Archives de la catégorie : Technique F1

La partie de poker moteur Lotus-Renault-Mercedes

Le contrat a été signé en Juin entre les propriétaires de Lotus F1 Team et les représentants de Mercedes-Benz. Sauf que rien ne va comme prévu et que Renault d’une part et le constructeur allemand d’autre part demandent des sommes importantes. Trop pour les finances du team d’Enstone.

Lotus E22

Lorsqu’en Février 2014 l’annonce d’un accord entre Renault Sport F1 et Lotus F1 Team transformant le team de client/hybride à team officielle, comme l’a été auparavant Red Bull Racing, la satisfaction était de mise. Le contrat est prolongé de trois saisons (2014/2015/2016) plus une saison (2017) en option. Enstone retrouve ainsi un statut qu’il avait quitté discrètement en deux fois entre 2009 et 2010. Les dirigeants de l’équipe par cet accord pouvaient maximiser la responsabilité du constructeur français. Ce dernier, ayant un business plan composant quatre équipes semble satisfait de cette prolongation et place ses pions.

L’épuisement du crédit médiatique sur les performances de l’unité de puissance Renault est devenu un facteur d’accélération de révision  de la stratégie interne de l’équipe. Elle dispose sur le papier du statut d’équipe usine de Renault, mais dans la pratique la situation est différente. Le manque de budget du constructeur français face au défi du moteur turbo cristallise les relations avec ses partenaires. Le modèle économique dépend trop des clients qui supportent majoritairement le financement du département de Viry-Chatillon.

La fragilisation de l’association Lotus-Renault ouvre la piste Lotus-Mercedes pour 2015. Le constructeur allemand, perdant McLaren (qui disposera d’un moteur Honda) est tenté par l’aventure Enstone en complémentarité de Williams et Force India. Mais les rumeurs sur le manque de financement du team et les retards de paiement du moteur Renault en 2013 provoquent un mouvement de recul. La résultante étant que Toto Wolff et Niki Lauda ont demandé que le premier versement pour une fourniture dès 2015 débute entre 10 et 12 millions d’euros. L’autre contre partie est que le contrat est d’une durée exceptionnelle de 6 saisons (2015-2020).  L’argent n’est pas encore parvenu à Stuttgart.

Côté Renault, rien ne va plus. Cyril Abiteboul, le nouveau boss de Renault Sport,  a indiqué que désormais l’équipe usine était Red Bull Racing. Uniquement. Donnant un indice sur l’avenir immédiat. Mais l’accord de Février est solide et la marque au losange ne compte pas laisser son partenaire historique (Enstone) partir aussi facilement. La première raison semble être que le constructeur français souhaite que l’équipe anglaise respecte son engagement d’équipe usine jusqu’à la fin de la saison 2014. Ce qui signifie qu’elle doit continuer le développement de sa E22 et aider la marque française. Federico Gastaldi sur Sky italia a précisé « nous sommes actuellement encore avec Renault. Nous travaillons pour cette année, pas pour l’autre. »Double langage pour comprendre que Lotus est forcé de travailler sur la E22 jusqu’à la fin de la saison (et uniquement 2014) en contre partie d’une possible sortie de contrat.  Or, à Monza il était entendu que plus aucun développement ne seraient réalisés jusqu’à la fin de saison.

L’autre raison est que Renault Sport demandera un dédit logique à l’équipe d’Enstone. Entre 2009 et 2013, cette méthode avait permis à Cosworth, malgré la perte de Williams et Lotus/Caterham et HRT, de maintenir son niveau de développement avec une seule équipe. S’inspirant du modèle Cosworth, la marque française pourrait demander un total compris entre 60 et 75 millions d’euros de dédommagement, payer sur la période 2015-2017. Une somme importante qui explique pourquoi PDVSA avait été démarché pour une augmentation de 10 millions d’euros de son investissement 2015 au début de l’été. En vain. Depuis lors, les dirigeants d’Enstone communiquent sur la bonne santé de leur projet et des finances positives (on parle même d’un résultat financier à l’équilibre pour 2014). L’objectif est de rassurer à la fois Mercedes et Renault.

Coté Renault Sport une augmentation du budget a été demandé auprès de la maison mère. Afin de compenser la perte de Lotus d’une part et d’autre part pour tenter de rattraper le retard sur Mercedes-Benz.  Une requête sourde selon toute vraisemblance pour les dirigeants de la marque française. Ainsi la demande de dédit se présente comme seule alternative crédible pour sauver le modèle économique de la marque au losange en Formule 1.

Reste la question du deal Lotus-Mercedes. Toto Wolff opte une triple attitude d’attende, de réflexion et de décision. L’accord a été conclu en juin et tarde à se concrétiser. Si il ne se matérialise pas, il n’est pas impossible qu’une clause suspensif de la rupture anticipée Renault-Lotus impose un retour par la petite porte du constructeur français, si l’équipe d’Enstone n’a pas de moteur Mercedes pour 2015.

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L’axe Mercedes-Toto Wolff- Williams

Williams Mercedes Bottas Silverstone 2014 F1Mai 2013, Toto Wolff représentant Mercedes-Benz et Frank Williams annoncent le début de leur partenariat en marge du Grand Prix de Monaco. Le fruit de plusieurs semaines de comparaisons entre Renault et le constructeur allemand. Les ingénieurs de Grove ayant basculés dans les derniers instants vers le camp de Stuttgart, sans avoir demandé des garanties qui sont la base du succès de l’équipe Williams aujourd’hui.

Après une troisième place au GP d’Autiche et une seconde le week-end dernier lors de la course de Silverstone en Angleterre, Valtteri Bottas est sur un nuage. La FW36 est un miracle de compétitivité et l’équipe anglaise vise sérieusement la 3ème place du championnat des constructeurs, actuellement détenue par la Scuderia Ferrari. Un nouveau statut pour le team de Grove qui n’avait jamais connu meilleur classement qu’à l’époque ou il avait son partenariat avec BMW.

L’un des secrets de cette réussite réside dans les liens unissant Mercedes-Benz et Williams. Renault ne proposait qu’un contrat de fourniture client pour 2014. Le constructeur allemand propose un partenariat gagnant-gagnant. En cela, la Williams FW36 et la Mercedes W05 ont strictement les mêmes unités moteur et les évolutions en même temps. Ce qui n’est pas le cas de Force India (une génération d’électronique d’écart selon les indications) et McLaren. Une stratégie qui étonne beaucoup d’observateurs du paddock mais qui a un sens politico-économique.

Si l’équipe Williams termine 3ème du championnat du monde des constructeurs elle touchera une prime de l’argent de la télévision (droit FOM) beaucoup plus importante qu’aujourd’hui, qui lui permettra d’assurer l’avenir et son budget pour 2015. De plus, la valeur en bourse de l’équipe augmentera. Actuellement côté autour de 18,3 euros l’action, les résultats durant l’été pourraient permettre une augmentation du prix autour de 20 ou 21 euros. Pour le plus grand bénéfice de Toto Wolff qui dispose encore de 10% du capital de Williams.

L’axe Mercedes-Toto Wolff-Williams a pour objectif de créer un ensemble compétitif pour les années 2014, 2015 et 2016, au moins et de confirmer la domination du constructeur allemand en Formule 1 à moyen terme.

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Lotus et Mercedes-Benz

A l’issue des qualifications du Grand Prix d’Autriche, les mines des ingénieurs Lotus étaient sombres. Les améliorations des performances des E22 sont lentes et lorsque l’on souffle que le déficit de puissance du moteur Renault n’est que de 30cv, vous entendez railler : « C’est plutôt 70 cv selon nous… »  Illustrant la frustration des deux parties en cette année 2014.

Lorsqu’en février, Genii Capital annonce l’extension de son contrat de fourniture avec Renault Sport F1, valable jusqu’en 2017 (mais en réalité 2016 + 1 an en option). Une certaine assurance et sérénité avait envahie l’environnement de l’usine d’Enstone. Quatre mois plus tard les relations entre les deux parties sont devenues compliquées. La faute au manque de développement du moteur français essentiellement dû au manque de régularité des règlements mensuels de ses clients. En cela Lotus, comme Red Bull et Toro Rosso mettent une pression économique sur le constructeur français dans les coulisses.

L’ombre du tableau Lotus est un accord spécifique autour du moteur. Il semblerait que la dernière échéance de 8 millions d’euros dû par la société luxembourgeoise, pour devenir 100% propriétaire de l’équipe envers le constructeur français est un accord de visibilité (la marque au losange a été largement mise en avant au GP de Chine par exemple) en échange d’une réduction du prix moteur sur la période du nouveau contrat. Toutefois, les coûts du moteur français augmentent (on parle de 31 millions d’euros). Au point que Lotus ne serait plus disposé à continuer l’aventure avec les français au-delà de 2014.

Ainsi la piste Mercedes arrive dans les médias (Speedweek, Adam Cooper). Sans véritable conviction car même si les discussions entre les deux parties ont eu lieu durant l’été dernier, le temps de quelques jours, le constructeur a signé avec Williams F1. En réalité, la marque allemande n’apprécie pas vraiment d’associer son nom à une équipe qui prend le nom d’une marque de voiture de sport anglaise, sans en avoir de liens, autre que marketing. En cela, un changement de nom sera nécessaire pour disposer dès 2015 du moteur allemand.

Nous entendons que PDVSA, absolument pas satisfait des performances des Lotus E22 menace de quitter l’équipe. La rumeur d’un moteur Mercedes pourrait apaiser les choses et donner de l’espoir avant de renouveler le contrat avec le pétrolier.

Toutefois la réalité est la suivante pour Enstone: La pénurie moteur actuelle n’incite pas réellement au changement. La seule solution serait de s’associer (ou alors y aller seul) pour racheter Renault Sport F1.

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Renault Sport F1 à vendre ?

La publication allemande, Auto Motor und Sport rapporte un bruit qui vient de loin, mais qui s’amplifie. Renault voudrait vendre son département moteur à Viry-Châtillon, parce que le projet F1 coûte plus cher qu’initialement prévu. Pire, l’image de marque négative du constructeur en ce début de saison perturbe le marketing de la marque au losange. Le budget total de Renault Sport est officiellement de 130 millions d’euros. Renault dépense en propre environ 50 millions d’euros, les quatre équipes déboursent un minium de 20 millions d’euros mais tout le monde ne paient pas (Red Bull menace ouvertement de ne plus le faire). De plus que la note finale augmente (on parle de 31 millions d’euros aujourd’hui) à mesure des évolutions sur le Energy Power. Ainsi émerge l’idée d’une reprise de Viry-Chatillon par Red Bull.

La question est de savoir, dans le cas ou la société autrichienne repend Renault Sport F1, si ce moteur se nommera Red Bull. Ce qui limiterait sa vente auprès de Lotus, Caterham par exemple.

Retour en arrière. Durant l’été 2000, Alain Prost, Me Jean-Charles Rouget et Jean-Pierre Jabouille s’entretiennent dans l’appartement du quadruple champion du monde. L’idée d’une reprise du département Peugeot Sport par Prost GP est dans l’air et s’annonce comme une solution séduisante. Dans l’absolu ce projet de reprise (qui était le parallèle de l’obscure programme Asiatech) reprenait le personnel technique de Velizy afin qu’il produise un moteur similaire dans l’esprit à ce que Renault Sport faisait alors avec Supertec (donc un nom neutre n’ayant pas de rapport avec Prost). le souci qui stoppa net l’idée Prost était qu’il fallait plusieurs clients (au moins deux) pour rentabiliser le projet. La seule équipe Prost GP rendait aléatoire la rentabilité d’un tel investissement.

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Red Bull et Ilmor

Ecoutant les suggestions des journalistes autour de lui, Adrian Newey lance : « Ce ne serait pas la pire idée… » De quoi parle-t-il ? De la suggestion que Red Bull pourrait produire son propre moteur avec l’aide du sorcier suisse Mario Illien.

Après avoir obtenu de Christian Horner, Helmut Marko et Dietrich Materchitz la garantie d’honorer le contrat avec Renault Sport (jusqu’en 2016), Adrian Newey ouvrait la porte de sa prolongation à l’horizon 2018 en contre partie. Tout en étant d’accord avec l’idée d’un concept 100%  autrichien à moyen terme.

Mars 2011. Mario Illien fait parler de lui dans l’Automobile Revue, indiquant qu’il pourrait étudier un moteur F1 (alors 2013), estimant que le challenge serait plus intéressant que la conception d’un V8 . En 2005, Ilien a reprit à Roger Penske la division Projets Spéciaux d’Ilmor. Renommé Ilmor Engineering Ltd, il a développé le moteur X3 (3cyl 800 cm3) de MotoGP en 2007, ainsi que les moteurs V8 Honda d’IRL jusqu’en 2011. En coulisse il était entendu que le projet 4cyl 2013 de la société était basé sur le moteur MotoGP.

L’expérience de Mario Illien pourrait être intéressante pour Red Bull dans un avenir proche. Adrian Newey connait également bien le suisse pour avoir travaillé avec lui de 1998 à 2005. La solution de produire son propre moteur a toujours été une tentation pour les autrichiens. Le projet de rachat/alliance avec Renault Sport ayant échoué, ainsi que les perspectives de remplacement à court terme du bloc moteur français par Mercedes-Benz voir Honda. Le feu vert d’Adrian Newey pour une perspective de ce genre est un signe qu’il faudra observer prochainement.

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Les (pré)mesures du Conseil Mondial du 25 Juin

Le 25 Juin prochain à Munich en marge de la conférence de la FIA,  le Conseil Mondial dessinera les contours définitifs de la Formule 1 pour les prochaines années. Si il n’y a rien de spécifique à attendre de révolutionnaire, il semblerait qu’un plan étape par étape sera finalement adopté jusqu’en 2017, avec quelques pistes sont déjà entendues.

La première concerne la suppression des couvertures chauffantes pour les pneumatiques Pirelli. Le manufacturier est contre pour des raisons de sécurité. En réalité cette mesure est un héritage de l’époque de la FOTA. Le but n’est pas tant de réduire les coûts, mais surtout de réduire les paiements envers le fournisseur pneumatique Pirelli (1,5 millions d’euros par an). Une mesure donc controversée.

L’autre mesure qui soulève des interrogations est la réduction/suppression des essais libres du vendredi matin et l’établissement d’une plus importante session l’après-midi (voir en deux temps). Certaines les petites équipes pointent du doigt la compensation de la EL1 par des essais en simulation coûteuse qui favorisera les grandes équipes.

Un point stratégique pour les équipes reste le coût de l’unité moteur. Après les modifications la facteur s’élève en moyenne à 31 millions d’euros pour 5 blocs par an. Les équipes sont d’accord pour que dès l’an prochain le prix baisse de 60%. Cependant et sachant que Renault et Ferrari, voir Mercedes-Benz vont concevoir un nouveau moteur pour 2015, le coût ne baissera pas comme souhaité.

Une proposition qui sera étudiée la semaine prochaine est de décaler les changements de règlement. Aujourd’hui la FIA à jusqu’au 30 juin de chaque année pour modifier un règlement technique. Les petites équipes souhaitent la date du 28 Février. Afin d’anticiper suivant leurs ressources.

Enfin, si la voiture cliente était abordée, il serait attendu que les membres du Conseil Mondial tombent d’accord sur un modèle alternatif. Imposant que chaque équipe construise elle-même certaine pièce d’une machine.

PS : le cas Forza Rossa pourrait être intégré en 2015 ou 2016 dans le paddock. Mais à la condition que les débats sur les coûts en Formule 1 se stabilisent une bonne fois pour toute la semaine prochaine.

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L’héritage de Ross Brawn [Fanaticf1.com]

Historiquement deux organigrammes techniques s’affrontent depuis 15 ans. Le premier est la relation entre un directeur technique et un concepteur, inspiré de Team Lotus et Colin Chapman avec Maurice Phillipe (père de la Lotus 72) qui a été sublimé dans les années 90 par les duos Patrick Head-Adrian Newey et Ross Brawn-Rory Byrne.
Au début des années 2000, Mike Gascoyne imagine pour le compte de Renault un concept d’équipe de développement doublée (une pour les années paires et l’autre pour les années impaires). Une base pour accélérer le développement, avant de revenir au concept Colin Chapman et gagner les titres de Champion du Monde en 2005 et 2006. Mais, il existe une troisième voie. Celle imaginée par Ross Brawn !

2009  Brawn  GP  Jenson  Button  Monoplace  BGP  001

Lorsqu’il arrive en Novembre 2007 à la tête de l’usine de Brackley, Ross Brawn a un projet bien précis en tête : Lancer ce qu’il n’a pas pu réaliser avec la Scuderia Ferrari. Un projet ambitieux entrevu en 2004 avec l’équipe Sauber F1 Team mais qui n’a pas été plus loin que le procédé d’intention. L’objectif était que l’écurie suisse développe des solutions sur une base commune à celle de la Scuderia Ferrari. Nous avons vu que la monoplace Sauber F1 Team de 2004 (inspirée de la F2003-GA) disposait d’un design innovant sur ses radiateurs (utilisés par Ferrari par la suite). Par contre, la voiture de 2005 était trop innovante pour aboutir à un réel échange. Par la suite, la structure Sauber F1 Team sera vendue courant 2005 au constructeur BMW. Le projet a été naturellement abandonné.

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Note du Mardi : Pourquoi le projet Lola B12/00 pourrait inspirer la F1

A l’heure ou les constructeurs de la Formule 1 étudient l’option de vendre des châssis à des équipes, une idée serait intéressante d’être étudiée pour la discipline et s’inspirerait d’un projet américain.

Lorsque l’IndyCar a lancé son appel d’offre pour sa nouvelle monoplace 2012. Lola a présenté son projet B12/00. L’intérêt de ce concept résidait dans sa double vision. Etre à la fois le châssis de base de l’Indycar mais également pour la formule de promotion inférieur, l’Indy Light. En réalité c’est l’unité centrale et le nez qui étaient commun dans les deux disciplines. Bien entendu le moteur, la boite de vitesses, la suspension arrière, la carrosserie et l’aileron arrière sont différents d’une discipline à l’autre. Mais l’idée pour Lola était de proposer un design commun permettant aux pilotes de la formule de promotion de s’adapter plus facilement, mais également de réaliser des économies d’échelle. Plus ambitieux, le constructeur anglais souhaitait que de nouvelle équipes d’Indy Light se lancent en IRL grâce à cette proximité technique.

Aujourd’hui le GP2 et GP3 (qui appartiennent directement au groupe Formule 1 depuis 2007), disposent de châssis italien fournis par Dallara et propulsé par des moteurs atmosphériques entre 400 et 620 cv. Toutefois pas de récupérateur d’énergie cinétique, ce qui creuse l’écart avec les équipes de Formule 1. Ces dernières ayant passées une énorme étape dans ce domaine en 2014 et pour les prochaines saisons.

Notons que Ferrari a proposé en 2009 à la discipline A1 GP un dérivé de sa F2004 à moteur V8 Maserati de 450cv (600cv avec le powerboost). Ce qui démontre qu’un projet similaire est possible.

L’idée étant pour relancer la discipline GP2 et donner de l’intérêt à la GP3, de s’inspirer du modèle Lola B12/00.  Le GP2 a prolongé la vie de la Dallara GP2/11 de trois nouvelles années (jusqu’en 2017), tandis que le GP3 a renouvelé sa monoplace mais s’inscrira dans la même idée jusqu’en 2020 environ. La réduction des coûts étant nécessaire. Mais si les constructeurs F1 proposaient en 2017 une monoplace de type 2014/2015 ? la coque serait la même, seul, comme sur le projet Lola, la partie arrière de la monoplace serait différente. Les équipes GP2/GP3 pourront alors choisir leur châssis.

Ceci permettrait aux constructeurs d’amortir également les coûts, de relancer l’intérêt du GP2/GP3, l’ouvrir la porte à des équipes de GP2 visant la Formule 1 via la vente de châssis client et permettre l’établissement d’une filière de compétence. Ce serait une alternative interne à cette bataille d’influence concernant ce point précis d’amortissement de coûts. Ne plus voir uniquement la Formule 1 comme marché, mais l’ensemble des disciplines comme berceau d’avenir.

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Le (dernier) coup de poker de la FIA

Le 25 Juin une décision sera prise concernant les mesures de réductions des coûts. Le Strategic Group F1 (composé de Ferrari, Mercedes, Red Bull, McLaren, Williams et Lotus) n’arrive pas à s’entendre avec les autres équipes. Le temps passe et la situation sera donc la suivante : Si il n’y a rien, le Conseil Mondial de la FIA prendra seul sa décision. Ce qui signifie qu’à l’horizon 2016 c’est les règles décidées ce 25 juin qui seront appliquées. Charge aux équipes qui ne voulaient pas entendre parler de réduction des coûts de choisir entre se plier à la règle ou rester chez elle. L’ultime coup de poker de Jean Todt dans une guerre des nerfs ou il avait perdu quelques batailles.

Annoncer le 2 Juin que le projet Forza Rossa aurait obtenu l’accord de la FIA pour participer en 2015 au championnat du monde de Formule 1 ressemble beaucoup à un moyen de pression. Il est intéressant de noter que Gene Haas a appris dans la presse sa nomination en Avril. Ce qui laisse planer un certain voile autour de la politique du choix des nouvelles équipes et de leur finalité. Le projet américain arrivera à l’horizon 2016, tandis que le projet roumain piloté par Colin Kolles serait déjà près pour l’an prochain, selon les échos du paddock. Sachant qu’il faut environ 9 à 10 mois pour concevoir une monoplace (comme nous l’ont démontré Caterham et Marussia en 2009/2010), sans être véritablement compétitif, l’ensemble laisse perplexe. Dans le détail, ces deux projets reposent sur le principe de la voiture cliente appelée des vœux de Ferrari depuis de nombreuses années. Si cela va dans le sens de Maranello, ceci est à contre courant de la FIA, qui souhaite que les teams construisent leur monoplace.

En réalité le report du programme Haas n’arrange pas la FIA et son président. Ils comptaient sur l’introduction de cette équipe pour imposer son plan de réduction des coûts, selon un schéma déjà vu en 2009 avec son prédécesseur. L’introduction en 2016 de l’équipe américaine la condamne presque à mourir née. Ainsi arrive à 20 jours du Conseil Mondial le projet oublié des roumains, redevenu favori pour 2015 sous la forme d’une rumeur.

En 2009, Caterham (Lotus Racing), Marussia (Virgin Racing) et USF1 ont été sélectionné car elles respectaient le cahier des charges de la FIA d’alors: Un moteur Cosworth à 6,5 millions d’euros et un budget compris entre 45 et 60 millions d’euros, dans le cadre du budget plafond que voulait imposer le président Mosley. Plus tard, Richard Branson de Virgin dira que ceci aura été une duperie. David Richards et Prodrive, tout comme Stefan F1 critiqueront les choix de la FIA. Des choix politiques plus que sportifs. Comme aujourd’hui.

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Renault / Infiniti – Mercedes ? Reflection of Red Bull

Remember the ultimatum of Red Bull boss at Renault, dated from March and was two months . Without any changes, the Austrian brand considering its interests first. Knowing that a break with Renault F1 Team would cost approximately € 50 million. Note that Helmut Marko was not hiding in Spain that the delay by Renault will not be filled for several years.

The first motor track is Mercedes-Benz. Discussions took place between Mateschitz and Lauda. Person between good companies. Austrian German brand is not against the idea (to replace McLaren on the board ). But come to a halt CEO of Daimler, Dieter Zetsche , who explained that it will provide its engines when Red Bull manufacture cars. Curious statement , given that Force India has no intention to get into the car. This statement could be brittle finally ironic to disturb the game, so as not to offend the French.

Red Bull Racing the problem is twofold. The deal signed between Renault and Lotus earlier this year has not really appreciated by the Austrians. The other problem is called Infiniti. The Japanese car manufacturer has rejected the proposed deal with Red Bull Racing. The latter was to invest more money in both the team and to Renault Sport F1. A solution of early termination is in the air, allowing to obtain the turbocharged Mercedes in 2015. This break with Infiniti , Red Bull will cost about 40 million euros.

In total, the 2014 season of Red Bull Racing could cost about 100 million euros to get the Mercedes-Benz engine in 2015. Austrian brand has the means. Especially if it keeps Adrian Newey and Sebastian Vettel until 2017 and become competitive quickly.

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