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F1 – La puissance des moteurs 2016

honda-power-unit-2016 « Je pense que la puissance doit être entre 830 et 880 cv » estime Fernando Alonso dans la presse ibérique, en parlant du Moteur Honda qui propulse sa McLaren MP4-31. La puissance du moteur nippon est estimée à 850 cv pour ce début de saison 2016.

De son côté Dr Helmut Marko a indiqué qu’une évolution significative du moteur Renault était prévue pour le Grand Prix du Canada. Le constructeur affiche 875cv en visée, mais la barre des 900 cv est le véritable objectif. En attendant ce début de saison débutera avec 830cv, soit l’évolution entrevue au GP du Brésil l’an dernier.

A Maranello la discression est de mise concernant la puissance du moteur. La barre des 850 cv a été atteinte. Carlos Sainz a indiqué que le moteur italien était 20cv plus puissant que le dernier Renault de sa Toro Rosso. L’ambition pour 2016 est d’obtenir 925 cv. Concernant Mercedes-Benz la puissance du moteur dépassera les 900 cv et visera 950 cv,  selon plusieurs sources.

Toutefois, autant chez Ferrari que chez Mercedes, les puissances annoncées ne concernent que l’équipe première. Sauber, Haas et Toro Rosso débuteront la saison avec 850 cv sous le capot environ, avant de bénéficier d’une motorisation plus performante en deuxième partie de saison.  Pour le clan allemand, Williams débutera avec 870 cv (sois l’évolution de fin de saison dernière), avant de bénéficier de l’évolution de Monza dès les courses européennes. S’inspirant du modèle de l’an dernier. Force India bénéficiera du même moteur que Williams en début de saison et seulement de l’évolution Monza 2015 pour la deuxième partie. Enfin Manor disposera du moteur évolution début de saison 2015, soit 840 cv.

Aujourd’hui la puissance des moteurs est la suivante :

  • Mercedes : 950cv (Mercedes) – 870 cv (Williams et Force India) – 840 cv (Manor)
  • Ferrari : 925cv (Ferrari) – 850 cv (Sauber, Haas et STR)
  • Renault : 875/900 cv (Renault et Tag Heuer)
  • Honda : 850/900 cv (McLaren)
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Note du Mardi : McLaren devient une plate-forme luxe

Note du mardiEn signant un accord d’une décennie avec l’horloger Richard Mille, McLaren a remplacé un partenariat de trente ans avec Tag Heuer. Ce changement d’une marque de montre par une autre marque de montre n’a rien d’intéressant, tant que l’on ne se soucie pas de l’impact que cela représente : McLaren évolue comme une plate-forme de marques de Luxe.

La puissance d’une marque se mesure à l’aune de deux critères : la notoriété et l’identité. Autant la notoriété relève du quantitatif simple, autant l’identité s’appréhende sur un mode qualitatif complexe. McLaren à la notoriété d’être la seconde grande équipe de Formule 1 derrière Ferrari en termes de palmarès et dispose d’une identité forgée depuis 35 ans autour de la personnalité de Ron Dennis.

Lorsque DIAGEO avait signé en 2005, l’ambition était de faire monter en gamme Johnny Walker comme un whisky premium. Le groupe anglo-saxon ayant abandonné son partenariat avec Woking, l’équipe a signé avec la marque de champagne Chandon. Un cran au dessus et plus prestigieux. Richard Mille est dans la même ambition, après avoir remplacé Tag Heuer. Hugo Boss parti en 2015 chez Mercedes AMG F1 sera remplacé à l’avenir par un label de type DIOR ou YVES SAINT LAURENT. En bref une marque toujours plus luxueuse.

L’alternative logique

En 2015, McLaren avait valorisé ses emplacements sponsoring sur la voiture pour remercier de leur soutien ses sponsors historiques. Un procédé qui est repris en 2016 avec ses nouveaux partenaires. Chandon n’a probablement pas les moyens de débourser 8 ou 10 millions d’euros pour être visible sur le côté de la coque des MP4, mais son investissement globale (publicité dans la presse premium, série limitée et fourniture bouteille VIP) sera de cette hauteur.

En annonçant des partenaires long terme et misant énormément sur cela dans son marketing, McLaren était fragilisé par le manque d’intérêt du sponsor au-delà de cette long durée. La seule alternative est d’obtenir le concours d’une société encore plus exclusive et sur un partenariat long terme inédit.

La suite des événements ?

En misant sur des marques non plus premium, mais Luxe, McLaren augmente mécaniquement la valeur de son sponsoring. La prochaine étape sera de trouver un sponsor principal. Le prix souhaité de 60 millions d’euros relève de la valeur de l’emplacement et de la dotation voulu pour équilibrer les forces du Team (fortement dépendant de l’argent de Honda). Le marketing de Woking vise un partenariat technique, plutôt qu’une marque commerciale (voir une banque d’affaires).  Suivant la logique ce prochain partenaire pourrait être une marque de technologie de luxe. La marque de smartphone VERTU pourrait être une cible future, voir même Blackberry qui a quitté Mercedes AMG F1 en 2016 au terme de son accord de trois saisons.

L’autre piste sera la conception de son propre moteur. Si Honda n’arrive pas à régler ses problèmes techniques, une piste similaire à ce qu’a proposé Red Bull – Tag Heuer – Renault pourrait être envisagé à Woking. L’idée est caressée par Ron Dennis depuis 2010 : construire son propre moteur. En le proposant au sponsoring à une marque de luxe pour l’image.

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L’urgence technique provoque le changement chez Honda F1

Honda McLaren MP4-31La pression a été trop forte. La sortie médiatique de Yasuhisa Arai il y a à peine un mois à été le prélude d’une danse vers le crépuscule. Reconnaissant ses erreurs et le manque de réalisme qu’a représenté l’entreprise Honda pour son retour en 2015, le personnage a démontré qu’il n’était plus l’homme de la situation. Arai quittera ses fonctions à la fin de la semaine.

Le japonais était en conflit ouvert depuis plusieurs mois avec la direction de McLaren. Ron Dennis s’était fendu de lettres explicatives. Eric Boullier avait beaucoup de difficulté à communiquer avec Arai. Les divergences étaient nombreuses. L’approche de Honda dépassée. Le nouveau moteur RA615H annoncée à l’étude depuis Août 2015 a fait ses premiers tours de roues dans la MP4-31 hier. Selon les informations il serait moins puissant que l’an dernier. Donc moins puissant que souhaité par McLaren. En réalité, Honda applique la doctrine Peugeot de la fin des années 90. Avoir un moteur débutant à une puissance identique à chaque début de saison et le faire évoluer ensuite pour rattraper son retard.

A ce jeu, Peugeot Sport proposait des moteurs débutant  750cv à chaque début de saison 1998 et 1999 et 2000. Puis les évolutions permettaient d’atteindre les 800cv en fin de saison. Mais ces progressions ne servaient jamais pour la saison suivante. Ainsi, il était facile pour la direction du constructeur français de critiquer le manque de performances des châssis Prost GP. La différence est que McLaren n’est pas Prost GP. L’unité moteur japonaise qui avait terminée la saison avec 835 cv effectif, devait fournir, d’après les estimations 890 cv en 2016. Nous en sommes loin et il manquerait 100cv.

Yusuke Hasegawa remplacera Arai. Il est un ancien de la maison. Il s’occupait des liens entre Honda et Jordan au début des années 2000. Il prendra ses fonctions dès le 1 Mars avec une double mission. La première étant de redéfinir techniquement l’approche de Honda en Formule 1 et mettre probablement en concurrence l’usine de Sakura au Japon avec Brackley, qui prendrait non plus un rôle de soutien technique, mais de bureau d’étude rival afin de développer l’unité 2016 au mieux et surtout mettre au point le prochain bloc moteur de 2017 qui doit définitivement combler le retard.

Ce changement à la tête de Honda F1 est aussi un équilibrage des forces entre le constructeur et son partenaire McLaren. L’augmentation de l’influence de la marque nippone économiquement devait aussi s’accompagner par un développement technologique commun.

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Team Lotus Story (1997-2010) – Partie 4

lotus logoLotus Group Plc n’a d’ailleurs pas été le seul à s’intéresser au cas de Team Lotus. Deux autres offres étaient aussi visible, mais n’ont pas vraiment abouti dans un premier temps.

Une société d’investissements basée à Londres, nommée Candover Investments Plc était très proche d’un accord.  Mais ce dernier a été rompu suite à la signature par David Hunt de commanditaires. Ses deux dernières propositions autour de fonds d’investissements décrivaient alors les difficultés inhérentes d’obtenir une entente en commandite et un accord de financement. L’idéal étant d’obtenir les deux en même temps. Mais les sponsors sont généralement peu disposés à s’engager à la fois dans le capital de l’équipe et comme sponsor. Une perte de temps et d’ argent. David Hunt avait pourtant réussit à convaincre une multinationale de soutenir son projet et a convenu d’un accord de parrainage complet à hauteur de 90 millions de dollars sur trois saisons, sous réserve d’une acquisition /fusion avec une autre équipe présente dans le championnat du monde de Formule 1. La stratégie progressait dans le bon sens. Toutefois,  le manque de communion entre les parties devant financer l’activité de Team Lotus va condamner les discussions avec un propriétaire d’une équipe de Formule 1 de l’époque.

Ce dernier, doutait de la viabilité d’un unique sponsor pour l’avenir de son équipe. Il souhaitait que le projet évolue vers une galaxie d’au moins trois ou autre partenaires, pour accepter le deal. Plusieurs lettres d’intentions de commanditaires potentiels ont été signé, permettant de présenter un budget opérationnel pour 1999 de 124,5 millions de dollars et progresser, avec les résultats en piste,  à 164 millions de dollars pour la saison 2001.

L’année 1999 condamnera définitivement le projet originel d’un projet de A à Z de Team Lotus. Deux ans auparavant, les Accord Concordes avaient accordés une place pour 12 équipes. Toutefois, durant l’été 1999, Honda Motor Compagny renonce à son projet d’équipe et négocie avec British American Racing la fourniture moteur de son futur V10. Cette nouvelle ne sera une surprise pour Team Lotus qui découvre que toute introduction prochaine d’une équipe s’accompagnera d’un dépôt de 48 millions de dollars.

Courageusement, David Hunt tentera d’obtenir cet argent. Le 9 Décembre 1999, la Fédération Internationale de l’Automobile annonce qu’elle avait accordée la douzième place à Toyota Motors. Ce jour marque la fin des derniers espoirs d’un Team Lotus construit de toute pièce. Les efforts se reportent alors activement sur acquisition d’une équipe tierce après l’échec du précédent accord. Pour diverses raisons, les discussions resteront au stade de l’entretien préliminaire ou du sondage intéressé. Un total de cinq équipes ont donc eu des discussions à l’époque avec David Hunt.

Deux équipes ont été particulièrement visées par David Hunt. Prost Grand Prix et Arrows GP. Nous étions en 2000.

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La brève histoire de Jacques Villeneuve avec McLaren-Mercedes

Jacques Villeneuve 2001« J’avais effectivement reçu une offre de McLaren. Adrian Newey (alors directeur technique de l’écurie de Woking) m’avait appelé pour me demander de ne pas signer chez BAR, afin de le rejoindre. » A indiqué dans une longue interview auprès d’AutoHebdo Jacques Villeneuve, champion du monde 1997. L’occasion de revenir dans l’histoire.

Juillet 2000. Villeneuve est en discussion avec son agent et ami, Craig Pollock concernant son avenir. Après trois saisons chez Williams (dont un titre en 1997), l’évolution de la carrière du pilote canadien avait épousé le projet British American Tobacco, via BAR avec un contrat de deux saisons (1999 et 2000). Après une saison 2000 ou la BAR 002 disposait d’un moteur Honda RA00E  fiable et puissant, Villeneuve est redevenu un pilote en vue dans le paddock et surtout un champion du monde qui a battu Michael Schumacher.

Ron Dennis sonde la volonté de Villeneuve de rejoindre McLaren pour 2001. Un bref intérêt. Arrive Juillet 2000,  deux offres sont sur la table. L’une provenait de Renault (via Flavio Briatore), l’autre n’était qu’un intérêt de BAR (via Pollock). Le constructeur français proposait un contrat de trois saisons avec un salaire moyen de 10 millions de dollars. Villeneuve est intéressé et demande si Giancarlo Fisichella sera son équipier en 2001.  Sur un yacht au milieu de la Méditerranée, Pollock fait une offre de trois saisons avec un salaire débutant à 16 millions de dollars. Convaincu par le projet BAR-Honda et la puissance financière du projet, Villeneuve a prolongé l’aventure avec Brackley.

Puis arrive 2001. Ron Dennis a prolongé David Coulthard de deux saisons (2002 et 2003) contre 8 millions de dollars, mais bute face à Mika Hakkinen. Le double champion du monde finlandais demandait 20 millions de dollars pour 2002 et un contrat de deux saisons, le double de sa rémunération de l’époque. Dennis lui propose 3 millions et un an. Une manœuvre pour gagner du temps.

En parallèle, les discussions avec Villeneuve ont été loin. Le problème était que le canadien souhaitait un alignement de sa rémunération BAR pour pouvoir signer avec McLaren-Mercedes. Il allait toucher 18 millions de dollars en 2002. A l’époque la presse indiquait que le salaire du canadien était trop élevé. Toutefois,  Mercedes-Benz payait les salaires des pilotes McLaren et le constructeur ne semblait pas emballer par l’idée de soutenir l’idée de Newey et Dennis autour de Villeneuve. Surtout les allemands souhaitaient s’inscrire sur le long terme avec un pilote, alors que Villeneuve ne souhaitait qu’un deal sur deux ans (disait-on à l’époque).

Finalement en Août 2001, Stuttgart a accepté de payer 25 millions de dollars pour racheter  à Sauber le contrat de Kimi Raikkonen et le jeune finlandais signa un contrat de 4 ans débutant à 8 millions de dollars. Villeneuve de son côté touchera 18 millions de dollars en 2002 et 22 millions en 2003 et quitta avant la fin de saison l’aventure BAR. Après bien des intrigues…

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F1 2016 – Les moteurs progressent en puissance

En ce début de saison la communication sur la puissance des moteurs 2016 relève de la dynamique de théorie de l’évolution permanente. Chacun a progressé à grand pas.

Remi Taffin (Renault) : « Je pourrais dire que notre progression de puissance est de 50 cv, plus ou moins, mais une chose est de les trouver, c’est une autre de les exploiter sur la piste.  Tout ce que je peux dire est que je pense que nous allons plus nous améliorer que nos concurrents cet hiver, parce que notre marge (d’amélioration) est plus élevée. »

Massimo Rivola (Ferrari) : « Tous attendent de Ferrari un grand championnat. Quant à l’unité de propulsion, je suis convaincu que nos ingénieurs moteurs ont fait un excellent travail et on préparé un moteur qui a atteint le niveau de performance de Mercedes-Benz. »

Andy Cowell (Mercedes) : « Nous avons fait des gains énormes ces dernières années grâce au développement. Nous en avons fait lors des deux dernières années avec le nouveau moteur et je ne pense pas que cela va s’arrêter. Je pense d’ailleurs qu’aucun motoriste n’a atteint la limite de ces moteurs. La barre des 900 cv a été dépassée. C’est assez incroyable de voir l’efficience de ces moteurs. »

Honda : « De récents articles ont évoqué un gros gain de puissance pour McLaren-Honda en 2016. Ces articles ne sont pas justifiés et ils sont simplement spéculatifs, et nous demandons aux supporters et aux médias de les traiter comme tels. »

Entre 2014 et 2015, Ferrari a gagné 90 cv, selon les indications. Renault a fait passer son moteur de 810 cv à 830 cv en 2015, puis à 875cv en 2016. La presse ibérique a indiqué que le moteur Honda allait progresser de 223 cv en 2016, en réalité 163cv avec un système de récupération d’énergie qui fonctionne à 100% et un gain de 60 cv sur le moteur.

Voici l’évolution de puissance entre 2014 et 2015 des constructeurs :

Mercedes : 740cv, 780cv puis 810cv (2014) ; 840cv, 870cv et 900 cv (2015)

Ferrari : 720cv, 740cv puis 780 cv (2014) : 810 cv, 830cv puis 850cv (2015)

Renault : 700cv puis 720cv (2014) : 810 cv puis 830cv (2015)

Honda : 735cv, 785 cv puis 835cv (2015)

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Vers une réévaluation de gel moteur

Red Bull clair obscureEn annonçant la puissance de 875 cv de son évolution moteur, Renault Sport F1 a également laissé entendre clairement la fin du système de jeton permettant de « geler les moteurs »

Le système avait été introduit il y a dix ans par la Fédération Internationale de l’Automobile et son ancien président Max Mosley, dans le double but de maintenant la course à la puissance à un seuil acceptable et limiter les coûts. Lors de l’introduction du nouveau bloc 2014 le principe a été repris en variant les modifications de pièces dans le moteur (38% pour la saison 2016, 30% en 2017, 23% en 2018 et 5% en 2019 et 2020. Ce principe devait permettre, dans l’esprit, de réduire les coûts de manière drastique, tout en ouvrant les possibilités en performances. Il n’en a rien été.

En 2015 seulement 8% des pièces ont été gelés, selon diverses informations en OFF. Le principe de jetons, largement revus avec l’arrivée de Honda et l’insistance de Renault a donc volé en éclat. En 2015, 32 jetons ont été accordés, ce qui signifie que 48% du moteur pouvait être modifié !

Renault et Honda en ont profité pour tenter de rattraper leur retard, tandis que Mercedes au GP d’Italie a utilisé ses jetons pour concevoir un bloc ultra puissant pour la fin de saison et le début de la suivante.

Pour entrer dans le détail, si un piston était nouveau cela en coûtait 2 jetons. Un nouveau système d’allumage, un seul jeton et le changement de la chambre de combustion l’équivalent de trois jetons.

L’ambition est d’imaginer un nouveau système à l’horizon 2018, destinée à réduire à la fois les coûts jusqu’en 2020 et la puissance. En attendant, la course à la puissance sera effective et la puissance augmentera, comme le prix des moteurs…

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Vers une augmentation de l’influence Honda chez McLaren

McLaren Honda Le ciel au dessus de l’usine de Woking a été aussi sombre que les couleurs des MP4-30 en 2015. Si en interne le mea culpa technique est de rigueur, la stratégie a changée concernant Honda. L’heure n’est plus de critiquer son partenaire sous couvert de lettres émotionnellement troublantes pour la direction du constructeur japonais. La frustration passe et les intérêts économique reviennent au premier plan.

Dans une interview pour le magazine économique nippon Nikkei, le responsable F1 de Honda, Yasuhisa Arai a été obligé de reconnaître les erreurs et le manque de réalisme qu’à représenté l’entreprise du retour de la marque en 2015. Toutefois, il reste des points de divergences entre les deux parties.

Honda indique que l’étude du nouveau moteur a débuté en Août, au laboratoire de Sakura dans la préfecture de Tochigi.  Pour le moment la discrétion est de mise concernant l’engagement de ce nouveau projet. L’organisation Honda F1 est un aigle à deux têtes : Milton Keynes sert de première ligne pour la course, mais tous les projets de développements se réalisent à Sakura. Un laboratoire composé surtout d’ingénieurs n’ayant que très peu d’expérience de la Formule 1. En cela, le constructeur revient dans ses travers, emporté par son glorieux passé et sa doctrine du turn over qui était la cause du manque de performance au début des années 2000 et qui avait été profondément changé en 2003/2004 sous l’impulsion de son partenaire de l’équipe : British American Tobacco.

La situation est identique aujourd’hui, une décennie plus tard, mais la capacité d’écoute nippone est moins évidente. McLaren a souhaité l’embauche d’ingénieurs européens, extérieur à la culture Honda, mais le retour du constructeur japonais s’accompagne d’une philosophie différente.

Une philosophie favorisant la main-d’œuvre et les têtes pensantes japonaises, ainsi qu’une communication discrète. Yasuhisa Arai  n’a pas le droit d’annoncer une hausse du budget F1. Toutefois, le président Takahiro Hachigo a confirmé un engagement 2016. En langage asiatique, cela signifie qu’une augmentation de budget a été accordée. Il était de 300 millions d’euros en 2015, selon les données du BusinessBookGP (édition française et english edition).

Plusieurs fois le budget moteur de Honda a évolué depuis 2013. Passant de 100 millions à 150 millions, puis 300 millions aujourd’hui. Il pourrait être de 320 à  350 millions demain.

La perte de sponsoring du côté de Woking sera compensée par l’augmentation du budget de Honda. Le marketing McLaren aurait proposé que les couleurs rouges et blanches reviennent sur le devant de la scène. En échange, Honda a accepté que certaine marque signée par l’équipe anglaise soit valorisée sur les McLaren. Surtout les marques premiums.

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2003, quand Honda s’est remis en question

BAR 006Si le retour de Honda en 2015 ne c’est pas accompagné de succès, il faut se souvenir que son dernier retour en 2000 a été assez similaire. La cause était la même : la philosophie.

Après une période glorieuse entre 1984 et 1992, Honda avait décidé de revenir comme constructeur à la fin des années 90. Le doute sur la compétitivité de l’ensemble a fait changer d’avis la direction du constructeur japonais qui accepta de fournir son nouveau moteur le RA00E à l’équipe BAR. Ce bloc était en réalité une version à peine améliorée du Mugen-Honda MF301HE. Annoncé pour 110/112kg et une puissance de 815 cv (version spéciale Suzuka), il ne fournissait en réalité que 10 cv de plus que le Mugen, soit 780 cv en course

2001, Honda présenta le RA001E ouvert à 80°C, le premier nouveau moteur de la marque. Mais encore un bloc de l’ancienne génération (620mm de longueur, tandis que les autres moteurs étaient plus court de 40mm), au poids similaire à son prédécesseur et dont la seule innovation était son angle. La puissance annoncée était de 830cv, mais en course les BAR 003 disposaient de 795 cv et 815cv. Soit un retard assez important par rapport à la concurrence (BMW fournissait déjà 838 cv en course et 858cv en qualification).

Le retard technique étant compensé le plus souvent par un excès d’innovation, Honda présenta le RA002E en 2002. Un V10 à l’angle de 108°C pour 92kg  et annoncé à 835 cv en qualification (il fera même 870cv en configuration Suzuka), mais seulement 800cv en course. Certes le moteur était compact, mais il manquait de fiabilité (vibration excessive) et de puissances. Sous l’impulsion de David Richards, le nouvel homme fort de l’usine BAR, Honda a été invité a échangé avec l’équipe technique de Brackley.  Un changement de philosophie devait s’opérer.

Le changement ou stopper

Paradoxalement l’arrivée de Toyota dans le paddock en 2002 a poussé Honda à un changement. Rompant avec son traditionnel système de rotation d’ingénieurs qui interdisait toute stabilité, un nouveau président de Honda Racing est nommé en la personne de Shoichi Tanaka. La première décision de ce dernier est de rappeler l’ingénieur Takeo Kiuchi. Malheureusement le RA003E était déjà conçu.

Ce bloc ouvert à 90°C était compact et avait l’unique ambition de combler le retard de puissance sur les moteurs les plus compétitifs de l’époque, née avec 835cv il augmentera sa puissance pour atteindre les 900cv souhaité. Malheureusement cette hausse de puissance par l’augmentation du régime s’accompagnait d’une hausse massive de la consommation. Honda décida que le RA003E serait un moteur intermédiaire et que son RA004E devait être LE premier véritable moteur de la marque.

En coulisse la mentalité technique avait fait sa mutation majeure. Auparavant la puissance était augmentée par le régime et la fiabilité compensée par le poids,  ce n’était plus le cas. Au moment ou Honda c’était rendu compte que tous les constructeurs savaient construire un bon moteur de F1, les ingénieurs reprenaient des recettes des années 90. Obsolète.

Ouvert à 90°C comme son prédécesseur, le RA004E était plus compact, léger et fiable. La puissance de 900cv a été un postulat de base et ce bloc a été la base de la puissance des BAR. Le RA005E  flirtant en 2005 avec les 980cv en qualification.

Cette époque était unique dans l’histoire de Honda. L’époque ou l’usine anglaise était « moteur » dans le développement au Japon. Aujourd’hui la philosophie est revenue aux années 90 et début des années 2000. L’histoire nous montre que cela n’a pas été un succès.

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