Ron Dennis, l’autre histoire

Ron DennisLa deuxième chute de Ron Dennis après celle de 2008, faisant suite au SpyGate, ayant déjà écorné l’image d’un homme qui a construit un empire à partir d’une équipe de Formule 1. En ayant une vision différente. Un exemple pour beaucoup, mais un côté sombre aussi.

Après l’épisode Rondel et son projet de F1 avorté, en 1974, Ron Dennis lance Project Three et enfin Project Four avec  le soutien de Marlboro. L’idée était essentiellement marketing et non sportive, car l’objectif était d’aider la marque de tabac sur le marché d’Amérique du Sud en signant des pilotes venant de cette région du monde. Dennis obtiendra 10 millions de dollars d’aujourd’hui, soit 2 millions de dollars de l’époque pour financer son équipe.

A la fin des années 70, le patron de BMW Motorsport, Jochen Neerpash souhaitait donner une vie au programme M1, qui était un échec commercial. Le programme Procar est lancé avec le concours de Bernie Ecclestone, qui aimait bien l’idée d’avoir une course de voiture de sport avant les Grand Prix. Dennis, ayant une bonne réputation,  reçoit une commande de 20 voitures (les 20 autres étant construites par Lamborghini en compensation de l’industrialisation ratée de la M1). Dennis embauche des mécaniciens. Finalement BMW a découvert que Lamborghini n’avait réalisé qu’un seul exemplaire. C’est ainsi que le constructeur allemand a dû payer le prix fort pour que Project Four réalise les 19 modèles restant à construire. Avec ce contrat, Ron Dennis avait gagné assez d’argent pour lancer un projet de Formule 1.

Il embaucha John Barnard, qui était du côté des USA en ayant conçu la Chaparral 2K victorieuse en 1979 et surtout des 500 Miles d’Indianapolis en 1980, en le payant 20.000 livres pour une année de contrat de l’époque, soit 220.000 dollars, plus l’équivalent si le projet F1 était avorté et lui promis un pourcentage de Project Four (comme l’avait fait Frank Williams avec Patrick Head en 1978).

La future voiture conçue par John Barnard quasiment prête, Dennis est allé rencontrer John Hogan pour lui demander de financer son projet de Formule 1 en carbone, dont les voitures devaient être nommées les Marlboro Project Four (MP4). A l’époque, John Hogan, l’influent directeur commercial de Philip Morris, avait rejeté l’idée, car le groupe tabac investissait beaucoup dans l’équipe McLaren (environ 15 millions de dollars à l’époque) et était actionnaire à 50% du team à l’époque. Hogan avait d’ailleurs donné son accord pour que Teddy Mayer, le patron de McLaren de l’époque, propose des salaires importants pour embaucher Ronnie Peterson, contre un salaire de 2 millions de dollars (en vain car le suédois disparaitra lors du funeste GP d’Italie 1978) et Gilles Villeneuve, contre 750.000 dollars (en vain aussi) entre 1979 et 1980. Alors Dennis se lança, comme un défi : Racheter McLaren.

Dennis ne visait pas les voitures, ni l’usine, mais les moteurs Cosworth, la boite de vitesse et le parrainage de Marlboro. Hogan séduit par l’idée, propose de soutenir Dennis en lui prêtant les actions du manufacturier de tabac, piloter le redressement de l’équipe McLaren et ensuite trouver un autre investisseur dans les 3 ans. En Septembre 1980, à 33 ans, Dennis devient patron d’une équipe F1 contre une commission et la promesse d’avoir un pourcentage du capital de l’équipe en propre.

Après le départ fin 1982 de Teddy Mayer  et la reprise de 100% du contrôle de McLaren avec l’argent de Marlboro, il fallait rembourser une dette. La marque de Tabac avait permis à Ron Dennis d’être propriétaire, mais ce dernier ne souhaitait pas être tributaire des décisions de John Hogan. Ainsi Dennis va rencontrer Akram Ojjeh, alors sponsor de Williams F1. Il va proposer à l’homme d’affaire arabe un deal qu’il ne pouvait refuser : Céder 60% du capital de l’équipe McLaren pour 6 millions de dollars et le financement pour 5 millions de dollars de l’époque d’un moteur turbo construit par Porsche pendant 5 ans. L’accord McLaren-TAG est né.

Le début de la mutation d’équipe de F1 en entreprise pour McLaren. L’équipe déménagera en 1986 dans une usine à Woking, bien trop grande, environ 40.000 m2, mais qui allait devenir un standard pour les autres équipes.

Après la glorieuse année 1988 ou il a imposé un modèle d’organisation qui inspirera ses rivaux pour une décennie, Ron Dennis décide qu’il était temps d’évoluer. Il embauche en 1989, Martin Whitmarsh comme second. L’homme ne vient pas de la course, mais de BAe (British Aerospace) et ce dernier débute une ère nouvelle : Il faut recruter à l’extérieur pour continuer la domination de McLaren. Cette décision sera catastrophique. Les acteurs ayant participés aux succès de l’équipe depuis 1984 sont partis, les uns après les autres et les éléments extérieurs n’ont jamais réussis à obtenir les succès de leur prédécesseur.

 

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Petronas et Mercedes AMG F1

Mercedes W07Les rumeurs autour de l’avenir du Pétrolier malaisien Petronas parcours les allées du paddock depuis le dernier GP de Malaisie. L’Etat Malais souhaite redéfinir son investissement global sur la Formule 1. Cela passe par le Grand Prix bien entendu, mais également sur l’implication financière de son sponsoring avec Mercedes.

Depuis 10 ans, la méthode est toujours la même. Petronas étant un sponsor financièrement convoité, une menace de sa part et tout est mis en ordre de marche. La dernière fois que cela était arrivé c’était en 2010, lorsque la rumeur indiquait que le pétrolier allait aussi soutenir la jeune équipe Lotus Racing de Tony Fernandes et répartir son investissement en deux. Un bruit pour influencer des négociations qui ont toujours le même discours : l’augmentation de budget.

En effet, le succès aidant, les dirigeants de Mercedes AMG F1 redoute les lendemains qui chantent et souhaitent secrètement dominer la Formule 1 jusqu’en 2020. Wolff et Lauda redoutent sérieusement un retour de Red Bull, surtout avec le concours d’Exxon Mobil dès 2017 et l’émergence de Ferrari à terme. Souhaitant soutenir son entreprise, le maintien de l’investissement a été souhaité, tandis que pour Petronas une demande d’augmenter significativement son investissement a été indiquée à la direction de la société d’état. Refus logique.

C’est alors qu’a été distillée une petite information discrètement.  Le partenariat Petronas/Mercedes AMG F1 a bénéficié en 2015 d’une exposition médiatique de 835 millions d’euros (901 millions de dollars). Ce qui est aussi intéressant est que, officiellement c’est la première fois qu’un pétrolier dévoile ses chiffres pour justifier sa participation au championnat de F1.

L’exposition médiatique de Petronas a augmenté de 400% entre 2012 et 2015. Elle était ainsi de 200 millions d’euros entre 2010 et 2012. A comparer avec, selon le BusinessBookGP, un investissement annuel de 40 millions d’euros par année.

La communication de Petronas est aussi intéressante car elle relève un détail de la prochaine négociation avec Mercedes : « L’idée que nous payons pour mettre notre autocollant sur la voiture est très mauvais. La course est avant tout un problème d’efficacité et Petronas est le partenaire technique qui fournit les lubrifiants pour les voitures qui ont remporté des courses. » À déclaré Wan Zulkiflee, le porte parole de Petronas.

Ce qui signifie que non Petronas n’augmentera pas sa participation financière, mais sa participation technique, car pour le pétrolier la Formule 1 sert à renforcer sa présence de marque en plus d’améliorer son savoir-faire technique.

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L’impact technique d’Infiniti sur Renault Sport F1 en 2017

Renault RS16 Infiniti Brazil GP F1Pour la saison 2016, l’investissement de la marque Infiniti a largement évolué. Passant de sponsor à partenaire de grande ampleur.

En 2015, l’investissement de la marque premium nippone était estimé par le BusinessBookGP à 41 millions d’euros. En réalité 27 millions d’euros de sponsoring et 15 millions d’apport technique (ou compensation financière à l’apport technique). Dans le détail, Infiniti devait trouver un sponsor secondaire à Red Bull Racing et participer au développement hybride de l’unité moteur.  Avec le recul, rien de tout cela n’a été réalisé et les responsables de la marque premium on décidé d’anticiper l’arrêt de leur contrat (qui devait expirer en 2016) afin de redéfinir leur projet.

Entre 2010 et 2015, l’exposition d’Inifini a été importante (1 milliard d’euros de retombée médiatique), mais sa crédibilité technique était encore à prouver. De son côté Renault souffrait d’une faible exposition médiatique, comme fournisseur moteur, mais d’une compétence technique importante. L’union faisant la force, dans un groupe automobile misant sur les synergies, la logique était entendue.

En cela, l’investissement d’Infiniti a été réévalué selon le BusinessBookGP à 10 millions d’euros de sponsoring et 15 millions de partenariat technique pour 2016. L’an prochain la somme sera triplée (selon nos estimations) et essentiellement concentrée sur l’aspect technique. Le développement hybride étant la priorité, l’accord entre les deux parties indiquent que les ingénieurs travaillant pour la F1 seront transférés dans le département R&D de Infiniti.  Cette démarche permettra de répartir l’investissement moteur de Renault entre les partenaires de façon astucieuse.

En 2017, 50% du budget de l’équipe française sera consacré au moteur. Avec la nouvelle organisation qui se dessine cette saison, Renault Sport se concentrera sur le bloc moteur et le turbo, Infiniti sur la partie hybride.

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GP Brésil 2016 – Paddock Confidences

Lewis Hamilton GP Brésil 2016 hommage Ayrton Senna F1L’avenir de Wehrlein 
L’annonce d’Esteban Occon chez Force India a été une surprise, tant il semblait évident que c’était Pascal Wehrlein qui devait remplacer Nico Hulkenberg dans l’équipe indienne. Cela n’a pas été le cas et le jeune pilote allemand n’a pas vraiment compris la situation et l’a exprimé dans le paddock d’Interlagos.  La raison du choix d’Occon soit son caractère affable et ses commentaires techniques appréciés. Mais il semblerait que la raison soit ailleurs…

Adieux Petrobras ? 
Le pétrolier brésilien quittera vraisemblablement Williams en fin de saison, profitant du départ de Felipe Massa. L’intérêt technique serait fortement réduit (Petrobras devait produire son propre carburant du moteur Mercedes pour le compte de Williams cette saison et au-delà) et les problèmes politiques dont souffre l’entreprise publique depuis 18 mois rendront le retrait plus sage.

l’argent de FIAT chez Ferrari
Très déçu par l’utilisation de l’argent du constructeur italien pour la saison 2016 de la Scuderia Ferrari, Sergio Marchionne a laissé entendre que le groupe FCA investira plus en 2017 et jusqu’en 2019, mais en échange d’un contrôle des dépenses et d’investissements plus rigoureux. Traduction : la main mise de FIAT sur Ferrari sera encore plus grande en 2017.

Nasr et Ericsson chez Sauber en 2017 ? 
Le nombre de place se réduisant, Felipe Nasr et Marcus Ericsson envisagent sérieusement de continuer l’aventure avec Sauber…par défaut. Nous entendons que Ericsson est un déçu des négociations avec Renault (en replacement de Palmer) et que Nasr n’a pas convaincu Haas. Une prolongation chez Sauber devrait toutefois s’accompagner d’une hausse de commandites.

Formule E et Ferrari
Alors que Audi, Mercedes-Benz et BMW visent la Formule E à la fin de la décennie. Ferrari ne compte pas participer à ce championnat, enfin pour Maurizzio Arrivabene, car du côté de Sergio Marchionne « ce serait possible. » L’illustration des contradictions de la Scuderia Ferrari en 2016.

Tension médiatique entre Mercedes et Red Bull
Intéressante joute verbale entre Toto Wolff et Helmut Marko concernant la gestion du pilote Max Verstappen et plus largement de la gestion des pilotes dans une équipe. Une joute n’ayant aucun intérêt notable, mais qui est intéressante, car elle met Mercedes et Red Bull à égalité et force la marque à l’étoile a redescendre de son trône.

 

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Note du Mardi – Les 100 jours de promotion de Ross Brawn

Note du mardiCette semaine est incontestablement la semaine Ross Brawn. Pas une journée sans lire une information sur l’ingénieur anglais. Une jolie promotion du livre qu’il va publier dans les prochains jours avec Adam Parr.

Total Competition, Lessons in strategy from Formula One, qui est disponible depuis le 3 Novembre est déjà le best seller Amazon dans la catégorie Formula One.  Un livre confession où Ross Brawn délivre sa vision et son expérience de la discipline qu’il connait depuis près de 40 ans (il a débuté en 1976 avec Wolf Racing). L’occasion de faire une promotion maligne auprès des médias F1, perpétuellement en quête de déclarations chocs et augmenter la visibilité du livre, au point d’aller même très loin la semaine dernière !

Entre les déclarations tirées du livre (sur le management de Mercedes AMG F1 et la Scuderia Ferrari par exemple), c’est sa longue interview au Daily Telegraph qui sera un modèle du genre. Une seule phrase a été retenue d’un entretien des plus banales d’ailleurs : le fait que Ross Brawn souhaite s’investir en Formule 1, mais plus dans le cadre d’un projet d’équipe. Il n’en fallait pas plus pour lancer la machine à rumeur. 48h plus tard, Auto Bild annonce que Brawn a signé un accord avec Liberty Media et sous entend qu’il pourrait remplacer Bernie Ecclestone. D’autres médias, moins délicat, affirmaient directement que Brawn allait prendre le pouvoir. Puis en début de semaine, les analyses ont indiqué que chacun pourrait avec un rôle à jouer. Finalement, à la BBC, Ross Brawn indique que tout cela était faux et qu’il avait uniquement signé un contrat comme consultant avec Liberty Media, pour les guider.  Le démenti aura mis 5 jours à venir tout de même…

Le coup de communication est astucieux et a fonctionné à merveille pour vendre son livre. L’image légitime de Ross Brawn (surtout avec son rôle de consultant auprès de Liberty monté en épingle dans les médias), renforce l’utilité du contenu du livre actuellement en vente.

En cela, Ross Brawn est dans l’aspiration de ce que Gerhard Berger avait fait durant quelques mois, lorsqu’il avait été intronisé comme intermédiaire pour renouveler le contrat de Nico Rosberg avec Mercedes AMG F1. L’autrichien donnait son avis dans les médias, faisait des OFF pour la presse allemande sur les prétentions de Rosberg,  pour aujourd’hui disparaître des radars, une fois que son client (Nico Rosberg) a signé son nouveau contrat. Tout est uniquement une affaire de promotion sur un laps de temps de trois mois (90 à 100 jours) qui fera école.

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Else on Tomorrow

cropped-logotomorrownewsf1.jpgDeux hommes traversent une plaine, la tête basse, sans un regard pour leur environnement. Arrivé au bord d’un lac, un des deux hommes s’arrête net et se contente soudain de regarder. L’autre lui demande : « pourquoi t’arrêtes- tu, nous avons encore de la route à faire. » L’autre figé devant la beauté du paysage lui répond simplement : « je prend le temps de comprendre ce qui m’entoure. »

Cette histoire indienne ne raconte pas la suite, mais symbolise mon état d’esprit depuis quelques temps. Après 11 ans d’activité bloggeur pro j’arrêterais après Abu Dhabi 2016. Depuis quelques temps je suis au bord de cette rivière au milieu de cette plaine et je regarde le paysage qui m’entoure. La Formule 1, elle continue d’avancer et s’éloigne jusqu’à ce que je la perde de vue.

Ce blog est une partie de ma vie. Une réussite aussi. Il a été entre 2009 et 2011 le blog le plus consulté en France et le deuxième plus consulté en Europe. Le plus influent en 2008. Il a eu une version espagnole (merci Thierry), anglaise (merci Robyn et Dimitri), un projet allemand (merci Diane), décliné en vidéo avec TomorrowLine (merci Fabien). Il a surtout annoncé beaucoup d’exclusivités  (Hamilton chez Red Bull qui a été expliqué par Horner en 2014, l’arrivée de Raikkonen chez Lotus, Grosjean chez Lotus aussi, Raikkonen chez McLaren en 2009, qui a été expliqué par Whitmarsh en 2013 etc), expliqués tellement de phénomènes (l’entrée en Bourse de Williams, les investissements de Genii/Lotus, les manœuvres de Bernie Ecclestone et la FIA, écrit un roman  Concorda, tenter de faire avancer les événements (le doublement des points, imaginer une F1 du futur)…  tellement de mots partagés.

Avec mon ami Norbert Billaud nous avons innovés dans la façon de rédiger une information. Nous avons été les premiers à montrer les sources originales étrangères. Nous avons été les premiers à utiliser Twitter (et son avatar Frazr plus stable) en 2007, nous avons crées Newziggf1.com en septembre 2007, puis deux mois plus tard j’ai crée F1Feeds sur Facebook (que j’ai cédé depuis). Nous avons été aussi les premiers à avoir diffusé des vidéos Youtube, alors que nous étions dénoncés à la gendarmerie et même auprès de la FOM à l’époque…

Une drôle d’époque. J’ai été critiqué, cela a été loin, entre Main Courante et me menacer au téléphone moi et ma famille. Les piratages informatiques, la jalousie, l’envie…l’internet F1 en France entre 2006 et 2011, c’était le Far West ! Tous les coups étaient permis, j’en ai donné aussi pas mal. C’était la loi de l’époque. Une autre époque.

Après un premier départ en 2012 (suite à un échec sur une levée de fond pour développer fortement TomorrowNewsF1), je suis revenu quelques mois plus tard. J’avais un programme en trois phases et j’arrive à la fin de la troisième. Pour vous dire, mon retour était l’amorce de cette fin. En terminer avec une discipline ou je ne peux plus rien apporter. Plus rien vous dire. Je n’ai tout simplement plus le carburant (source exclusive), la passion (je deviens un simple spectateur) et l’énergie (emploi du temps) pour continuer à vous écrire.

Twitter, voir poster sur Facebook je continuerais probablement à le faire. Pour le plaisir. Le BusinessBookGP ? j’avais prévu dès le départ qu’il dure jusqu’en 2020…

Le monde change. Je représente une époque unique qui n’existe plus. Pendant toute une période j’ai anticipé ce monde, mais il me rattrape. J’ai besoin de me réinventer, d’avoir de l’avance sur un monde pour me sentir épanouie. Cette Formule 1 là, ne me le permet plus.

Je change donc de monde.

TomorrowNewsF1 se figera et l’expérience qu’il a produit servira dans d’autres projets après Abu Dhabi 2016. Finalement c’était une belle aventure non ?

depart

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Note du Mardi : L’intéressante culture d’entreprise de Force India

Note du mardiActuellement 4ème du championnat du monde des constructeurs, Force India est une surprise pour beaucoup. Toutefois, le secret de son succès est que son personnel est stable.

En difficulté financière depuis 18 mois maintenant, Force India a toutefois toujours payé les salaires de son personnel.  Otmar Szafnauer, directeur de l’équipe indienne, estime que chacun dispose d’un bon salaire, mais pas question de jouer la surévaluation. La clé est d’avoir une préoccupation particulière sur la situation individuelle des membres de l’équipe. Partant du principe qu’il n’existe pas un modèle qui convient à tous les employés, mais un modèle individuel pour chaque employé.

Une prise de position qui a été longtemps la clé du succès des équipes de Formule 1 depuis plus de vingt ans.

Mike Gayscone, dans une longue interview sur F1 Racing en 2011, avait livré une anecdote sur McLaren qu’il venait d’intégrer.

Il y avait cette photo en noir et blanc du bureau de design au grand complet en 1984 quand l’équipe a gagné le championnat. Quand quelqu’un partait, ils découpaient son visage. Quand je suis arrivé en 1989, 90% d’entre eux étaient toujours là. Quand je suis parti (en 1990), ils avaient presque tous mis les voiles et c’est à ce moment que McLaren a commencé sa chute.

Cette période est celle de la nouvelle doctrine de Ron Dennis. Autrefois, proche de tout le monde, personnellement engagé dans son équipe, McLaren a appliqué l’idée qu’un pourcentage du personnel technique doit changer chaque année pour apporter du sang neuf et maintenir un haut niveau.

Tout le contraire de Renault F1 Team et Red Bull Racing. Lorsque Gascoyne a quitté en 2003 l’usine d’Enstone pour Toyota, Flavio Briatore avait prolongé toute l’équipe technique dans les semaines suivantes. Une attitude qui a permis d’obtenir le titre de champion du monde en 2005 et 2006. Dans la même veine, Christian Horner pour le compte de Red Bull Racing avait prolongé les contrats de 50 employés après son titre de 2011.

Force India souhaite créer une image et une ambiance de travail. La gestion de son personnel est un reflet, tout comme l’ambition de réunir 230 millions d’euros de budget pour espérer une plus haute place au championnat des constructeurs. L’ensemble n’a rien de révolutionnaire, car déjà entrevue par le passé, mais à le mérite d’être expliqué.

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L’évolution de McLaren

Mclaren LogoLes rumeurs autours de McLaren secouent l’empire de Woking, mais pas réellement de la façon dont nous pouvons le croire. Un jeu de rôle intéressant.

L’avenir de Ron Dennis

En 1995, Ron Dennis avait annoncé qu’il partirait en retraite lorsqu’il aurait 60 ans. Une parole que le temps a oubliée. A 70 ans, l’homme est à la tête de son équipe, toutefois, l’introduction de Jost Capito dans l’organigramme McLaren F1 perturbe l’ordre établi. Au point que les rumeurs de départ de Ron Dennis et même d’Eric Boullier hument l’air du paddock depuis quelques semaines.

La situation rappelle exactement la situation Ross Brawn/ Toto Wolff/Niki Lauda en 2013. Les médias diffusaient les mêmes rumeurs pour obtenir le même résultat : L’ère des Team Manager tout puissant est révolu, place à un duo de gestion. Une idée qui a fait son chemin, car imité par Renault depuis et désormais par McLaren, avec le soutien de Honda. Capito complète Boullier et Jonathan Neale dans le triumvirat de la direction de Woking. Mais c’est l’ancien patron de VW Sport qui est en haut et c’est lui qui représente la nouvelle stratégie de McLaren.

Car, le projet de Ron Dennis était de racheter les parts de Mansour Ojjeh et Mumtalakat. Il avait trois saisons pour y parvenir. L’échec des négociations avec plusieurs interlocuteurs a provoqué le chamboulement de l’été 2016, mais Dennis restera actionnaire de McLaren et donc le patron de Capito. Le plan B serait probablement de reproduire le modèle avec Daimler en 1999 : à savoir vendre 40 ou 50% du capital à Honda. Ce sera la possible mission de Capito, selon toute vraisemblance.

Le changement débute

L’influence de Honda est de plus en plus forte chez McLaren, malgré les performances du moteur, le constructeur japonais injecte des centaines de millions d’euros dans le budget de l’équipe de Woking et l’interdépendance des deux partenaires au milieu de l’OPA moteur de Mercedes, Ferrari et Renault fait dépendre une nouvelle stratégie. L’accord avec Sauber est une première étape (une stratégie toujours refusée par Dennis d’avoir une seconde équipe comme partenaire de Honda). Tandis qu’une analyse de la saison 2016 a indiquée que les carburants proposés par Exxon ne sont pas performants dans l’ère moderne de la Formule 1. Il est entendu que les carburants sont capables de faire gagner 30 ou 40 cv sur les unités moteurs. En 2014, McLaren (propulsé par le moteur Mercedes-Benz) avait un retard énorme sur les Williams et surtout les Mercedes, dès le début de saison.

Ce que recherchent McLaren et Honda est un partenariat similaire à celui de Petronas avec Mercedes AMG, ou comme Renault avec Total.  Après avoir sondé plusieurs pétroliers émergeants, le duo anglo-japonais c’est tourné vers British Petroleum avec beaucoup d’espoir. Le géant anglo-saxon étant en difficulté d’image depuis 2010, le projet a été accepté. L’investissement sera similaire à celui de Petronas avec Mercedes, soit entre 30 et 40 millions d’euros par année (tout compris).

Une manne financière pour un projet McLaren/Honda qui se redéfini sous nos yeux. Depuis 2014, Ron Dennis était sur un modèle similaire à celui qu’il avait développé dans les années 90/2000 avec Mercedes-Benz (un sponsoring principal, sponsoring secondaire, des partenaires techniques…), alors que le projet actuel est de s’inspirer de Mercedes AMG F1 : un partenaire technique carburant très impliqué, des sponsors secondaires et un constructeur puissant.

UPDATE 12/11/2016

Selon Sky News , un consortium d’investisseurs chinois a déposé une offre publique d’achat de 1,65 milliard £ (1.9 milliards d’euros) pour McLaren Group,  déclenchant une bataille sur l’avenir de Ron Dennis .

Sky Nouvelles a appris que M. Dennis a pris connaissance de l’offre d’un groupe d’investisseurs non identifiés la semaine dernière, une manoeuvre qu’il a comprise comme un complot visant à l’évincer en tant que patron.

Des sources racontent que M. Dennis était présent à la Haute Cour de Londres jeudi et vendredi afin d’obtenir une injonction contre la manoeuvre  pour le mettre en « congé de jardinage » jusqu’à ce que son contrat expire à la mi-Janvier 2017.

Il semblerait que cette demande a été entendu, mais cependant rejetée, ce qui a a conduit à une réunion d’urgence du Conseil d’Administration de McLaren vendredi soir, qui devrait conduire à la suspension avec effet immédiat de Ron Dennis à la direction de l’entreprise.

Dans l’attente d’une confirmation de cette histoire.

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GP Mexique 2016 – Paddock Confidences

GP Mexique 2016 F1La tourmente McLaren
Les rumeurs sur l’équipe de Woking sont fortes depuis le GP des Amériques la semaine précédente. Eric Boullier pourrait partir prochainement (pour aller ou ?) L’une des clés de lecture est que l’alliance McLaren et Honda pourrait devenir le principal vainqueur de la fin de la réglementation hybride actuelle en 2020. Indépendante (pas de moteur client), puissante financièrement, disposant de top pilotes, McLaren est toujours considéré comme une menace…

L’avis de Brawn sur Rosberg
Intéressante analyse de Ross Brawn sur l’approche de la course de Nico Rosberg et Lewis Hamilton. L’ingénieur anglais a indiqué que le triple champion du monde a une approche plus émotionnelle que Rosberg. De plus l’allemand a un entourage solide, tandis que Hamilton est plus volatile. Pour résumer : Rosberg a cumulé de l’expérience et analyser ses faiblesses depuis 2014.

Plus vendeur…
Jenson Button a été très déçu par la couverture du prochain F1 Racing, indiquant que c’est Ron Dennis qui l’a forcé à prendre une année sabbatique. Le champion du monde 2009 a simplement indiqué que c’était faux et que c’était lui qui a indiqué à Dennis son intention de stopper sa carrière pour 2017.

Vettel et Ferrari
Le quadruple champion du monde annonce déjà qu’en 2017 Ferrari se battra pour le titre. Cette séquence d’annonce fait suite à la précédente : c’est lui qui a interrompu les discussions pour une prolongation avec l’équipe de Maranello jusqu’en 2020. La réalité est que Sergio Marchionne est déçu par les performances de l’allemand et a indiqué qu’il voulait voir comment évoluera le début de saison 2017 de Ferrari pour prolonger l’aventure avec Vettel.

La Malaisie et la F1
Le promoteur du circuit de Sepang discute apprement avec Bernie Ecclestone pour prolonger l’aventure avec la Formule 1. Le problème du prix est au centre. Sepang estime qu’après bientôt 20 ans, elle doit payer moins (50% de moins), ce qui n’est pas de l’avis d’Ecclestone. Ce week-end, Sepang recevra environ 95.000 spectateurs pour la course MotoGP, trois fois plus que pour la F1 et en moins coûteux…

Retour de bâton…
Bernie Ecclestone n’a de respect que pour les hommes de la course et très peux pour les businessman de la course. Estimant que Toto Wolff est présent en F1 pour l’argent, la charge est forte et le retournement de l’histoire passionnante. En 2012, Ecclestone avait fait en sorte qu’Adam Parr (alors directeur général), quitte l’équipe Williams pour favoriser Toto Wolff dans l’entourage de Grove en échange d’un peu glorieux chantage aux Accord Concordes.

La menace Formule E
L’annonce d’Audi de stopper son programme d’Endurance, pour se concentrer sur son programme de Formule E, fait échos avec le programme de Mercedes-Benz de venir dans la discipline en 2018. Audi pourrait investir 100 millions d’euros par an dans la discipline et son programme. Nous entendons aussi que BMW aurait une option pour racheter l’équipe Andretti en 2018/2019.

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Note du Mardi : La réaction de Williams sur Bottas

Note du mardiL’avenir de Valtteri Bottas se dessine désormais sans Williams à l’horizon 2018. Laissant penser que le grand projet de l’équipe anglaise va être révisé et que le pilote finlandais n’est plus aussi attractif qu’il y a deux ans.

Bottas avait beau jeu en indiquant que Williams était plus performant en 2014, la saison 2016 est égale à celle de 2015 pour lui. Moyenne. Felipe Massa, star déclinante de la Formule 1 réalise une meilleure deuxième partie de saison.  Une situation qui n’a pas été aveuglément observée chez Williams. Tandis que le pilote finlandais négociait la prolongation de son contrat pour 2017 et 2018, l’avantage a changé en faveur de l’équipe de Grove.

La jurisprudence Ferrari a eu des conséquences dramatiques dans les relations Williams/Bottas depuis une saison. La confiance ne réside plus dans le potentiel, mais dans l’accomplissement des résultats. Cette progressive déshumanisation des relations c’est également exprimé dans la prolongation du contrat du finlandais.  L’option de prolongation était fixée au 31 Août et a été activée par l’équipe anglaise. Bottas souhaitait un contrat de deux saisons, qui avait été accepté sur le principe, restait la question du salaire. La progression est lente, mais pour 2016 le salaire est fixé à 3 millions d’euros, selon le BusinessBookGP 2016. L’année suivante, Didier Cotton et Mika Hakkinen souhaitait un doublement de salaire pour leur poulain. Refus naturel de Williams.

Ce refus va provoquer la rumeur Renault Sport F1 et une réaction inédite de Williams. Tandis que Renault acceptait dans une discussion préliminaire et sans conséquence aucune à première vue, les conditions économiques et sportives du finlandais, Williams a proposé une solution qui sera lourde de conséquence : Racheter l’année 2018 du contrat. Ce qui signifie que pour 2017, Valtteri Bottas touchera le salaire qu’il souhaitait chez Williams, pas uniquement sur une saison.

Il est désormais loin le temps du projet Williams/Bottas d’un contrat de quatre saisons qui devait être signé courant 2015, permettant au pilote de gagner un salaire solide sur la période et de disposer d’une machine lui permettant de viser les podiums. Dès 2017, avec l’introduction de Lance Stroll dans le line-up, la stratégie sportive de Williams devient différente et à suivre attentivement.

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