors, reprenant des couleurs historiques. Une équipe se relevant d’un long déclin et qui n’a pas remporté une course, ni fait un podium l’année précédente. Plus intéressant reste l’avenir. L’usine d’Enstone a signé en Octobre 2010 un accord avec Lotus Cars pour 5 ans et change d’avenir. Tandis que McLaren regarde son avenir avec Honda Motor. Quand McLaren produit en 2014 un reboot de l’usine d’Enstone.
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INTRODUCING Eric Boullier by McLaren via a photo of French tilted on the most famous cars in the history of the factory in Woking, references the picture four years ago. Boullier between the same in Enstone walls at the end of 2009, Renault and discovers a depressed portion team for a new era.
    Watch the Renault R30 and the McLaren MP4-29 and you will find similarities stories. Blank car sponsors, taking historical colors. A team recovering from a long decline and did not win a race, nor did a podium last year. More interesting still the future. The Enstone signed in October 2010 an agreement with Lotus Cars to 5 years and change the future. While McLaren looks to the future with Honda Motor. When McLaren produced in 2014 a reboot of the Enstone factory.
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McLaren et son budget 2014

Avant le retour de Honda Motors comme partenaire moteur et économique en 2015, McLaren doit encore réaliser une saison avec Mercedes-Benz en 2014. Toutefois sur le papier les choses ne sont pas si faciles. McLaren devra payer ses moteurs à son ancien partenaire allemand pour cet ultime tour d’honneur. Une première depuis 1993. Et Vodafone, son sponsor principal a quitté la scène. Pourtant le budget de cette année sera confortable.

Le 21 janvier, en appliquant le plan de communication soigneusement mis en place avant la présentation de la MP4-29, le Manager Director de l’équipe basée à Woking, Jonathan Neal a indiqué que malgré la perte de Vodafone, « McLaren Racing aura un budget de fonctionnement plus large à sa disposition en 2014 que lors de toute les saisons précédente dans l’histoire de McLaren. » Une perte de 40 millions d’euros qui ne sera pas comblé par un autre sponsor dans l’immédiat. Un manque à gagner terrible qui augmente l’addition des invendus sponsors depuis fin 2011 à 80 millions d’euros. Le déclin était inquiétant. En coulisse, Ron Dennis ayant repris l’équipe à son compte a fait un choix économique et stratégique en accord avec ses actionnaires, uniquement pour la saison 2014.

Avril 2011, Martin Whitmarsh a le feu vert de  ses actionnaires de McLaren Group pour l’établissement d’un fond spécifique pour renouveler les contrats de Jenson Button et Lewis Hamilton, d’un total de 160 millions d’euros jusqu’en 2017. Depuis lors, les choses ont changé. Seul Button est encore en place avec son contrat d’une valeur de 54 millions d’euros jusqu’en 2014, car le champion du monde 2008 a fait le choix de partir chez Mercedes AMG en 2013. Ainsi, une large partie du fond n’a pas été dépensé. Ne voulant pas dépenser l’argent restant dans le contrat d’un nouveau pilote de pointe, ce souvenant de la saison 1993, comme d’une douleur encore marquée, ou il avait accordé un plantureux salaire à Ayrton Senna tout en payant pour disposer d’un moteur V8 Ford. Ron Dennis a convaincu les actionnaires de son groupe de réinjecter l’intégralité du fond dans le budget opérationnel de McLaren en 2014. En une seule fois. Soit plus de 100 millions d’euros. Avant qu’Honda ne prenne le relais économique.

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Button joue un jeu subtil avec McLaren

Pour analyser le prolongement du contrat de Jenson Button avec McLaren-Mercedes sur la saison 2014, il faut revenir une saison en arrière lors du duel Hamilton-Whitmarsh pour la prolongation du contrat du champion du monde 2008, au-delà de 2012.

Richard Goddard, le représentant juridique de Jenson Button, n’a pas fait le choix d’entrer dans un conflit avec Martin Whitmarsh pour la prolongation du contrat de son client en 2014. Au contraire. Ayant parfaitement compris les raisons qui ont provoqué le départ d’Hamilton chez Mercedes, Goddard a, durant le début de l’été 2013, formulée une offre intéressante qui n’a pas nécessité de contre-proposition de la part de la direction de Woking.

Estimant que McLaren aura toujours besoin d’un champion du monde dans ses rangs pour son image de marque, Goddard craignait que le salaire de Button soit revu à la baisse pour 2014. Passant de 16 millions à 12 millions d’euros. Toutefois, deux événements vont permettre de proposer de nouvelles bases pour les deux parties. L’évolution de la saison 2013 de la MP4-28 et son manque de résultats ne permettait pas à l’équipe McLaren d’être en position de force dans les négociations, contrairement à l’année précédente avec les discussions avec Lewis Hamilton-Simon Fuller. Ce dernier souhaitait que son client récolte les fruits du manque de compétitivité de son matériel depuis 2009 par une hausse de salaire importante. Fuller souhaitait 20 millions d’euros minimum et des primes. Whitmarsh a proposé 16 millions d’euros de salaire et 10 millions de prime de champion du monde. Hamilton a signé chez Mercedes AMG. Cet événement a démontré la nouvelle stratégie de l’équipe avec les pilotes, ainsi qu’une certaine limite financière à court terme. L’autre facteur est le manque d’intérêt des équipes pour Button sur le marché des transferts. Ferrari a eu un bref intérêt mais a préféré signé avec Kimi Raikkonen, tandis que Red Bull Racing a elle aussi rapidement songé au champion du monde 2009, le temps d’un après-midi de Juin.

Ayant compris que de toute manière McLaren ne souhaitait pas une hausse du salaire pour 2014, Goddard a formulé une offre de prolongation à 16 millions d’euros comme valeur de base, soit l’équivalent des salaires 2012 et 2013. Un statu quo économique jugé immédiatement raisonnable. Ajouté à cela une prime de 4 millions d’euros en cas de titre de champion du monde, plus 500.000 euros la victoire et vous avez Jenson Button  avec un salaire de plus de 20 millions sur le papier. Dans la même grille financière que ses concurrents champion du monde, sans mettre en difficulté l’équipe de Woking.

Cela dit, cet épisode de la prolongation 2014 du contrat de Button avec McLaren cache aussi la volonté d’une hausse prochaine via un nouvel accord avec l’arrivée de Honda d’ici 9 mois. Le constructeur nippon est disposé à payer les salaires 2015 des pilotes et souhaite une grande équipe McLaren pour son retour.

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La guerre des trois pour un gros sponsor

Il est entendu qu’une guerre secrète opposant l’équipe McLaren à l’équipe Lotus prend pour environnement la séduction d’un sponsor important, assurant à l’une ou l’autre entité un avenir certain. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Retour en 2005.

Il y a neuf ans, la loi imposait que les équipes abandonnent leurs sponsor tabac au profit d’une nouvelle génération d’annonceur, alors appeler des vœux de la Fédération et de Bernie Ecclestone. McLaren était à la pointe de cette recherche durant la période 2005/2006. Devant remplacer son partenaire tabac allemand (West) et ses 50 millions de dollars par un nouvel annonceur, l’équipe de Woking avait imaginé un accord avec Johnnie Walker/West durant l’année 2005, avant de concentrer ses efforts vers la séduction d’un sponsor principal capable d’offrir autant que le tabac. Intel était la cible.

Durant de long mois, BAR/Honda et McLaren ont fait la cour à la société électronique américaine, qui était alors sponsor de Toyota à hauteur de 5 millions de dollars. BAR/Honda avec son image plus jeune et ses résultats durant la saison 2004 était à la pointe dans cette bataille et un redoutable concurrent pour McLaren. Pourtant cette dernière disposait d’un préaccord en Septembre 2005 d’une durée de trois ans avec la société Intel afin de devenir sponsor principal en échange de 120 millions de dollars. C’était moins que les 180 initialement demandé par Woking, car BAR/Honda avait proposé une offre de trois ans contre 40 millions de dollars annuels. McLaren c’est vu résoudre à s’aligner sur l’offre. Pourtant l’accord n’a pas été signé fin septembre et ni McLaren (qui a signé avec Vodafone ensuite), ni BAR (qui a obtenu plus de Honda) n’a obtenu le sponsoring qui est allé chez BMW Sauber pour trois ans et 30 millions de dollars. La troisième équipe, qui agissait secrètement a obtenu l’accord qui était promis à McLaren.

L’affaire du sponsor asiatique (japonais ou chinois) est un préquel de cette histoire datant de 2005. McLaren demande à ce sponsor un investissement de l’ordre de 45 millions d’euros, tandis que Lotus propose 23 millions d’euros annuels, pour une place aussi importante. La différence est que McLaren n’est pas dans la position de 2005 pour obtenir un accord aussi important (l’équipe à terminée 5ème du précédent championnat, sans victoires et ne peux s’appuyer que son l’arrivée de Honda et son histoire pour obtenir les faveurs). Tandis que Lotus est dans la même position que BAR Honda en 2004/2005, comme une équipe ascendante, héritière d’une usine titrée par le passée et donc moins chère. L’histoire nous dira si un troisième intervenant raflera la mise.

Récemment Blackberry était convoitée par Lotus et Red Bull avant que Mercedes ne rafle la mise. En 2001, Crédit Suisse hésitait entre Ferrari et Prost avant de signer avec Sauber. Vodafone hésitait clairement à devenir sponsor secondaire chez McLaren ou le principal chez Jordan avant de signer chez Ferrari comme secondaire/principal. La banque hollandaise ING était convoitée par Spyker/Midland et la FOM avant de signer chez Renault. Enfin Petronas n’était t’il pas un pétrolier convoité par Sauber pour une prolongation et Tony Fernandes/ Lotus, avant de signer à la surprise général avec Mercedes AMG F1 ?

La moralité de l’histoire d’une guerre entre deux équipes pour un sponsor important et qu’il faut regarder si un troisième n’est pas dans l’ombre pour obtenir la mise finale.

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Les deux défis des pilotes pour entrer dans l’histoire

Si pour beaucoup de pilotes, avoir un volant chez Ferrari représente le Graal d’une carrière, il existe une autre voie. Celle de devenir pilote/propriétaire d’une équipe. Jack Brabham, Bruce McLaren sont les plus illustres représentant de cette race perdue de coureur de circuit. Mais, la nouvelle génération tente de relancer l’histoire. Kimi Raikkonen a été le dernier d’entre eux.

John Surtess, Graham Hill, Emerson et Wilson Fittipaldi, Aguri Suzuki, Alain Prost, Jackie et Paul Stewart, Hector Rebaque, Arturo Merzario et dans une moindre mesure Ken Tyrrell (ancien pilote avant d’être patron d’équipe) ont tous lancés leur équipe de Formule 1 à un moment de leur carrière. Certain avec succès, d’autre non. La tendance était encore courante dans les années 70, puis c’est estompé avec l’émergence de la Formule 1 moderne des années 80 et l’arrivée des constructeurs automobiles. Prost, Stewart et Suzuki sont les derniers entrepreneur/ex-pilote de cette ère.

Nous pouvons mettre aussi à part Jacques Villeneuve, qui n’était pas vraiment propriétaire de l’équipe British American Racing (BAR), mais qui en a été un acteur majeur dès l’année 1997. C’est en effet sur la base du projet « Villeneuve Racing » que Craig Pollock a mis en place son programme de rachat de Tyrrell et la construction de l’équipe en 1999.

Depuis lors il y a eu des tentatives et rumeurs. Michael Schumacher entre 2007 et 2009 a été la source de nombreux bruits de rachat d’une équipe de Formule 1 avec Ross Brawn. En vain. La dernière en date étant la reprise de Sauber F1 Team en 2011/2012. Toutefois, avant que Kimi Raikkonen et Steve Roberston s’intéresse à l’équipe suisse durant l’été 2012. Anthony et Lewis Hamilton ont eu le projet de reprendre une équipe : Renault F1 Team.

Nous sommes en Novembre/Décembre 2009. Renault Sport annonce la vente de son équipe et les candidats se bousculent. Prodrive et Genii Capital sont les favoris et c’est à ce moment qu’émerge un projet initié par Anthony Hamilton. L’idée était de préparer l’après contrat McLaren de son fils, qui expirait fin 2012 et même l’anticiper fin 2011. Le projet Hamilton GP était né, mais n’a pas eu une durée de vie supérieure à 15 jours à l’époque.

Pourquoi s’intéresser à une équipe de Formule 1 ? Simplement pour une question d’image. McLaren n’a jamais remporté un seul titre de champion en étant pilote, mais en tant que constructeur si. Seul Jack Brabham a réussi le pari fou de devenir champion du monde avec son équipe en 1966. En réalité, les pilotes d’aujourd’hui ne souhaitent pas viser (hormis peut être Sébastian Vettel) les records de Michael Schumacher, mais se fixent deux nouveaux objectifs : Le triplé de Graham Hill et l’exploit de Jack Brabham.

Graham Hill est le seul pilote à avoir remporté le titre de champion du monde de Formule 1(1962-1968), remporté les 500 miles d’Indianapolis (1966) et les 24h du Mans (1972). Jacques Villeneuve et Mario Andretti ont échoué dans l’épreuve mancelle à plusieurs reprises. Kimi Raikkonen a caressé l’idée de cet exploit, mais, le champion du monde 2007 n’était pas à l’aise dans la Peugeot 908 et les courses américaines ne l’intéressaient pas vraiment. Reste donc l’exploit de Jack Brabham. Il n’est pas impossible que Lewis Hamilton d’une part et visiblement Kimi Raikkonen d’autre part, soit tenté par cette aventure dans un proche avenir. Afin de marquer l’histoire. Un titre de champion du monde des pilotes n’a plus rien d’exceptionnel aujourd’hui, il faut plus. Encore plus.

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La théorie de l’évolution fausse de la Formule 1

« La Formule 1 a une place pour tout le monde, mais nous ne sommes pas la soupe populaire. S’il y a des problèmes financiers, ils ne peuvent être résolus que par des moyens financiers. » lance Dietrich Matershitz, fondateur de Red Bull au journal Welt am Sonntag. La remarque est cinglante et relance le débat sur les réductions des coûts. Le milliardaire autrichien répond donc de la manière dont la Formule 1 a toujours répondu : la sélection naturelle.

Déjà en 1979, Bernie Ecclestone tenait le discours des budgets trop importants, qui ont explosé avec l’arrivée des constructeurs dans les années 80/90 et s’envoleront dans les années 2000. Depuis 1950, aucune équipe n’a survécu en réalité. Ferrari a été reprise par FIAT en 1969, pour justement résister à l’augmentation des budgets et Williams est introduit en bourse depuis 2012. Même, McLaren qui est née en 1963, mais a été reprise en main par Ron Dennis en 1980. Si Marlboro n’avait pas provoqué une fusion entre deux entités, l’équipe ne serait probablement plus aujourd’hui. Red Bull est issue des cendres de Stewart/Jaguar et Toro Rosso de Minardi.

Auparavant, Ecclestone pouvait maintenir son plateau en avançant de l’argent des droits TV, établissant des prêts à taux zéro ou encore racheter une équipe. L’équilibre et l’image en dépendait. Aujourd’hui, simple actionnaire minoritaire il n’a plus la liberté d’avant et les Accords Concordes 2013-2020 lui interdisent désormais de le faire. Le Darwinisme est en marche et cela fera des dégâts.

Par le passé une équipe comme Benetton a été championne du monde avec un budget de 45 millions de dollars en 1995, puis les trophées se sont faits plus rare, alors que le budget était en l’an 2000 de 92 millions de dollars. Idem pour Jordan, 3ème du championnat du monde des constructeurs avec un budget de 70 millions de dollars en 1999 et qui disposait en 2002 de 190 millions. Avant de vendre en 2005, alors que son budget était timidement tombé à 50 millions de dollars… Grandeur et décadence. Les budgets ont toujours été variables en fonction des résultats des équipes. Williams est un exemple frappant.

En 1992, elle disposait de 33 millions de dollars de budget, puis les titres cumulés en 92/93, lui ont permis de signer avec un nouveau manufacturier de tabac et revendiquer 45 millions de dollars et d’augmenter son budget pour tenir en 1997 un glorieux 92 millions de dollars. L’année de son dernier titre de champion du monde. Depuis ? Le budget c’est maintenu à 120 millions avant l’arrivée de BMW qui a permis une explosion jusqu’à 250/300 millions de dollars jusqu’en 2005. En 2006, avec un V8 Cosworth payant, l’équipe avait un budget de 150, puis tournait autour de 200 millions de dollars, avant de retomber autour de 150 millions de dollars aujourd’hui et se battre dans le ventre mou du classement…

Pat Symonds a indiqué qu’il fallait 50/60 millions d’euros pour mettre une équipe et une voiture en place aujourd’hui. La différence avec les 300 millions d’euros de budget de Red Bull, Ferrari et Mercedes AMG ? Les secondes qui séparent une Marussia d’une RBR. Voilà tout. La différence entre hier et aujourd’hui est que la Formule 1 est nettement moins attractive et que vendre une licence, comme l’indique Dietrich Matershitz, est effectivement possible, mais le commerce est fait de tel manière que le but est de faire un bénéfice. Toutefois, l’époque ou 1 dollar représentait 100 ou 1000 dollars n’est plus…

Une société comme Genii Capital a investi depuis 2010 un total de 80/100 millions de dollars dans l’usine d’Enstone (entre rachat et investissement), pour en tirer des pertes et un rachat de dettes pour résultat final. Souvenons nous que Minardi a été repris en 2001 par Paul Stoddart pour 1$ et 20 millions de dette (alors que Fondemetal l’avait reprise pour 25 millions de dollars auparavant) et que Honda a été reprise par Brawn pour 1£ et un budget de 150 millions de dollars en bonus cadeau (alors que le constructeur japonais avait investit 500 millions de dollars dans son rachat).

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Taux salaire/budget des équipes dans le temps et en dollars constant

Depuis Octobre, sur la page Facebook de Tomorrownewsf1.com je publie régulièrement l’évolution des salaires des pilotes qui ont été champion du monde de Formule 1. Les commentaires ont donné une idée : convertir en dollars d’aujourd’hui ce que ces pilotes auraient été payés. Mais, le plus intéressant est aussi de comparer les salaires, avec les budgets de l’époque, converti en dollars d’aujourd’hui.

A titre d’exemple, aujourd’hui Fernando Alonso et Lewis Hamilton touche un salaire de 27 millions de dollars et Sebastian Vettel, 16 millions de dollars. Ferrari dispose d’un budget de 390 millions de dollars, Mercedes AMG F1, 398 millions de dollars et Red Bull Racing avec 355 millions de dollars. Ainsi, les salaires du champion du monde 2005-2006 et du champion du monde 2008 représentent environ 7% du budget de leurs équipes. Celui du quadruple champion du monde environ 4,5%.

En 1968, lorsque que Jackie Stewart signe avec Tyrrell l’écossais demandait un salaire représentant aujourd’hui 200.000 dollars. Alors que l’équipe anglaise disposait de l’équivalent d’1,3 millions de dollars (15% du budget), en fin de carrière Stewart demandait 1.35 millions de dollars et le budget de l’équipe était alors de 2.5 millions de dollars d’aujourd’hui (54%). Niki Lauda devient champion du monde pour la deuxième fois en 1977 avec Ferrari en touchant l’équivalent de 1.5 millions de dollars, alors que la scuderia revendiquait 12 millions (8%). L’autrichien signera chez Brabham en 1978 et il touchera l’équivalent de 3 millions de dollars en 1979, alors que l’équipe disposait d’un budget de 23 millions de dollars (13%). En 1982, Lauda signe chez McLaren pour 12 millions de dollars et le budget de l’équipe de Ron Dennis était alors de 34 millions de dollars d’aujourd’hui (35%).

Lorsqu’il signe en 1976 son contrat avec McLaren, James Hunt disposait alors de l’équivalent de 290.000 dollars d’aujourd’hui (70.000 de l’époque), alors que le budget de l’équipe anglaise était de 12.5 millions d’aujourd’hui (2.3%). Il disposera d’un salaire qui s’élèvera jusqu’à 1.85 millions en 1978, alors que McLaren revendiquait 11 millions de dollars d’aujourd’hui (17%). Mario Andretti a toujours été un pilote coûteux. En 1979, il était le premier pilote a avoir dépassé réellement le million de dollars de salaire (3,4 millions d’aujourd’hui), tandis que Team Lotus disposait d’un budget 27.5 millions de dollars de 2013 (12%).

Retour chez Brabham. Bernie Ecclestone après avoir donné beaucoup d’argent à Niki Lauda, signe un jeune brésilien, Nelson Piquet et le rémunère timidement. Le Carioca touchera toutefois son premier million de dollars réel en 1984 (2.3 millions d’aujourd’hui), alors que le budget de l’équipe anglaise était de 23 millions de dollars (10%)… En 1988, lorsqu’il signe chez Team Lotus, cette dernière disposait de l’équivalent de 50 millions de dollars d’aujourd’hui, tandis que le brésilien revendiquait 12 millions de salaire d’aujourd’hui (24%). Enfin, en signant avec Benetton et Flavio Briatore, Piquet savait que l’équipe ne disposait pas d’un salaire important (seulement l’équivalent de 27 millions de dollars) et sera payé au point entre 7.6 et 4.6 millions de dollars d’aujourd’hui)…

Enfin le trio magique, Alain Prost, Ayrton Senna et Nigel Mansell. Ces derniers revendiquaient des salaires très importants. Pour exemple, Ferrari et McLaren en 1990 avaient le même budget de 64 millions de dollars d’aujourd’hui. Le français chez Ferrari touchait alors l’équivalent de 21 millions de dollars (33%), tandis que le brésilien en revendiquait 14,5 millions d’aujourd’hui (23%). Ce dernier se rattrapera en 1993 en touchant 26 millions de dollars de 2013, alors que McLaren revendiquait un budget de 81 millions de dollars d’aujourd’hui (32%). Le budget de 1992/1993 de l’équipe Williams était équivalent 54 millions de dollars alors que Nigel Mansell en 1992 revendiquait 20 millions de dollars (37%) et le français 19.5 millions d’aujourd’hui (36%).

Même à l’époque du duo Michael Schumacher/Ferrari le rapport salaire/budget était en moyenne de 11%. Même durant l’époque de Kimi Raikkonen ce rapport était de seulement 12%…

 

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Le modèle de la rareté au profit de l’économie F1

Le Strategic Group F1, nouvellement crée sous l’intention de Jean Todt de la FIA, couvre désormais un comité de 6 membres de la Fédération, 6 membres de la Formula One Management et 6 membres des équipes. A savoir, Ferrari, McLaren, Red Bull, Williams et Mercedes AMG, auquel doit s’ajouter l’équipe la mieux placée au championnat par rapport à ces équipes. La première des « autres ». En cela, le principe des décisions prisent à hauteur de 70%, comme cela avait été auparavant le cas depuis 2009 est désormais oublié. Place à un jeu de pouvoir entre les trois forces.  Auparavant FIA proposait, la FOM regardait et les équipes décidaient. Désormais la FIA et la FOM décideront aussi. Un changement qui risque de provoquer des bouleversements.

Un des premiers n’est pas de forcer les petites équipes à ce soumettre à l’achat de voitures clientes. C’est une piste mais ce n’est pas ce qu’il pourrait se passer. Bien au contraire. Historiquement dans les cas de concentration économique le réflexe est double : La soumission ou alors la concentration alternative.

Si la première hypothèse est de souscrire au programme de voiture cliente (qui est largement critiqué). Imaginons que la deuxième piste se produise. Une concentration des petites équipes afin de créer des ensembles plus riches, compétitifs, mais moins nombreux. Cette situation est souvent arrivée par le passé. Vous vous souvenez des rapprochements entre Campos et USF1 durant l’hiver 2009/2010 et plus récemment des discussions entre Caterham et Marussia l’hiver dernier. En fait, Bernie Ecclestone en était un des spécialistes du genre de fusion-acquisition pour se renforcer. Qui se souvient qu’Ecclestone a racheté un projet de Formule 1 Talbot au groupe PSA en 1980, afin d’obtenir les moteurs BMW dès 1982 (qui devait équiper la voiture française et faire courir un certain Alain Prost en 1981). Qui se souvient encore que le team HAAS/FORCE a été racheté en 1986 par ce même Bernie Ecclestone afin d’avoir le V6 Ford Turbo pour ses Brabham en 1987. L’histoire semble se répéter et l’idée des rapprochements s’active.

Dans les prédictions économiques du BusinessBookGP2013, il y en a une qui lance l’idée d’une fusion entre Force India avec Marussia ou Caterham, afin de créer un ensemble plus solide économiquement. Une fusion Force India-Marussia ou Force India- Caterham a du sens. Le cas Scuderia Toro Rosso et Red Bull Racing sont à part, car imaginé dans une logique d’ensemble. La marque autrichienne souhaite que son équipe bis soit une place d’avenir sur la grille et vise même secrètement de reproduire le remake de Benetton vs Ferrari dans les années 90. Mais pour cela, à l’image de ce qui a été réalisé avec son équipe première, il faut le rapprochement d’un constructeur/sponsor/partenaire. De la même manière, Sauber et Lotus devront imaginer des plans futurs. En somme, Lotus, Sauber, Marussia, Caterham et Toro Rosso d’une certaine manière, doivent se rapprocher à un moment donné pour survivre à la nouvelle Formule 1 qui s’annonce.

Mais, si il y a fusion entre équipes cela signifie qu’il y aura moins d’acteur et donc moins de monoplace sur la grille. Un problème. Pas si vous souhaitez imposer une troisième voiture depuis plusieurs années…Ce que permettra ces rapprochements afin d’offrir une Formule 1 plus forte.

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Pilote : Du produit fini à celui de nécessité pour une équipe

La décision reste frappée du bon sens. L’équipe Lotus F1 Team fera le choix de son pilote après avoir définie son budget pour la saison 2014. En cela, le team d’Enstone casse les codes de la discipline et revient aux fondamentaux.

Depuis 2009, la Formule 1 évolue sur un modèle hybride autour du statut du pilote. Auparavant, celui-ci était perçu comme le produit fini d’une équipe et un produit marketing dans le sens le plus simple du terme. Entre temps, le départ des constructeurs et la crise économique, mélangé au manque d’attractivité de la discipline depuis quelques temps, pousse les équipes à mettre la charrue avant les bœufs. C’est-à-dire de faire des choix de facilité.

Depuis 5 ans environ, une équipe louant les services d’un pilote garantissant un budget sont légion. Auparavant, un team avait un budget, investissait sur un pilote avec l’espoir de lui faire augmenter son budget (sponsor et droit TV). Mais, depuis quelques temps les équipes ne sont que dans une logique économique, s’éloignant du sport. Un pilote par le passé permettait de signer des sponsors, aujourd’hui il doit apporter le(s) sponsor(s). Il n’est plus le produit fini du système marketing, mais un produit de nécessité. Montrant les limites de la situation. Le principe de la rareté fait place à un accès commun où le talent n’est plus vraiment nécessaire.

Lotus F1 Team, sous la contrainte et de son statut d’éternel espoir d’être un top team, est dans la nécessité d’investir dans un pilote tout en prévoyant les retombés en 2014, mais surtout en 2015, 2016 et 2017. Comme une équipe Jordan et surtout Williams dans les années 90. Un retour aux sources en quelques sortes. En cela, Enstone est à part dans le paysage et reste old school dans sa manière de faire. Kimi Raikkonen possède l’image cool grâce au travail de l’équipe communication et marketing du team. L’idée était de le rendre bankable. Mission accomplie, mais mission inachevée par les soucis économiques. Dans l’absolu, Raikkonen n’a pas permis d’obtenir les 25 millions d’euros de sponsors souhaités par sa signature. Signe que l’image du pilote n’a plus la même valeur qu’auparavant. Ou que celle-ci était surévaluée par la fusion de l’image du pilote et de celui de Ferrari…

Aujourd’hui les pilotes stars (Alonso, Hamilton, Button), font leur propre communication et développent leur image. Vettel est un produit Red Bull et incarne la marque qui le finance. Raikkonen est un produit de son équipe. Cet état de fait est intéressant car révélateur de la situation. Alonso, Hamilton et Button représentent la majorité du plateau des pilotes aujourd’hui. Les équipes ne communiquent pas autour de leur personnalité et ces derniers sont obligés de le faire par eux même. Ainsi, Lotus souhaite que son prochain pilote entre dans son idéologie, tandis que les autres teams sont plus laxistes et laissent le champ libre (sous couvert de clauses contractuelles sur la liberté d’expression).

Le résultat est probant. Alonso garanti la présente de Santander. Hamilton a permis d’éviter l’érosion du soutien de Petronas, Button du départ anticipée de Vodafone en 2012. Comme Maldonado permet à Williams de survivre avec PDVSA, Sutil avec Medion d’être une pierre angulaire de Force India, Romain Grosjean de Total etc… Mais cela démontre aussi les limites. Sergio Perez a été embauché par McLaren, à la fois pour son talent mais surtout sa capacité à séduire le groupe mexicain Telmex à hauteur de 40 millions d’euros (ce qui était promis chez Sauber en 2013). Sauf que cela prend du temps et que cette dépendance facile met l’équipe dans une situation de fragilité économique au lieu de construire sur le long terme. Ce qu’elle a toujours su faire par le passée…

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Le marché des transferts vise surtout 2015 et non 2014

Les rumeurs alimentent beaucoup les paddocks européens durant l’été. Toutefois, le problème n’est pas de dire que Kimi Raikkonen ou Fernando Alonso sont les clés du marché des transferts pilotes pour 2014, mais si les mouvements de 2013 ne visent pas plutôt la saison 2015.

Car la réalité du marché provient surtout des détails des contrats des pilotes de pointe et ici les mouvements peuvent être possible et s’envisagent même déjà aujourd’hui. Aujourd’hui, Kimi Raikkonen et Jenson Button sont sur le papier disponible pour 2014, mais dans 12 mois, c’est l’ensemble des tops pilotes (hormis Vettel et Hamilton) qui seront sur le marché !

En effet, si Sébastian Vettel a prolongé son baille jusqu’en 2015 avec Red Bull Racing, c’est pour se protéger de cette agitation et surtout pour l’équipe autrichienne de protéger son atout principal. De son côté, Lewis Hamilton a signé un contrat de trois ans (2013/2014/2015), avec une option pour 2015 en faveur de Mercedes AMG F1 Team, ce qui laisse une ouverture. Mais en réalité la marque allemande devrait prolonger le champion du monde 2008 en 2015. Mais le reste est assez ouvert.

Du côté des autres champions du monde. Fernando Alonso est le centre des attentions actuelles. Son contrat avec Ferrari expire fin 2014 et les années 2015 et 2016 seront activées autour de deux facteurs : Le premier est que c’est la Scuderia qui décidera de valider les options et le second est qu’il faut que Ferrari termine minimum dans le top 3 du championnat des constructeurs pour amorcer les discussions d’une prolongation. Deux détails importants pour l’avenir sur un plateau composé de 5 tops team. Kimi Raikkonen souhaite des contrats années après années et voir venir. Il sera donc disponible fin 2014 sur le marché, également. Enfin, Jenson Button verra son contrat actuel expiré l’an prochain avec McLaren et tout dépendra de la prochaine saison. Honda poussant pour avoir une autre pointure pour 2015.

Côté équipier. Si Daniel Ricciardo signe chez Red Bull Racing, il n’aura pas un contrat long terme. Ce qui signifie que le volant sera disponible pour 2014 en cas de mauvais résultats. Felipe Massa devrait prolonger chez Ferrari en 2014, mais devrait laisser sa place en 2015, selon le scénario qui s’esquisse à Maranello. Nico Rosberg a un contrat sur le papier jusqu’en 2015, sauf que cette saison sera, comme son équipier Hamilton, validée par l’équipe Mercedes AMG F1. Ce qui laisse une ouverture fin 2014. Romain Grosjean devrait prolonger l’aventure en 2014 et devra confirmer son évolution pour prétendre à une prolongation en 2015 chez Lotus F1 Team. Enfin, Sergio Perez a signé un contrat sur une base de trois saisons avec McLaren, mais en réalité la troisième est une option. Il faut que le mexicain soit un atout dans l’obtention du sponsor Telmex et de ses millions. Toutefois, l’autre facteur étant la présence dans le top 3 du constructeur pour réévaluer positivement sa position.

Donc, le véritable mercato se déroule non pas actuellement pour 2014, mais en 2014 pour 2015 et certains pilotes l’on parfaitement comprit et débutent leur placement. Il est probable que Fernando Alonso ait été le premier à le faire, tout comme Jenson Button aujourd’hui. Même si cela reste discret, il n’est pas impossible d’entrevoir des contrats signés 12 mois à l’avance ou encore le retour des précontrats. Le marché des transferts des pilotes a débuté et va durer une année…

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