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Il y a 10 ans sur TWF1 – historique des transferts et indéminités

Logo_TWF1_FB.jpg[Article paru le 22 Septembre 2005] Beaucoup s’étonne de voir la Formule 1 devenir un Mercato géant. En effet, depuis quelques années, les contrats des pilotes sont rachetés, avec à la clé une indemnité pour l’équipe vendeuse. Pourtant la pratique n’est pas nouvelle. Petit historique des transferts qui ont été réalisés ou…Pas.

1984, un jeune pilote brésilien réalise des exploits pour l’équipe Toleman. L’équipe était en 2ème partie de grille et n’avait jamais brillé avant son arrivée. Pourtant en plus de garantir un apport de 300.000 dollars de sponsoring pour la saison 1984 et probablement autant pour 19985 et 1986, Ayrton Senna était payé en compensation, 25.000 dollars en 1984, 40.000 en 85 et 50.000 en 86. Mais l’idylle a fait long feu. Lotus était passée par là. En effet, la célèbre équipe anglaise signa un contrat de deux ans avec le pilote et une avance de 150.000$ pour racheter son contrat Tolman. A l’époque la pratique était inédite et avait fait beaucoup parler à l’époque. Mais ce ne fut qu’un cas isolé dans l’histoire.

La révolution des contrats arriva à partir de 1991.  Un jeune pilote allemand débutait à Spa sur une Jordan en échange de 100.000 dollars,  puis quelques jours après la course,  signa un contrat avec Benetton Formula, de deux ans et Jordan hérita de 500.000 dollars de dédommagement.

En 1993, Barrichello, jeune pilote de 21 ans,  fit des merveilles avec sa Jordan-Hart perfectible. Pourtant McLaren le souhaitait pour remplacer Senna. Mais Eddie Jordan demandait 5 millions de dollars pour racheter le contrat du prodige brésilien. L’affaire n’a pas été plus loin. Deux ans plus tard, Jordan GP obtiendra la somme de la part de la Scuderia Ferrari dans le transfert d’Eddie Irvine. Barrichello était une répétition.

Une saison plus tard, en 1994, après la disparition d’Ayrton Senna, Nigel Mansell, en exil aux États-Unis après son titre de champion du monde 1992,  signe des performances spectaculaires avec la Williams FW16. Son contrat américain avec l’équipe Newman-Hass, d’une valeur de 35 millions de dollars sur 5ans avait été racheté par Bernie Ecclestone. En réalité il ne l’a pas été. Mansell devait toutefois honorer économiquement sa saison 1995 envers Newman-Haas. L’équipe Williams signa un chèque de 7 millions de dollars retiré du salaire du pilote anglais qui touchait 17 millions de dollars à l’époque, pour ne pas courir.

Fin 1995, peut être considéré comme un tournant, David Coulthard signe chez McLaren, qui rachète le contrat à Williams pour 3 millions de dollars et Eddie Irvine passe chez Ferrari en échange de 5 millions de dollars. A partir de cette date, les contrats incluaient une clause de rachat par tiers, ou par le pilote même.

Ce même Eddie Jordan réitère la manœuvre avec le transfert de Ralf Schumacher chez Williams pour 3 millions de dollars. Une saison auparavant, le contrat de Giancarlo Fisichella envers l’équipe irlandaise avait été racheté par Benetton pour 3 millions de dollars également. Cette somme devient le minimum légal en cas de rachat de contrat.

Mais à partir de 2001, tout bascula. Un jeune pilote finlandais brilla dans la Sauber et attira l’œil expert de Ron Dennis. Celui-ci décide de faire une offensive sur le jeune homme et rachète son contrat pour 25 millions de dollars. Une offensive à peine croyable à l’époque.

En 2004, Fisichella rejoint l’équipe Sauber. Son contrat dispose d’une clause « Briatore » indiquant que si Ferrari, McLaren ou Williams manifeste un intérêt pour le pilote italien durant la durée du contrat, ce dernier pourrait quitter Sauber en cassant le contrat légalement. Son transfert chez Renault sera un modèle du genre. Williams a manifesté son intérêt pour 2005, signa un rapide contrat pour le revendre 4 millions de dollars à Renault F1 Team dans la foulée.

En Juillet 2003, Juan-Pablo Montoya signa chez McLaren-Mercedes pour 2005, mais l’équipe propose d’acheter le contrat du pilote pour le faire courir sous les couleurs grises en 2004, Prix : 25 millions de dollars que Williams a refusé. Malgré la pression de BMW.

En 2005, Williams avait signé un contrat de deux ans avec Nick Heidfeld, tandis que BMW avait signé un contrat de trois ans avec le pilote allemand à compter de 2007. Le constructeur allemand rachètera pour 6 millions de dollars l’année 2006 d’Heidfeld à l’équipe anglaise. Cette dernière touchera aussi 30 millions de dollars environ de son contrat avorté avec Jenson Button, remontant à 2004. Honda signant la facture.

Nous voyons bien que depuis quelques temps, la Formule Un va devenir un gigantesque marché de transfert en puissance. Rappelons que les pilotes aussi peuvent avoir leur mot à dire et être plus malin que les patrons d’écurie. Alain Prost par exemple avait été payé par Ferrari 12 millions de dollars en 1992 pour rien faire, ajoutant quelques millions de McLaren et Williams en bonus. Le premier pour ne pas courir, le second comme avenant à son futur contrat 1993. Signant pour 1993 et 1994 avec Williams Renault, il ne réalisera que la première saison contractuelle contre 12 millions de dollars (et 4 millions de bonus de titre de champion du monde). Toutefois, le pilote français a continué d’être payé pour la saison 1994. Williams honorant 50% du contrat, soit 8 millions de dollars à l’époque. Ainsi Alain Prost a été payé durant trois ans en ne pilotant qu’une seule.

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Avant Poste – Le coup de poker Button-Mclaren-Honda

Jenson Button Singapour GP 2015 McLaren HondaAu micro de la Sky, Ron Dennis annonce ce que tout le monde attendait depuis plusieurs semaines : « Jenson Button restera en 2016 chez McLaren ». Le coup de poker du pilote anglais a fonctionné. Une affaire essentiellement financière.

Lorsqu’en Décembre 2014, Jenson Button prolonge l’aventure avec McLaren avec l’espoir d’un moteur Honda performant à l’horizon 2016, les clauses étaient nettes. Le salaire 2015 serait revu sérieusement à la baisse, passant de 16 millions d’euros à 10 millions d’euros (Selon les données du BusinessBookGP2015). La prolongation pour 2016 serait à la convenance de l’équipe, avec majoration importante du salaire. La date de la clause d’activation étant fixée au 30 Septembre 2015. Les circonstances étant ce qu’elles étaient, ce contrat ne disposait pas de clause de performances, car l’inconnue Honda ne permettait pas une telle définition. L’accord sera des plus classiques entre les deux parties. Image contre image, apport contre apport.

Si depuis le début de saison 2015, le comportement de Button était assez sage. Tout s’accéléra à partir de l’été. Lors du week-end du Grand Prix de Hongrie, la piste Williams se dessina avant de s’effacer assez rapidement. Buttant sur la clause d’activation de McLaren pour l’option 2016. Ron Dennis ne souhaitant pas que son pilote ne renforce l’équipe de Grove, la première réaction du maître de Woking face à la situation était de payer son pilote en 2016 à ne pas piloter, mettant à la place Kevin Magnussen qui pouvait effectuer son retour dans le paddock après une discrète saison 2014.

Ce coup de pression du maître de Woking était la première épreuve d’une situation troublante entre les deux parties. Williams était en difficulté avec Bottas et Ron Dennis ne pouvait retenir contractuellement Kevin Magnussen dans les coulisses de McLaren éternellement. McLaren étudie alors l’idée de proposer un contrat de trois saisons comme consultant à Jenson Button contre un salaire de plusieurs millions d’euros. Dennis ne souhaitant pas reproduire la même erreur qu’à l’époque de l’éviction de Mika Hakkinen en 2001, il souhaitait un rôle actif à Button si ce dernier souhaitait quitter la discipline. A ce moment précis, les histoires de retraite du champion du monde vont se mettre en place. Médiatiquement.

La rumeur sur un poste de consultant à la BBC (même présentateur dans le futur line-up de Top Gear), excite les médias anglo-saxons et leurs relais. Discrètement l’indication de l’option 2016 de Button envers McLaren s’accompagnerait d’une inflation salariale (17 millions d’euros au lieu de 10) n’était qu’un indice vers un autre projet. La recherche d’alternative chez McLaren et Button. Le premier savait qu’il allait perdre des sponsors pour la saison suivante, tandis que le second souhaitait bien faire valoir sa valeur.

De l’autre côté de la Manche du côté de Viry-Châtillon on étudie le marché pilote. L’option d’un retour de Renault via la reprise de Lotus F1 Team s’annonce comme effectif. Mais pas à n’importe qu’elle prix. Le départ de Romain Grosjean est connu, il faut le remplacer par une pointure aux côtés de Pastor Maldonado qui garantit 45 millions d’euros de sponsoring pour 2016. Un pilote capable de mettre la marque au losange sur le devant de la scène médiatique et sportive. Inspiré par le marketing Mercedes AMG F1, les hommes de Renault estiment que Button pourrait être l’équivalent de Michael Schumacher. L’entourage du champion anglais pense la même chose et de discrets contacts sont mis en place juste avant le Grand Prix d’Italie.

La course de Singapour sera l’ultime accélération. Déçu par les performances du moteur Honda, Button s’épanche ouvertement dans le paddock. L’idée d’une retraite s’annonce comme inévitable. Les spéculations font état d’une déclaration en marge du Grand Prix du Japon. En coulisse, le pilote joue son ultime composition. Il sait que McLaren hésite pour 2016 et que ses options hormis un intérêt rapide de Renault, ne sont pas nombreuses.  Pendant le week–end nippon Ron Dennis et Jenson Button se sont entretenus longuement. Le champion anglais a exprimé sa lassitude de se battre pour des 10 ème places depuis trois saisons maintenant. Le message a été entendu, les promesses ne fonctionneraient plus entre les deux hommes. Il faut désormais que des étapes soient franchises. A la suite du Grand Prix, Dennis a annoncé que Fernando Alonso et Jenson Button seront bien pilote McLaren Honda en 2016. Fin de l’histoire.

En réalité, Dennis a fait ses calculs. Le salaire de Fernando Alonso baissera en 2016, selon un effet contractuel connu. Augmenter Button c’est maintenir l’équilibre des dépenses et mettre aussi la pression sur Honda. Car prolonger les deux champions du monde est considéré comme une marque de confiance au milieu d’un climat compliqué entre les deux partenaires. D’ailleurs, Honda a accepté d’aider McLaren pour payer la moitié du salaire 2016 du champion du monde 2009. Une victoire de Ron Dennis. L’opération Button sera finalement moins coûteuse que prévu.

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Note du Mardi : la Formule 1 sortira de la crise en 2029 !

Note du mardiLa Formule 1 est une discipline en crise. Une crise qui n’en finie pas de s’étendre et qui va encore durer une dizaine d’année, selon le concept économique du cycle Kondratiev.

Ce cycle économique « en temps long » s’étend sur une durée de 50 ans et comprend trois phases distinctives. La première est une phase de croissance d’une durée d’environ 20 ans, la seconde est une phase stagnante de 10 ans et la troisième est une phase de dépression de 20 ans. Nous sommes aujourd’hui dans la phase de dépression.

Phase 1 : la croissance folle

La phase de croissance en Formule 1 a débutée en 1973 au moment ou le Brésil, l’Argentine et l’Afrique du Sud entrèrent dans le calendrier du championnat du monde en payant le double des autres courses. C’est le début d’un modèle qui va durer jusqu’en 1996. Soit 23 ans de croissance folle.  Cette époque est celle de la popularisation de la discipline par la télévision et celle des sponsors tabacs. Durant cette période le budget des équipes s’est multiplié par 100 !

L’équipe Williams en 1973 avait un budget 235.000 dollars. A l’époque l’équipe de Sir Frank Williams était une petite équipe. L’équivalent de Tyrrell vingt trois ans plus tard. Cette dernière avait un budget 1996 de 22 millions de dollars. Soit une multiplication par 90 ! Côté salaire pilote, Jackie Stewart touchait 250.000 dollars de salaire en 1973 et il était le plus payé du paddock. En 1996, Michael Schumacher touchait de Ferrari 25 millions de dollars.

Traduit en valeur d’aujourd’hui, le budget de Williams 1973 est égal de 1,4 millions de dollars 2015, celui de Tyrrell 1996 de 32 millions de dollars 2015. Le salaire de Stewart était de 1,3 millions de dollars 2015 et celui de Schumacher en 1996 de 36.5 millions de dollars 2015.

Phase 2 : le plateau ou la stagnation illusoire

A partir de 1997 une période de dix années, dite plateau, c’est distingué par une optimisation des acquis économiques  jusqu’en 2007. Durant cette période, le principal objectif des équipes étaient de redéfinir les Accords Concorde pour obtenir plus d’argents et même menacer de lancer une série concurrence (via le GPWC en 2003). C’est aussi la période du projet d’introduction en Bourse de la Formule 1 et de sa vente par tranche à partir de 1999/2000, puis 2002 (via Kirch Media) avant une nouvelle session en 2005 (l’ère CVC CApital que nous connaissons aujourd’hui). Sur cette période, les constructeurs sont devenus propriétaires des équipes ou largement partenaire. Les budgets ont augmenté artificiellement grâce à l’apport des marques automobiles. L’arrêt du sponsoring tabac fin 2006 a été comblé par des marques de consommation, utilisant la Formule 1 comme vecteur de communication pour définir leur image mondiale. Mais ces accords financièrement important étaient de moyen terme, voir court.

En 1997, Ferrari avait un budget de 200 millions de dollars. Pour 2007 c’était le double. Pour une petite équipe, en 1997 le budget de Jordan GP était de 33 millions de dollars, en 2007 le budget d’une équipe comme Toro Rosso était de 125 millions de dollars. Une multiplication par 4. Côté salaire, le pilote le plus payé en 1997 était Michael Schumacher chez Ferrari avec un salaire de 20 millions de dollars. En 2007 c’est Kimi Raikkonen chez Ferrari qui touchera 25 millions de dollars (salaire réel).

Traduit en valeur d’aujourd’hui, le budget de Ferrari en 1997 est égal à 283 millions de dollars 2015, le budget de 2007 est de 444 millions de dollars 2015. Le salaire de Michael Schumacher en 1997 est l’équivalent de 28 millions de dollars 2015 et celui de Kimi Raikkonen de 28.5 millions de dollars 2015.

Phase 3 : La dépression et les artifices

Depuis 2008, nous entrons dans le troisième cycle Kondratiev : Celui de la dépression. Du déclin. Depuis cette date les constructeurs ont vendu ou fermés leurs équipes F1, les investissements sponsoring ont  baissé. Tandis que les budgets, après une baisse significative durant les premières années, sont aujourd’hui maintenus à leur niveau d’avant crise grâce à la signature des nouveaux Accords Concorde 2013/20 créant une situation artificielle du niveau économique de la discipline. Ce cycle se terminera en 2028, avant une relance du système.

En 2008, Fernando Alonso touchait un salaire 30 millions d’euros chez Renault. En 2015, il touche 35 millions chez McLaren-Honda. Côté budget des équipes, l’équipe Toyota avait un budget de 500 millions de dollars en 2008, soit l’équivalent de 335 millions d’euros de l’époque. Aujourd’hui Mercedes, Red Bull et Mercedes AMG ont des budgets de 450 millions d’euros.

En dollars 2015, le salaire 2008 de Fernando Alonso serait aujourd’hui l’équivalent de 47 millions de dollars 2015.  Le salaire 2015 du double champion du monde espagnol est de 42 millions de dollars 2015. Côté budget, Toyota avait l’équivalent de 535 millions de dollars 2015, le budget de Red Bull Racing est de 548 millions de dollars 2015.

Rendez-vous en 2029 pour une nouvelle ère économique de la Formule 1…

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Note du Mardi – Comment valoriser son équipe F1 ?

Note du mardiSachant que les équipes ne peuvent valoriser leur signature aux Accords Concorde, lors de la cession d’une équipe de Formule 1 il y a plusieurs méthodes pour valoriser l’actif.

Lorsque l’équipe Sauber a investit 55 millions de dollars dans sa soufflerie, cette dernière représentait 55% de la valeur de l’équipe lors de la reprise par BMW de l’usine d’Hinwill. L’autre point le plus important de la valorisation était la présence de Petronas et l’actionnariat de Crédit Suisse. Cela a donné de la valeur à Sauber il y a dix ans. Au contraire de Jordan qui a été cédé le prix de sa créance moteur Ford (25 millions de dollars) et 25 millions résumant de ses actifs non immobilisés (plan voiture, usine etc…).

L’exemple Ligier 

Lorsqu’en 1996, Alain Prost prend possession des actifs de Ligier à Flavio Briatore pour environ 20 millions de dollars, l’italien a fait une forte plus value par rapport à 1994. Le miracle provenait d’une quadruple entente. Dans un premier temps, Briatore a obtenu la prolongation de Mugen Honda pour 1997 gratuitement en échange de l’embauche du jeune Shinji Nakano. Puis de la prolongation d’une saison supplémentaire de Gauloise pour 10 millions de dollars, mais également de Elf pour 2 ou 3 millions de dollars. Enfin l’accord avec Bridgestone d’une valeur de 3,5 millions de dollars, conclu juste avant la vente à Alain Prost, va gonfler la valeur de l’équipe française.

Il y a toujours un intérêt…

Lors de l’introduction en bourse de Williams, l’équipe venait de lancer une filiale hybride depuis quelques mois et un bureau au Qatar. Elle avait également prolongée Rubens Barrichello et embauché l’allemand Nico Hulkenberg (l’équipe est introduite en Bourse de Francfort). De la même manière Ferrari pour sa prochaine introduction en bourse à New-York (selon toute vraisemblance) a signé un accord avec Haas pour valoriser sa stratégie.

Lotus F1 Team fait la même chose aujourd’hui. La prolongation de Pastor Maldonado pour 2016 confirme deux points importants. Le premier est le sponsoring de PDVSA qui sera débloqué pour la fin de la saison 2015, permettant à l’équipe de survivre. Puis enfin de confirmer le prix de vente, car le sponsoring de PDVSA pourrait être évolué entre 45 et 50 millions d’euros en 2016. A l’heure des négociations entre Renault et les propriétaires de Lotus F1 Team, tout point de valorisation de l’équipe est bon à prendre pour ces derniers.

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GP de Singapour – Paddock Confidences

McLaren MP4-30 Singapour 2015L’avenir moteur Red Bull

La rumeur Audi n’a pas fait long feu. Rapidement nié par la marque allemande, pour fournir en 2018 un moteur F1 à RBR. Il est toutefois dans l’air qu’une solution alternative serait envisagée. A savoir la création d’un réglement permettant de faire courir un moteur V6 turbo classique, sans le système hybride. La sortie de Bernie Ecclestone dans ce sens est révélateur de l’ambiance dans ce domaine. Pendant ce temps, un accord de deux ans avec Ferrari et RBR est en discussion. Une approche RBR-Porsche pour 2018 est pris très au sérieux par contre.

Les négociations Renault – Bernie Ecclestone

Si la reprise de Lotus est quasiment acté et pourrait être annoncé d’ici la fin du mois de Septembre, selon plusieurs sources, Renault discute avec Bernie Ecclestone concernant sa prime constructeur. La promesse de l’argentier était de s’aligner sur Mercedes-Benz en proposant 12 millions d’euros et une prime de 24 millions supplémentaire pour un titre de champion du monde constructeur. Renault souhaiterait le double, rappelant sa présence depuis 1977 dans la discipline.

La proposition morte-née des moteurs à deux vitesses

Jean Todt avait proposé l’idée de réduire les coûts des moteurs F1 pour 2016. Estimant à 12 millions d’euros un moteur ayant une saison de retard et 8 millions d’euros un moteur ayant jusqu’à deux saisons de retard. Les petites équipes ont refusé en bloc la proposition, financièrement séduisante, mais qui rendrait l’écart de performance trop important.

La solution Renault-Mercedes-Red Bull

Pendant que les dirigeants autrichiens discutent avec la Scuderia Ferrari, le dossier Mercedes-Benz est délégué à Renault pour trouver une solution. Il est possible que pour la saison 2016, Renault paie une partie du prix du moteur Mercedes-Benz à RBR, ainsi qu’une participation dans le moteur de la Toro Rosso de l’an prochain.

L’avenir de Romain Grosjean

La piste McLaren s’évanouissant, la reprise de Lotus par Renault tardant, le pilote français souhaite relancer sa carrière et profiter de son podium en Belgique pour sonder le marché. Des rumeurs indiquent qu’il a déjà signé avec Haas F1 Team, d’autres qu’il prolongera d’une saison avec Enstone avec un salaire plus important (utilisant la clause constructeur de son contrat).

Le moteur Monza de Mercedes-Benz

Les experts estiment que le nouveau moteur allemand développe 40cv de plus que la précédente évolution. Soit une puissance proche de 900cv. Notons que Williams dispose du moteur utilisé par la marque allemande à partir du GP d’Espagne, soit d’une puissance quasi équivalente à la Ferrari.

 

 

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Hyrmyz – Une saison de transfert F1 médiatique

Caducée HermesDébut septembre, la chaleur étouffe le paysage de son voile troublant l’horizon. Marrakech à cette période de l’année n’est plus aussi envoûtante, la fin de l’été approche. Le Prince Ibrahim consulte son Oméga Speedmaster, il a rendez-vous dans une demi-heure à l’hôtel Four Seasons avec une de ses connaissances du milieu des affaires. L’homme, ancien ministre européen est devenu après sa retraite au sein de l’institution bruxelloise un consultant auprès de nombreux présidents africains et un homme d’affaires dans le milieu du sport automobile. Il conseillait la carrière de quelques jeunes pilotes, dont un aspirant au Grand Prix One dans les prochaines années.  Aires Ademar était un homme averti des rumeurs du paddock.

Installé confortablement dans un fauteuil taupe aux oreillers trop grands, mais permettant de masquer un problème de lombaire lancinant, Ademar fît un large sourire en voyant le Prince franchir la porte typique des anciennes bâtisses marocaines. Le hall du Four Seasons avait deux pièces composées de petit salon de quatre places disposées comme des ilots sur un large et sobre tapis recouvrant le marbre croisé du sol. Il était préférable de s’installer l’un à côté de l’autre, plutôt que l’un en face de l’autre. La cause étant que la table basse, imposante, ne favorise pas le dialogue les yeux dans les yeux. Ce sera donc profil à profil que le Prince et Ademar savourent leurs cocktails.

Ademar était un homme ayant l’assurance de ce que la réussite fait devenir avec le temps. Ses tempes blanches trahissaient l’absence d’âge de son visage. Grand, les yeux noirs vous transperçant à chaque fixation, il était ce soir là habillé sportivement avec son polo Under Armour bleu et son pantalon de golf ocre.

Le prince se dit qu’Ademar allait probablement faire une partie de golf nocturne après leur entretien. Ainsi l’entretien sera bref.

Cela n’avait plus qu’une dizaine de minute pour faire le point sur leurs affaires communes, avant de parler du Grand Prix One. Le Prince osa débuter la conversation.

– Nous y voyons plus clair désormais sur le marché des transferts, mon cher. Mais je me demande, toute ses histoires autours du remplacement de Raikkonen n’avaient pas un autre but ?

Ademar trempa ses lèvres dans son cocktail et reposa son verre sur la table basse. Il semblait chercher ses mots.

– Simplement l’objectif était de contrer Steve Robertson en agissant de la sorte. Robertson est un excellent agent communication et la Scuderia ne souhaitait pas subir médiatiquement les exigences du finlandais pour 2016. Exigences qui commençaient à devenir importante.

– Le fameux concept de l’équité chez Ferrari, souffla le Prince.

– Exactement, finalement le fixe du finlandais a été divisé par deux par rapport aux exigences, mais d’un autre côté, les italiens ont été généreux,  car la prime des points est plus importante et le plafond est passé de 30 à 40 millions.

Assez généreux en effet, mais cela n’explique pas pourquoi le battement médiatique a été si insistant. Le Prince Ibrahim lança l’ancien ministre sur ce terrain.

– Mais pourquoi les rumeurs sur Bottas ont pris une telle ampleur ?

Ademar tourna la tête et fixa le grand salon. Guettant une oreille indiscrète, à moins que ce ne soit une silhouette féminine qu’il attendait…

–  C’est le concept de l’effet domino à l’italienne ! C’est même assez astucieux de la part des hommes d’Arrivabene. En misant sur Bottas, il touchait Mercedes, Williams et Raikkonen. L’agent du finlandais était au départ Toto Wolff  et tout le monde est convaincu que Bottas est promis à un avenir avec la marque allemande, en détournant l’esprit de Wolff médiatiquement cela permettait de faire gagner du temps.  Williams,  car c’est un rival pour le podium depuis deux saisons désormais et enfin Raikkonen, car finalement la Scuderia a pu négocier aux conditions qu’elles souhaitaient, tout en faisant croire qu’elle discutait avec un finlandais plus jeune que lui.

– Très astucieusement joué, mais il y a eu des conséquences… songea à voix basse, le Prince.

– Oui, chez Williams la prise de pouvoir de Claire Williams commence à se faire sentir. Cet été,  elle a présenté en conseil d’administration son projet de reconquête du titre. Ce projet s’inspire de Benetton et Renault. À savoir construire une équipe autour d’un seul pilote pour compenser le manque de budget. C’est une révolution entre les murs de Grove.

– Mais la prolongation de Bottas va coûter cher non ?

– Pas réellement, il est payé 2 millions.  Avec le projet de Williams autour de lui, nous entendons que l’évolution sera d’un million d’euros par année pour le prochain contrat. Mais de la même manière que Ferrari avec Raikkonen, Williams souhaite maintenir ses coûts en construisant l’équipe autour de Bottas avec un statut de pilote numéro 1 à la clé. Finalement cette situation est bonne pour tout le monde…

– C’était donc le premier transfert purement médiatique de l’histoire de la Formule 1 ! s’amusa le Prince.

– En effet, Ferrari a très bien manœuvré. Ils ont renouvelé Raikkonen à leurs conditions, ils ont affaiblit sur la période médiatique leurs adversaires, d’un côté Ricciardo qui a été le premier à avoir été visé et dans un second temps Williams. Mais d’un autre côté  ils ont renforcé les positions de ces équipes pour les négociations avenirs. C’est bien joué.

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Paddock Confidences – GP Italie 2015

Monza Personne ne souhaite le moteur Honda
Dans sa communication, le constructeur japonnais estime être au niveau de Renault et rattrapera le moteur Ferrari en fin de saison 2015. Profitant de ce discours, en coulisse des discussions ont eu lieu pour propulser en 2016 une seconde équipe. Manor a été approché, mais cette dernière discute avec Mercedes-Benz. En réalité, les équipes attendent que McLaren réalise en 2016 voir 2017 des performances significatives pour approcher Honda.

Le projet Williams autour de Bottas
La prolongation en 2016 de Valterri Bottas chez Williams, cache un autre aspect. Claire Williams souhaite changer la doctrine de l’usine de Grove et de construire l’équipe autour du pilote finlandais pour permettre un retour à la victoire et viser le titre. Son exemple étant Benetton et Renault qui n’avaient pas de gros budgets, mais qui ont permis à Schumacher et Alonso de remporter des titres.

Jeu de domino pilote
Les prolongations de Raikkonen,  de Bottas et Massa, ainsi que le contrat de deux ans de Nico Hulkenberg redistribuent les cartes. Sergio Perez, qui était approché par Williams il a quelques semaines souhaiterait prolonger l’aventure avec Force India, par défaut. Tandis que Pastor Maldonado et Romain Grosjean attendent l’avenir avec Renault.

Renault et Lotus
Mercredi, pas de camion Lotus. l’argent 2015 de PDVSA n’était pas venu. Il sera visible sur les comptes de l’équipe en fin de matinée, après qu’un protocole d’accord entre Renault et Lotus ait été signé. Il est indiqué que Lotus ne participera pas aux GP, se qualifiant loin et abandonnant vite, faute d’argent. Côté Renault, une stratégie proche de celle de Mercedes s’installe, mais il est indiqué que le prix annonçait serait assorti d’options sur 5 ans.

Daniel Ricciardo aura plus
Le contrat 2016/2017 et 2018 proposé par Red Bull Racing depuis le GP d’Espagne d’un montant total estimé à 30 millions d’euros, aurait été revue dans le détail. L’australien ne souhaite pas être engagé jusqu’en 2018, mais une année avec une année en option. Le salaire de base pourrait passer à 12 millions en 2016 et l’option 16 millions d’euros pour 2017.

Renault et Jenson Button
L’option 2016 de Button avec McLaren va provoquer une inflation du salaire du champion du monde à 17 millions d’euros. Ron Dennis cherche une solution pour tenter de motiver le pilote anglais. Les approches Williams ayant échoués, c’est vers Renault que se tournerait l’entourage de l’anglais. Vers un duel Maldonado vs Button pour le volant 2016 de Renault F1 ?

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Il y a 10 ans sur TWF1 – Les Teams Bis en F1, l’histoire

Logo_TWF1_FB.jpgL’annonce avait eu l’effet d’un soulagement pour beaucoup de personnes dans le Paddock:
Minardi s’est fait racheter par RedBull pour 35 millions de dollars.
L’équipe au taureau rouge en fera son équipe bis, pour faire courir ses jeunes pilotes. Quelques jours plus tôt, Mclaren annonçait également l’arrivée d’ici 2007 d’une équipe bis sponsorisée par une entreprise japonaise. Les équipes F1 ont toujours eu des équipes bis. Les raisons sont autant économiques que sportives. Histoire.

Les constructeurs de moteur, fournissant plusieurs équipes en F1, cela fait très longtemps que la pratique existe. Cela sert souvent à motiver l’équipe principale soutenue par le constructeur. Mais lorsqu’une équipe achète une autre équipe, c’est plus rare. Souvent un Top Team fournit du matériel en exclusivité à une autre équipe. Cette pratique est née au début des années 90 quand Williams et Mclaren dominaient la discipline. La première en aidant Ligier et la seconde en aidant Tyrrell et Arrows/Footwork. Par le passé, la Scuderia Ferrari avait également fournit l’électronique du moteur Motori Moderi équipant Minardi en 1987. Mais cela n’a rien à voir avec le marché des pièces détachées des années 90.

L’histoire commença avec Ligier. Le team français était équipé du moteur Renault et McLaren afin de remplacer son moteur Honda voulait racheter à tout prix l’équipe bleue banc rouge. Guy Ligier, ainsi que le propriétaire de l’époque Cyril de Rouvre,  étaient intéressé par le projet de Ron Dennis. On lui proposait un moteur Ford avec une électronique spécifique performante (via TAG Electronics), des suspensions actives et une boite semi-automatique au volant, ainsi que les plans de la Mclaren de 1992 dans la corbeille de mariage. Ligier hésita d’autant plus que Williams, téléguidé par Renault, lui fournissait depuis quelques mois sa boite semi-automatique. L’affaire Mclaren/Ligier capota à cause finalement de ELF qui ne voulait pas que le moteur français dans une monoplace de l’usine de Woking ne soit sponsorisée par Shell.

Finalement McLaren utilisa le moteur V8 Ford avec l’électronique spécifique en 1993 et trouva en Arrows/Footwork un partenaire idéal, lui fournissant suspension active en 1993 et moteur/boite de vitesses en 1994. De son coté Ligier fut seulement équipé de la boite Williams pour 1993 et 1994.

Mais la 3ème équipe du plateau, Benetton, trouva l’idée des pièces détachées géniale, car elle n’avait pas les mêmes ressources financières que ses rivales et se mit en tête de vendre d’abord sa boite de vitesses à l’équipe Larousse en 1994. Mais Briatore avait eu une autre idée géniale pour l’avenir. Son raisonnement était simple : Etant donné que son équipe était dans le top trois des constructeurs, mais qu’il n’avait pas un budget aussi important pour battre Williams et McLaren, il lui fallait créer une équipe bis. Le coup de poker.

Le projet de 1993 Baron Rampante oublié. C’est à la fin de la saison 1993 que Flavio Briatore acheta Ligier pour 50MF contre 85% des actions de l’équipe. Dans la corbeille, le moteur Renault parti chez Benetton pour 1995. Dans les faits, ce rachat est une accélération du contrat signé entre les français et l’italien en octobre 1993. Mais Briatore poussa la logique à l’extrème pour Ligier, apportant les plans de la B194 Benetton adapté aux réglements 1995 à Magny-Cours. Signant le moteur V10 Mugen Honda, alors que tout le monde s’attendait à voir le moteur officiel V8 Ford. Sur le papier c’est une belle opération. En coulisse, l’équipe française a été bradée. Disposant d’un budget de 280 millions de F en 1994, elle bénéficiait toujours du soutien de 250 millions de F en 1995, soit autant d’argent que McLaren et Ferrari à l’époque.

En parallèle, Benetton disposait d’un budget de 25 millions de dollars en 1995 et 50 millions de dollars en 1995. L’affaire du team Bis a été pour le team anglo-Italien une aubaine financière. En licenciant 30 personnes en 1995, puis ne dépensant que 250MF sur 2 ans en frais divers pour l’équipe française, près de 55 millions de dollars avait été détourné au profit de Benetton à l’époque (une enquête pour fraude avait été mis en place jusqu’en 1997). De plus après avoir été pillé par les Anglais et menacé de délocaliser ses locaux en Angleterre, l’équipe fut vendue à Alain Prost pour 20 millions de dollars en 1996. Belle plus value.

Briatore acheta l’année suivante Minardi, pour en faire l’équipe Bis de Benetton et tester de jeunes pilotes qu’il avait sous contrat. L’affaire capota quelques mois plus tard.
Donc Minardi, va devenir le Team Redbull bis et sera ce que Ligier a été pour Benetton, un laboratoire d’idées et un test machine géante. En espérant qu’elle ne devienne pas une machine à détournement de fonds…

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Il y a 10 ans sur TWF1 – Transfert Button Episode 2, L’attaque du Clone

Logo_TWF1_FB.jpg[Article publié le 29 Août 2005] Williams traverse une période délicate durant cette année 2004. En effet BMW est de plus en plus critique et le châssis n’est pas une réussite, à défaut d’avoir été original, tandis que ses deux pilotes Ralf Schumacher et Juan-Pablo Montoya ont des contrats coûtant une fortune. Respectivement 12 millions de dollars et 6 millions de dollars.
Pour remplacer le pilote allemand, Williams embaucha Mark Webber. Il sera payé deux fois moins que Ralf Schumacher pour réaliser, estime Patrick Head,  les mêmes performances. Mais pour remplacer Montoya, le choix Button est logique, puisque le colombien avait signé en  juillet 2003 son contrat Mclaren pour 2005.
L’attraction entre le clan Button et Williams était inévitable. Un contrat de quatre ans avec un salaire évolutif mais débutant à 9 millions de dollars en 2005 (avec une prime de points de 50.000 dollars) et le statut de premier pilote est rapidement signé. L’agent de Button, avait précisé que son pilote était bien disponible pour la saison 2005. Un jeu parfait.

Toutefois, l’équipe BAR dénonça ce contrat, valant ses droits sur Button. Le bras de fer entre les deux équipes sera violent et finira devant le CRB (l’organisme de contrôle des contrats F1 situé à Lausanne). Pour régulariser sa situation, BAR paya 2 millions de dollars de primes (depuis 2003) oublié jusqu’à présent et annonça qu’elle ne cédera le contrat de Button seulement contre une contre-partie financière. Le CRB confirme que le contrat 2005 du pilote anglais est parfaitement valide. Williams devra ainsi attendre 2006.
Raisonnable, Frank Williams fait mine d’abandonner le contrat de Button et pointe du doigt la clause du contrat du pilote envers BAR, indiquant que le pilote doit réaliser 70% des points marqué par le leader du championnat avant le GP de Turquie de chaque année pour prolonger avec BAR Honda. Dans les faits cela n’a jamais été appliqué.

Les mois passe et la saison 2005 avait largement débuté, lorsque le potentiel des BMW-Williams montra ses limites. Voiture imparfaite et en retard techniquement, BMW quitte le navire de Grove pour acquérir Sauber. Le puzzle Button/Williams commençait à sérieusement se compromettre. Dans le même temps, Honda prend la majorité (55%) de BAR et dispose d’une option pour reprendre l’intégralité du capital. Sans moteur BMW, Williams hésite et malgré des discussions avec Honda (dans l’espoir d’obtenir les service de Button, il débute des discussions avec Cosworth pour 2006. Sans moteur exclusif et officiel d’un constructeur le contrat Williams/Button devient ainsi caduque. Il fallait sortir de cette situation.

Une compensation financière est ainsi discuté entre Williams et BAR Honda. Dans un premier temps, Williams souhaite un moteur gratuit pour 2006 de la part de Honda. Les discussion son vive et tout bascule la veille du Grand Prix de Turquie. Frank Williams expose les faits à Jenson Button : « je ne vends pas ton contrat, quel que soit le prix, pas même pour 100 millions de dollars. « 
Si la déclaration avait pour objectif de décourager BAR et surtout Honda, les deux partenaires de Brackley sont toutefois disposé à racheter le contrat de Button. Le message de Williams signifiant qu’il faudra mettre le prix.  « Ce serait lancer un message négatif à mes sponsors et partenaires. Soit tu roules pour moi, soit pour personne ! » conclu Williams.  Button aurait répliqué, sans que l’information puisse être confirmée : « Alors je ne piloterais pour personne ». Bluff ou mauvais conseil – un de plus – donné à Jenson ?

Williams a également mis Button en garde de ne pas croire les Nostradamus en herbe qui affirment que le package Williams-Cosworth sera abonné aux fonds de grille. « On pourrait perdre un sponsor et cette histoire ne serait que du négatif pour toi. Tout dollar qui nous fait défaut manquera également au développement technique. Sous-entendu, étant donné que tu pilotera cette voiture, mieux vaut ne pas l’attaquer avant même que le navire ait quitté le port, direction le championnat 2006.

Observateur actif depuis sa reprise en main fin 2004, Nick Fry, directeur de BAR Honda, estime que ses chances de conserver Button sont de 50-50. «  Nous avons de l’argent, Williams non ». NOTA : A l’aube du Grand Prix du Brésil 2005, la rumeur indiquait que Honda était prêt à reprendre pour 80 millions de dollars pour racheter l’ensemble du contrat de Button chez Williams. Finalement ce sera 30 millions de dollars  pour Williams et un contrat de cinq ans avec Button (jusqu’en 2010) d’une valeur de 40 millions de dollars. Au passage, le salaire du pilote anglais dépassa largement celui entendu chez Williams une année auparavant.

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Il y a 10 ans sur TWF1 – Transfert Button Episode 1, La menace fantôme.

Logo_TWF1_FB.jpg[Article publié le 29 Août 2005] Comme l’année dernière à la même époque, Jenson Button est au centre de toutes les tractations de transfert. Ira ou n’ira t’il pas chez Williams ? Sont contrat étant assez claire, puisque paraphé en 2004, l’oblige de courir pour l’équipe anglaise. Zoom sur les manœuvres autour de Button.

2000, un jeune homme de 20 ans essaie la 1ere Willams-BMW de l’histoire, à Silverstone.Le pilote est rapide,  professionnel malgré son jeune âge et impressionne le staff technique de l’équipe. En coulisse l’agent de Button négocie le contrat du néophyte. Résultat, ce sera un contrat de 10 millions de dollars sur 5 ans. Presque un super contrat pour un gamin sorti de la F3 anglaise il y a seulement quelque mois et n’ayant testé qu’une Prost AP02 auparavant.
Durant toute sa première année au plus haut niveau, Button soutient la comparaison avec son coéquipier, Ralf Schumacher, allant même jusqu’à le devancer sur deux circuits significatifs : Spa-Francorchamps et Suzuka. Malheureusement l’histoire devait se terminer, car Williams avait signé un contrat long terme avec un autre pilote. Juan-Pablo Montoya éjectera Jenson Button du baquet Williams pour 2001. Souhaitant reprendre le contrat de leur prodige, la famille Robertson propose 40 millions de dollars à Frank Williams, qui refuse en indiquant qu’il continuera à honorer le contrat du pilote anglais sur la durée du contrat initiale, soit jusqu’en 2004.
C’est ainsi qu’en 2001 et 2002, le jeune anglais pilote pour Benetton, transformé en  Renault l’année suivante. Payé 4 millions de dollars par année (plus deux millions de dollars de Williams) il est aussi rapide que Jarno Trulli en 2002. Pilote très bien payé il perd la tête. Flavio Briatore le recentre et lui demander de changer d’agent, une mauvaise inspiration pour l’italien, qui espérait secrètement hérité des intérêts de l’anglais.
Chassé de Williams par un autre pilote, Button sera également chassé de Renault par Fernando Alonso, pilote Renault depuis 2001. En coulisse, le pilote est blessé. Manager par la  famille Robertson, qui avait également découvert Kimi Raïkkonen en 2000, ses agents avaient été capable de transférer le finlandais de Sauber à Mclaren pour la somme de 25 millions de dollars et un salaire pour 2002 de 8 millions de dollars,  alors qu’il n’avait que 17 courses de Formule 1 dans son palmarès !

Fâché de ne pas avoir obtenu pareille contrat, Jenson Button changea d’agent pour se tourner vers une agence peut réputée. Dont l’avocat qui la dirige lui fait signé un contrat de deux ans avec BAR Honda. En 2003, il est aux côtés de Jacques Villeneuve,  qui n’a pas été tendre avec lui, mais Button a gardé la tête froide, se reconstruisant dans l’ombre.
la comparaison avec le champion du monde 1997 était troublante. Villeneuve touchait 22 millions de dollars de salaire cette année là, tandis que Button touchait trois millions de dollars, soit dans le détail un salaire de 1 million venant de BAR et les deux millions de Williams. Plus un bonus de 30.000 dollars en fonction du nombre de points inscrit au championnat. L’éviction du pilote canadien fait de Jenson Button le leader de l’équipe pour 2004. Il est payé 7 millions de dollars, soit 5 millions de BAR et toujours deux millions de Williams. Cette année 2004 sera alors sa meilleure saison en cumulant 11 podiums, mais sans la moindre victoire.

C’est durant le second semestre de l’année 2004 que l’épisode 1 du transfert de Jenson Button commence.
BAR renouvelle son contrat de motorisation avec Honda pour 5 ans en Juillet 2004. Une bonne nouvelle sur le papier, mais une erreur de timing pour l’équipe anglaise qui n’a pas prévenu son pilote vedette avant la confirmation. Une clause du contrat de Button indiquait que l’équipe BAR doit renouveler son contrat avec la certitude d’avoir un moteur d’usine. Malheureusement, lorsque British American Racing avait renouvelé le contrat de son pilote fin juin, la prolongation avec Honda n’avait pas été encore signé. Cette erreur, ainsi que le manque de communication entre les parties, va lancer l’affaire du Button Gate. L’agent/avocat du pilote se tourne alors vers l’équipe historique et toujours sous contrat avec Button : Williams.

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