View – Une brève histoire d’avenir

Jouons aux prédictions qui feront évoluer la Formule 1 d’ici à 2020…

Jouons aux prédictions qui feront évoluer la Formule 1 d’ici à 2020…
 A Interlagos, Bernie Ecclestone a indiqué qu’il étudierait l’idée de faire un championnat pour Red Bull Racing, Mercedes AMG F1, McLaren Racing et la Scuderia Ferrari et un autre championnat du monde des constructeurs avec éventuellement la troisième voiture de ces constructeurs là et les autres (Lotus, Sauber, Force India, Toro Rosso, Williams). L’idée ne changera rien dans le déroulée des courses, comme nous l’a démontré le règlement MotoGP et SuperBike ces dernières années.
A Interlagos, Bernie Ecclestone a indiqué qu’il étudierait l’idée de faire un championnat pour Red Bull Racing, Mercedes AMG F1, McLaren Racing et la Scuderia Ferrari et un autre championnat du monde des constructeurs avec éventuellement la troisième voiture de ces constructeurs là et les autres (Lotus, Sauber, Force India, Toro Rosso, Williams). L’idée ne changera rien dans le déroulée des courses, comme nous l’a démontré le règlement MotoGP et SuperBike ces dernières années.
Subissant le départ de Kawazaki et Suzuki et la perte de vitesse de Ducati, la Dorna a estimé que seulement 2 Yamaha officielles et 2 clientes, 2 Honda et deux clientes, ainsi que de 2 Ducati officielle et deux clientes n’étaient pas suffisantes pour une grille de départ. Le championnat CRT (Claiming Rule Team) avait été mis en place pour une durée limitée de trois saisons maximum – elle ne devait plus exister cette année.
Mesure nettement plus économique
Dans les faits, la norme CRT doit être composée d’un moteur et d’une boite de vitesses ne coûtant pas plus de 20.000 euros (12 moteurs par an). Alors que la location d’une MotoGP à l’année revient à plus de 5 millions d’euros par an désormais. L’idée du CRT a permis d’augmenter le nombre de motos sur la grille et de disposer de leurs championnats spécifiques, sans que cela nuise au spectacle. Bien que l’on présente plus les MotoGP que les autres dans la course.
Mais cette année 2014, le championnat SuperBike, lui aussi en difficulté concernant son plateau (18 motos aujourd’hui) vise 24 motos minimum avec une réglementation proche du CRT, nommée EVO.
Un premier pas vers la réduction des coûts
Le résultat de ces mesures est double. Premièrement le plateau est fourni de 24 motos sur la grille de départ, ce qui donne l’impression d’un championnat sains. Deuxièmement, une bonne EVO/CRT, préparée avec sérieux produit des performances proches des prototypes, avec 10 fois moins d’investissement ou presque.
Mais plus intéressant, le MotoGP souhaite mettre en place à l’horizon 2016 un système électronique unique (ECU) et forcer à réduire les coûts des équipes en utilisant le championnat CRT comme levier. Intelligent.
Dans les années 50 et 60, devant le manque de voiture sur les grilles de départ la FIA à l’époque avait accepté l’introduction des F2, pour faire le nombre. Elles disposaient de leur propre championnat et même de leur propre grille de départ. Cela a permis à des constructeurs nouveaux de se mettre en avant et à des pilotes de briller.
Imaginons quand dans un premier temps, deux championnats se mettent en place (ceux disposant de moteur officiel constructeur) et les autres disposants de moteurs clients. Et que d’ici quelques temps, ces moteurs clients soient non plus des V6, mais des 4cyl turbo simple, sans KERS, mais d’une valeur de seulement 5 à 8 millions d’euros par an. L’approche de Bernie Ecclestone serait la première étape vers un principe proche de ce qu’ont réalisé la MotoGP et le SuperBike. Pour survivre.
 Le chiffre est lâché dans le paddock d’Interlagos. « Entre 35 et 40 millions d’euros », tel est l’évaluation du coût supplémentaire de Red Bull Racing pour l’introduction d’une troisième voiture en 2015. Autrefois favorable à cette mesure, Christian Horner procède à un rétro pédalage, essentiellement politique.
Le chiffre est lâché dans le paddock d’Interlagos. « Entre 35 et 40 millions d’euros », tel est l’évaluation du coût supplémentaire de Red Bull Racing pour l’introduction d’une troisième voiture en 2015. Autrefois favorable à cette mesure, Christian Horner procède à un rétro pédalage, essentiellement politique.
L’annonce du chiffre pose l’autre question : Qui payera la facture ? Le plan 2015 semble progressivement en place dans l’esprit de Bernie Ecclestone : RBR et Ferrari devrait avoir 3 monoplaces sur la grille, car elles touchent plus d’argent que les autres. Sauf que d’un côté Marco Mattiacci estime qu’une révision à la baisse des Accords Concorde (en redistribuant l’argent vers les petits) mettrait en difficulté Ferrari. Tandis qu’Horner laisse entendre que le budget de RBR ne permet pas d’engager une 3ème voiture en 2015. A Interlagos, il était entendu que CVC Capital a signifié aux équipes concernées, son accord pour l’engagement d’une troisième voiture (et la vente de voiture cliente en 2016), mais sans offrir une prime supplémentaire.
Les manœuvres entre patrons sont de plus en plus importantes ces dernières semaines et la tension monte. Red Bull souhaite un dégel moteur pour permettre à Renault Sport F1 de revenir dans la course et augmenter le spectacle. Ferrari soutient cette idée avec force. Toto Wolff, au nom de Mercedes AMG, refuse en bloc et lance l’idée d’un engagement d’une 3ème voiture. Essentiellement pour faire peur. Les questions de surcoût en cas de dégel moteur (20 millions d’euros environ) étouffent déjà les équipes. Le cercle vicieux devient un nœud de Möbius.
La stratégie est simple : RBR tente neutraliser Mercedes, qui tente de neutraliser Ferrari et Renault. McLaren et Honda sont des arbitres discrets de la situation.
La solution viendra probablement du CVC Capital. Demain, mardi, une réunion avec Donald Mackenzie est programmée. Une première idée serait de créer deux championnats du monde des constructeurs. Avec d’un côté les châssis et de l’autre les moteurs. Ecclestone c’est déclaré intéressé par l’idée. Mais l’ordre du jour sera la redistribution de l’argent de Marussia l’an prochain.
Pendant ce temps, le trio Lotus/Sauber/Force India discute indépendamment de ces considérations sur la 3ème voiture avec CVC Capital. Une discussion qui pourrait servir de contre balancier dans une négociation avec les autres équipes sur la 3ème voiture…

Le prix du dégel moteur et le fantôme du V8
Toto Wolff a indiqué que le dégel moteur pour la saison 2015 coûterait entre 10 et 20 millions d’euros supplémentaire pour le budget du constructeur allemand et la marque refuse de prendre cela à sa charge. Pour réduire les coûts des petites équipes l’idée du retour au V8/KERS est revenu en réunion, sans succès. L’urgence est de mise. Toutefois, la réunion de samedi c’est conclue par : pas d’argents des équipes clientes ? pas de développements moteurs donc pas de dégel. Point.
Le prix des Pirelli
Alors que les moteurs sont montrés du doigts comme étant la cause de la chute de Marussia et Caterham et des difficultés des équipes, d’autres personnes signalent que le manufacturier italien Pirelli a largement augmenté ses tarifs. De 1,35 millions d’euros par équipe de 2011 à 2013 à 2,4 millions d’euros par équipe de 2014 à 2016. Pour la même quantité de pneumatiques…
La menace de l’Union Européenne
Monisha Kalterborn (Sauber), en pleine discussion avec Bernie Ecclestone pour obtenir une prime supplémentaire reste attentive aux évolutions de la Formule 1. Dans le cas ou cela ne convient pas à l’équipe Sauber, l’ancienne avocate menace ouvertement pour toute violations du titulaire des droits commerciaux concernant les règles de la concurrence, d’un recours auprès de l’Union Européenne.
Les moyens de Ferrari
Sergio Marchionne a indiqué à Marco Mattiacci qu’il disposera d’importants moyens pour remettre en 2015 la Scuderia sur le chemin de la victoire. La rumeur indique que le groupe FIAT serait d’accord pour investir environ 160 millions d’euros par an jusqu’en 2017. L’argent provenant de la prochaine introduction en bourse de New-York, l’an prochain, de Ferrari.
L’idée de Pat Symonds pour Williams
Pat Symonds souhaite faire revenir Williams au sommet de la Formule 1. Le plan de l’ingénieur anglais serait de viser le titre mondial à l’horizon 2016, avec Bottas au volant de la future monoplace de Grove à moteur Mercedes-Benz. A suivre…
Le budget de Haas en 2016
Gene Haas a indiqué que son budget pour la saison 2016 serait de 120 millions de dollars (96 millions d’euros).
L’argent de Marussia en question
L’équipe russe n’étant plus là, la logique voudrait que ses gains FOM (9ème place) reviennent à Sauber (actuellement 10ème). Mais Bernie Ecclestone c’est annoncé contre cette idée. Il n’est toutefois pas impossible que l’argent de Marussia servent pour financer la prime demandé par Lotus, Sauber et Force India…
Sutil vs Sauber
Adrian Sutil disposait d’un contrat 2015 avec Sauber. L’entourage du pilote a cherché un recours auprès du Conseil de Reconnaissance des Contrats (CRB) à Genève. Mais cette dernière ne peut juger le contrat entre l’allemand et l’équipe suisse (elle ne juge que les pilotes ayant deux contrats pour la même année). Ainsi un recours en justice civil est envisagé. Mais auparavant Manfred Zimmer, l’agent de Sutil cherche à trouver un accord à l’amiable avec Sauber d’ici Abu Dhabi. Nous entendons que Sutil sera payé par Sauber en 2015 malgré tout.
Lorsqu’en conférence de presse, les constructeurs ont évalué le prix des nouveaux moteurs entre 17 millions d’euros et 21 millions d’euros, nous étions en 2012. Le prix était plus du double des V8, mais la promesse d’un retour à la normal à l’horizon 2018 avait valeur de sacrifice.
Un mensonge plus tard, la chute de Caterham et la situation de Marussia a provoqué un élan de vérité pour les équipes Force India, Lotus et Sauber, concernant le premier poste de dépense : le moteur.
Les premiers versements 2015 sont de 11,3 millions pour Mercedes-Benz, 9.6 millions pour Renault et environ 10 millions d’euros chez Ferrari et doivent être payé avant fin Octobre dans la plupart du temps.
La particularité du moteur hybride est son mode de financement. Retour en arrière. A l’époque du V8 (Entre 6,5 et 8 millions d’euros sans KERS), les équipes pouvaient payer durant l’année et n’avançaient pas l’argent de l’année suivante. Pour le moteur V6 ce n’est pas le cas. Les teams doivent avoir de la trésorerie à l’avance afin de financer le reste du moteur 2014 et le moteur 2015. Avec un détail : Ce versement représente entre 30 et 45% de la somme globale.
Voici donc le coûts total sur une saison, pour une équipe afin d’obtenir les moteurs :
 La réunion entre Lawrence Stroll et ses avocats face à Peter Sauber et Monisha Kaltenborn dans les bureaux de l’usine d’Hinwill n’a rien donné. Après une première approche informelle, l’homme d’affaire canadien propose un chiffre : 100 millions de dollars canadiens, soit 70 millions d’euros. Sauber n’accepte rien.
La réunion entre Lawrence Stroll et ses avocats face à Peter Sauber et Monisha Kaltenborn dans les bureaux de l’usine d’Hinwill n’a rien donné. Après une première approche informelle, l’homme d’affaire canadien propose un chiffre : 100 millions de dollars canadiens, soit 70 millions d’euros. Sauber n’accepte rien.
L’offre de Stroll s’assortirait d’une condition indiquant que Sauber doit laisser 10 millions d’euros, au titre de partenariat de sponsoring. Une évidence : Dès lors qu’il fallait financer l’équipe suisse par lui-même, l’homme d’affaire canadien n’a pas suivi. Ce n’était pas l’objectif de Peter Sauber.
Quelques semaines plus tard, les avocats de Marcus Ericsson arrivent dans l’usine et un accord est rapidement trouvée. Contre 17 millions d’euros, dont 5 millions d’euros payé à la signature. Une mesure importante pour Sauber. L’argent permettant de payer une partie de la première traite du moteur Ferrari 2015 d’ici la fin du mois d’octobre.
Fort d’un budget estimé par le BusinessBookGP2014 (version française et english version), d’environ 90 millions d’euros, dont 55 millions de droit TV, la répartition du budget est très simple : le sponsoring sert à payer le moteur, les droits FOM servent à financer la saison. Mais pour la saison 2015 ce ne sera plus la même chose.
Actuellement 10ème du championnat du monde, Sauber touchera environ 40 millions d’euros l’an prochain. Une baisse de 15 millions d’euros qui doit être comblé. L’apport d’Ericsson est une étape. La seconde viendra de Van der Garde qui devra apporter 12 millions d’euros l’an prochain pour obtenir le volant. L’objectif est d’avoir un budget tournant autour de 85 millions d’euros pour l’an prochain.
Mais ces mesures sont des mesures de survie. Il y a deux ans, Peter Sauber a eu plusieurs réunions avec les responsables du Groupe Volkswagen. Audi utilise depuis plusieurs saisons sa soufflerie d’Hinwill. Le lien est présent. La rumeur de l’arrivée en Formule 1 de la marque allemande à l’horizon 2016 vient de loin, mais semble sérieuse. Elle est souhaitée par Sauber qui espère un rachat de son équipe par un constructeur. Cette vision long terme a été prononcée en 2010, lors de la reprise de l’équipe après l’épisode BMW.
Après un court-métrage avec Mercedes (1993/1994), un Blockbuster avec BMW (2006-2009), Audi bouclera la boucle à Hinwill. Dans l’espoir.
 Je l’avoue.  Je suis lassé de lire toutes ces théories des acteurs de la Formule 1 autour des cas Marussia/Caterham (à croire que c’est la première fois que cela arrive). Ils ne proposent qu’une vision d’urgence à une situation qu’ils ont provoquée par la politique (3ème voiture/8 équipes/équité sur les droits TV). Une société est malade lorsque le maintien de ses intérêts occupent plus d’énergie que de continuer d’être compétitif par l’ingéniosité.
Je l’avoue.  Je suis lassé de lire toutes ces théories des acteurs de la Formule 1 autour des cas Marussia/Caterham (à croire que c’est la première fois que cela arrive). Ils ne proposent qu’une vision d’urgence à une situation qu’ils ont provoquée par la politique (3ème voiture/8 équipes/équité sur les droits TV). Une société est malade lorsque le maintien de ses intérêts occupent plus d’énergie que de continuer d’être compétitif par l’ingéniosité.
Ce qui fait que l’homme est ce qu’il est, réside surtout dans sa capacité à se renouveler. D’évoluer en permanence. En Formule 1, depuis la nuit des temps, l’innovation a été au cœur de l’ADN. Mais depuis quelques années, la culture de la rente, de l’improductivité, de la parole communicative sans les actes, brouille l’image de ce beau sport. La face cachée de la Lune se dévoile. Par peur de l’avenir je pense.
Soyons clair que si Caterham ou Marussia meurt, ne me fait pas plus d’effet que cela. J’ai plus eu de peine pour Arrows ou Prost il y a 10 ans. A l’époque ces équipes étaient dirigées par des passionnés de la course automobile, pas des hommes d’affaires venant de l’industrie de la culture et voulant se diversifier avec un jouet au-dessus de leurs moyens.
Dire aujourd’hui qu’il y a des équipes qui dépensent 4 à 5 fois plus et que c’est un scandale, c’est oublier l’époque. L’histoire. Je me trompe ou une équipe comme Ligier en 1979 n’avait qu’un budget de 10 millions de francs de l’époque, contre 40 millions pour Lotus et Ferrari ?
En 1991, Jordan c’est endetté et a été aidé par Bernie Ecclestone parce qu’elle avait marquée des points. Sinon elle n’aurait pas survécu à sa première saison avec une dette de 12 millions de dollars. Mais Bernie n’a pas aidé Pacific, ni Simtek, ni Larousse, ni Prost d’ailleurs et moins encore Arrows. La logique est que Jordan présentait une voiture compétitive avec de petits moyens et avait le potentiel. Pacific a fait roulé en 1994 un châssis Reynard de 1992, Simtek une voiture conçue pour BMW en 1991, Larousse n’avait pas de châssis, Prost avait une équipe trop compliquée dans sa structure et Arrows était alors dirigé par un homme devenu limite dans sa gestion, donc pas bon pour l’image de la F1.
En 1996, McLaren avait un budget de 100 millions de dollars, sans aucune victoire. Sachant qu’à l’époque McLaren touchait 2,5% de plus sur les Accords Concordes (comme Ferrari de 1992 à 1997), ou a été le scandale ? Cela a toujours existé, donc cela ne me choque pas que Red Bull touche autant que Ferrari aujourd’hui.
Sauf qu’à l’époque l’éphémère traduisait toute ces actions. Aujourd’hui tout ce qui a été néfaste par le passé est devenu quotidien. Je vais prendre du recul et réfléchir. L’hiver vient et cela ne me plait pas du tout.
 Barcelone,  Nico Hulkerberg tira sur le drap noir qui recouvrait depuis la veille la Force India VJM05. La cérémonie avait pour but de dévoiler le nouveau sponsor de l’équipe indienne : la vodka Smirnoff. Cette petite opération de relation publique a été un succès et a permis à Force India de lancer la saison d’un sponsor de 10 millions d’euros par an.
Barcelone,  Nico Hulkerberg tira sur le drap noir qui recouvrait depuis la veille la Force India VJM05. La cérémonie avait pour but de dévoiler le nouveau sponsor de l’équipe indienne : la vodka Smirnoff. Cette petite opération de relation publique a été un succès et a permis à Force India de lancer la saison d’un sponsor de 10 millions d’euros par an.
A Woking au même moment, le silence. Après Martini, Smirnoff était une autre cible de choix pour McLaren. Ces deux sponsors n’avait qu’une capacité financière faible, seulement 10 millions d’euros par année, alors que Ron Dennis visait un important sponsor autour de 30 à 40 millions d’euros. Le temps était alors à l’espoir entre les murs de l’usine de Woking.
L’impact relatif du marketing
Une question se pose alors. Quel était réellement les budgets des teams par le passée ? Sans les marques de tabac et sans l’investissement des constructeurs ? Prenons la saison 2001 comme valeur de base. Simplement parce qu’elle est assez similaire à 2014 (2 grosses équipes devant à plus de 250 millions de dollars et 4 équipes en dessous des 100 millions de dollars de budget).
Entre parenthèse le budget total de l’année 2001 et à ces côtés la valeur sans le sponsoring tabac, les droits TV et l’investissement constructeur :
Les budgets de Sauber, Arrows, Prost et Minardi ont été amputées par le prix de la location de leur moteur.
L’illusion du prime économique
Que cela démontre t’il ? Qu’à l’époque naissante des constructeurs et avant que les crises à répétition et le 11 Septembre ne viennent perturber l’ensemble, les marques de Tabac étaient fortement présentes. Avec en moyenne 30 à 50 millions de dollars dans les budgets. Mais, comme BAR et Jordan nous le démontrent, c’était l’essentiel. Williams a toujours développé une politique d’acquisition de sponsoring autre que le tabac, principalement parce que BMW ne souhaitait pas associer son image à celle du tabac.
Enfin, la liste ci-dessus nous démontrent surtout que l’impact des sponsors (hors tabac) était assez mesuré, déjà à l’époque. Surtout si l’on enlève les pétroliers (20/25 millions en moyenne pour les tops teams).
La crise du sponsoring n’est donc pas nouvelle. L’industrie du tabac a permis durant de longues années un contentement de la situation. Les factures étaient payés par le sponsor et les départements marketings ont été moins exigeants. Entre 2006 et 2010 les constructeurs ont pris la place des marques de tabac. Depuis lors la logique est toujours la même : les hommes d’affaires ont remplacé les marques tabac et les constructeurs dans les finances des équipes et rien n’a véritablement changer au fond.
Dans l’édition du BusinessBookGP2014, une prédiction basée sur le concept du cygne noir indiquait que Sébastian Vettel irait chez Ferrari avec le soutien de Red Bull. La marque autrichienne a récemment répondu sur ce point.

Dans la prédiction, il est écrit que : si Vettel signe chez Ferrari, il remplacerait Fernando Alonso. Le pilote espagnol étant soutenu en partie par Banco Santander qui est sponsor de l’équipe italienne, l’idée était de remplacer l’établissement bancaire par Red Bull contre un chèque de 50 à 70 millions d’euros par année. En cela, le quadruple champion du monde restera dans le giron autrichien et la marque au taureau rouge étendra son influence au-delà de ses deux équipes et son Grand Prix.
A Sotchi un porte-parole de l’équipe Red bull Racing a expliqué qu’un accord entre Sébastian Vettel et Dietrich Mateschitz, le patron de la marque de boisson énergisante, a clarifié l’idée qu’il n’y aura pas d’accord publicitaire entre les deux parties à l’avenir. Vettel ne fera donc pas la promotion de Red Bull chez Ferrari. Pour l’instant. L’argument lancé en OFF est que Ferrari dispose d’un accord avec TNT, un rival brésilien. Mais…
En effet, Ferrari a signé un accord de sponsoring avec la marque de boisson brésilienne TNT. L’accord remonte à Mars 2012 et il a été signé pour une durée de trois ans. Expirant à la fin 2014. Ce qui laisse en réalité libre champs à Red Bull de remplacer TNT à Maranello. Voir plus ?

Depuis quelques semaines deux théories se répandent dans les médias. La théorie qui indique que les salaires des Champions du Monde vont exploser en 2015 et la théorie qui estime que c’est la fin des méga salaires. En réalité, les salaires n’ont jamais baissé.
En 1992, l’équipe Williams F1 Team avait un budget de 33 Millions de dollars. Nigel Mansell disposait d’un salaire de 12 Millions de dollars. Soit 36% du budget de l’écurie anglaise était consacré au pilote britannique. En 1996, lorsque la Scuderia Ferrari signe Michael Schumacher pour 25 Millions de dollars, son budget était de 120 Millions de billets verts. Soit 21%.
Durant les années 90, les équipes Williams F1 Team et McLaren ont fait en sorte de ne jamais dépasser un seuil de salaire globale pour les pilotes. La structure de Grove n’a jamais dépensé plus de 13 Millions de dollars par année de 1992 à 1998 pour ses pilotes. Alors que son budget était passé de 33 Millions à 120 Millions de dollars sur la même période. McLaren n’a jamais dépensé plus de 20 Millions de dollars pour ses pilotes entre 1992 et 2003. Alors que sur la même période son budget était passé de 50 Millions à 320 Millions de dollars.