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L’équation impossible de Williams sur les pilotes

Bottas Malaysia 2014 WilliamsLorsque les micros des télévisions se dressaient dans sa direction, Valtteri Bottas ne pouvait cacher son désarroi face à la situation. L’équipe Williams a demandée à plusieurs reprises à son équipier Felipe Massa ne le laisser passer, sans que le brésilien ne fasse acte. La controverse sur les consignes d’équipes cache une autre réalité : Celle du statut des pilotes dans une même équipe et les effets secondaires de certaines politiques.

L’objectif de Williams était de dépasser Jenson Button qui était alors 6ème de la course et à quelques longueurs des machines de Felipe Massa et Valtteri Bottas. A la radio, l’ingénieur du brésilien, Rob Nelson indiqua qu’il fallait laisser passer son jeune équipier finlandais. Le plan de l’équipe était simple : Bottas ira provoquer Button, peut-être le dépasser, mais surtout la bagarre devait permettre à Massa d’éventuellement gagner une place. Car le finlandais devait ensuite reprendre sa place derrière le brésilien. Un plan B bien contestable d’après les mines des deux pilotes une fois le drapeau à damier baissé.

L’ambiance était donc étouffante à Kuala Lumpur dans le stand Williams. L’équipe de Grove jongle entre deux pilotes contractuellement numéro 1. Sur le papier. Car en réalité c’est bien différent.

Valtteri Bottas est contractuellement lié et payé directement par l’équipe Williams Martini Racing. Il est donc un employé direct du team et doit répondre aux demandes de son employeur en fonction des intérêts de celui-ci pour le championnat. Mais le cas de Felipe Massa est différent. Car si le brésilien dispose d’un contrat avec Williams, il n’est pas payé directement par l’usine de Grove mais par le pétrolier Petrobras. Il est donc prêté et agit dans ses intérêts avant d’agir dans l’intérêt de l’équipe.

La nuance est importante et permet de comprendre l’embarra de l’équipe Williams Martini Racing devant les médias en Malaisie. La situation sera discutée en privée et sera résolue sur la base d’un compromis.

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L’agent est de moins en moins au centre du jeu

Felipe Massa a indiqué qu’il avait négocié avec Williams en s’affranchissant de son agent depuis 10 ans, Nicolas Todt. Ce dernier étant en ligne direct dans l’affaire Maldonado-Williams fin 2013, le team de Grove a donc approché Massa sans passer par des intermédiaires. Ce n’est pas la première fois que cela arrive.

Si Niki Lauda et Nigel Mansell, voir dans une moindre mesure Gerhard Berger négociaient leur contrat sans agent. Il y a 20 ans Ayrton Senna, Alain Prost et Nelson Piquet entamaient seul les discussions avec les teams managers au départ et lançait leur agent dans les négociations de détails. C’est à partir du duo Willy Weber-Michael Schumacher que l’agent c’est retrouvé au centre du jeu, servant de messager, négociateur et gestionnaire d’intérêts. Une période qui va durer 15 ans et qui perdure toujours avec le duo Robertson-Raikkonen. Mais c’est en 2005/2006 que la nouvelle génération commence à changer d’attitude.

Il y a eu le cas Jenson Button-Williams en 2004-2006 qui était principalement une manœuvre d’agent allant au-delà du mandat d’origine. La prise de conscience a été ensuite progressive. En 2006, Juan Pablo Montoya a négocié seul avec Chip Ganassi en NASCAR, alors que Julian Jakobi, son agent depuis 4 ans, discutait avec Williams pour 2007. Ces deux affaires vont déboucher en 2010 vers la séparation de Lewis Hamilton d’avec son père et une période ou les pilotes découvrent que l’agent n’est pas obligatoirement un personnage central, mais un outil en fin de négociation, voir de conseil. L’évolution est confirmé par le fait que Sébastian Vettel ne dispose pas d’agent, mais discute avec Helmut Marko qui parle ensuite à Red Bull.

Dans l’histoire Felipe Massa et Williams, il faut toutefois noter que Nicolas Todt touchera malgré tout son pourcentage annuel, même si il n’a pas fait grand-chose.

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Trouver un sponsor pour payer le salaire un top pilote

L’annonce de l’officialisation de Felipe Massa chez Williams en 2014 s’accompagne d’un commentaire du brésilien, précisant qu’il n’apporte pas de budget. C’est plus subtile que cela, il ne coûte rien à l’équipe anglaise. Le principe remonte à 2007 et a été inventé par un certain Flavio Briatore.

Retour durant l’été 2007. Fernando Alonso est en difficulté chez McLaren et pense à quitter l’équipe anglaise pour la saison suivante. De son côté, Flavio Briatore doit présenter un grand ensemble à son président Carlos Ghosn, qui s’aperçoit que l’équipe Renault F1 Team sans le double champion du monde espagnol reste une équipe quelconque. Toutefois, la marque au losange refuse de dépenser de l’argent pour faire venir Alonso en 2008. C’est alors que Briatore imagine un plan de 90 millions de dollars sur deux ans. Une sorte de fond. Telefonica est sollicité pour un total de 50 millions, Mutua Madrinela pour 20 millions et enfin la banque BBVA pour 20 millions. ING, sponsor de l’équipe Renault ayant refusé une allonge de 10 millions par année. Plus tard, Telefonica décline le projet et c’est Telmex qui entre en scène. Bref, l’ensemble devait permettre de créer un pool de sponsors devant payer le salaire d’Alonso chez Renault F1 Team en 2008 et 2009. L’idée n’a jamais été appliquée par la marque française, mais elle a été développée par d’autres.

Ainsi, lorsque que Fernando Alonso signe chez Ferrari, il apporte avec lui Banco Santander pour 150 millions d’euros durant trois ans. Auparavant l’établissement espagnol était sponsor de McLaren-Mercedes depuis 2007 à hauteur de 10 millions d’euros. En réalité, la banque paie le salaire du double champion du monde, soit 30 millions d’euros annuels. En échange de quoi, la banque ibérique à une large place sur la voiture. C’est toujours le cas aujourd’hui. Le salaire de Fernando Alonso est estimé à 20 millions, tandis que l’investissement de Banco Santander est de 30/35 millions d’euros chez Ferrari.

Felipe Massa a signé chez Williams, mais précise qu’il n’est pas un pilote payant. Bien au contraire, le pétrolier brésilien Petrobras (sollicité pour l’opération), va mettre sur la table un montant de 5 millions d’euros annuels, qui vont servir à rémunérer Massa pour la saison 2014 et 2015, en échange d’une présence visuelle sur les prochaines FW de Grove. Cette saison, Sauber a signé avec Denka pour 2,5/3 millions d’euros. Ce sponsor est en réalité le sponsor personnel de Nico Hulkenberg et la somme permet de payer le salaire de l’allemand. Aussi, Total débourse 2 millions d’euros en plus auprès de Lotus F1 Team, afin de payer le salaire et les primes de Romain Grosjean. Il est indiqué que l’arrivée de Kimi Raikkonen chez Ferrari en 2014 et 2015 permet à la Scuderia de demander une rallonge auprès de son partenaire tabac Marlboro, pour l’occasion.

A la différence d’autres pilotes qui apportent un budget pour permettre à l’équipe de combler son budget, cette stratégie permet à un team d’obtenir un pilote gratuitement. Une alternative afin de garder l’illusion d’une rémunération. Mais le revers et qu’à l’avenir le système se dérègle et que les teams ne recherchent plus de sponsors et que cette démarche soit l’objet de prestation tierce (une nouvelle race d’agent) poussant ainsi le pilote en question ne pas appartenir à l’équipe, mais  à une (des) marque(s) et ces dernières peuvent aussi décider qu’une équipe n’est pas assez bonne pour son représentant et le pousse à partir ailleurs. Sébastien Vettel est déjà l’illustration de cette évolution.

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Le marché des transferts vise surtout 2015 et non 2014

Les rumeurs alimentent beaucoup les paddocks européens durant l’été. Toutefois, le problème n’est pas de dire que Kimi Raikkonen ou Fernando Alonso sont les clés du marché des transferts pilotes pour 2014, mais si les mouvements de 2013 ne visent pas plutôt la saison 2015.

Car la réalité du marché provient surtout des détails des contrats des pilotes de pointe et ici les mouvements peuvent être possible et s’envisagent même déjà aujourd’hui. Aujourd’hui, Kimi Raikkonen et Jenson Button sont sur le papier disponible pour 2014, mais dans 12 mois, c’est l’ensemble des tops pilotes (hormis Vettel et Hamilton) qui seront sur le marché !

En effet, si Sébastian Vettel a prolongé son baille jusqu’en 2015 avec Red Bull Racing, c’est pour se protéger de cette agitation et surtout pour l’équipe autrichienne de protéger son atout principal. De son côté, Lewis Hamilton a signé un contrat de trois ans (2013/2014/2015), avec une option pour 2015 en faveur de Mercedes AMG F1 Team, ce qui laisse une ouverture. Mais en réalité la marque allemande devrait prolonger le champion du monde 2008 en 2015. Mais le reste est assez ouvert.

Du côté des autres champions du monde. Fernando Alonso est le centre des attentions actuelles. Son contrat avec Ferrari expire fin 2014 et les années 2015 et 2016 seront activées autour de deux facteurs : Le premier est que c’est la Scuderia qui décidera de valider les options et le second est qu’il faut que Ferrari termine minimum dans le top 3 du championnat des constructeurs pour amorcer les discussions d’une prolongation. Deux détails importants pour l’avenir sur un plateau composé de 5 tops team. Kimi Raikkonen souhaite des contrats années après années et voir venir. Il sera donc disponible fin 2014 sur le marché, également. Enfin, Jenson Button verra son contrat actuel expiré l’an prochain avec McLaren et tout dépendra de la prochaine saison. Honda poussant pour avoir une autre pointure pour 2015.

Côté équipier. Si Daniel Ricciardo signe chez Red Bull Racing, il n’aura pas un contrat long terme. Ce qui signifie que le volant sera disponible pour 2014 en cas de mauvais résultats. Felipe Massa devrait prolonger chez Ferrari en 2014, mais devrait laisser sa place en 2015, selon le scénario qui s’esquisse à Maranello. Nico Rosberg a un contrat sur le papier jusqu’en 2015, sauf que cette saison sera, comme son équipier Hamilton, validée par l’équipe Mercedes AMG F1. Ce qui laisse une ouverture fin 2014. Romain Grosjean devrait prolonger l’aventure en 2014 et devra confirmer son évolution pour prétendre à une prolongation en 2015 chez Lotus F1 Team. Enfin, Sergio Perez a signé un contrat sur une base de trois saisons avec McLaren, mais en réalité la troisième est une option. Il faut que le mexicain soit un atout dans l’obtention du sponsor Telmex et de ses millions. Toutefois, l’autre facteur étant la présence dans le top 3 du constructeur pour réévaluer positivement sa position.

Donc, le véritable mercato se déroule non pas actuellement pour 2014, mais en 2014 pour 2015 et certains pilotes l’on parfaitement comprit et débutent leur placement. Il est probable que Fernando Alonso ait été le premier à le faire, tout comme Jenson Button aujourd’hui. Même si cela reste discret, il n’est pas impossible d’entrevoir des contrats signés 12 mois à l’avance ou encore le retour des précontrats. Le marché des transferts des pilotes a débuté et va durer une année…

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Liste salaires pilotes de Formule 1 2013

Tomorrownewsf1 publie ce mardi le classement des salaires des pilotes de F1 2013, selon les chiffres évalues par le Business Book GP (livre à acheter au complet ici), sorti le 25 avril. Après trois années de domination, Fernando Alonso doit partager son trône de pilote le plus payé du plateau avec Lewis Hamilton, qui en signant avec Mercedes AMG F1 a gonflé son salaire à 20 millions d’euros. Derrière ce duo, on retrouve le pilote McLaren Jenson Button et Sébastian Vettel qui arrive progressivement à obtenir un salaire au niveau de ses rivaux.

L’augmentation de salaire de Vettel marque désormais la fin de l’égalité de traitement avec son équipier Mark Webber chez Red Bull Racing. L’australien touche le même salaire que l’année dernière et se retrouve devancer au classement par Nico Rosberg, qui a parfaitement manœuvré pour obtenir une légère augmentation de salaire pour la première année de son nouveau contrat de trois ans avec Mercedes AMG F1. Felipe Massa a accepté une baisse de 40% de son salaire par rapport à l’an dernier et il est suivit par le pilote Lotus F1 Team, Kimi Raikkonen qui touche un salaire de 3 millions d’euros et un bonus par point inscrit estimé à 40.000 euros/point. Sergio Perez a signé un contrat qui permet à McLaren d’économiser beaucoup d’argent durant deux saisons (2013 et 2014), tandis que Romain Grojean, Nico Hulkenberg et Pastor Maldonado entrent dans la case des pilotes à 1 millions d’euros de salaire.

En 2013, le salaire moyen d’un pilote de F1 est de 4.8 millions d’euros, soit 540.000 euros de moins que l’an dernier. Ce qu’il y a d’intéressant est que seulement 12 pilotes gagnent 1 millions d’euros minium.

Les salaires du paddock de F1 en 2013

1- Lewis Hamilton (Mercedes) : 20 millions d’euros

2 – Fernando Alonso (Ferrari) : 20 millions d’euros

3 – Jenson Button (McLaren) : 16 millions d’euros

4 – Sébastian Vettel (Red Bull) : 12 millions d’euros

5 – Nico Rosberg (Mercedes) : 11 millions d’euros

6 – Mark Webber (Red Bull) : 10 millions d’euros

7 – Felipe Massa (Ferrari) : 6 millions d’euros

8 – Kimi Raikkonen (Lotus) : 3 millions d’euros

9 – Sergio Perez (Mclaren) : 1,5 millions d’euros

10 – Romain Grosjean (Lotus) : 1 million d’euros

11 – Pastor Maldonado (Williams) : 1 million d’euros

12 – Nico Hulkenberg (Sauber) : 1 million d’euros

13 – Valteri Bottas (Williams) : 600.000 euros

14 – Jules Bianchi (Marussia) : 500.000 euros

15 – Adrian Sutil (Force India) : 500.000 euros

16 – Paul di Resta (Force India) : 400.000 euros

17 – Jean Eric Vergne (Toro Rosso) : 400.000 euros

18 – Daniel Ricciardo (Toro Rosso) : 400.000 euros

19 – Estban Guitirez (Sauber) : 200.000 euros

20 – Charles Pic (Caterham) : 150.000 euros

21 – Guiedo van der Garde (Caterham) : 150.000 euros

22 – Max Chilton (Marussia) : 150.000 euros

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Webber prolonge en 2013 et provoque le statu quo

L’annonce (surprise) de la prolongation de Mark Webber fait, pour la troisième année consécutive, entrer le marché des transferts pilote vers un statu quo de 12 nouveaux mois.

La prolongation de l’australien pour la saison 2013 auprès de Red Bull Racing est une bonne nouvelle pour l’intéressé, mais une mauvaise pour le marché des transferts et la fameuse redistribution des cartes tant attendue. L’effet domino des prochaines semaines sera désormais visible : Felipe Massa prolongera chez Ferrari, Lewis Hamilton avec McLaren, Michael Schumacher avec Mercedes AMG.

Webber a tout de même admit des discussions poussées avec la Scuderia Ferrari, ce qui a provoqué l’anticipation après sa victoire au GP d’Angleterre de son renouvellement de contrat chez RBR. Moyennant une augmentation de 2 millions d’euros, l’australien a bien joué de ses discussions avec l’équipe italienne, qui lui proposait moins, selon les estimations et la logique de la Scuderia.

En effet, le cas Felipe Massa est fortement à l’étude en Italie, mais qui pour le remplacer ? En réalité personne dans l’immédiat. D’autant que Ferrari n’est pas en position de faire de la surenchère de salaire. Elle propose 5 ou 6 millions d’euros à Massa pour 2013 et ne souhaite pas monter au-delà de 10 millions d’euros pour un autre cador. Ce qui limite la marge de manœuvre. Il est désormais donc certain que le brésilien prolongera son aventure avec l’usine de Maranello.

Webber ayant signé chez Red Bull Racing pour 2013, l’entourage de Lewis Hamilton ne peut utiliser l’équipe autrichienne comme une menace lointaine dans ses discussions avec McLaren pour 2013. L’usine de Woking se retrouve en position de force dans ses négociations avec le champion du monde 2008. C’est ainsi que l’option Lotus F1 Team est arrivée de loin dans les médias. En réalité, l’équipe d’Enstone est très heureuse avec son duo Raikkonen – Grosjean et chacun dispose d’une option qui sera validée prochainement. Réduisant l’alternative d’Hamilton à Mercedes AMG.

Sauf qu’un homme bloque le marché à l’autre extrémité de la chaine. Michael Schumacher a indiqué qu’il prendra sa décision en Octobre 2012, pour 2013. Prenant ainsi en otage un team qui ne peu pas discuter avec un autre pilote et surtout les autres pilotes qui ne peuvent pas utiliser le team de Brackley comme alternative de négociation. Confirmant ainsi le statu quo global du marché.

Une situation qui compliquera encore plus le retour de certain (Sutil ou Alguersuari par exemple) et l’avenir de pilotes dans l’attente d’une porte ouverte (Di Resta, Perez, Kovalainen pour exemple).

Un volant qui sera convoité à l’avenir pourrait être celui de la Williams en remplacement de Bruno Senna. Mais, dans ce cas là il faudra avoir des arguments économiques plus importants que le neveu du triple champion du monde. Autant dire que là aussi, à moins d’une surprise, cela ne bougera pas du côté de Grove.

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Les questions de l’affaire Vettel – Ferrari en 2014

Le transfert de Sébastian Vettel chez Ferrari en 2014 est probable, en fonction de certaines circonstances favorables bien entendu. En réalité c’est une affaire globale qu’il faut regarder, pas juste un bout de bruit.

Le contrat de Sébastian Vettel avec Red Bull Racing évolue jusqu’en 2014. Le pilote allemand pourra quitter l’équipe autrichienne si l’équipe ne termine pas dans le top 3 du championnat du monde constructeur et si l’allemand n’a pas inscrit deux victoires dans l’année. De son côté, Fernando Alonso a prolongé l’an dernier son contrat avec Ferrari jusqu’en 2016, mais en réalité c’est jusqu’en 2014, puisque les deux autres saisons étant des options. Pour favoriser cette prolongation, Ferrari a prolongé le contrat de sponsoring de Marlboro d’un côté et de Banco Santander de l’autre.

C’est de dernier qu’il faudra observer de près avec la crise ibérique dans le secteur des banques. Banco Santander parait solide, mais un scandale ou une dérive dans ce secteur activité est possible et déstabilisera tout l’ensemble. Déjà, l’établissement a baissé son investissement de 50 à 30 millions à partir de l’an prochain avec Ferrari. Mais, si la crise s’accentue et qu’aucune solution n’est trouvée en Espagne, le secteur du sponsoring sera fortement compromis, laissant Fernando Alonso sans appuis. Car, soyons clair, Banco Santander est très influente dans la Scuderia et il n’est pas faux de dire qu’une large partie du marketing est désormais sous la coupe de la banque ibérique. Le soutien est de poids et la perte importante en cas de mauvais scénario.

L’introduction de Vettel chez Ferrari sera définitivement comprise, si Ferrari ne prolonge Felipe Massa que d’une saison, ou alors embauche un autre pilote aux côtés d’Alonso en 2013. Enfin, comme souvent ses derniers temps, il faut faire attention. Il n’est pas impossible que Sébastian Vettel ait signé un précontrat avec Ferrari (une méthode courante pour la Scuderia), comme cela avait été le cas avec Fernando Alonso en 2008. Donc ce qui pourrait signifier que l’allemand viendra chez Ferrari en 2015 ou 2016, à partir de 2014. Une nuance. A moins que toute cette histoire n’est qu’une manière de mettre la pression sur Red Bull Racing.

En effet, isolé sur le terrain des accords de restrictions des coûts (RRA), Red Bull Racing est aussi dans le collimateur de la FIA sur les dernières mises à jours de sa RB8. Les récents double refus du package by Adrian Newey de la monoplace 2012 jettent un trouble. Une première fois au GP de Monaco sur les fameux trous du plancher, ensuite au GP du Canada, sur demande de McLaren pour clarifier l’histoire des perforations dans le moyeu arrière des roues. Pour le GP d’Europe c’est une sorte de design de double diffuseur qui fera polémique. Mais étant donné que la Scuderia Toro Rosso avait présenté un dessin équivalent en 2010 sans que la FIA ne dise rien. Ne parlons pas de cette suspension inclinée de 5°C à l’arrière…L’espoir pour Adrian Newey est permis. Reste que ses refus de la Fédération font échos à la récente alliance FOTA – FIA sur le domaine du RRA. Une coïncidence assez troublante qui pourrait surtout perturber la belle triple entente Horner – Newey – Vettel pour l’avenir.

Si la FIA met des bâtons dans les roues de RBR en 2012 et en 2013, afin de lui mettre la pression et d’accepter les mesures du RRA. Si l’équipe autrichienne refuse de se soumettre, cela rendra l’affaire compliquée. A moins…A moins que Red Bull engage un plan de retrait en 2014 de son équipe, ce qui expliquerait la résistance dans un premier temps, et ensuite que tous les contrats de l’usine de Milton Keynes expirent en 2014, sans avoir de volonté de poursuivre, pour le moment.  Ce qui expliquerait certaines choses.

Autre détail, il avait été un temps question que Red Bull (avant son rachat de Jaguar en 2005), sponsorise la Scuderia Ferrari. Vettel à Maranello, Red Bull à la place de Banco Santander, soit la fin de Red Bull Racing vendu avec les honneurs à la manière d’une équipe Benetton et une équipe Toro Rosso présentée comme équipe bis via une double alliance avec Ferrari. Le scénario est tous droit sorti de mon esprit. Probablement fantasque, mais finalement pas impossible dans les faits. En signant les Accords Concordes, Red Bull a valorisé son équipe, surfant sur ses deux titres de champion du monde 2010 et 2011. Le prochain repreneur se retrouvera dans de bonnes conditions économiques. De plus sur le terrain de la voiture cliente, Ferrari et RBR sont d’un avis favorable. Un repreneur à la Genii Capital permettrait de garder le moteur Renault jusqu’en 2016 et même plus intéressant de garder à moindre frais le nom Red Bull Racing. Ce qui serait un joli coup marketing.

Quid alors de Fernando Alonso dans cette histoire ? L’espagnol a indiqué qu’il souhaitait finir sa carrière chez Ferrari, mais nous savons tous que cela ne signifie rien. Sa volonté d’être en Formule 1 jusqu’en 2020 est un indice à suivre. Acceptera-t-il la cohabitation avec Vettel en 2014 ? La structure de l’équipe italienne ne le permet pas. Ce qui signifie qu’à partir de cette année-là, il y aura un échange entre les deux pilotes. Alonso pourra rebondir dans une autre équipe sans problème. Retourner à Enstone, signé à Woking pour remplacer Hamilton par exemple.

Tiens Hamilton, son cas sera intéressant dans le marché des transferts et surtout la durée de son nouvel accord. S’il expire fin 2014 (c’est-à-dire qu’il ne renouvelle que de deux ans), cela ressemblera à un grand jeu de chaise musicale pour l’avenir.

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Liste des salaires pilotes 2012


Tous les Salaires des pilotes de F1 2012 par Sportune

Tomorrownewsf1.com  publie ce jeudi le classement des salaires des pilotes de F1 2012, selon les chiffres évalués par le Business Book GP (livre à acheter au complet ici),  sorti le 25 avril. Pour la troisième année consécutive, Fernando Alonsoserait le pilote avec la plus grosse rémunération du paddock. Chez Ferrari, ses émoluments annuels grimpe jusqu’à 30 millions d’euros. Derrière lui, on retrouve les pilotes McLaren, Lewis Hamilton et Jenson Button. Après un différentiel en faveur de Hamilton en 2010 et 2011, les deux champions du monde touchent désormais le même plantureux salaire en 2012.

Une égalité de traitement qui est aussi visible chez Red Bull Racing où Sebastian Vettel et Mark Webber se retrouvent à égalité à la 5e place, en compagnie également de Felipe Massa, deuxième pilote Ferrari et Nico Rosberg qui a obtenu une augmentation pour l’année 2012. Ces pilotes touchent environ 10 millions d’euros. Michael Schumacher est dans l’aspiration avec 8 millions d’euros. Il devance Kimi Raikkonen, qui est la surprise de ce classement. Le champion du monde 2007, réputé pour toucher des salaires très élevé, touche un smic en rapport au passé, mais avec un joli traitement sur ses résultats.

En 2012, le salaire moyen d’un pilote de F1 serait de 5.34 millions d’euros, soit 445.000 euros par mois. Il était de 377.000 euros l’an passé et fait mieux qu’en 2010 avec 413.000 euros. En 2012, plus que pour les autres années, les 5 meilleures équipes du plateau vampirisent les meilleurs salaires de la grille.

Les salaires du paddock de F1 2012

1 – Fernando Alonso (Ferrari) – 30 millions d’euros

2 – Lewis Hamilton (McLaren) – 16 millions d’euros

3 – Jenson Button (McLaren) – 16 millions d’euros

4 – Sébastian Vettel (Red Bull) – 10 millions d’euros

– Mark Weber (Red Bull) – 10 millions d’euros

– Felipe Massa (Ferrari) – 10 millions d’euros

– Nico Rosberg (Mercedes) – 10 millions d’euros

8 – Michael Schumacher (Mercedes) – 8 millions d’euros

9 – Kimi Raikkonen (Lotus) – 5 millions d’euros

10 – Heikki Kovalainen (Caterham) – 4 millions d’euros

11 – Timo Glock (Marussia) – 3 millions d’euros

12 – Kamui Kobayashi (Sauber) – 1 millions d’euros

– Romain Grosjean (Lotus) – 1 millions d’euros

14 – Nico Hulkenberg (Force India) – 0.5 millions d’euros

– Sergio Perez (Sauber) – 0.5 millions d’euros

– Vitaly Petrov (Caterham) – 0.5 millions d’euros

– Pedro de la Rosa (HRT) – 0.5 millions d’euros

18 – Jean Eric Vergne(Toro Rosso) – 0.4 millions d’euros

– Daniel Ricciardo (Toro Rosso) – 0.4 millions d’euros

– Pastor Maldonado (Williams) – 0.4 millions d’euros

21 – Bruno Senna (Williams) – 0.25 millions d’euros

– Nairan Karthikeyan (HRT) – 0.25 millions d’euros

23 – Paul di Resta (Force India) 0.2 millions d’euros

24 – Charles Pic (Marussia) – 0.15 millions d’euros

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F1 – Ferrari met déjà la pression sur Massa pour 2011

Ferrari met déjà la pression sur Felipe Massa pour assurer son avenir. Même si le pilote brésilien dispose d’un contrat jusqu’en 2012, celui-ci n’est actif que par jeu d’options. Stefano Domenicali, semble t’il gêné par la situation espère que Massa réalise une bonne performance en 2011.

« Cela ne serait pas bien de dire quoi que ce soit au début de la saison. J’espère que l’écart sera mince entre eux. Qu’il sera bon et peut-être aussi rapide que Fernando. Mais, pour sûr nous avons besoin de deux pilotes forts pour remporter le titre des constructeurs. » lance Domenicali dans des propos rapportés par la Gazzetta dello Sport.

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Rossi eclipse Ferrari à Madonna di Campiglio

Drôle d’ambiance à Madonna di Campiglio entre Ferrari et Ducati, réunit pour l’occasion par leur sponsor tabac commun. Finalement, c’est Valentino Rossi qui a été la star de ce séjour et non les pilotes Ferrari, comme les autres années.

D’un côté Fernando Alonso, avec son manager, Giancarlo Fisichella et Marc Géné. A l’autre extrémité, Felipe Massa, escorté par son frère et trois amis. Voici l’image de Ferrari en 2011. Chacun dans son coin lors d’une réunion d’unité médiatique. Ambiance.

Pour l’équipe Ducati de MotoGP la vedette est Valentino Rossi. L’italien, à peine remis de son opération à l’épaule ne doit pas faire de snowboard comme ses camarades de parades, mais il en reste néanmoins la véritable star de cette manifestation dans les montagnes.

Au point, selon nos indications, d’effacer Fernando Alonso. De ce séjour, la plupart des journalistes n’auront signalés qu’une moustache discutable côté look pour le double champion du monde espagnol. Tout juste si la douleur à une jambe est signalé d’ailleurs. L’attention est sur Rossi.

Le meilleur pilote italien de tout les temps, au guidon de la machine nationale. Logique que le duo Hispano-brésilien de la Scuderia soit éclipsé…

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