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Note du Mardi – L’exemple du modèle Williams/Sauber

Note du mardi« Si vous arrivez à une table de poker sans argent, c’est simple vous ne jouez pas ! » cette axiome dont Bernie Ecclestone à le secret est une vérité illustrant la situation de la Formule 1. L’homme d’affaire anglais donne  Williams comme exemple de ce qu’il faut faire en F1. Le modèle Williams.

Durant l’Eté 2003, Williams est dans une position forte. Elle est en lice pour le titre mondiale constructeur et pilote avec Juan-Pablo Montoya. Fort de cette situation, l’équipe de Grove prolonge son contrat avec BMW Motorsport et  Helwett Packard jusqu’en 2009. Le constructeur allemand apportant entre 30 à 90 millions de dollars au budget, tandis que la marque américaine a acceptée un deal de 45 millions de dollars annuels. Dix huit mois plus tard, ces deux deals sont annulés et l’équipe se retrouve en difficulté pour 2006.

Pourtant Williams va survivre pour trois raisons. La première a été d’avoir signé un important accord avec la banque RBS (Royal Bank of Scotland). Un deal sous la forme d’un sponsoring (20 millions de dollars) et d’un découvert allant jusqu’à 21 millions de dollars. Deuxièmement d’avoir signé des Accords Concorde avec Bernie Ecclestone similaire à ceux de Ferrari. Permettant à l’équipe de toucher une garantie en 2008-2010 de 75 millions de dollars par année. Enfin, la vente du contrat de Jenson Button à Honda lui a rapporté 30 millions de dollars en 2006/2007. Techniquement le moteur V8 Cosworth lui coûtait 25 millions de dollars en 2006, avant de signer avec Toyota un accord de 3 saisons (2007-2009), contre 10 millions de dollars annuels.

Pourtant l’équipe de Sir Frank Williams a faillit subir trois fois la faillite. La première après le retrait de BMW/HP fin 2005. La seconde fois lors de la crise de son partenaire Islandais fin 2008 (qui lui devait 40 millions de dollars de sponsoring en 2009) et enfin après le départ de Philips fin 2010. Pourtant l’équipe a rebondi à chaque fois, signant avec Pastor Maldonado et PDVSA, puis Renault Sport et s’est introduit en Bourse suivant une diversification industrielle subventionnée.

Aujourd’hui, l’équipe touche une dizaine de millions d’euros de PDVSA pour rupture anticipée d’un contrat de 5 ans et son budget est stable depuis plusieurs années. Le modèle Williams et de faire d’un accord basique, un accord de valeur lui rapportant à chaque fois.

Dans le même sens, Peter Sauber en 2011 avait indiqué qu’il allait s’inspirer du modèle Williams pour son retour. Après avoir été racheté courant 2005 par BMW. L’équipe suisse s’est retrouvé indépendante en 2010. Le constructeur allemand ayant accepté de céder son nom durant une année afin que l’équipe puisse toucher les droits TV de 2009, l’usine d’Hinwill a signé un accord avec Ferrari, puis a survécu avec ces mêmes droits TV durant toute la saison 2010, avant de signer un important deal mexicain avec Sergio Perez et Telmex Group l’année suivante. Le départ du mexicain a été compensé par Esteban Gutiérrez et l’an prochain c’est un nouveau duo de pilotes apportant 42 millions d’euros dans les caisses de l’équipe pour lui assurer sa survie et une nouvelle saison.

Pourtant Sauber a aussi faillit depuis 2009 ne pas survivre à plusieurs reprises. Lorsque BMW est sortie de la scène, sans moteur et une désignation pour l’année suivante tardive (Octobre 2009), il lui avait été difficile de trouver des pilotes. En 2012, Telmex lui promet un sponsoring de 40 millions d’euros pour l’année suivante, si Perez reste et dispose d’un volant Ferrari à l’horizon 2014. Rien n’arrivera. Enfin, l’an dernier, l’équipe a annoncée un accord avec des partenaires russes, qui n’a pas abouti et qui aurait dû mettre le team de Peter Sauber en grave difficulté.

La différence entre Williams/Sauber et Caterham/Marussia/Lotus voir Force India ? Elle ne sont pas subventionnée par un actionnaire principal et cherche toujours des solutions, plus ou moins séduisante sportivement, mais qui lui permette de maintenir une compétitivité d’avenir. Si Williams n’avait pas signé Maldonado en 2011, elle n’aurait jamais pu signer avec Bottas, Mercedes-Benz et finir 3ème du championnat constructeur 2014. Voir loin est une qualité. Dépenser que ce que l’on a aussi.

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Les offres de dernière minutes pour les champions

last-minuteDans l’histoire des transferts, il existe toujours un invité de la 25ème heure. Une équipe improbable faisant une proposition à un top pilote pour obtenir ses services dans les derniers instants d’une saison. Nous en sommes là avec Fernando Alonso.

Mi-1995, alors que Michael Schumacher était au centre des plus grandes spéculations, trois offres fermes étaient sur la table : une prolongation 96 de Benetton, une offre de McLaren et une autre de Ferrari. Vers la fin de l’été, alors que Schumacher allait signer avec la Scuderia, Frank Williams lança une proposition pour 1997 et 1998. Cet épisode est un des nombreux du genre.

1997. Damon Hill n’était pas satisfait de son choix par défaut chez Arrows. Tom Walkinshaw lui avait bien proposé un nouveau contrat pour 1998, mais inférieur à ce qu’il touchait alors. L’entourage du champion du monde 1996 discuta avec deux autres équipes : Prost GP et Jordan. Avant que Peter Sauber ne se lance en proposant 14 millions de dollars pour 1998 et 1999. Deux semaines avant que Hill ne signe chez Jordan.

Flavio Briatore pour le compte de Renault F1 Team avait démarché Michael Schumacher en septembre 2006 pour un volant 2007, alors que le pilote avait annoncer sa première retraite sportive.

En 2009, alors que Ferrari annonçait le départ de Kimi Raikkonen en septembre, la piste la plus probable pour le champion du monde 2007 était Brawn GP (qui allait devenir Mercedes AMG F1). Martin Whitmarsh au nom de McLaren avait réalisé une offensive, considéré comme de dernière minute aujourd’hui, sur le finlandais. Avant de signer Jenson Button.

Pour revenir à Fernando Alonso, souvenons-nous de l’offre de Toyota F1 Team formulée en Octobre 2008. Au début du mois de Novembre les rumeurs indiquaient que le pilote espagnol disposait de trois options : Renault, Toyota et l’année sabbatique. Dix jours plus tard (12 Novembre), Toyota annonçait l’abandon de son offre. Le 5/6 Décembre, Flavio Briatore annonce le retour du pilote ibérique chez Renault F1 Team.

D’autres pilotes ont aussi été des victimes de ces offres de dernière minute. Ralf Schumacher avec son offre Force India en 2008, Juan-Pablo Montoya avec l’offre BMW-Sauber en 2007 et Jacques Villeneuve et son offre Williams, alors qu’il venait de signer chez Sauber Petronas pour 2005.

En bref, ce genre d’annonce autour de Fernando Alonso par exemple signifie deux faits : premièrement les rumeurs de plan B avec Lotus F1 Team indiquent plutôt que l’on est proche d’une conclusion pour Fernando Alonso. Une annonce est statistiquement à prévoir d’ici 15 à 20 jours, si on se rapproche de l’histoire. Deuxièmement cela donne une bonne image à Lotus F1 Team pour augmenter sa valeur. Mais la réalité est que ces histoires, crédible le plus souvent, ne sont que des coups médiatique visant d’autres objectifs que sportifs. Un coup d’épée dans l’eau.

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2005, l’année charnière pour Lewis Hamilton

La majorité des observateurs avertis du paddock vous diront qu’il existe un lien entre Ron Dennis et Lewis Hamilton. Un accord pré-Formule 1 très particulier liant les deux hommes depuis le Karting. Pourtant le champion du monde 2008 a eu le choix en 2005 entre quitter Woking et rejoindre BMW.

Fin 2005 libre de tout engagement,  Lewis Hamilton et son père Anthony se retrouve dans une chambre d’hôtel à Zurich. En face d’eux Mario Theissen, le patron de BMW Motorsport. Le jeune pilote anglais venait de remporter le championnat de F3 Euro Series. Ce championnat franco-allemand de haut niveau était sous observations des principaux patrons de la Formule 1. La discussion entre les parties en Suisse tourne autour d’un contrat pour 2006 de pilote d’essais. Un contrat qui ira finalement (avec les mêmes termes) à Robert Kubica quelques semaines plus tard.

En réalité, Mario Theissen était sur la réserve. Depuis 1998, Hamilton était un pilote McLaren. Une occasion manquée ? Pas vraiment car du côté de Woking un nouvel accord était dans l’air. Hamilton n’avait plus de contrat le liant à l’équipe anglaise sur la fin de l’année 2005, c’est à ce moment là que le fameux accord pré-Formule 1 a été formulée entre Ron Dennis et Lewis Hamilton. L’histoire racontait à l’époque que c’est Frank Williams et Bernie Ecclestone qui ont poussé Ron Dennis à signer Hamilton pour 2007. Nous étions à l’automne 2006. La réalité était bien différente.

L’arrivée en Formule 1 d’Hamilton a toutefois été mouvementée. Fort de sa promesse de faire courir Hamilton en Formule 1 et ayant l’impossibilité de casser le contrat de Fernando Alonso (signé en Novembre 2005) et l’espoir de renouveler Kimi Raikkonen ou Juan Pablo Montoya, l’idée d’un team B (DireXiv) a été mis en place. Puis de diriger le sponsor japonais en direction de Williams. La chute de la société nippone durant l’été 2006 va remettre en cause les plans de Ron Dennis. Flavio Briatore s’intéressera au cas Hamilton durant une semaine, avant qu’un double projet plus sérieux ne soit mis en place.

En Septembre la nouvelle équipe Spyker propose un contrat de 10 millions de dollars. Refusé par McLaren. En parallèle, Dietrich Materchitz et Gerhard Berger font une proposition à la famille Hamilton et Ron Dennis. La possibilité de réaliser une saison 2007 chez Toro Rosso et les saisons 2008 et 2009 chez Red Bull Racing. Laissant ensuite McLaren la possibilité de le récupérer quand bon lui semble. Ron Dennis attendra trop longtemps avant de prendre une décision. Une décision qu’il avait prise alors suite au départ de Juan Pablo Montoya et à la confirmation au GP d’Italie de la signature de Raikkonen chez Ferrari : Hamilton sera l’équipier de Fernando Alonso en 2007.

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Note du Mardi : L’erreur majeure des décideurs F1 est…

Paul Hembery, le patron de Pirelli Motorsport, estime que la communauté F1 doit consulter les fans de la discipline avant d’adopter des changements ayant comme objectif de rendre les courses plus spectaculaires. Une belle intention, mais qui est surtout inutile, car non le client n’est pas le fan.

« La première chose à faire lorsque vous êtes en affaires, c’est tenter de comprendre les besoins de votre client ». Estime Hembery. Toutefois la réalité est bien différente et explique l’erreur des décideurs de la Formule 1 pour son avenir. Selon la logique du paddock, si, par exemple, Pirelli propose un bon produit et une bonne image vous allez acheter des pneus italiens. De la même manière que Mercedes vendant des automobiles, il faut respecter les fans susceptibles d’acheter des voitures à l’étoile. Qui parmi les lecteurs est capable demain d’acheter une Ferrari ou une McLaren ? Plus largement avez-vous achetés des cigarettes des marques que vous avez vues le dimanche après-midi pendant plus de 20 ans ?

Lorsqu’il y a 15 ans les constructeurs se sont lancés massivement dans le paddock l’idée n’était pas réellement de vendre plus, mais de s’imposer comme un leader faisant de la démonstration technique. La finalité était l’image de marque et non de vendre des voitures. D’ailleurs, BMW qui a décidé de passer de la Formule 1 à Hollywood continue dans cette logique. Depuis 2009 tout changera toutefois. La FOTA ayant évoluée en Think Thank permettra d’approcher des fans trop longtemps oubliés. En réalité nous sommes les instruments des propriétaires qui avaient besoin de présenter une alternative à une présidence de la FIA qui était coupée du monde. Ce n’était que de la politique et le fan sert toujours d’atout d’influence aujourd’hui.

Les dirigeants de la discipline souhaitent déplacer le curseur de la Formule 1 vers Hollywood, ou nous sommes les spectateurs allant dans une salle détenue par un exploitant. Que le film soit bon ou mauvais, seul l’humain le décidera, mais l’histoire et son contenu est important. Nous en sommes là en F1. Le contenu de l’histoire est intéressant (la musique et le rôle principal).

La vérité est la suivante : Les véritables clients de la Formule 1 ne sont pas les fans, ni même la télévision, mais ses sponsors. C’est le principe du marché tripartie. Le sponsor nous parle à travers les équipes en faisant de la publicité (nous vulgarisons le terme volontairement). Ainsi l’équipe est un support, mais si les performances sont bonnes le sponsor accentuera son impact. Sauf que…

…Anticipant le fait que la télévision deviendra payante dans le futur, le fan devra débourser de l’argent pour voir son sport préféré. Ainsi devant cette mutation médiatique, nous passons du marché tripartie à un marché différent, plus restreint et donc plus exigeants. Cela perturbe les décideurs dans le paddock. Sachant que les droits TV sont plus importants que les revenus de sponsorings, le curseur ce déplace en notre direction. Le fan à le pouvoir. Facile non ?

Regardons le Football qui est le principal concurrent marketing de la Formule 1. Les clubs construisent déjà leur équipe pour leurs supporters et obtenir des sponsors. Les droits TV (payant aussi) arrivent en fin de chaîne. C’est le modèle présenté pour faire joli. Car si un club dispose de stars dans son équipe il deviendra plus visible à la télévision et s’il gagne le titre il touchera une grosse prime TV et des sponsors qui ont une belle valorisation. Aujourd’hui le fan arrive en réalité en fin de processus. Hypocrisie total donc. Les propriétaires des clubs de football n’achètent pas un club pour son aspect social, mais son potentiel économique.

Si une équipe de Formule 1 investie sur un pilote champion du monde (ou venant des USA, ou d’une autre discipline par exemple) il gagnera en notoriété et sera plus visible pour la télévision. Les sponsors seront intéressés. Les fans ? L’objectif de l’équipe sera de vivre avec de l’argent et non pour avoir 2 millions de fans sur Twitter ou Facebook. En 1996, Jacques Villeneuve a été un impact incroyable sur la discipline. Williams en a bénéficié (sponsor tabac augmenté), la Formule 1 également (l’équipe BAR), le circuit de Montréal également. Le fan dans cette histoire ? soyons sérieux une bonne fois pour toute…

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Mercedes and the victim communication

Since the announcement of the passage of Mercedes-Benz to Honda in spring 2013. McLaren is in a delicate situation with his former German partner. Since the beginning of season Mercedes uses all means to prevent Honda information on its V6. Toto Wolff is convinced that an exchange of information between the future partners and the situation becomes tense. 
 
The shadow of Spygate invaded again Woking. The episode, however distant, is widely heard in the press worldwide. A reminder that hurts the image of McLaren, bruised by this sequence of its existence. However, recall the episode largely passing Renault / Mecachrome / Supertec to BMW with Williams over the period 1998-1999. 
 
August 1998, Paul Roche is in the garage Williams. He openly talks with Frank Williams and Patrick Head. An observer Mecachrome launch: « they are not hiding even more, this is a BMW-Williams meeting at the summit we are helpless. ». The following year, Williams still had engine Mecachrome (renamed Supertec but similar to 1998) before getting the new BMW engine. 
 
In late 2000, the end of the season approaches. A journalist and a team manager discuss OFF on the balance sheet of the season. The subject of new engines arrive and a new German engine enters the prism of analysis. The Team Manager is surprised: « What … are you talking about engine? 
Would you be the only one not to Thee realized that it is an engine …?  » The discussion falls. Doubt is permitted. It is true that no pictures of the German engine was broadcast and especially what first engine (though in the pipes since 1998) was a rather outdated design with an angle of 72 ° (while his replacement was a completely different 90 °). We speak of the BMW engine. 
 
While many engineers Renault went to Munich for a period. But this does not explain the first F1 engine designation E41, had nothing to do with the P80 of 2001. Truth is now heard. BMW, like many other manufacturers of the period 1998/1999, did not work on a V10, but a V12. The era was beryllium alloy this miracle to miniaturize engines. But dangerous to handle and expensive metal. Honda had a project, Toyota also (which has delayed the arrival of the manufacturer in 2002) and Mercedes-Benz also for 2001. FIA decided in early summer 1999, the standardization of engines around the concept V10. These V12 were abandoned and builders forced to redefine their studies. Thus the BMW E41 engine is actually a rebadged secretly FB01 Supertec. Everyone knew it. The summit meeting of August 1998 and the fear by French engineers technology transfer for BMW now takes its flavor. 
 
McLaren has its own telemetry tools and next year will make comparisons between the Honda engine and Mercedes-Benz this season. Each team does this for 20 years. Mercedes remains oddly communicates. Between satisfaction and fear. His lead is real and welcomes it. But she fears that this advantage is that only one or two seasons. So she invents more of an external threat (Renault Sport in the lead), an internal threat (McLaren) to maintain the pressure of his troops. As totalitarian regimes.
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Le sponsor investisseur

Les difficultés des équipes à trouver des sponsors engagent des démarches de partenariat entre une entreprise et un team assez extrême.

Il est entendu que les propriétaires de YotaPhone ont pris une participation dans Lotus F1 Team, en échange d’une apparition sur les dérives de l’aileron avant des futures machines de l’usine d’Enstone. La pratique n’est toutefois pas nouvelle, même si elle n’est pas très répandue dans le milieu. C’est même arrivé une seule fois dans l’histoire.

Retour en 2005. BMW prend le contrôle de l’équipe Sauber contre 50 millions de dollars. A l’époque le team suisse est détenu à hauteur de 63% par le Crédit Suisse et 37% par Peter Sauber. Afin que le constructeur allemand devienne le propriétaire majeur (80%) de l’équipe la banque a proposée un deal novateur : Un sponsoring gratuit en échange d’une rétrocession de ses parts sur une période de trois ans. Ainsi Crédit Suisse était visible en 2006, 2007 et 2008 sur les monoplaces (espace d’une valeur de 32 millions de dollars total), tandis que ses parts dans le capital de Sauber réduisaient au profit de BMW. Réellement l’achat de l’équipe Sauber n’a coûté qu’une dizaine de millions de dollars.

A la différence du deal entre Genii Capital et Renault Sport conclu en 2011, rétrocédant les 25% du capital détenu par la société française dans le capital de l’équipe d’Enstone en trois temps et un total de 20 millions d’euros environ en cash. Nous avons affaire à de l’achat d’espace sur le long terme en échange de 10% du capital. Sachant que cet emplacement sur les dérives de l’aileron avant coûte  2,5 millions d’euros par an, l’accord est donc d’une durée de trois à cinq ans environ.

Après la commission sur un deal important (voir Caterham/AirAsia), après l’investisseur entrant dans le capital d’une équipe mais offrant un sponsoring séparé (Red Bull, Force India, Mercedes), nous avons ici un sponsor qui est directement un investisseur et qui obtient de la visibilité en échange de son investissement dans le capital. Une évolution nouvelle qui pourrait être une solution afin de séduire les sponsors des pays émergents, souvent la propriété d’homme d’affaires.

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Quand le Qatar s’inspire de la Formule 1

Lorsque l’annonce d’un partenariat entre le Paris Saint Germain et la Qatar Tourism Autority d’une hauteur de plus de 500 millions d’euros sur 4 ans, beaucoup d’acteurs du ballon rond c’étaient émus de cet accord permettant de contourner les restrictions imposés par l’UEFA sur les budgets des clubs européens.

150 millions d’euros en 2012/2013, puis 200 millions pour la saison actuelle, l’accord est spectaculaire et dépasse les valeurs du marché. Toutefois un représentant de l’organisme du tourisme du Qatar ne parle pas de sponsoring, mais d’un partenariat innovant, un deal à part et jamais vu dans le football. Pour cause, il s’inspire directement de la Formule 1.

En effet, lorsque les constructeurs sont arrivés en masse en Formule 1 à partir de l’an 2000, leurs investissements étaient incluent dans les budgets des équipes. Environ 120 à 150 millions de dollars par année ont été ainsi investi par année, alors qu’auparavant cet investissement n’était pas compris dans les comptes des teams. C’était le cas de BMW avec l’équipe Williams. Un cas unique de cette période.

Le constructeur allemand souhaitait certes être dans le capital de l’équipe anglaise, mais a finalement conclu un accord innovant en deux temps. Dans un premier temps en 2000, le constructeur a investi l’intégralité des espaces de la Williams, comme pour une avance. A la manière de ce que réalise Phillip Morris depuis 2007 avec la Scuderia Ferrari. Puis, BMW a décidé à partir de 2001 de changer sa stratégie et d’imposer un partenariat innovant: Equivalent à ce que représente aujourd’hui le projet QTA avec le PSG. Ce partenariat permet à l’équipe d’avoir d’importante liquidité et surtout d’inclure l’investissement du constructeur allemand dans son budget, comme si ce dernier était le propriétaire. Une concession nouvelle et qui a permis au budget de passer en 1999 de 120 millions de dollars à 280 en 2003 par exemple. BMW avait le droit de prendre l’image de Williams en totale exclusivité pour sa promotion et imposait le choix d’un pilote allemand ou d’un top pilote dans le line-up de l’équipe. Un concept qui avait été repris en 2003 par Honda avec BAR. Avant que BMW et Honda prennent le contrôle d’une équipe afin d’élargir la promotion de leurs marques.

Pour QTA l’affaire est totalement similaire à l’investissement de BMW avec Williams. C’est une affaire d’association/promotion. L’organisme touristique quatarii est indépendante dans sa structure à la société d’investissement du pays, mais utilise le ressort commun de la promotion du Qatar comme support. Williams était indépendant de BMW et pourtant elle était tournée vers la promotion du constructeur allemand entre 2001 et 2005 en échange de son investissement de l’époque. En réalité QTA est comme un constructeur automobile et le PSG est une équipe de course. Un partenariat qui a réussi à contourner les contrôles et qui va lancer une nouvelle mode dans le football et dans le sport à termes : « Faire la promotion des Etats. »

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BMW DTM, l'alternative d'Heidfeld

Nick HeidfeldNick Heidfeld pourrait rebondir en DTM avec BMW selon les dernières rumeurs venues d’outre-Rhin.

Mario Theissen a déclaré que la première voiture DTM de BMW sera prête en Mai 2011 et un Shakedown prévue pour Juin. La nomination des pilotes est importante pour la suite. Si Andy Priaulx, actuellement le pilote de pointe de la marque en WTCC,  a indiqué dans Auto Bild : « Je tiens à conduire en DTM », un autre candidat sérieux s’annonce. Nick Heidfeld.

Le pilote allemand serait même un candidat sérieux pour une place en 2012 sur les voitures de la marque à hélice. D’ailleurs Heidfeld a indiqué récemment dans les médias allemands : « Je veux continuer à faire de la Formule 1, mais un contrat à long terme avec BMW en DTM est certainement une option ».

Aujourd’hui, BMW fera une annonce sur ses plans.  Mais il semble très clair que l’alternative à un volant Renault pour Heidfeld est un autre volant en DTM avec BMW. Un constructeur qu’il connait bien pour avoir piloté pour lui en Formule 1 entre 2006 et 2009.

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Theissen quitte BMW Motorsport

Mario Theissen quitte BMW Motorsport et sera remplacé par Jens Marquardt, transfuge de Toyota Motorsport.

L’homme avait en charge de transformer l’équipe de Formule 1 du constructeur japonais en un bureau d’étude haute technologie. Marquardt arrive chez BMW avec l’objectif du retour de la marque en DTM en 2012. Durant les 6 premiers mois de 2011 il travaillera aux cotés de Mario Theissen, avant que ce dernier quitte ses fonctions à partir du second semestre de l’année prochaine.

Marquardt était l’homme qui avait négocié avec Hispania Racing Team pour la fourniture avortée de monoplace pour l’an prochain.

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Pas de retour en F1 pour BMW en 2013

BMW Sauber

Le constructeur allemand BMW a exclu tout projet de retour en Formule 1 à l’horizon 2013. Alors qu’un certain nombre de constructeur demandent des évaluations autour du concept du futur moteur de Formule 1 en 2013, Mario Theissen, le patron de BMW Motorsport a précisé sur Autosport.com qu’il regarde ce programme moteur mais n’envisage pas un retour en Formule 1.

« Non, ce n’est pas dans nos plans. Il y a eu une décision claire, par le conseil d’administration de se concentrer sur les courses de voiture de production à l’avenir. » lance Theissen. Le programme DTM ira dans le sens indiqué

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