Note du Mardi – Le système de marché sponsoring de Bernie
La fin des relations entre la société Rich Energy et Haas F1 Team est un marqueur fort. 8 mois seulement d’union, 50% d’un parrainage payé pour une visibilité accrue et une sombre affaire en coulisse. Une impression de revenir en arrière dans l’histoire, au moment ou l’on pensait que le contrôle du marché était présent.
Sur un sponsoring estimé à 12 millions d’euros (selon le Business Book GP 2019), seulement 6 millions a été déboursé en début de saison, comme le contrat l’indiquait. Toutefois, aucune canettes n’a été distribué, un procès d’une manufacture de vélo pour utilisation du logo à tête de cerf perdue au début de l’été et une rocambolesque histoire de tweets durant le mois de Juillet, ont eu raison de la collaboration entre les deux parties. Reste que cette histoire n’était pas arrivée depuis près de 20 ans.
1992, des débuts difficiles
Tout a commencé en 1992, avec l’affaire Sassetti et l’équipe Andrea Moda en 1992. Une équipe totalement indigne d’être présente dans le paddock et largement soupçonnée de blanchiments d’argents. A partir de ce moment-là, Bernie Ecclestone a progressivement instauré un système de gestion. Le dernier spasme hors de contrôle étant le Prince Malik et Arrows F1 en 1999. En coulisse, l’argentier de la F1 visait une introduction en bourse et souhaitait contrôler plus aisément l’introduction d’un sponsor en Formule 1.
Les débuts du management sponsoring
Au début des années 2000, si un sponsor ayant la capacité de débourser plus de 20 millions de dollars visait la Formule 1, il devait consulter Bernie Ecclestone pour conseil. Vodafone en 2001, avait consulté l’argentier pour son implication future comme sponsor d’une équipe. A l’époque McLaren et Jordan était en pole position, puis Bernie a vanté les mérites de Flavio Briatore et de …Ferrari. Quelques mois plus tard, Vodafone signera avec la Scuderia un contrat de trois saisons. Après la fin des partenariats tabac, Ecclestone a été très actif pour aider les équipes dans leur recherche. La banque ING souhaitait sponsoriser une équipe à une hauteur significative. Elle sera orientée vers Renault F1 Team en 2007.
Red Bull avait consulté Bernie Ecclestone avant la reprise de Jaguar, tout comme Genii Capital avant la reprise de Renault fin 2009. Tout ce qui touchait à l’aspect économique de la discipline passait entre les mains d’Ecclestone, qui voulait s’assurer de la pérennité de son système et de l’image de la discipline, pour confirmer son caractère premium.
L’épisode Rich/Haas est intéressant, car il met en lumière une pratique entrevue par les opérateurs de pari sportif, il y a une dizaine d’année. Encaisser une partie de l’argent dans une levée de fond, faire de la promotion dans le sport pour attirer des clients et une fois que le point mort du Business Model est atteint, le partenariat est rompu.


Il y a environ une quinzaine de jour, l’ex président de la FIA, Max Mosley avait indiqué que, lors d’une des dernières réunions de l’année 2010 des membres de la FOTA, l’équipe Red Bull Racing a admi avoir plus dépensé d’argent que ses concurrents et donc, a avoué ne pas avoir respecté le pacte entre les membres et le principe du RRA (
Le 6 Janvier 2011, José Ramon Carabante, lors d’un entretien pour l’Expansion en Espagne avait indiqué qu’il visait un développement de son groupe dans l’immobilier et en Formule 1.
Le ministre de l’industrie, Eric Besson, avait déclaré que l’affaire était « sérieuse » hier sur l’antenne de RTL. Aujourd’hui, Renault va porter plainte et pourrait licencier les trois cadres, qui étaient basés au Technocentre, soupçonnés dans l’affaire d’espionnage, au profit d’un commanditaire chinois. Une hypothèse également étudiée pour les services secrets français, selon Le Figaro, dans ses pages économiques.
L’histoire de Lotus Renault GP Ltd (
Depuis le début de la semaine, une rumeur (bien informé) indique que Lotus Cars a racheté en décembre 2010 50% des parts de Renault F1 Team à Genii Capital. Une annonce qui est fausse.

