La brève histoire de Jacques Villeneuve avec McLaren-Mercedes

Jacques Villeneuve 2001« J’avais effectivement reçu une offre de McLaren. Adrian Newey (alors directeur technique de l’écurie de Woking) m’avait appelé pour me demander de ne pas signer chez BAR, afin de le rejoindre. » A indiqué dans une longue interview auprès d’AutoHebdo Jacques Villeneuve, champion du monde 1997. L’occasion de revenir dans l’histoire.

Juillet 2000. Villeneuve est en discussion avec son agent et ami, Craig Pollock concernant son avenir. Après trois saisons chez Williams (dont un titre en 1997), l’évolution de la carrière du pilote canadien avait épousé le projet British American Tobacco, via BAR avec un contrat de deux saisons (1999 et 2000). Après une saison 2000 ou la BAR 002 disposait d’un moteur Honda RA00E  fiable et puissant, Villeneuve est redevenu un pilote en vue dans le paddock et surtout un champion du monde qui a battu Michael Schumacher.

Ron Dennis sonde la volonté de Villeneuve de rejoindre McLaren pour 2001. Un bref intérêt. Arrive Juillet 2000,  deux offres sont sur la table. L’une provenait de Renault (via Flavio Briatore), l’autre n’était qu’un intérêt de BAR (via Pollock). Le constructeur français proposait un contrat de trois saisons avec un salaire moyen de 10 millions de dollars. Villeneuve est intéressé et demande si Giancarlo Fisichella sera son équipier en 2001.  Sur un yacht au milieu de la Méditerranée, Pollock fait une offre de trois saisons avec un salaire débutant à 16 millions de dollars. Convaincu par le projet BAR-Honda et la puissance financière du projet, Villeneuve a prolongé l’aventure avec Brackley.

Puis arrive 2001. Ron Dennis a prolongé David Coulthard de deux saisons (2002 et 2003) contre 8 millions de dollars, mais bute face à Mika Hakkinen. Le double champion du monde finlandais demandait 20 millions de dollars pour 2002 et un contrat de deux saisons, le double de sa rémunération de l’époque. Dennis lui propose 3 millions et un an. Une manœuvre pour gagner du temps.

En parallèle, les discussions avec Villeneuve ont été loin. Le problème était que le canadien souhaitait un alignement de sa rémunération BAR pour pouvoir signer avec McLaren-Mercedes. Il allait toucher 18 millions de dollars en 2002. A l’époque la presse indiquait que le salaire du canadien était trop élevé. Toutefois,  Mercedes-Benz payait les salaires des pilotes McLaren et le constructeur ne semblait pas emballer par l’idée de soutenir l’idée de Newey et Dennis autour de Villeneuve. Surtout les allemands souhaitaient s’inscrire sur le long terme avec un pilote, alors que Villeneuve ne souhaitait qu’un deal sur deux ans (disait-on à l’époque).

Finalement en Août 2001, Stuttgart a accepté de payer 25 millions de dollars pour racheter  à Sauber le contrat de Kimi Raikkonen et le jeune finlandais signa un contrat de 4 ans débutant à 8 millions de dollars. Villeneuve de son côté touchera 18 millions de dollars en 2002 et 22 millions en 2003 et quitta avant la fin de saison l’aventure BAR. Après bien des intrigues…

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Les dessous de l’affaire Force India – Diageo

Force India 2015Lorsque Vijay Mallya a vendu sa société de boissons USL au groupe Diageo en 2013,  l’homme d’affaires indien voyait grand. La réalité a été moins belle. Un prêt contracté par Mallya auprès de la banque Standard Chartered qui devait arriver à échéance en Mai 2015,  n’a pas été remboursé.

L’établissement bancaire allait mettre en « défaut » Mallya, lorsque Diageo est intervenu pour conclure un accord. Pour comprendre la raison qui a poussé la Holding Netherlands BV (holding de tête du groupe Diageo) à agir ainsi il faut remonter à l’intégration d’USL dans sa galaxie de marque. Le prêt de 135 millions de dollars contracté par la société Watson Ltd a dont été garantie par la société hollandaise auprès de Standard Chartered jusqu’au 29 Janvier 2016. Un délai devant permettre à Mallya de rembourser.

Il semblerait que Mallya n’a pas respecté l’échéance et la Standard Chartered a empoché le dépôt de 135 millions de dollars de Diageo. Le groupe de spiritueux n’aura ainsi guère le choix que de menacer de traîner en justice Vijay Mallya. Mais c’est un sous-volet qui est intéressant dans cette affaire.

En effet, le prêt Standard Chartered avait été initialement accepté contre une garantie d’actions de United Breweries Ltd et Watson Ltd qui détient les actions de Orange India Holding (basée au Luxembourg) et propriétaire des actions de Mallya dans Force India F1 Team.

Le problème de Mallya est qu’il contracte des prêts garantis par d’autres pour payer une autre banque. D’ailleurs un consortium de banques indiennes a déjà obtenu une ordonnance de la Haute Cour de Karnataka pour empêcher la vente d’actions UBL. Diageo a contesté en vain cette décision devant les tribunaux. Indiquant que la valeur des actions de l’équipe de Formule 1, Force India a perdue de sa valeur et qu’ils ne seraient pas suffisant pour récupérer ses 135 millions de dollars.

La situation est devenue encore plus compliqué, car entre-temps, Vijay Mallya a menacé de demander une contre-garantie à Diageo. Prétextant que la société lui doit de l’argent pour une autre société en Afrique du Sud en 2013.

Ces histoires de garantie de prêt expliquent pourquoi le projet Diageo – Force India a été mis en place et pourquoi la somme de 135 millions a circulé pour l’investissement de l’empire spiritueux anglo-saxon dans l’équipe indienne.

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Carmen Jorda, la pilote RP

Carmen JordaLa semaine dernière la photo a été discrète. L’annonce a toutefois fait du bruit la semaine dernière. Carmen Jorda a prolongé son contrat de pilote de simulateur avec Renault Sport F1 Team. Mais son rôle est aussi bien différent.

Sa présence a été relativement discrète dans la présentation de la nouvelle équipe Renault Sport F1 Team. Laissant sa place à Esteban Ocon comme 3ème pilote. La question étant : pourquoi avoir prolongé la jeune femme ?

La croyance largement répandue dans le paddock est que Jorda apportait de l’argent à Lotus F1. Sans que rien ne soit divulgué. Selon nos informations,  le contrat la cantonne dans un rôle de relation publique. Son physique attirant les photographes et les caméras, elle offre un temps de visibilité accrue pour les sponsors de l’équipe. De son côté la jeune femme a développée ses affaires avec des marques et donner l’accès à l’image de la Formule 1 pour un moindre coût (voir son compte Instagram pour exemple). C’est ainsi qu’elle se rémunérerait. C’est une relation gagnant-gagnant entre les parties. Une relation qui a été prolongée par Renault d’ailleurs.

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GP Europe 2016 – La communication voilée de Bakou

Bakou GPQuelle durée pour le contrat de Bakou avec la Formule 1 ? Trois ans ? Plutôt Dix ans dont cinq ans fermes, selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, Azad Rahimov. Le contrat dispose de contraintes en cas d’arrêt prématuré.

Depuis plusieurs semaines la baisse du court du baril du pétrole menaçait le Grand Prix d’Europe qui devait se dérouler le 19 Juin 2016. Pour 2016, le budget voté par le Parlement sera amputé de 25% par rapport à 2015. Bayram Balci, chercheur à Science Pro et spécialiste de l’Asie central, cité par la Tribune.fr a indiqué : « l’Azerbaïdjan est une belle illustration d’un pays qui a trop misé sur une seule source de revenus. »

Elle est en réalité dépendante de l’or noir. Sa croissance en 2006 était de 34.5%, mais en 2016 le FMI prédit 2,5%. Une situation telle qu’un plan de privatisation de certaine société est en élaboration. La monnaie azérie, le Manat a perdu 50% de sa valeur l’an dernier. Une situation qui se répercute sur la population. L’inflation est estimée à 10 ou 12% en 2016, contre déjà 6,1% l’an dernier. Et malheureusement pas d’Eldorado en Russie, car la situation à Moscou est à la récession et le million de travailleur azérie sont obligés de rentrer. Le 12 Janvier, des manifestations ont éclaté, le gouvernement réplique avec violence et tente de rassurer.

C’est dans ce sens que les déclarations du gouvernement envers le Grand Prix de Formule 1 ont joué la transparence : « Au cours des 5 prochaines années du contrat de 10 ans, l’Azerbaïdjan, selon ses souhaits, peut tenir ou arrêter la course. Mais la course doivent être organisés durant les premières 5 années. Actuellement le budget de la compétition est de 12 millions de dollars (environ 10,5 millions d’euros). Le budget de la compétition comprend les frais et les dépenses de l’organisation payés annuellement, cela sera clarifié. Il n’y a rien de secret » indique  Azad Rahimov.

Rien de secret, mais en réalité une partie de la vérité. Le chiffre annoncé par Rahimov ne concerne que l’organisation et non le coût de la redevance FOM estimé à 30 millions d’euros par année. Nous estimons le coût total annuel de l’épreuve de 50 à 60 millions d’euros (organisation, redevance et amortissement circuit).

Le fait que l’Azerbaïdjan ait accepté de signer un contrat de 10 ans est une chose, mais elle doit impérativement assurer cinq éditions. Les cinq autres années sont en option (un classique). Toutefois, si en cas d’absence du GP d’Europe par le pays organisateur, la Formula One Administration souhaitera une pénalité au pays organisateur. Un héritage des affaires New Jersey et surtout Valencia. Auparavant si un organisateur faisait défaut, il pouvait débourser 10% de la redevance pour être intégré au calendrier et payer le solde avant l’annonce du calendrier de l’année suivante. Ce système reposant sur la loyauté était devenue obsolète. On estime que l’Azerbaïdjan, si elle fait défaut, devra payer 10 millions d’euros par année non organisé.

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F1 2016 – Les moteurs progressent en puissance

En ce début de saison la communication sur la puissance des moteurs 2016 relève de la dynamique de théorie de l’évolution permanente. Chacun a progressé à grand pas.

Remi Taffin (Renault) : « Je pourrais dire que notre progression de puissance est de 50 cv, plus ou moins, mais une chose est de les trouver, c’est une autre de les exploiter sur la piste.  Tout ce que je peux dire est que je pense que nous allons plus nous améliorer que nos concurrents cet hiver, parce que notre marge (d’amélioration) est plus élevée. »

Massimo Rivola (Ferrari) : « Tous attendent de Ferrari un grand championnat. Quant à l’unité de propulsion, je suis convaincu que nos ingénieurs moteurs ont fait un excellent travail et on préparé un moteur qui a atteint le niveau de performance de Mercedes-Benz. »

Andy Cowell (Mercedes) : « Nous avons fait des gains énormes ces dernières années grâce au développement. Nous en avons fait lors des deux dernières années avec le nouveau moteur et je ne pense pas que cela va s’arrêter. Je pense d’ailleurs qu’aucun motoriste n’a atteint la limite de ces moteurs. La barre des 900 cv a été dépassée. C’est assez incroyable de voir l’efficience de ces moteurs. »

Honda : « De récents articles ont évoqué un gros gain de puissance pour McLaren-Honda en 2016. Ces articles ne sont pas justifiés et ils sont simplement spéculatifs, et nous demandons aux supporters et aux médias de les traiter comme tels. »

Entre 2014 et 2015, Ferrari a gagné 90 cv, selon les indications. Renault a fait passer son moteur de 810 cv à 830 cv en 2015, puis à 875cv en 2016. La presse ibérique a indiqué que le moteur Honda allait progresser de 223 cv en 2016, en réalité 163cv avec un système de récupération d’énergie qui fonctionne à 100% et un gain de 60 cv sur le moteur.

Voici l’évolution de puissance entre 2014 et 2015 des constructeurs :

Mercedes : 740cv, 780cv puis 810cv (2014) ; 840cv, 870cv et 900 cv (2015)

Ferrari : 720cv, 740cv puis 780 cv (2014) : 810 cv, 830cv puis 850cv (2015)

Renault : 700cv puis 720cv (2014) : 810 cv puis 830cv (2015)

Honda : 735cv, 785 cv puis 835cv (2015)

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Note du Mardi : Renault et le concept de présence

Note du mardiAlain Prost a lâché une surprenante déclaration concernant la stratégie de Renault pour son retour en Formule 1 : « Il n’est pas pour Renault impératif de devenir champion du monde. Renault est une équipe de pointe. Pour nous le titre mondial est un plus. » Relançant  une idée entrevue il y a une quinzaine d’année.

La présentation du programme RS16 à Viry-Châtillon la semaine dernière a été l’occasion pour le management Renault de présenter un plan d’un retour à la victoire d’ici 2018/2019 et un objectif de présence jusqu’en 2025. Toutefois, Carlos Ghosn a rapidement éludé l’ambition à tout prix d’un titre de champion du monde, lors de son intervention. Préférant miser sur l’aspect marketing de la présence de la marque française en Formule 1.

Le concept de présence née en 2000

A la fin des années 90, une agence de publicité de la place de Londres avait été mandatée par Eddie Jordan, au nom de son équipe Jordan GP. Pour l’irlandais la surprise était totale. Lui qui pensait que gagner des courses étaient l’essence même d’une équipe, s’est retrouvé avec des hommes lui expliquant, qu’étant donné que son équipe est la seconde derrière Ferrari en terme d’identité (le jaune lui allait si bien), son image « fun » suffisait à en faire une valeur sûre. La notion de « présence » et d’illusion d’un top team capable de remporter des courses est née ainsi.

A contre courant pour cultiver sa marque

En période de crise, le réflexe est de se tourner vers une valeur sûre. La stratégie de Renault sur le marché automobile est à contre-courant. Son lancement en Chine c’est fait après tout le monde, comme son retour en Formule 1. Un concept du contre pied que souhaite cultiver la marque pour se démarquer et devenir premium à long terme. Un concept marketing qui a déjà fonctionné par le passé avec Audi par exemple dans les années 80/90.

Renault a annoncé 1 milliard d’investissement au total pour son retour en Formule 1, mais son objectif n’est pas réellement de remporter le titre de champion du monde, mais d’être un top team et cultiver son image de vainqueur de course.  La Formule 1 n’est ainsi qu’un élément d’image, à la différence d’un constructeur comme Mercedes qui a investit pour remporter des titres et miser sur l’image d’une domination pour redevenir le numéro 1 des constructeurs premiums.

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Le rôle de Genii Capital dans Renault Sport F1 Team

Renault RS16« Genii et moi à titre personnel sommes actionnaires de la nouvelle écurie. Ce n’est pas 49%, mais ce n’est pas non plus 6 ou 7% » indique Gérard Lopez au journal luxembourgeois l’Essentiel.lu. Précisant son rôle dans l’organigramme d’Enstone.

La reprise par Renault de l’équipe Lotus s’accompagne d’une redistribution des cartes. Genii Capital est apparu sur l’arrière de la monoplace. Discrètement. Il faut dire que l’influence de la société luxembourgeoise avait considérablement chutée depuis 2014. L’an dernier malgré une injection de 15 millions d’euros dans le budget de Lotus F1, la présence opérationnelle de Genii Capital se résumait à la stratégie, le business et une présence en conseil d’administration de Gerard Lopez. Débutant ainsi une transition douce.

Il faut dire que l’homme était largement absent. Présent le plus souvent sur 8 ou 9 courses dans la saison, il n’était apparu qu’à deux reprises l’an dernier. Préférant miser sur son projet personnel baptisée Nekton. Une structure d’investissement et trading pétrolier dont il détient 50% du capital.

Pour 2016, Lopez sera présent sur une douzaine de courses.  L’homme indique aussi à l’Essentiel.lu qu’il est en charge de la stratégie commerciale par rapport aux gros partenaires et des nouvelles technologies. Il est également membre du conseil d’administration de Renault Sport F1 Team (ex Lotus F1 Team). Laissant entendre un partenariat sous la forme d’une redevance annuelle pour service de continuité dans l’écurie d’Enstone.

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Flavio Briatore ne reviendra pas

Un retour de Flavio Briatore ? La réponse est non. Le flamboyant sexagénaire italien est désormais un critique médiatique influent, mais reste à l’écart du business du paddock. Pourtant plusieurs rumeurs de retour ont émergé depuis ces cinq dernières années.

Frappé par l’interdiction d’exercé une activité directe dans une équipe de Formule 1 par la Fédération Internationale de l’Automobile en 2010, suite à la triste affaire du SingapourGate ou CrashGate, Flavio Briatore s’était depuis reconverti en utilisant son carnet d’adresse pour faire des affaires.

L’italien avait servit d’intermédiaire à Pirelli, il a conseillé Fernando Alonso et Mark Webber jusqu’à récemment encore. Il a été aussi l’homme derrière le projet du circuit de Bakou.

Briatore est également régulièrement soumis au test du retour comme manager d’une équipe. Déjà en 2012/2013, un bruit indiquait qu’il allait remplacer Stefano Domenicali à la tête de la Scuderia Ferrari. Condition pour Fernando Alonso de continuer l’aventure avec Maranello.

En 2014, il a piloté un projet de reprise de l’équipe Lotus avec l’homme d’affaire Lawrence Stroll, puis a soumis l’idée d’une voiture cliente en vendant des Red Bull Renault V8 à des équipes clientes.

L’homme aujourd’hui développe la marque Billionnaire à travers le monde et son patrimoine immobilier. La Formule 1 est une affaire ponctuelle et un exercice intellectuel qu’il pratique avec Bernie Ecclestone pour trouver des solutions d’avenirs.

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Gerhard Gribkowsky sortira de prison le 3 Mars

L’ombre noire de Bernie Ecclestone, le banquier autrichien, Gerhard Gribkowsky devrait sortir de prison le 3 Mars. Ayant écopé une partie de sa peine après avoir été condamné en 2012 pour corruption, détournement de fonds et évasion fiscale.

Le parquet de Munich voulait en faire un exemple. Le banquier a même été l’objet d’une bataille de couloire. La Chambre Pénal ayant pris la décision de suspendre le reste de sa peine pour une liberté surveillée. Le procureur de Munich s’était prononcé contre cette libération anticipée, déposant une plainte contre la décision du tribunal. Finalement l’homme sera libre à la condition qu’il est en probation. Il doit signaler tout changement de domicile jusqu’à la fin de sa peine officielle.

L’ancien banquier, manipulateur malin du coup d’état contre Bernie Ecclestone alors que la banque qu’il représentait, BayernLB était actionnaire majoritaire de la Formule 1 suite à l’effondrement du château de carte Kirsh en 2002. La banque bavaroise avait négociée des primes avec les équipes pour évincer Ecclestone de l’échiquier. En vain. Les 44 millions de dollars souhaités par l’autrichien contre un silence d’ombre n’aura servit aucune des deux parties. Finalement CVC Capital prendra le contrôle de la Formule 1 et Ecclestone a gagné sur l’ensemble des tableaux, payant 100 millions d’euros pour sortir d’une position assez délicate devant le tribunal de Munich en 2014.

Moins connu est que l’ex-président de la banque, Uli Hoeness, a été lui aussi inculpé en parallèle de l’affaire Gribkowsky pour fraude fiscale.  Il a quitté sa prison en Février.

Le journal Welt explique que Gribkowsky pouvait être libéré durant l’été 2015, mais que la banque BayernLB avait hésité, avant de donner son accord, car l’autrichien avait été un prisonnier modèle et a coopéré à la réparation des dommages. Les 41 millions qu’il restait ont été remboursé et l’établissement bancaire souhaite tourner la page, estimant que le dommage en image est déjà assez important comme cela.

Je vous invite pour mémoire à plonger dans l’historique de l’affaire en cliquant ici

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Concorda – La Théorie des Quanta 3/10

Cover Concorda La Theorie des QuantaTroisième des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)

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La silhouette était athlétique, les épaules brutales, larges et musclés. Sa voix était presque féminine et douce.

Cette corpulence, cette voix appartiennent au directeur de l’Ha-Mosad le-Modi’in u-le-Tafkidim Meyuhadim, plus connu sous le nom de Mossad, l’agence de renseignement israélienne la plus puissante, Allon Shey.

En face de lui, le directeur de la section économique de l’Institut. Mince, de taille moyenne. Les yeux verts s’abritant derrière des lunettes fines d’intellectuel.

Haïm Tzvi écouta son supérieur avec attention.

– L’opération a été parfaite !

Dans son bureau du QG du Mossad à Tel-Aviv, Allon Shey regarda Haïm Tzvi et rêva.

Il y a longtemps que les deux hommes se connaissaient.

Il savait tout de Tzvi.

Il savait que le responsable de la section économique de l’Institut était né à Jéricho, qu’il était le fils d’un Banquier Hongrois échangé par les Nazi durant la seconde guerre contre des Templiers allemands.

Cet épisode de l’histoire avait toujours amusé Allon Shey, par son ridicule.

Entré au Mossad dans les années soixante-dix il avait gravi un à un les échelons pour devenir directeur d’une section qui devenait, suite à la chute du Mur de Berlin, indispensable dans la nouvelle guerre économique qui ce dessinait à l’aube du 11 Septembre 2001.

Tzvi avait traqué à la City de Londres les avoirs de la famille Ben-Laden, mais son fait d’arme récent était d’avoir compromis un oligarque russe, ayant plusieurs intérêts en Israël, immigré dans une autre terre sainte à Monaco, alors que ce dernier blanchissait de l’argent.

Un succès d’autant que le FSB était aussi à la poursuite de l’homme d’affaires. Mais, le directeur du Mossad savait aussi que Tzvi n’avait pas de réels opinions politiques concernant la campagne de Tsaal contre le monde musulman qui l’entourait.

Seul comptait l’économie.

Les chiffres.

Les deux hommes se respectaient depuis que Shey avait été nommé Directeur du Mossad en juin 2010.

Allon Shey avait un sourire.

Un large sourire.

Tzvi y répondit, mais plein de réserve.

Il voudrait d’abord savoir ce que signifiait cette cordialité.

– Haïm, dit Shey de sa voix de tête, la première phase de l’opération a été un succès, mais il faut enfoncer le clou.

Un silence.

Un silence voulu.

Il fallait que Tzvi comprennent que cette mission était un plan qui ne concernait pas réellement l’intérêt d’Israël, mais du Mossad.

Qu’il le comprenne bien.

– Nous devons trouver le moyen de le compromettre. De le neutraliser. Définitivement.

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